Harry Potter et L'ordre du Ph?nix
Prologue.
La voiture se gara rapidement devant le 4 Privet Drive et deux personnes aussi différente que possible en descendirent. Le premier, un homme dans la quarantaine, gros, quasiment sans cou et muni d'une moustache aussi grosse qu'une brosse à chaussure, le second un jeune adolescent, maigre, grand qui avait des cheveux noirs en bataille et des yeux couleur d'émeraude quasi fluorescents qui disparaissaient presque derrière de petites lunettes rondes. Derrière un épi de la chevelure du jeune garçon une fine cicatrice affectant la forme d'un éclair se laissait deviner.
-« Dépêche-toi mon gaillard, prends tes affaires et monte les directement dans ta chambre. Et tu reste là jusqu'au dîner. »
-« Oui Oncle Vernon » répondis le jeune garçon.
Le jeune garçon se dépêcha d'ouvrire le coffre de la voiture et d'en tirer une valise ainsi qu'une cage contenant une très belle chouette couleur de neige. Il se dirigea vers le pas de la porte ou se trouvait un garçon quasiment aussi large que gros qui arborait un sourire qu'ont pouvait difficilement qualifier d'amical.
-« Alors binoclard, t'es encore revenu nous pomper l'air ? »
Le jeune garçon à lunette sembla vouloir dire quelque chose mais sembla préférer se taire. Il se dirigea vers l'escalier et se mit péniblement à monter les marches. A ce moment on aurait dit que ce jeune garçon de quinze ans semblait porter l'entièreté du monde sur les épaules. Arrivé dans sa chambre il se préparait à ouvrire la cage de sa chouette quand un hurlement le fit sursauter. Son oncle se trouvait à l'entrée.
-« Ah non! , Il est hors de questions que tu laisse sortir ce satané volatile de sa cage. »
-« Mais.. » Commença le garçon.
-« Rien du tout » continua l'oncle. «Et de toute façon tu attendras ici le dîner et la je t'expliquerai les décisions que ta tante et moi avons prises à ton sujet. En attendant et pour éviter que tu fasses des bêtises je vais prendre ce stupide oiseau avec moi. »
Avant que le garçon n'ait pu esquisser le moindre geste l'homme s'était emparé de la cage, était ressorti et avait refermé la porte de la chambre à clef.
Harry Potter, puisque tel était le nom du jeune garçon aux yeux verts, se laissa tomber sur son lit et essaya de ne pas pleurer.
-« C'est pas possible, il aurait quand même put attendre un peu avant de commencer. Je ne suis pas arrivé de cinq minutes qu'ils commencent déjà. Merlin sait pourtant que je m'en serais bien passé »
Il faut dire que le jeune Harry venait d'être mêlé à des événements extrêmement dramatiques et l'attitude de son oncle ne semblait pas annoncer la quiétude dont Harry aurait eu besoin pour pouvoir se remettre de ce qu'il s'était passé durant les dernières semaines de son année scolaire. Pour dire la vérité Harry ne fréquentait pas ce qu'on pourrait appeler une école ordinaire. En effet il était inscrit au Collège Poudlard, l'école de sorcellerie où il venait de terminer sa quatrième année d'étude. Oui Harry Potter était un sorcier. Un vrais de vrais avec balai, chapeau pointu et baguette magique. En fait il existait une importante communauté magique de part le monde mais qui préférait vivre caché loin des moldus, comme ils appelaient les gens normaux sans pouvoir magique. Mais même dans ce monde là Harry était une célébrité. A l'age d'un an il avait défait un terrible mage noir qui avait essayé de la tuer. Ce mage noir, dont le nom était Voldemort, terrorisait l'ensemble de la communauté avec l'aide de ses suiveurs qui se nommaient eux même Mangemort. Pour une raison inconnue d'Harry Voldemort voulait le tuer et grâce à une trahison dans le cercle des amis de son père il s'était rendu chez les Potter ou il avait tué sans hésiter les parents d'Harry. Seulement le sacrifice de Lily Potter avait induit une protection magique sur son enfant et le sortilège de Voldemort ricocha sur Harry et laissa le mage noir quasiment anéanti, sans corps et sans pouvoir. Harry, à partir de ce moment là était allé vivre chez la s?ur de sa mère, une moldue qui comme son mari Vernon Dursley détestait tout signe d'anormalité. Si sa « famille » d'adoption ne fut jamais réellement violente avec lui ça n'empêche pas que la jeunesse d'Harry fut à des années lumières de ce qu'on appellerait une enfance heureuse. Entre dormir dans son placard et ne manger quasiment que des restes le rare loisir d'Harry était d'éviter toute sorte de brimade. Heureusement à onze ans l'école où ses parents avait étudié s'était manifesté et Harry avait pu découvrire toute la vérité (ou du moins une partie) et avait repris sa place dans le monde de la sorcellerie. Si on peut dire qu'Harry eu de bon moment durant ces quatre ans il du également affronté par deux fois l'esprit de Voldemort qui s'accrochait à tout les moyens pour revenir au pouvoir. Chaque fois, Harry telle une nemesis l'avait empêché d'atteindre son but. Mais cette fois-ci en quatrième Voldemort avait réussi. Il avait organisé méticuleusement son plan et grâce à la complicité du traître qui avait vendu les parents d'Harry et celle d'un mangemort sensé être mort Harry et un de ses condisciples s'étaient retrouvés à sa merci. Le condisciple d'Harry, Cédric Diggory avait été immédiatement assassiné et Harry avait du assister impuissant à la résurrection du mage noir. Grâce à son courage et à un enchaînement de circonstances assez inattendue Harry avait pu s'échapper tout en ramenant le corps de Cédric.
