Genre: General (pour être sûre de ne rien oublier)/Romance

Rating: T (susceptible de changer)

Pairings: ...

Warnings: Genderbending (donc AU), des chapitres futurs sont susceptibles de choquer

Disclaimer: "Merlin" et tout ce qui s'y rapporte, que ce soit la série de la BBC ou autres, ne m'appartiennent évidemment pas. Je ne possède que mon amour pour la légende arthurienne :)

A/N: les premiers chapitres reprennent la trame originale, mais je promets de ne pas faire de "copié/collé" et je vais progressivement rajouter des éléments à moi, alors accrochez-vous au début s'il vous plait :)


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Sous le même ciel

Chapitre 1 : Merlin

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La vie est faite de détails, comme autant de battements d'ailes, de cœurs, de corps.

De détails, comme une réponse à l'affirmative ou non, de non-dits ou d'audaces, de gestes ou d'actes manqués,… qui peuvent tout changer à eux seuls, être le grain qui rompt l'équilibre, enraye la mécanique. Ou au contraire, être le catalyseur ouvrant la porte à un autre des innombrables futurs, regorgeant d'autant plus de possibilités. Passé, présent et futur tissés en une œuvre que l'on crée et recrée de seconde en seconde.

Ainsi un battement peut-il changer des vies entières.

Et pourtant viennent se greffer là-dessus les hasards heureux ou non, les déjà-vus, les accomplissements posthumes,… comme si certaines choses devaient être.

Certains les ont regroupées sous une seule appellation : le destin.


Le jour se levait tardivement sur le petit village d'Ealdor, parsemé d'une fine couche de neige, intacte sur les chaumières mais piétinée dans les allées par les quelques habitants et surtout, en ce moment même, par une jeune fille qui courait d'une maison à une autre en transportant des draps. Au retour, elle ouvrit et refermit la porte avec la plus grande précaution pour éviter de faire rentrer trop d'air froid dans la pièce chauffée tant bien que mal, bouillonnante d'activité et qui sentait à la fois la sueur et des herbes brûlées.

Les voix agitées et pressantes des quelques femmes étaient fréquemment supplantées par les cris de la parturiente agenouillée sur le sol recouvert de paille et que deux d'entre elles soutenaient à bras-le-corps. Une troisième, assise à même le sol, avait les bras tendus sous la future mère.

« Bloque, respire !... ça y est maintenant ! Pousse ! »

Les cris s'étranglaient et devenaient des plaintes après tant d'heures de lutte.

« La tête passe ! Une dernière fois ! »

Donnant tout ce qui lui restait de force dans une ultime poussée, Hunith s'effondra dans les bras qui la retenaient, momentanément coupée du monde sous l'effort. Pendant quelques secondes elle fut ailleurs, se sentit vaguement relevée et mise dans un lit, puis fut ramenée à l'instant présent par les cris outrés d'un nouveau-né qu'on lui mettait sur le ventre. Une petite fille. A ce moment, alors qu'elle la prenait dans ses bras, ce fut comme s'il n'y avait plus qu'elles deux au monde. Elle ne sentit plus la douleur, la fatigue, ni même ne prit conscience qu'elle pleurait, seule importait son enfant qu'elle serrait contre elle et berçait, lui murmurant des mots d'amour pour faire cesser ses cris, la rassurer. Une fois calme, elle passa de longues minutes à l'observer, subjuguée, le visage plus rayonnant que jamais, indifférente aux autres femmes.

« Merlin… » Hunith embrassa son front déjà parsemé de mèches sombres avec une infinie tendresse. « Ma petite Merlin. »

De par le monde, à cet instant même, de nombreux élus prirent une grande inspiration, involontaire. Tous l'avaient senti, ce changement dans la balance, dans son vacillement amplifié cette arrivée que certains n'avaient même pas conscience d'avoir attendue, bienvenue ou non, suscitant juste après autant de réactions différentes. Mais tous s'accordaient sur un point : en leur chair, ils avaient ressenti le soubresaut de la Magie et au bord de leurs lèvres apparut un nom plus que d'autres : Emrys.

