Star Trek: Baltimore
I
The journey home
Note de l'auteur : Comme je le disais à la fin de Dark Paradise, je me lance dans une nouvelle fanfiction à chapitres (je ne sais pas encore combien. Probablement une dizaine) basée sur une idée qui me trottait dans la tête depuis un moment. J'espère que vous aimerez ce crossover Hannibal/Star Trek. La quasi-totalité du casting de la série a été recyclée en membres d'équipage ou ambassadeurs, bien évidemment il n'y a ni meurtre ni cannibalisme. Les caractères seront néanmoins respectés autant que possible.
Enjoy !
Disclaimer : Hannibal et Star Trek ne m'appartiennent pas, et je ne touche aucune rémunération pour cet écrit.
Quadrant Alpha, U.S.S. Baltimore, date stellaire 2259.05
Tout était calme à bord de l'U.S.S. Baltimore. Le vaisseau empruntait le chemin du retour vers la Terre, après une mission d'exploration de plusieurs mois. L'équipage n'avait qu'une hâte : rentrer à la maison. Du moins, pour le personnel humain. Les autres souhaitaient juste prendre un peu de repos.
Le Capitaine Will Graham regardait défiler l'espace sur l'écran de la passerelle, perdu dans ses pensées, quand le Lieutenant Freddie, l'officier Orionne chargée des communications, l'interpella. Ses cheveux bouclés étonnamment roux, car la plupart des femmes de son espèce étaient brunes, voletèrent autour de son visage à la peau verte, quand elle se tourna vers lui.
« Je reçois un message de Starfleet Command, Capitaine. J'ai bien peur que la permission soit annulée, » lui transmit-elle, avec une expression boudeuse.
« Au profit de quoi ? » Demanda Will, en sentant pointer une migraine.
« Un sommet diplomatique réunissant plusieurs ambassadeurs sur New Vulcain. »
« Laissez-moi deviner, nous devons faire le taxi ? »
« J'en ai bien peur, » confirma l'Orionne, qui connaissait l'aversion de son Capitaine pour ce type de mission.
« Qui devons-nous accueillir à bord ? »
« Abel, Ambassadeur Klingon, Francis Dolarhyde, Ambassadeur Cardassian, Mason, Ambassadeur Andorien et frère de l'Enseigne Margot, et Reba, Ambassadrice Bajoran. Ils nous attendent au siège de Starfleet dans 2,3 jours solaires. »
« Le but est-il de provoquer une mutinerie ? » Railla le Capitaine, qui s'était décomposé à mesure que la liste s'allongeait.
Freddie sourit en coin et Will appuya sur le communicateur de son fauteuil en soupirant.
« Passerelle au poste de sécurité, » dit-il dans le micro.
« Ici, Crawford. Je vous écoute, Capitaine, » lui répondit le Lieutenant Commander Jack Crawford, le Chef de la Sécurité.
« Il risque d'y avoir du grabuge dans le coin, dans le prochain jour, » l'avertit Will, avant de lui résumer la situation.
« Je vais briefer Pazzi et nous mettrons en place des tours de garde dans l'aile des invités. »
Crawford parlait de son second, le Lieutenant Rinaldo Pazzi, un officier Italien avec qui il s'entendait comme larrons en foire. Graham savait qu'il pouvait leur faire confiance pour désamorcer n'importe quel conflit.
« Très bien, je compte sur vous. Graham, terminé, » conclut-il, avant de se tourner vers le Lieutenant Chiyoh Shikibu, une pilote Japonaise, et l'Enseigne Margot, une navigatrice Andorienne, qui se trouvaient actuellement aux commandes. « Gardez notre cap sur la Terre, Shukibu, distorsion facteur 5. »
« À vos ordres, Capitaine, » s'exécuta la jeune femme.
« Je dois m'adresser à l'équipage, » dit-il ensuite à Freddie.
« Fréquence ouverte, Capitaine, » répondit-elle, après avoir pressé un bouton sur son pupitre.