Comme on peut le voir Harry avait assez d'inquiétudes en tête avec Voldemort de retour au pouvoir pour ne pas devoir en plus supporté les dursleys ! La maman du meilleur ami de Harry, Mme Weasley, qui aimait beaucoup Harry voulait qu'il vienne passer l'été chez eux mais Albus Dumbledore avait insisté pour que Harry retourne dans sa famille au moins pour quelque temps. Et c'est ainsi que Harry s'en était retourné à Privet Drive.
-« Harry, descends en vitesse et gare à toi si je dois venir te chercher »
C'était la voie de Pétunia, sa tante au cou de girafe et au visage de cheval. Il devait donc être l'heure du dîner.
Harry descendit l'escalier rapidement et entra dans la cuisine ou il trouva les Dursleys et leur fils Dudley assis à la table. La première pensée qui traversa l'esprit de Harry était qu'il allait devoir affronter un tribunal. Vernon prit directement la parole
-« Harry, eu égard à ce qui s'est passé l'année dernière, nous avons pris un certain nombre de décision. »
Harry senti un frisson lui parcourir l'échine. Si les Dursley lui tenait ranc?ur des événements de l'été dernier il pouvait s'attendre à de mauvaises nouvelles. En effet, l'année dernière les Weasley l'avait invité à les accompagner à la finale de la coupe du monde de Quidditch (le sport des sorciers qui se joue sur des balais volants) et les Dursleys avait vu avec horreur leur salon transformé en champ de ruine suite à l'explosion de leur cheminé. Pour ajouter à leurs horreurs leur fils Dudley s'était retrouvé affublé d'une langue d'un mètre suite à l'ingestion d'une praline surprise appartenant aux jumeaux Weasley qu'on pouvait décrire comme des magasins de farces et attrapes ambulants. Monsieur Weasley avait tout arrangé mais il semblait bien que les Dursleys aient la dent dure.
-« Premièrement, tu ne t'adresseras à aucun d'entre nous sans autorisation, deuxièmement tu resteras dans ta chambre et tu n'en sortiras que pour faire tes corvées, ton oiseau de malheur restera dans le placard sous l'escalier et tu ne la nourriras que deux fois par jour, toujours sous surveillance. Et tu n'auras toi à manger qu'a condition que tes corvées soient parfaitement effectuées. De plus il t'est interdit de correspondre avec ceux dans ton genre jusqu'à la fin des vacances »
-« Mais si je ne réponds pas au courrier mes amis vont s'inquiéter, surtout mon parrain »
D'habitude la seule mention du parrain d'Harry suffisait à terroriser les Dursleys. En effet celui-ci, Sirius Black, était un meurtrier en cavale. Il avait été accusé à tort d'être le traître responsable de la mort des parents d'Harry, de la mort du véritable traître, Peter Pettigrew, ainsi que de plusieurs moldus. Mais Harry avait soigneusement évité de faire part de son innocence pour pouvoir faire peur au Dursleys. Seulement cette fois on aurait dit que l'argument ne portait plus
-« Comment oses-tu nous menacer espèce de petit ingrat, depuis 14 longues années nous nous occupons de toi et c'est ainsi que tu nous remercie. Oh mais cela ne se passera pas comme ça ! De toute façon si ce misérable assassin montre son nez dans les environs il sera pris. J'ai prévenu anonymement tout le quartier qu'il pourrait se montrer par ici. Ainsi s'il se montre la police sera là en cinq minutes. Et maintenant tu monte immédiatement dans ta chambre. Sans manger ! »
Le visage rouge et l'expression de furie qu'arborait son oncle poussa Harry à agir ainsi qu'il lui avait dit. Il monta dans sa chambre calmement et pour tromper le temps et sa faim il se mit à faire ses devoirs. Vu les événements de l'année dernière il avait pas mal de retard à rattraper. Surtout qu'en cinquième année il devrait faire face aux BUSEs, les brevets de sorcellerie élémentaire. Comme ce n'était pas la première fois qu'il devait rester sans manger chez les Dursleys il ne se sentit pas trop mal et après quelques heures passées à lire quelques livres il se mit au lit.