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Sur le versant d'un mont enneigé, emmitouflée de peaux et un paquetage sur le dos, une vieille femme à peine courbée par les ans s'arrêta un instant pour regarder au loin. Sous la capuche ballotée par le vent, elle sourit, les yeux ravivés par une lueur absente depuis plus longtemps que de raison.

« Enfin, te voilà. »

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Des pans de roche éclataient autour d'elle en la laissant intacte, faisant un bruit de tous les diables dans la semi-obscurité de la grotte. La sorcière était hystérique. L'Avenir avait changé, elle le ressentait, et le sien avait basculé. Autant il lui était devenu ravissant après avoir exaucé le vœu du jeune monarque de Camelot, même après s'être faite chasser une fois le prix payé et leur semblant d'amitié brisée, autant maintenant il avait pris un virage tout autre, incertain et sans promesse de grandeur pour elle. L'enfant ferait plus que prendre sa place, cela au moins était sûr, voire même supplanterait tout ce qui avait jamais été accompli auparavant. Elle était sur la sellette, seule l'une d'elles cheminerait dans l'ombre du pouvoir, à même d'en tirer les ficelles. Et Nimueh était décidée à se battre pour cette place qui était la sienne.

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Parmi tous ces échos humains, quelques créatures de magie furent aussi touchées par cet appel, cet avertissement de la venue d'un membre important de leur grande famille éclatée. C'était le cas du Grand Dragon, de puis peu dompté, captif dans les entrailles de Camelot, dans ce même labyrinthe caverneux où avaient résidé deux de ses aînés, qui avaient maintes fois fait s'écrouler les fondations que l'on tentait de construire alors, il y a de cela plusieurs générations d'hommes.

Sur la gueule de la bête majestueuse apparut un sourire, lui donnant un air presque humain. Ses yeux emplis de connaissance se ravivaient enfin depuis le début de sa captivité, témoins de ce qu'il ressentait au fond de lui : un ébranlement profond dans le futur et la Magie-même. Les possibilités explosaient, partaient dans tous les sens devant ses yeux mais beaucoup aboutissaient à la même conclusion : le retour de la Magie à la place qui était la sienne, souveraine dans les cœurs et libre dans les corps, non plus chassée et réprimée. Et il y vit son propre salut plus d'une fois. L'attrait de cette promesse de liberté lui fit mettre de côté toutes les autres possibilités moins grandioses, voire déplorables. Il était convaincu que parfois, il était possible de forcer les choses tout en restant dans le droit chemin. Nul ne peut échapper à son destin, mais rien n'est définitif à part la fin elle-même.

L'Histoire était en marche, alors Kilgarrah attendit que son catalyseur vienne à lui.


Le cliquetis des ciseaux était tout ce qu'on pouvait entendre dans la pièce. Merlin n'osait pas briser le silence de peur de déconcentrer sa mère, absorbée par sa tâche. Même quand quelques cheveux vinrent lui chatouiller le nez, elle attendit que sa mère eu fini son œuvre avant de pouvoir se le frotter avec vigueur.

Et voilà, terminé ! fit celle-ci en se redressant, un sourire satisfait sur les lèvres, tenant ses ciseaux comme une artiste son pinceau : avec une certaine fierté du travail bien accompli.

Merlin se releva en frottant vivement ses épaules pour en enlever les cheveux à présent superflus et se passa la main dans sa tignasse nouvellement courte. A ses pieds, tout autour d'elle, de longues mèches noires jonchaient le sol. Elle ressentait une inhabituelle sensation de fraîcheur sur sa nuque et ses oreilles dénudées et sa tête lui semblait plus légère.

Lève la tête, que je te voie un peu ! lui demanda Hunith. La jeune fille s'exécuta, une expression interrogatrice sur le visage pendant que sa mère l'inspectait de haut en bas puis, un sourire aux lèvres, hochait la tête par approbation.

« Avec les vêtements que je t'ai donnés et un peu de camouflage… ils n'y verront que du feu ! Je pourrais tout aussi bien t'appeler ''fils'' maintenant ! »

« Oh maman c'est pas la peine, tu sais bien que c'est juste pour le voyage… »

« Je te taquine, ma chérie » finit-elle en riant.

Merlin s'agenouilla et saisit une mèche, la fit virevolter du bout des doigts, songeuse un court instant qui laissa bien vite place à son habituel petit sourire en coin.