Le Capitaine expliqua alors leur nouvelle mission à tout le personnel de bord. Il pouvait presque déjà entendre les soupirs exaspérés et les protestations silencieuses. Starfleet oubliait parfois qu'ils n'étaient pas des machines, et les faire s'amarrer au spatiodock de la Terre, pour repartir immédiatement sans descendre au sol, était presque cruel pour ses hommes. Mais ils feraient leur devoir, comme toujours, Graham le savait et se promit de leur retourner la faveur d'une façon ou d'une autre. Peut-être pourrait-il négocier une permission sur New Vulcain durant le sommet.
Will n'avait pas encore eu l'occasion de visiter la planète depuis la destruction de son prédécesseur et l'installation des survivants sur leur nouveau monde. Et ce, même s'il avait un membre de cette espèce sous ses ordres. Le Lieutenant Commander To'bias, un biologiste, était l'un des deux seuls officiers de Starfleet Vulcains qui avaient insisté pour garder leurs postes, plutôt que de rejoindre leur peuple pour aider à la reconstruction. Le deuxième étant le célèbre Commander Spock qui servait sur le non moins célèbre U.S.S. Enterprise.
To'bias n'avait pas une seule fois formulé le vœu de rentrer, alors que, du point de vue de Will, le Vulcain à la peau noire ne s'était jamais vraiment intégré à l'équipage, même s'il avait gagné le respect de l'équipe scientifique. À vrai dire, il ne s'entendait réellement qu'avec son Médecin-Chef, le Docteur Hannibal Lecter, et l'Enseigne Abigail Hobbs qu'il avait pris sous son aile. Cette dernière, passionnée de botanique, avait trouvé un mentor en To'bias qui préparait une thèse sur les différents végétaux qu'il trouvait durant leurs missions d'exploration.
La migraine s'installa pour de bon et Graham lança un regard désespéré à son Officier en Second et Officier Scientifique, le Commander Beverly Katz. La jeune femme d'origine sud-coréenne était intelligente et pleine d'esprit. Elle lui répondit d'un sourire désarmant, semblant trouver la situation amusante.
« Mal au crâne ? » Demanda-t-elle, en le voyant masser ses tempes.
Il acquiesça, en fermant les yeux.
« Vous devriez aller voir le Docteur Lecter, » lui conseilla-t-elle.
Consulter le Médecin-Chef pour un simple mal de tête était disproportionné. Mais Katz savait que son Capitaine acceptait uniquement de se laisser approcher par le docteur d'origine lituanienne, quand il s'agissait de se faire examiner. Pour une raison qui échappait au reste de l'équipage, les deux hommes entretenaient une relation amicale étroite, alors que les différences entre eux étaient légion. Graham souffrait d'un syndrome, un trouble empathique qui le rendait très sensible aux émotions des autres. Hannibal était le seul à l'infirmerie dont la présence n'importunait jamais Will. La collaboratrice de Lecter, le Docteur Bedelia Du Maurier, était une femme quelque peu hautaine et froide, quant à l'Infirmière en Chef Alana Bloom, il la trouvait tout simplement un peu trop jolie pour rester de marbre en face d'elle et un Capitaine ne pouvait pas se permettre d'avoir des liaisons avec des membres de son équipage.
« Vous avez raison, » dit-il à Katz. « Vous avez les commandes. »
Il se leva alors et quitta la passerelle.
…
Le turbolift s'arrêta au pont G et il se dirigea vers la sickbay. La porte s'ouvrit sur l'effervescence de l'infirmerie. À l'image de l'ingénierie, ce lieu grouillait toujours d'activité. Il y avait les petits bobos, les visites médicales, les expériences dans les laboratoires, et bien d'autres choses encore.