Le lendemain matin Harry fut réveillé extrêmement tôt par la tante Pétunia.
-« Debout fainéant, il y a du boulot qui t'attend. »
Lorsque Harry arriva dans la cuisine il fut extrêmement étonné de voir qu'il y avait une assiette pour lui. Pas trop remplie mais quand même. Il se dit paradoxalement que ça n'annonçait rien de bon. Et il n'avait pas tort.
-« Voilà ta liste de corvées pour aujourd'hui » fit Pétunia l'?il mauvais.
Harry sentit le ciel lui tombé sur la tête. La liste était énorme.
-Laver complètement toutes les chambres, la salle de bain, les escaliers, la cuisine, le salon et le hall
-Faire la vaisselle de midi
-Couper le gazon dans le jardin
-Aller faire les courses (la liste était tellement longue que Harry se demanda comment il pourrait porter tout ça sans magie)
-Laver la voiture.
Harry se demanda comment il arriverait à faire cela en une journée sans magie, en tant qu'étudiant de premier cycle l'usage de celle-ci lui était interdit pendant les vacances. Mais Vernon interrompit ses pensées.
-« Si tout cela n'est pas fait ce soir tu iras de nouveau coucher sans manger. Est-ce que c'est clair ? »
-« Oui Oncle Vernon » répondit Harry. Au moins avec tout ça à faire, il n'aurait pas le temps de penser à Voldemort.
Malgré tout, et bien que Dudley semblait faire tout son possible pour l'empêcher d'atteindre son but, comme par exemple marcher là où Harry avait juste nettoyé ou renverser ses seaux, Harry parvint à tout terminer à temps et il eut droit à son repas le soir venu. On ne peut dire qu'il était copieux mais il lui suffirait à palier les efforts qu'il avait du faire dans la journée. A l'occasion du repas Harry remarqua que son cousin n'était plus à la diète. En effet les années précédentes l'école qu'il fréquentait avait exigé que Dudley suive un régime draconien étant donné qu'il était tellement gras et gros qu'il ne pouvait plus rentrer dans les uniformes de l'école. Quoiqu'il se soit passé Harry n'osa se renseigner à ce sujet, ne sachant quelle réaction il risquait de susciter chez son oncle et sa tante. En tout cas si Dudley reprenait ses anciennes habitudes alimentaires il n'attendrait pas longtemps avant de pouvoir prétendre au titre de mammifère le plus lourd ayant jamais marché sur la terre. A cette pensée un fin sourire se dessina sur le visage d'Harry.
-« Qu'est ce que tu as à sourire comme ça? » Cria Vernon. « Si t'as fini de manger file immédiatement dans ta chambre et qu'on ne t'entende plus jusque demain matin. »
-« Oui oncle Vernon »
Harry se dépêcha de grimper les escaliers, tout heureux d'échapper à sa « famille ».
-« Au moins » se dit-il « je pourrai survivre cet été si les journées sont toutes comme celle là. »
Mais au fur et à mesure de la soirée Harry se remémora les événements de la fin de l'année et à ce qu'il avait subi. Il avait été manipulé toute l'année par un mangemort déguisé, il avait du participer contraint et forcé au Tournoi des Trois Sorciers, un concours dangereux qui avait eu lieu durant l'année à Poudlard, devant affronter un dragon et toutes sortes de créatures magiques. Et tout cela pourquoi ? Pour permettre la résurrection de son pire ennemi. Mais tout cela n'était rien comparé à la culpabilité qui l'étreignait chaque fois qu'il pensait à Cédric. En effet lors de l'ultime épreuve du tournoi le but était d'atteindre la coupe le premier. Suite à un enchaînement de circonstance il avait proposé à Cédric arrivé en même temps de prendre la coupe ensemble. Ce que Harry ignorait bien sûre était que la coupe avait été transformée en portauloin et lui et Cédric avait été transporté jusqu'à un cimetière où les attendait Voldemort.
-« Tue l'autre ! »
Ces simples mots tournoyaient et tourbillonnaient continuellement dans la tête d'Harry. Une fraction de seconde plus tard il y eut un éclair de lumière verte et Cédric s'était effondré. Mort.
Lorsque Harry émergea de ses pensées il fut surpris de voir que la nuit était venue et que la maison était silencieuse. Il regarda son réveil-matin et fut surpris de découvrire qu'il était déjà presque minuit. Il commençait à se déshabiller pour se mettre au lit quand un drôle de bruit attira son attention du côté de la fenêtre. Il alla regarder de plus près et fut surpris de constaté la présence d'un minuscule hiboux cognant contre la vitre.