« Oh laisse Merlin, je m'occupe de nettoyer ça… Va plutôt te regarder et montrer ta nouvelle tête à Will, pour voir s'il te reconnaîtra ! »

Elle finit sa phrase avec un clin d'œil qui fit pouffer Merlin.

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Mais Will était introuvable. Merlin n'insista pas, se doutant bien que là était une des nombreuses manières du jeune homme de montrer qu'il s'opposait à son départ. Ils s'étaient chamaillés à plusieurs reprises à ce sujet, mais quand ce matin Merlin lui avait demandé son avis sur sa tenue, il avait réagi plus mal que les autres fois.

Merlin faisait des tours sur elle-même, les bras écartés pour bien se montrer sous toutes les coutures.

« Alors… ? Ca t'incite à me donner du ''monsieur'' ? »

Elle était assez fière de l'ensemble : le pantalon large, la tunique et la ceinture ensemble masquaient les courbes de ses hanches et ses cuisses, et elle avait bandé sa poitrine pour en réduire le volume déjà modeste mais tout de même visible. Un foulard se chargeait de finir le travail.

Will était d'abord resté silencieux, le front plissé, puis avait haussé les épaules en feignant le dédain.

« Peuh, plutôt du ''sac à navets'' »

« Will… franchement ? »

« Franchement ? Tu ressembles déjà pas à une fille à la base alors j'vois pas pourquoi… »

« Will ! »

Merlin l'avait mal pris. C'était injustifié et elle était fatiguée qu'il persiste à être aussi borné à l'idée qu'elle parte.

« …je vois pas pourquoi tu dois aller à Camelot ! C'est quoi le problème ici ? Ealdor n'est pas assez bien pour toi ? Pas assez de clinquant et de monseigneur ? Hein ?»

« Tu sais bien que ce n'est pas vrai ! Tu sais bien pourquoi. »

Elle posa la main sur le bras du jeune homme dans l'espoir de le calmer mais il s'en dégagea et sortit de la pièce. Merlin soupira.

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Le soleil était à présent couché. La jeune fille marchait le long de la rivière, à la recherche de thym pour le repas du soir. Elle sentait une sorte d'appréhension commencer à apparaître en elle. Elle partirait demain matin…

L'aromate trouvé, elle allait retourner sur ses pas quand elle laissa ses yeux vagabonder sur la rivière. Elle s'accroupit sur le rivage et observa les reflets de la lune dans l'eau. Son bruit la calmait.

Après quelques minutes, Merlin regarda autour d'elle pour voir s'il n'y avait personne puis se concentra sur les reflets dansants. Ses yeux prirent la couleur de l'or.

Les reflets se mirent à scintiller d'autant plus fort.

''C'est pour ça que je pars…'' pensa-t-elle en souriant.

Pour sa magie. Pouvoir en apprendre plus sur elle, en fouiller chaque recoin, découvrir chaque merveille, la dompter. Apprendre à ne faire plus qu'un avec elle.

La magie était son plus grand bonheur.

Et en se rappelant cette évidence le peu de crainte qui avait pu effleurer Merlin s'envola.

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Elle partit tôt le matin. Le soleil était levé depuis peu et les températures devenaient fraîches. Les autres villageois s'affairaient déjà dans les champs pour en inspecter la bonne croissance. Tant mieux, elle n'avait pas spécialement envie de les croiser… Son paquetage était lourd, rempli de ses quelques possessions, de vivres et de quoi faire le voyage sans trop d'encombres. Hunith la regardait en souriant, mais son sourire n'atteignait pas son regard. Elle prit le visage de sa fille entre ses mains.

« Tu vas me manquer. Surtout, prends bien soin de toi. N'oublie pas de donner la lettre à Gaius, ne cherche pas les ennuis… »

« Maman… »

« Mais ne te laisse pas marcher sur les pieds non plus », finit-elle avec un petit clin d'œil.

Merlin rit.

« Compte sur moi. »

Mère et fille s'échangèrent un sourire de connivence puis s'étreignirent.