Il salua l'Infirmière Georgia Madchen à l'accueil. D'un tempérament extrêmement timide, elle arborait toujours un regard fuyant, mais Will l'estimait, car elle était également d'une grande gentillesse. Un peu plus loin, il vit l'Infirmier Matthew Brown en train de soigner un jeune ingénieur. Comme doté d'un sixième sens, l'homme releva les yeux au moment où Will passait. Le Capitaine n'appréciait pas vraiment Brown. La manière dont l'Enseigne le reluquait le mettait proprement mal à l'aise. Mais il était aussi très compétent dans son domaine, et l'équipage parfait n'existait pas. Graham se contentait donc de l'éviter consciencieusement. Il lui fit un simple signe de tête et l'infirmier lui rendit son salut avec un sourire étrange qui lui donna un frisson désagréable. Puis, il s'avança vers le bureau de son ami.
Quand il croisa le regard havane d'Hannibal, un serpent se lova dans ses entrailles et les pulsations dans son crâne diminuèrent. Will avait déjà remarqué ce phénomène. La seule présence du médecin suffisait parfois à l'apaiser, comme s'il avait le don de le guérir à distance. Lecter sourit en coin et Graham sentit une chaleur agréable envahir sa poitrine.
« Migraine ? » Lui demanda le docteur.
Will acquiesça. La chose n'était ni nouvelle ni rare. Le Capitaine avait toujours été sujet à de violentes céphalées. Quelques années en arrière, son état s'était aggravé au point qu'il avait contracté une encéphalite. Une grave inflammation du cerveau. Ironiquement, c'était grâce à ça qu'il avait rencontré Hannibal. Le médecin connaissait le neurologiste qui s'était occupé de lui et, en sa qualité de psychiatre, en plus d'être un excellent chirurgien, il avait pris en charge sa réhabilitation. Will était passé Capitaine sur le tard, mais sans son ami, il ne le serait pas devenu du tout, freiné par ses résultats aux tests psychologiques. Lecter l'avait remis sur pied et menti à propos de son évaluation. Même s'ils n'en avaient jamais parlé Will le savait, il n'était pas idiot. Et quand le temps de désigner un Médecin-Chef était venu, son choix c'était naturellement porté sur lui.
« Suis-moi dans la salle d'examen, » lui dit-il, en se levant.
Le tutoiement était depuis longtemps de mise entre eux.
« Donne-moi simplement… »
« Will, » le coupa-t-il, désapprobateur.
Il était également le seul à bord à utiliser son prénom, y compris dans le cadre professionnel.
« Très bien, » capitula le Capitaine, en soupirant.
Il savait que parlementer avec Hannibal était vain. Il était aussi l'unique membre d'équipage habilité à le mettre à pied en un claquement de doigts. Il s'assit sur le lit de la salle d'examen et attendit en silence que le médecin ait terminé son analyse et lise les résultats sur son tricordeur.
« Alors ? »
« Tout semble normal. Où ta douleur se situe-t-elle sur l'échelle ? »
« Il y a quelques minutes, six. »
« Et maintenant ? »
« Deux. »
Lecter ne fit aucun commentaire. Ce n'était pas la première fois qu'il notifiait que Will se sentait souvent mieux dès qu'il passait un peu de temps avec lui. Il travaillait même sur une théorie sur le sujet. Il pensait que les ondes émises par leurs cerveaux résonnaient harmonieusement. L'idée n'était pas si absurde, car beaucoup de choses passaient par le langage non verbal entre eux. Que ce soit l'évaluation de l'humeur ou de l'état d'esprit.
« J'aimerais faire un bilan sanguin, pour contrôler ton taux de globules blancs. »
Graham haïssait les hyposprays. Ce à quoi Lecter répondait souvent que personne n'aimait ça, mais que c'était un mal nécessaire et qu'il devait s'estimer heureux de ne pas vivre à l'époque oubliée où la seringue hypodermique régnait en maître. Le médecin préleva un échantillon de sang, le stocka et termina sa consultation par une inspection des yeux bleus de Will et une injection pour calmer la douleur.