-« Coq !! » s'exclama doucement Harry « Ca fait plaisir de te revoir si vite »
Coq était en effet le hibou de son ami Ron. Et il avait, attaché à ses serfs, une enveloppe en parchemin. Seulement l'oncle Vernon avait condamné l'ouverture de la fenêtre pour empêcher Harry aussi bien de s'enfuire que de recevoir du courrier à la mode des sorciers, c'est à dire par hiboux express. Mais Harry avait son idée.
-« Attends Coq » fit Harry à travers la vitre. « Va à l'autre fenêtre, oui celle-là et ne fait pas de bruit » continua Harry en montrant la fenêtre des lavabos.
Harry se dirigea vers sa porte, fermée à clef et l'ouvrit grâce à un truc que lui avait appris les jumeaux Weasley. Il se dirigea vers les lavabos et constata comme il l'avait pensé que la fenêtre là n'était pas condamnée. Vernon pensant que celle de sa chambre ainsi que la porte de celle-ci suffirait à empêcher Harry de correspondre avec le monde des sorciers. Il attrapa rapidement Coq et retourna rapidement dans sa chambre. Il se dépêcha de retirer la lettre attachée et déchira rapidement l'enveloppe. Comme il s'y était attendu c'était une lettre de Ron
Mon cher Harry
J'espère que tes moldus te traites bien. Bon j'ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne c'est que tu pourras venir chez nous comme nous l'espérions mais la mauvaise c'est que ce sera pas avant début août. Mon père a parlé avec Dumbledore et il a déclaré qu'il avait besoin de temps pour transférer la protection magique qui te protège chez les moldus sur le Terrier. Bon au moins on a compris pourquoi il voulait te renvoyer chez eux. Bon comme je sais que tu meurs d'envie de savoir je peux te dire qu'on a aucune nouvelle de Tu-sais-qui. Tout semble normal et mon père m'a dit que Fudge ne prends aucune décision même au cas où. Bon en attendant je t'envoie les salutations de toute la famille. Ah! Les jumeaux me disent de te dire encore mille fois merci. Heu? Pourquoi SVP ? Sinon bon courage.
Ron.
Harry eu un gros coup au c?ur en pensant qu'il devrait rester un mois complet chez les Dursleys.
« Enfin, le mieux est de se fixer sur la bonne nouvelle. Je serai chez Ron au mois d'août. »
En voyant Coq commencer à s'agiter Harry se dépêcha d'écrire sa réponse.
Ron
Merci pour ta lettre qui m'a fait plaisir. Pour les moldus ça va. Je suis bien sûre content de pouvoir venir au mois d'août comme tu peux t'en douter. J'espère que Voldemort va rester calme le temps que le professeur Dumbledore puisse se préparer de son côté. Remets mes salutations à toute ta famille. Pour les jumeaux je ne comprends pas plus que toi.
Harry
Harry savait très bien pourquoi les jumeaux voulaient le remercier mais ce n'était pas du tout les affaires de Ron. Ils auraient du d'ailleurs éviter d'en parler d'une façon ou d'une autre en face de Ron. Il se décida à attacher la lettre aux pattes de Coq et de l'emmener vers les lavabos. Il venait d'ouvrire la fenêtre quand il entendit un cri perçant.
-« Paaaaapaaaaaaaa !!!!!!!!!!! »
Dudley venait d'entrer dans les toilettes. Harry se dépêcha de lancer Coq par la fenêtre. Dudley s'était déjà jeté sur lui pour essayer de l'en empêcher.
-« Qu'est ce qui se passe ici ????? » Tonna la voie de Vernon qui venait d'entrer à son tour dans la toilette. « Et qu'est ce que tu fais ici sale petit morveux, tu étais enfermé dans ta chambre ????? »
-« Papa, il a envoyé un hibou par la fenêtre. » L'expression sur le visage sur le visage de Dudley laissait à penser qu'il venait d'apprendre que dorénavant c'était son anniversaire tout les jours.
-« Quoi ????? » S'exclama Vernon en attrapant Harry par les cheveux. « Je t'avais interdis de faire ça. Tu n'as donc aucun respect » Pendant qu'il criait sur Harry il n'arrêtait pas de le secouer. « Et en plus tu force la porte de ta chambre sale petit voleur. Très bien tu l'auras voulu. Attends demain matin !!! » A ces mots il projeta Harry violemment dans sa chambre, referma la porte sur lui et la bloqua à l'aide d'un meuble. Ce n'était peut- être pas l'intention de Vernon mais sous la violence du geste, Harry avait été projeté la tête la première contre le montant du lit. Et il s'était évanoui.
La maison retomba rapidement dans le silence. Deux heures passa. Quand soudain une explosion retentit au rez-de-chaussée !