« N'oublie jamais que la maison te sera toujours ouverte. »

« Merci, tu vas me manquer Maman. »

Elle attendit encore un peu avant de se défaire de l'étreinte maternelle, lui adressa un regard lourd d'affection puis se mit en route. Elle se retourna une fois à la sortie du village pour lui faire un dernier signe de la main, puis regarda droit devant elle, la poitrine serrée. Mais elle n'aurait su dire si c'était à cause de la peine de quitter l'endroit où elle était née et avait vécu pendant dix-huit ans, ou si c'était de l'excitation face à l'inconnu qui s'ouvrait à elle. Probablement les deux.

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Elle avait parcouru quelques centaines de mètres et s'approchait maintenant de leur arbre fétiche, à Will et elle, dans lequel ils avaient passé des heures à grimper, paresser et rire étant enfants. D'un côté, elle n'espérait plus revoir le jeune homme mais de l'autre elle ne fut pas étonnée de le voir assis dans le creux que formaient deux épaisses racines.

La voyant arriver il se leva, un peu gauche et sans jamais vraiment la regarder dans les yeux le temps qu'elle fasse les quelques pas qui les séparaient. Elle attendit en silence la minute nécessaire avant qu'il ne se décide à parler.

« Alors tu pars vraiment, hein, pour de bon… ? »

« Oui. »

Il tirait nerveusement sur ses manches effilochées, sembla réfléchir un instant puis soupira et la regarda enfin. Merlin pouvait lire dans ses yeux, cachée derrière une fierté toute masculine, comme une sorte de tristesse qui l'effleura elle aussi tout à coup.

Will avait beaucoup de choses à dire, elle pouvait le voir, mais il se contenta de poser ses mains sur les épaules de la jeune fille et laisser s'échapper quelques unes de ses pensées.

« Je ne suis toujours pas d'accord que tu fasses ça, que tu partes, que tu nous abandonnes… » Il resserra sa prise quand elle se mit à protester vivement.

« … mais je ne peux pas t'en empêcher alors… hum. Sois prudente, surtout avec tu sais quoi. »

Puis il se tut, se mordant les joues pour ne pas en laisser sortir plus.

Pendant un moment Merlin dévisagea son ami d'enfance comme si elle voulait voir à travers, entendre ce qu'il ne disait pas, puis elle saisit ses mains, les abaissa et les serra brièvement entre les siennes en lui souriant.

« Je reviendrai. »

Merlin marcha encore et encore, parfois en chantonnant, le plus souvent en silence, à l'écoute des bruits de la nature alentour, observant le paysage qui peu à peu lui devenait de moins en moins familier. Elle saluait de loin les paysans qui travaillaient dans les champs et s'occupaient des bestiaux avec leurs aînés. Par deux fois, les plus jeunes l'approchèrent et firent un rien de chemin avec elle, lui posant toutes sortes de questions comme en ont toujours à la bouche les enfants de ces âges. Merlin sourit quand ils l'appelèrent monsieur.

Quand elle croisait des voyageurs, elle les questionnait pour savoir si elle était dans la bonne direction. Quand il n'y avait personne, la magie lui venait en aide en ranimant une feuille morte qui la précédait discrètement sur le chemin adéquat.

Merlin préférait quand il n'y avait personne, parce qu'alors elle pouvait un peu débrider sa magie, tintant ses yeux d'un vague reflet doré. Ainsi elle prenait pleinement conscience de ce qui l'entourait, elle sentait venir les gens à l'avance et fredonnait en rythme avec la vie qui fourmillait autour d'elle. Cela lui permettait d'oublier que les lanières de son sac lui endolorissaient les épaules, que ses pieds commençaient à protester après plusieurs heures de marche soutenue et que le tissu qui lui bandait la poitrine était plutôt inconfortable. Plus d'une fois elle avait eu envie de l'enlever avant de se résigner. Les routes n'étaient pas toujours sûres, et encore moins pour une jeune femme seule. Autant alors ne pas chercher les ennuis… Elle finirait bien par s'habituer, d'autant que cela pourrait lui donner plus d'avantages.

Au moins avait-elle de la chance avec le temps : à défaut d'un franc soleil, elle était épargnée par la pluie, ce dont elle fut d'autant plus reconnaissante quand elle s'installa pour sa première nuit, entre un pommier et des arbustes, sans une seule habitation alentour en vue. Elle s'endormit rapidement au pied de l'arbre, les bras croisés pour garder sa chaleur.

