Coucou tout le monde!
Alors voilà, j'ai décidé de commencer une série de OS sur Jacob et Renesmée. Les cadres seront à chaque fois différents. Ce premier OS est AllHuman, Jacob est un Quileute et c'est le fils de Billy, Nessie est toujours la fille de Bella et Edward Cullen qui ne sont pas des vampires!
Je vous laisse découvrir^^
Depuis et pour toujours
-Allez, Nessie, dépêche-toi! criait une voix impatiente.
Des notes joyeuses s'égrenaient de la fenêtre du premier étage et le sifflement maladroit qui les accompagnait fit sourire le jeune homme qui venait d'appeler. Il était grand, brun, les mains solidement campées sur ses hanches et les pieds bien sur terre. Ses yeux charbon reflétaient pourtant une douceur et une tendresse enfantine qui brillait d'une ardeur virile. Il était vêtu d'un jean déchiré et d'un débardeur rouge, dévoilant le tatouage tribal complexe qui ornait son épaule musclée. C'était un dur, mais celui qui l'observerait plus attentivement décèlerait sous son assurance masculine une nervosité teintée d'appréhension.
-Viens, je t'attends!
Dans sa chambre, Renesmée sourit. Il était le seul à avoir le droit de l'appeler Nessie. Pour une raison inconnue, sa mère Bella détestait ce surnom, mais autorisait le jeune adolescent à faire entorse à la règle. Jacob Black avait toujours été le chouchou de Bella, de toute façon. Contrairement à Edward, songea soudainement la jeune fille. Son père et son meilleur ami semblaient toujours se toiser, à se jauger, derrière leurs politesses et leurs courbettes. Elle mit ça sur le compte du désir de protection qu'éprouvaient les pères de familles envers leurs filles. Même si sa mère pouvait s'avérer très collante aussi...
-Cinq, quatre, trois... Attention, je monte!
Le garçon au teint bronzé en avait apparemment marre d'attendre et se dirigea vers la maisonnette d'un pas assuré. Il possédait la clé depuis qu'il savait comment ouvrir une porte, mais aimait bien se moquer de Bella Cullen qui pensait toujours que personne ne viendrait chercher sa clé sous un pot de fleur, et continuait par conséquent à la «cacher» là. Il eut un sourire devant tant d'innocence. Parfois, on pouvait se demander qui était la mère entre Bella et Nessie.
-Deux, un... continua-t-il pendant qu'il gravissait les marches avec le moins de discrétion possible.
La jeune fille esquissa à nouveau un sourire. Elle était habituée à l'exubérance de son ami, et à son tempérament dynamique. Elle n'aimait pas le faire patienter, mais elle avait ses raisons. Déjà, que fallait-il mettre pour ce «rendez-vous»? Apparemment, c'était purement amical, même si Jake ne l'avait pas précisé quand il lui avait téléphoné, et qu'elle s'était bien abstenue de lui le demander. Une robe ou une jupe ferait trop «rencard», de toute façon elle n'aimait pas en mettre. Cependant, sa tenue habituelle, alias un jean éliminé et un pull, serait trop peu distingué, comme si elle n'y accordait aucune importance. Et elle y accordait bien une importance, vu les nœuds qui lui tordaient le ventre depuis le matin même.
-Un demi, un quart, zéro virgule un... poursuit la voix tonitruante de Jacob.
Ses pas lourds s'accéléraient en même temps que les battements effrénés de son cœur. Pourquoi avait-il les mains si moites? Lui, l'indien le plus robuste de la Push, le fils de Billy Black, respecté chef de la réserve? Il n'avait pas ressenti une telle angoisse depuis la dernière finale de karaté qu'il n'était pas sûr de gagner. Autrement dit, depuis très très longtemps.
-Nessie, j'arrive!
La jeune fille paniquait. Elle enfila rapidement un débardeur bleu clair à dentelles, une chemise de la même couleur à carreaux jaunes et un jean souple. Elle se contenta des bijoux qui ne la quittaient jamais (un bracelet en cuir tressé par Jacob quand ils étaient petits et la gourmette que ses parents lui avaient achetée) et ne prît pas la peine de mettre des boucles d'oreilles. Ses mains pâles et fines tentèrent de mettre un peu d'ordre dans ses boucles acajou, en vain: des mèches rebelles volaient comme toujours partout autour de son visage bien dessiné. L'idée de mettre du maquillage ne n'effleura même pas (elle n'en avait pas de toute façon). Soudain, elle entendit les pas se rapprocher et fit volte-face. Ses yeux, du même chocolat que ceux de sa mère et naturellement lumineux, de part la malice qui y brillait, se rivèrent sur celui qui venait d'entrer.