Prologue.
La voiture se gara rapidement devant le 4 Privet Drive et deux personnes aussi différente que possible en descendirent. Le premier, un homme dans la quarantaine, gros, quasiment sans cou et muni d'une moustache aussi grosse qu'une brosse à chaussure, le second un jeune adolescent, maigre, grand qui avait des cheveux noirs en bataille et des yeux couleur d'émeraude quasi fluorescents qui disparaissaient presque derrière de petites lunettes rondes. Derrière un épi de la chevelure du jeune garçon une fine cicatrice affectant la forme d'un éclair se laissait deviner.
-« Dépêche-toi mon gaillard, prends tes affaires et monte les directement dans ta chambre. Et tu reste là jusqu'au dîner. »
-« Oui Oncle Vernon » répondis le jeune garçon.
Le jeune garçon se dépêcha d'ouvrire le coffre de la voiture et d'en tirer une valise ainsi qu'une cage contenant une très belle chouette couleur de neige. Il se dirigea vers le pas de la porte ou se trouvait un garçon quasiment aussi large que gros qui arborait un sourire qu'ont pouvait difficilement qualifier d'amical.
-« Alors binoclard, t'es encore revenu nous pomper l'air ? »
Le jeune garçon à lunette sembla vouloir dire quelque chose mais sembla préférer se taire. Il se dirigea vers l'escalier et se mit péniblement à monter les marches. A ce moment on aurait dit que ce jeune garçon de quinze ans semblait porter l'entièreté du monde sur les épaules. Arrivé dans sa chambre il se préparait à ouvrire la cage de sa chouette quand un hurlement le fit sursauter. Son oncle se trouvait à l'entrée.
-« Ah non! , Il est hors de questions que tu laisse sortir ce satané volatile de sa cage. »
-« Mais.. » Commença le garçon.
-« Rien du tout » continua l'oncle. «Et de toute façon tu attendras ici le dîner et la je t'expliquerai les décisions que ta tante et moi avons prises à ton sujet. En attendant et pour éviter que tu fasses des bêtises je vais prendre ce stupide oiseau avec moi. »
Avant que le garçon n'ait pu esquisser le moindre geste l'homme s'était emparé de la cage, était ressorti et avait refermé la porte de la chambre à clef.
Harry Potter, puisque tel était le nom du jeune garçon aux yeux verts, se laissa tomber sur son lit et essaya de ne pas pleurer.
-« C'est pas possible, il aurait quand même put attendre un peu avant de commencer. Je ne suis pas arrivé de cinq minutes qu'ils commencent déjà. Merlin sait pourtant que je m'en serais bien passé »
Il faut dire que le jeune Harry venait d'être mêlé à des événements extrêmement dramatiques et l'attitude de son oncle ne semblait pas annoncer la quiétude dont Harry aurait eu besoin pour pouvoir se remettre de ce qu'il s'était passé durant les dernières semaines de son année scolaire. Pour dire la vérité Harry ne fréquentait pas ce qu'on pourrait appeler une école ordinaire. En effet il était inscrit au Collège Poudlard, l'école de sorcellerie où il venait de terminer sa quatrième année d'étude. Oui Harry Potter était un sorcier. Un vrais de vrais avec balai, chapeau pointu et baguette magique. En fait il existait une importante communauté magique de part le monde mais qui préférait vivre caché loin des moldus, comme ils appelaient les gens normaux sans pouvoir magique. Mais même dans ce monde là Harry était une célébrité. A l'age d'un an il avait défait un terrible mage noir qui avait essayé de la tuer. Ce mage noir, dont le nom était Voldemort, terrorisait l'ensemble de la communauté avec l'aide de ses suiveurs qui se nommaient eux même Mangemort. Pour une raison inconnue d'Harry Voldemort voulait le tuer et grâce à une trahison dans le cercle des amis de son père il s'était rendu chez les Potter ou il avait tué sans hésiter les parents d'Harry. Seulement le sacrifice de Lily Potter avait induit une protection magique sur son enfant et le sortilège de Voldemort ricocha sur Harry et laissa le mage noir quasiment anéanti, sans corps et sans pouvoir. Harry, à partir de ce moment là était allé vivre chez la s?ur de sa mère, une moldue qui comme son mari Vernon Dursley détestait tout signe d'anormalité. Si sa « famille » d'adoption ne fut jamais réellement violente avec lui ça n'empêche pas que la jeunesse d'Harry fut à des années lumières de ce qu'on appellerait une enfance heureuse. Entre dormir dans son placard et ne manger quasiment que des restes le rare loisir d'Harry était d'éviter toute sorte de brimade. Heureusement à onze ans l'école où ses parents avait étudié s'était manifesté et Harry avait pu découvrire toute la vérité (ou du moins une partie) et avait repris sa place dans le monde de la sorcellerie. Si on peut dire qu'Harry eu de bon moment durant ces quatre ans il du également affronté par deux fois l'esprit de Voldemort qui s'accrochait à tout les moyens pour revenir au pouvoir. Chaque fois, Harry telle une nemesis l'avait empêché d'atteindre son but. Mais cette fois-ci en quatrième Voldemort avait réussi. Il avait organisé méticuleusement son plan et grâce à la complicité du traître qui avait vendu les parents d'Harry et celle d'un mangemort sensé être mort Harry et un de ses condisciples s'étaient retrouvés à sa merci. Le condisciple d'Harry, Cédric Diggory avait été immédiatement assassiné et Harry avait du assister impuissant à la résurrection du mage noir. Grâce à son courage et à un enchaînement de circonstances assez inattendue Harry avait pu s'échapper tout en ramenant le corps de Cédric.