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Le deuxième jour, puis le suivant, puis encore d'autres,… passèrent eux aussi sans encombres notoires. Merlin dut cependant se faire une raison et cesser d'utiliser sa magie, car elle croisait de plus en plus de marchands, voyageurs,… à mesure qu'elle s'enfonçait dans les terres et se rapprochait de la capitale. Les villages étaient plus importants, avec des semblants de fortifications et des infrastructures moins rurales. Par deux fois elle monta à bord de chariots de marchands bienveillants pour parcourir quelques heures de route (qu'elle aurait mis bien plus longtemps à parcourir à pied, surtout avec sa manie de se prendre les pieds dans n'importe quoi dès qu'elle laissait son esprit un peu trop vagabonder), tout en discutant. La jeune fille écoutait attentivement tout ce qu'ils pouvaient lui raconter, que ce soit sur la capitale, la meilleure taverne de la région ou encore les dernières bêtises en date des enfants restés à la maison,…

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Mais la dernière partie de son voyage, elle dut la faire à pied, et c'est dans le milieu de matinée du dernier jour, les jambes lourdes à cause de la marche soutenue avec en supplément le poids de son paquetage et un genou qui la piquait depuis qu'elle était tombée dans un buisson où elle avait crû entendre un bruit anormal, que Merlin arriva à Camelot. Et si depuis son départ on pouvait vaguement lire sa joie sur son visage, là son sourire jusqu'aux oreilles et ses yeux pétillants ne laissaient aucun doute sur ce qu'elle ressentait.

La jeune fille n'avait jamais rien vu de pareil, même en voyant à peine le château de loin, surplombant la ville du haut de sa colline, et rien que les bas de la ville l'émerveillaient. Tout était plus grand, plus animé, d'autant plus qu'elle arrivait au moment où tout le monde sans exception vaquait à ses obligations quotidiennes. Elle avait envie de s'arrêter chez chaque marchand, devant chaque étal, prendre des détours, regarder de plus près les chevaliers en cotte de maille mêlés à la foule, écouter de loin les rassemblements de servantes et autres blanchisseuses, vagabonder parmi tous ces nouveaux visages… pendant des heures (et à première vue Camelot était assez grande pour que cela suffise à peine à en faire un vague tour). Mais c'est l'attrait de la forteresse surplombant tout ce monde qui fut le plus fort. Elle sentait quelque chose qui la tirait de l'intérieur, bien plus que de la curiosité mais sans nom défini, et la poussait vers elle ne savait trop quoi.

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Merlin se doutait que sa vie allait changer. Inconsciemment, elle l'attendait depuis des années.

Mais elle fut vite ramenée sur terre lorsqu'elle s'approcha de l'attroupement dans la cour principale, formé par une foule silencieuse, de ces silences pesants d'anticipation. C'est là qu'elle vit pour la première fois le souverain suprême de ces terres pleines de vie, Uther Pendragon, qui par une ironie morbide condamna un homme à mort devant ses yeux. Pour la même raison que celle qui constituait tout ce qu'elle était : la magie.

Le bruit sinistre de la hanche faisant son œuvre sonna à ses oreilles comme un avertissement qui lui était entièrement réservé, provoquant un long frisson qui la glaça et, pour la première fois, le doute et l'appréhension vinrent souiller sa joie comme le sang du condamné le billot.

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A/N: Ce chapitre est court et sert surtout d'introduction. Je sais que l'idée du genderbending est vue et revue, mais je n'ai pas pu m'en empêcher, l'idée m'est venue en regardant "The Labyrinth of Gedref" et ne voulait plus quitter ma tête... J'accuse la licorne!

Aussi, excusez moi s'il y a des belgicismes qui m'ont échappé ou si quelque chose ne sonne pas tout à fait comme dans la version française, parce que je suis habituée à la version originale... J'ai regardé les épisodes en français pour y remédier mais le résultat est sûrement loin d'être parfait.^^

Merci d'avoir lu jusqu'ici, et si vous pouviez prendre une petite minute (seul salaire pour des heures de travail dévoué corps et âme... *fait les yeux doux*) pour me dire ce que vous en pensez vous seriez des amours... et ça me motivera à écrire (j'avoue, je suis une flemmarde de premier ordre doublée d'une grande timide) :)