« C'est cette mission diplomatique qui me met sur les nerfs, rien de plus. Je déteste toutes ces conneries politico-dramatiques. Rien que de penser que nous allons avoir les représentants de toutes ces espèces qui ne s'affectionnent pas, à bord, j'ai envie de disparaître dans un trou et de ne plus en sortir. »
« Nous parlons ici d'Ambassadeurs. J'ose espérer qu'ils sauront se comporter de manière adéquate. »
Hannibal exécrait l'impolitesse et les mauvaises manières. Rien ne le répugnait plus qu'une personne ne sachant pas se tenir correctement.
« J'aimerais avoir ton optimisme. »
« As-tu pris des mesures ? »
Même si ce n'était pas son domaine, Lecter s'intéressait toujours à tout ce que faisait le Capitaine dans le reste du vaisseau.
« J'ai mis Crawford et Pazzi sur le coup. »
« Assurément les hommes de la situation. »
La réflexion fit sourire Will. Hannibal n'appréciait ni l'un ni l'autre, mais respectait leur travail et leur sang-froid.
« Je sais que c'est un mauvais moment à passer, mais l'annulation de cette permission va mettre l'équipage à cran et l'ambiance générale risque d'en pâtir. »
« Nous allons gérer cela, » conclut Hannibal, comme s'il en était certain.
Ce « nous » revenait souvent dans leurs conversations. Dès qu'il y avait une difficulté à surmonter, Lecter s'avérait toujours d'un soutien sans bornes, même si cela n'entrait pas dans ses attributions, il s'efforcerait de calmer les tensions autant qu'il le pourrait pour soulager son Capitaine.
« Je dois retourner sur la passerelle. Viens-tu au gymnase, ce soir ? »
Ils avaient pour habitude, deux à trois fois par semaine, de se retrouver pour des sessions sportives. Le panel de leurs activités était large, car ils partageaient un goût prononcé pour l'effort physique.
« J'allais te proposer une séance de natation plutôt. »
« Tu as raison, j'ai besoin de me détendre. À ce soir, dans ce cas. Merci pour la migraine. »
« À ton service. »
Will sourit, la main d'Hannibal resta plus longtemps que nécessaire sur son épaule, puis le Capitaine quitta l'infirmerie avec la tête beaucoup plus légère.
…
Ils étaient presque à mi-chemin et en phase nocturne, quand Will termina son quart ce soir-là, et c'est avec soulagement qu'il quitta son poste, en passant une main dans ses boucles brunes désordonnées. L'après-midi avait été ennuyeux et morose, à l'image du moral des troupes.
Il fit un crochet par ses quartiers, synthétisa un maillot propre et une serviette, prit son masque de plongée avec filtre pour respirer sous l'eau, et se mit en route vers la piscine. C'était un de ses endroits favoris sur le vaisseau, avec le jardin botanique et la baie d'observation du pont des officiers. Il aimait la sensation de l'eau sur sa peau, l'impression de flotter, de glisser sous la surface. Il se fatiguait bien moins vite en milieu aquatique qu'ailleurs et oubliait ses problèmes dans le silence. D'autant plus, quand Hannibal nageait dans le couloir à côté du sien.
Il pénétra dans la vaste salle, vide à cette heure tardive, et entendit immédiatement le clapotis de l'eau. Le docteur avait visiblement fini plus tôt et ne l'avait pas attendu pour piquer une tête. Graham s'avança au bord du bassin et observa, fasciné, la silhouette musclée filer comme une flèche, toucher une extrémité et repartir dans l'autre sens. Hannibal était gracieux et viril à la fois.
Il détourna le regard et alla se changer dans les vestiaires. Quand il revint, uniquement vêtu de son maillot noir, la tête de Lecter creva la surface et il s'appuya sur le rebord pour sortir. Ses biceps se contractèrent et hissèrent son poitrail puissant parsemé de poils grisonnants en dehors de l'eau. Puis il mit un pied au sol et se leva, dégoulinant et essoufflé. Quelques mèches de ses cheveux blond-argenté tombaient devant ses yeux fauves. Cet homme avait quelque chose d'animal, se dit Will. Il s'était déjà fait cette réflexion à plusieurs occasions, mais le redécouvrait à chaque fois avec la même force, comme un coup de poing au ventre.