-Zéro! Tu es en retard, c'est pas bien! plaisanta Jacob.
-Je vois que tu sais compter de cinq à zéro sans te tromper, félicitations, ironisa Renesmée en riant.
Le regard complice et défiant qui était plongé dans le sien suffit à l'indien pour se souvenir pourquoi son cœur se démenait dans sa cage thoracique. C'était pour elle, sa meilleure amie d'enfance. Il s'approcha d'elle et la gratifia d'une accolade amicale. Dès qu'il posa sa grande main sur la frêle épaule de la jeune fille, le tambour dans sa poitrine redoubla. Quelle idée de lui avoir proposé un rendez-vous! Il avait gardé sa flamme secrète pendant tant d'années, pourquoi se risquer maintenant? Et s'il la perdait? Il n'avait aucune idée de se qui allait se passer durant l'après-midi, mais il savait que s'il gâchait leur amitié, il ne s'en remettrait jamais.
-J'imagine que c'est un compliment, de la part d'une fille qui ne sait pas lire l'heure... lui renvoya-t-il.
-Figure toi que je ne suis absolument pas en retard, selon mon horloge interne, répliqua-t-elle immédiatement.
Elle savait qu'elle avait marqué un point, et que la vengeance du jeune Black ne se ferait pas attendre. Elle ne résistait cependant jamais à l'envie de le taquiner.
-Tu va voir ce qu'elle me dit de faire, mon horloge interne! grommela-t-il et et la souleva sans aucun problème.
-Mais lâche moi! La violence ne résout rien! hurla-t-elle lorsqu'il la jeta sur son épaule.
-Certes, mais elle soulage bigrement bien! rigola-t-il et entama la descente des escaliers.
Renesmée sentit les muscles puissants de son ami rouler sous son thorax, pendant que ses bras chauds la plaquaient sur son épaule. Elle ne résistait peut-être pas à l'idée de le taquiner, mais le plus délicieux dans l'histoire était bien de sentir la force masculine qu'il dégageait au cours de ces démonstrations physiques. Il fallait avouer qu'elle y était de plus en plus sensible. Très sensible même. Mais elle se gardait bien de lui le dire.
-Bon, tu me reposes maintenant, ou j'appelle tes aïeux les Quileute? demanda-t-elle, une fois arrivés à l'entrée.
-Tu laisses mes ancêtres là où ils sont, Visage-Pâle, lui répondit-il sur le même ton.
Il la laissa cependant descendre, incapable de résister à sa moue suppliante. Bien sur, dès que son pied toucha le sol, elle l'assaillit de coups de poing sur son large torse. Que voulait-elle que ces petites mains lui fassent? Sa frimousse satisfaite le fit rire intérieurement. Il agrippa doucement les fins poignets de son amie, et la retourna vers la porte.
-Je t'ai préparé une surprise, ma belle!
Elle était habituée à ce surnom qu'il utilisait dès qu'il était fier de lui, mais il déclencha en elle quelques frissons. Les doigts du jeune garçon tenait ses mains dans une étreinte relâchée, qui faisait en fait plus penser à un geste tendre, presque amoureux. Amoureux.
-Ta camionnette préférée, toute retapée! annonça-t-il fièrement en lui la désignant.
Attendri, il la regarda s'élancer vers la vieille voiture rouge. Elle la caressa doucement avec des petits cris joyeux. Depuis des mois, elle le suppliait de réparer l'ancien pick-up de son père. Il y avait passé plusieurs dimanches, mais elle était en parfait état. Il l'avait même repeinte en rouge, la couleur préférée de sa Nessie. Le résultat en valait apparemment la peine, vu la joie mal dissimulée de la jeune fille.
-Je suis passé exprès pour te montrer le résultat!
Ces mots touchèrent l'adolescente en plein cœur. Certes, elle était très touchée par l'attention de Jacob, et elle adorait déjà la camionnette, mais elle pensait qu'il était venu pour autre chose. Quelque chose de plus intime. Un rendez-vous. Se mordant la lèvre, elle maudit ces espoirs futiles qui s'étaient insinués en elle. Jake n'était qu'un ami. Il venait juste montrer sa nouvelle prouesse mécanique. Juste un ami.
-Viens, on va faire un tour, lui proposa-t-il.
Il lui ouvrit la portière, et s'installa sur la place du conducteur. Tournant la clé, il pria pour que le démarrage soit nickel. Sinon, il n'échapperait pas à l'impitoyable vigilance de Renesmée. La connaissance en matière de voiture l'avait étonné au départ. Il n'était pas habitué à accueillir des filles dans son garage, et la première visite de son amie l'avait gênée. Puis, ils avaient passés d'excellents après-midis ensemble à travailler et à discuter. De toute façon, elle n'avait jamais cessé de l'étonner. Depuis toujours.