Comme on peut le voir Harry avait assez d'inquiétudes en tête avec Voldemort de retour au pouvoir pour ne pas devoir en plus supporté les dursleys ! La maman du meilleur ami de Harry, Mme Weasley, qui aimait beaucoup Harry voulait qu'il vienne passer l'été chez eux mais Albus Dumbledore avait insisté pour que Harry retourne dans sa famille au moins pour quelque temps. Et c'est ainsi que Harry s'en était retourné à Privet Drive.
-« Harry, descends en vitesse et gare à toi si je dois venir te chercher »
C'était la voie de Pétunia, sa tante au cou de girafe et au visage de cheval. Il devait donc être l'heure du dîner.
Harry descendit l'escalier rapidement et entra dans la cuisine ou il trouva les Dursleys et leur fils Dudley assis à la table. La première pensée qui traversa l'esprit de Harry était qu'il allait devoir affronter un tribunal. Vernon prit directement la parole
-« Harry, eu égard à ce qui s'est passé l'année dernière, nous avons pris un certain nombre de décision. »
Harry senti un frisson lui parcourir l'échine. Si les Dursley lui tenait ranc?ur des événements de l'été dernier il pouvait s'attendre à de mauvaises nouvelles. En effet, l'année dernière les Weasley l'avait invité à les accompagner à la finale de la coupe du monde de Quidditch (le sport des sorciers qui se joue sur des balais volants) et les Dursleys avait vu avec horreur leur salon transformé en champ de ruine suite à l'explosion de leur cheminé. Pour ajouter à leurs horreurs leur fils Dudley s'était retrouvé affublé d'une langue d'un mètre suite à l'ingestion d'une praline surprise appartenant aux jumeaux Weasley qu'on pouvait décrire comme des magasins de farces et attrapes ambulants. Monsieur Weasley avait tout arrangé mais il semblait bien que les Dursleys aient la dent dure.
-« Premièrement, tu ne t'adresseras à aucun d'entre nous sans autorisation, deuxièmement tu resteras dans ta chambre et tu n'en sortiras que pour faire tes corvées, ton oiseau de malheur restera dans le placard sous l'escalier et tu ne la nourriras que deux fois par jour, toujours sous surveillance. Et tu n'auras toi à manger qu'a condition que tes corvées soient parfaitement effectuées. De plus il t'est interdit de correspondre avec ceux dans ton genre jusqu'à la fin des vacances »
-« Mais si je ne réponds pas au courrier mes amis vont s'inquiéter, surtout mon parrain »
D'habitude la seule mention du parrain d'Harry suffisait à terroriser les Dursleys. En effet celui-ci, Sirius Black, était un meurtrier en cavale. Il avait été accusé à tort d'être le traître responsable de la mort des parents d'Harry, de la mort du véritable traître, Peter Pettigrew, ainsi que de plusieurs moldus. Mais Harry avait soigneusement évité de faire part de son innocence pour pouvoir faire peur au Dursleys. Seulement cette fois on aurait dit que l'argument ne portait plus
-« Comment oses-tu nous menacer espèce de petit ingrat, depuis 14 longues années nous nous occupons de toi et c'est ainsi que tu nous remercie. Oh mais cela ne se passera pas comme ça ! De toute façon si ce misérable assassin montre son nez dans les environs il sera pris. J'ai prévenu anonymement tout le quartier qu'il pourrait se montrer par ici. Ainsi s'il se montre la police sera là en cinq minutes. Et maintenant tu monte immédiatement dans ta chambre. Sans manger ! »
Le visage rouge et l'expression de furie qu'arborait son oncle poussa Harry à agir ainsi qu'il lui avait dit. Il monta dans sa chambre calmement et pour tromper le temps et sa faim il se mit à faire ses devoirs. Vu les événements de l'année dernière il avait pas mal de retard à rattraper. Surtout qu'en cinquième année il devrait faire face aux BUSEs, les brevets de sorcellerie élémentaire. Comme ce n'était pas la première fois qu'il devait rester sans manger chez les Dursleys il ne se sentit pas trop mal et après quelques heures passées à lire quelques livres il se mit au lit.