« Pardon, je ne t'ai pas attendu, » dit-il, après avoir retiré son masque.
« Inutile de t'excuser, » lui assura Will, en marchant vers le plongeoir.
Il ajusta son masque sur son visage, puis lança un dernier regard au docteur, avant de plonger. Il fut immédiatement enveloppé de silence et de bleu, et oublia momentanément la mission, ces emmerdeurs d'Ambassadeurs et ses maux de tête. Il entendit l'impact du corps d'Hannibal, quand il sauta derrière lui, et rapidement, il fut à côté de lui, sous la surface. Ils échangèrent un regard à travers leurs visières et la course débuta.
Ils s'affrontèrent ainsi durant de longues minutes, jusqu'à ce que leurs muscles soient douloureux et que le souffle leur manque. Ils s'accoudèrent alors au bord, jetèrent leurs masques plus loin et se laissèrent bercer un moment par les légères vagues artificielles du bassin.
« Te sens-tu plus détendu ? » Demanda Lecter.
« Oui, c'était une bonne idée. »
Ils se fixèrent pendant un instant d'éternité. Will, sa joue appuyée sur ses bras croisés. Hannibal, dos à la paroi et la tête penchée en arrière. Puis, le docteur se laissa glisser dans l'eau et couler au fond. Graham le suivit. Ils partagèrent un long regard sous la surface, le bleu des yeux de Will se confondant avec le fond de la piscine. Le Capitaine manqua d'air en premier, mais serra les poings pour ne pas le montrer. Puis, il commença à s'agiter légèrement, de fines bulles s'échappant de ses narines. Il ne souhaitait pas remonter, il désirait continuer à se noyer dans ses orbes havane, il ne voulait pas perdre à ce jeu. Mais ses poumons commencèrent à se contracter, des points noirs obstruèrent son champ de vision et il allait finalement renoncer, quand Hannibal agrippa son poignet pour le retenir et glissa une main derrière sa nuque, avant de coller ses lèvres aux siennes et de souffler dans sa bouche. Graham ne ferma pas les yeux, continua de le fixer, alors que le dioxyde de carbone qu'il absorba dans une inspiration salvatrice lui donnait un brusque vertige. Puis, Hannibal passa un bras autour de sa taille et tapa le fond du pied pour les ramener à la surface. Le Capitaine s'appuya sur le bord, essoufflé, et attendit que son étourdissement s'estompe.
« Comment tiens-tu aussi longtemps ? » Lui demanda-t-il, quand il eut repris son souffle.
« C'est une question d'entraînement et d'un soupçon de biologie. Je t'apprendrai. »
Le brun hocha la tête.
« Tu devrais aller te coucher, tu sembles épuisé. Ordre du médecin, » ajouta Hannibal en tendant une main pour dégager quelques boucles brunes qui tombaient devant ses yeux.
Will sourit et se hissa hors du bassin, avant d'offrir son aide à son ami. Ils marchèrent ensuite vers les vestiaires où ils se changèrent rapidement, avant de rejoindre le pont des officiers où se trouvaient leurs quartiers respectifs. Le médecin raccompagna son Capitaine, dans une attitude toute protocolaire en apparence, derrière laquelle Graham décela le plaisir de prolonger leur entrevue. Ils parlèrent principalement de la mission et des complications qui se profilaient à l'horizon. Comme souvent, Lecter fut de bons conseils et Will le quitta devant la porte de sa chambre, la tête beaucoup plus légère.
Ils n'avaient pas dit un mot sur ce que le docteur avait fait au fond de la piscine. Will tentait de ne rien y voir à part un geste spontané, un moment d'égarement et un jeu stupide. Néanmoins, il lui semblait sentir encore la chaleur de ses lèvres sur les siennes. On ne pouvait pas appeler cela un baiser, mais l'incident hanta tout de même le Capitaine jusque tard dans la nuit.
