un léger délire sur les amours de notre professeur préférée, bonne lecture (évidemment tout est à JK Rowling )
LE SECRET DE MINERVA
La classe de métamorphose était en ébullition :
- Mais qu'est-ce qui lui arrive ? Elle n'a jamais été comme ça ! murmura Hermione
- J'en sais rien du tout, lui répondit Harry, elle n'a même pas remarqué que Ron était à moitié endormi…
En effet, suite à un entraînement de Quidditch très intensif, leur ami somnolait, assis ou plutôt affalé, à sa table, avec parfois de petits sursauts pour s'empêcher de sombrer complètement dans le sommeil. Et le professeur de métamorphose, qui habituellement châtiait impitoyablement quiconque faisait mine de ne pas écouter n'avait rien remarqué. Pas plus qu'elle n'avait tancé Parvati et Lavande pour leur bavardage et Neville qui secouait sa baguette dans tous les sens sans arriver à produire autre chose qu'un peu de fumée. L'éminente directrice des Gryffondors n'avait absolument rien dit. Elle était assise sur sa chaise, les yeux dans le vague, ignorant les chuchotements qui allaient de pair avec son attitude franchement étrange. Il en fut ainsi toute la journée, ce qui suscita nombre de spéculations chez les élèves de toutes les années et de toutes les maisons, allant de l'annonce de sa prochaine nomination au poste de Ministre de la Magie à celle d'un rendez-vous galant avec le professeur Rogue. S'ils avaient su…
Minerva, à la fin de la journée, s'était retranchée dans ses appartements, pour se plonger dans ses souvenirs. En effet aujourd'hui était le 40ème anniversaire de sa rencontre avec son premier et unique amour. Et ç'avait été LE grand amour. Merlin, qu'il était beau !! Elle était encore jeune et faisait des études supérieures de métamorphose. La première fois qu'elle l'avait vu elle avait su que ce serait lui et pas un autre... Tout lui plaisait en lui, sa façon de se déplacer, gracieuse tout en révélant sa puissance, son port de tête altier, sa manière d'observer les autres d'un regard qui vous transperçait votre cœur et laissait votre âme à nu... Ses mains étaient moites à ce souvenir. Au début, il ne lui avait pas prêté la moindre attention, mais à force de persuasion, elle l'avait approché puis séduit... Oh elle savait bien que son physique n'était pas assez intéressant pour captiver quelqu'un comme lui mais elle avait fait appel à certains de ses...talents naturels pour se l'attacher, d'autant plus que ses rivales avaient mystérieusement été évincées. Et cela avait fonctionné à merveille puisque pendant plus d'un mois ils s'étaient aimés, ne se quittant que pour mieux se rapprocher, faisant fi du regard des autres. Mais un jour... il avait disparu, sans la prévenir, ne lui laissant aucune chance de le retenir et depuis, son cœur s'était vidé, la laissant plus seule qu'elle ne l'avait jamais été, l'obligeant à vivre sur des souvenirs qui s'estompaient au fil des ans. Il ne lui avait rien laissé, aucune preuve tangible que ce qu'ils avaient vécu n'avait pas été un rêve...
La vieille femme, seule dans sa chambre, posa une fois encore la question qui la taraudait depuis de si nombreuses années :
« Oh Mistigri, mon amour, qu'es-tu donc devenu ? »