Le lendemain matin Harry fut réveillé extrêmement tôt par la tante Pétunia.
-« Debout fainéant, il y a du boulot qui t'attend. »
Lorsque Harry arriva dans la cuisine il fut extrêmement étonné de voir qu'il y avait une assiette pour lui. Pas trop remplie mais quand même. Il se dit paradoxalement que ça n'annonçait rien de bon. Et il n'avait pas tort.
-« Voilà ta liste de corvées pour aujourd'hui » fit Pétunia l'?il mauvais.
Harry sentit le ciel lui tombé sur la tête. La liste était énorme.
-Laver complètement toutes les chambres, la salle de bain, les escaliers, la cuisine, le salon et le hall
-Faire la vaisselle de midi
-Couper le gazon dans le jardin
-Aller faire les courses (la liste était tellement longue que Harry se demanda comment il pourrait porter tout ça sans magie)
-Laver la voiture.
Harry se demanda comment il arriverait à faire cela en une journée sans magie, en tant qu'étudiant de premier cycle l'usage de celle-ci lui était interdit pendant les vacances. Mais Vernon interrompit ses pensées.
-« Si tout cela n'est pas fait ce soir tu iras de nouveau coucher sans manger. Est-ce que c'est clair ? »
-« Oui Oncle Vernon » répondit Harry. Au moins avec tout ça à faire, il n'aurait pas le temps de penser à Voldemort.
Malgré tout, et bien que Dudley semblait faire tout son possible pour l'empêcher d'atteindre son but, comme par exemple marcher là où Harry avait juste nettoyé ou renverser ses seaux, Harry parvint à tout terminer à temps et il eut droit à son repas le soir venu. On ne peut dire qu'il était copieux mais il lui suffirait à palier les efforts qu'il avait du faire dans la journée. A l'occasion du repas Harry remarqua que son cousin n'était plus à la diète. En effet les années précédentes l'école qu'il fréquentait avait exigé que Dudley suive un régime draconien étant donné qu'il était tellement gras et gros qu'il ne pouvait plus rentrer dans les uniformes de l'école. Quoiqu'il se soit passé Harry n'osa se renseigner à ce sujet, ne sachant quelle réaction il risquait de susciter chez son oncle et sa tante. En tout cas si Dudley reprenait ses anciennes habitudes alimentaires il n'attendrait pas longtemps avant de pouvoir prétendre au titre de mammifère le plus lourd ayant jamais marché sur la terre. A cette pensée un fin sourire se dessina sur le visage d'Harry.
-« Qu'est ce que tu as à sourire comme ça? » Cria Vernon. « Si t'as fini de manger file immédiatement dans ta chambre et qu'on ne t'entende plus jusque demain matin. »
-« Oui oncle Vernon »
Harry se dépêcha de grimper les escaliers, tout heureux d'échapper à sa « famille ».
-« Au moins » se dit-il « je pourrai survivre cet été si les journées sont toutes comme celle là. »
Mais au fur et à mesure de la soirée Harry se remémora les événements de la fin de l'année et à ce qu'il avait subi. Il avait été manipulé toute l'année par un mangemort déguisé, il avait du participer contraint et forcé au Tournoi des Trois Sorciers, un concours dangereux qui avait eu lieu durant l'année à Poudlard, devant affronter un dragon et toutes sortes de créatures magiques. Et tout cela pourquoi ? Pour permettre la résurrection de son pire ennemi. Mais tout cela n'était rien comparé à la culpabilité qui l'étreignait chaque fois qu'il pensait à Cédric. En effet lors de l'ultime épreuve du tournoi le but était d'atteindre la coupe le premier. Suite à un enchaînement de circonstance il avait proposé à Cédric arrivé en même temps de prendre la coupe ensemble. Ce que Harry ignorait bien sûre était que la coupe avait été transformée en portauloin et lui et Cédric avait été transporté jusqu'à un cimetière où les attendait Voldemort.
-« Tue l'autre ! »
Ces simples mots tournoyaient et tourbillonnaient continuellement dans la tête d'Harry. Une fraction de seconde plus tard il y eut un éclair de lumière verte et Cédric s'était effondré. Mort.
Lorsque Harry émergea de ses pensées il fut surpris de voir que la nuit était venue et que la maison était silencieuse. Il regarda son réveil-matin et fut surpris de découvrire qu'il était déjà presque minuit. Il commençait à se déshabiller pour se mettre au lit quand un drôle de bruit attira son attention du côté de la fenêtre. Il alla regarder de plus près et fut surpris de constaté la présence d'un minuscule hiboux cognant contre la vitre.
-« Coq !! » s'exclama doucement Harry « Ca fait plaisir de te revoir si vite »
Coq était en effet le hibou de son ami Ron. Et il avait, attaché à ses serfs, une enveloppe en parchemin. Seulement l'oncle Vernon avait condamné l'ouverture de la fenêtre pour empêcher Harry aussi bien de s'enfuire que de recevoir du courrier à la mode des sorciers, c'est à dire par hiboux express. Mais Harry avait son idée.
-« Attends Coq » fit Harry à travers la vitre. « Va à l'autre fenêtre, oui celle-là et ne fait pas de bruit » continua Harry en montrant la fenêtre des lavabos.
Harry se dirigea vers sa porte, fermée à clef et l'ouvrit grâce à un truc que lui avait appris les jumeaux Weasley. Il se dirigea vers les lavabos et constata comme il l'avait pensé que la fenêtre là n'était pas condamnée. Vernon pensant que celle de sa chambre ainsi que la porte de celle-ci suffirait à empêcher Harry de correspondre avec le monde des sorciers. Il attrapa rapidement Coq et retourna rapidement dans sa chambre. Il se dépêcha de retirer la lettre attachée et déchira rapidement l'enveloppe. Comme il s'y était attendu c'était une lettre de Ron
Mon cher Harry
J'espère que tes moldus te traites bien. Bon j'ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne c'est que tu pourras venir chez nous comme nous l'espérions mais la mauvaise c'est que ce sera pas avant début août. Mon père a parlé avec Dumbledore et il a déclaré qu'il avait besoin de temps pour transférer la protection magique qui te protège chez les moldus sur le Terrier. Bon au moins on a compris pourquoi il voulait te renvoyer chez eux. Bon comme je sais que tu meurs d'envie de savoir je peux te dire qu'on a aucune nouvelle de Tu-sais-qui. Tout semble normal et mon père m'a dit que Fudge ne prends aucune décision même au cas où. Bon en attendant je t'envoie les salutations de toute la famille. Ah! Les jumeaux me disent de te dire encore mille fois merci. Heu? Pourquoi SVP ? Sinon bon courage.
Ron.
Harry eu un gros coup au c?ur en pensant qu'il devrait rester un mois complet chez les Dursleys.
« Enfin, le mieux est de se fixer sur la bonne nouvelle. Je serai chez Ron au mois d'août. »
En voyant Coq commencer à s'agiter Harry se dépêcha d'écrire sa réponse.
Ron
Merci pour ta lettre qui m'a fait plaisir. Pour les moldus ça va. Je suis bien sûre content de pouvoir venir au mois d'août comme tu peux t'en douter. J'espère que Voldemort va rester calme le temps que le professeur Dumbledore puisse se préparer de son côté. Remets mes salutations à toute ta famille. Pour les jumeaux je ne comprends pas plus que toi.
Harry
Harry savait très bien pourquoi les jumeaux voulaient le remercier mais ce n'était pas du tout les affaires de Ron. Ils auraient du d'ailleurs éviter d'en parler d'une façon ou d'une autre en face de Ron. Il se décida à attacher la lettre aux pattes de Coq et de l'emmener vers les lavabos. Il venait d'ouvrire la fenêtre quand il entendit un cri perçant.
-« Paaaaapaaaaaaaa !!!!!!!!!!! »
Dudley venait d'entrer dans les toilettes. Harry se dépêcha de lancer Coq par la fenêtre. Dudley s'était déjà jeté sur lui pour essayer de l'en empêcher.
-« Qu'est ce qui se passe ici ????? » Tonna la voie de Vernon qui venait d'entrer à son tour dans la toilette. « Et qu'est ce que tu fais ici sale petit morveux, tu étais enfermé dans ta chambre ????? »
-« Papa, il a envoyé un hibou par la fenêtre. » L'expression sur le visage sur le visage de Dudley laissait à penser qu'il venait d'apprendre que dorénavant c'était son anniversaire tout les jours.
-« Quoi ????? » S'exclama Vernon en attrapant Harry par les cheveux. « Je t'avais interdis de faire ça. Tu n'as donc aucun respect » Pendant qu'il criait sur Harry il n'arrêtait pas de le secouer. « Et en plus tu force la porte de ta chambre sale petit voleur. Très bien tu l'auras voulu. Attends demain matin !!! » A ces mots il projeta Harry violemment dans sa chambre, referma la porte sur lui et la bloqua à l'aide d'un meuble. Ce n'était peut- être pas l'intention de Vernon mais sous la violence du geste, Harry avait été projeté la tête la première contre le montant du lit. Et il s'était évanoui.
La maison retomba rapidement dans le silence. Deux heures passa. Quand soudain une explosion retentit au rez-de-chaussée !