-Bon, on attends le dégel? raillât-elle. J'ignore si c'est vraiment mieux pour essayer cette... machine.
La voiture démarra en trombe et elle dû se rattraper au dernier moment pour ne pas se prendre la vitre dans le nez. Sous le rire sonore de son meilleur ami, elle attacha sa ceinture. Elle avait pourtant l'habitude de ce genre de farces. Enfin, elle n'avait pas les idées dans l'ordre aujourd'hui.
Le reste du voyage se déroula sans accidents. Jacob était un conducteur expérimenté, qui savait conduire plus de véhicules que la plupart des lycéens ayant un permis. Sans compter qu'il ne l'avait pas, lui. Renesmée pût donc, à son habitude, discuter gaiement durant le trajet et observer discrètement son ami conduire. Il y avait quelque chose de très viril dans les mouvements fluides du volant, et dans les veines saillantes des avant-bras de Jacob. Elle sentit ses joues se teinter de rouge et détourna les yeux pour regarder dehors.
Ils prirent un chemin presque invisible à cause des ronces qui poussaient devant. Renesmée était sûre de ne jamais l'avoir pris, et se demanda pourquoi il l'emmenait ici. Peut-être pour tester les amortisseurs de leur nouveau bijou? Elle tentait de se réconforter avec cette idée, quand la camionnette s'arrêta brusquement.
-On descend, Mademoiselle! l'invita Jacob.
Elle le suivit sans hésiter. C'était une des qualités qu'ils avaient développés au cours du temps: se faire confiance, aveuglément. Il se souvint du «jeu» que les grands de la réserve faisaient, quand il était encore tout petit: se pousser de la falaise de la Push. L'eau était profonde mais calme, et aucun rocher ne dépassait le long du précipice, il n'y avait donc pas de vrai danger. Le spectacle de ces corps gracieux et ballotés par le vent avait pourtant quelque chose d' inévitablement hypnotisant. Un jour, il avait amené Renesmée jusqu'à la plage et, cachés derrière un arbre, ils avaient assisté au spectacle, partagés entre admiration et dégoût. Puis, lorsque le groupe était parti, elle avait glissé à l'oreille de son meilleur ami, la voix fluette: «Je ne t'aurais jamais poussé.». Et, sans même joindre le geste à la parole, il savait qu'il pourrait se mettre sur la pointe des pieds et se pencher de plus en plus au dessus de la mer, les yeux fermés, il ne craindrait rien. Il pourrait toujours avoir confiance en elle.
-Tu m'emmène où, ô Grand Mécanicien? l'interrompit la jeune fille avec une curiosité mal dissimulée.
-Vers l'infini et au-delà! plaisanta-t-il.
Mais quelque chose dans sa voix intimait le silence, et ils passèrent sur le sujet. Tantôt Jacob devant, tantôt Renesmée, comme guidée par son instinct, ils marchèrent ainsi durant une trentaine de minutes sans échanger de plaisanteries. C'était une autre dimension de leur relation: l'absence de paroles. Ils pouvaient discuter pendant des heures, puis se taire tout aussi longtemps, cela ne les gênait pas. De toute façon, ce qui circulait entre eux dans cette forêt ne pouvait pas être illustrée par de simples banalités. Ils semblaient tout les deux chercher au fond d'eux-même comment exprimer ce trouble qui agitait leur esprit, cette attention toute particulière qu'ils avaient à essayer de calquer le rythme de leurs pas à celui de l'autre.
-Nous y voilà, murmura Jacob, la gorge étrangler par l'émotion de briser ce silence.
Ils débouchèrent sur une clairière et Renesmée resta sans voix. L'espace était ouvert et calme, et sa beauté mystérieuse était si captivante qu'elle fût certaine qu'elle n'était jamais venu ici auparavant. Cela aurait pu la déranger, elle qui connaissait la région comme sa poche, ou même la frustrer, mais elle n'y songea pas un instant. Peut-être même que cet endroit était apparut spécialement pour eux et ce lien qui les unissait. La clairière avec son herbe verte et fraîche, son tapis de pâquerettes et de myosotis, les rayons du soleil qui l'éclairaient d'une lumière claire et discrète, avait un air de paradis. Et il flottait une indéniable atmosphère de romantique dans l'air.
-C'est... magnifique, Jacob, chuchota-t-elle.
Le bel indien, qui était resté en retrait, osait maintenant s'avancer vers elle. Son cœur, qui n'avait pas cessé son galop furieux durant le voyage, s'était calmé et ses pulsations étaient graves et profondes. Dès qu'il avait vu cette clairière, il avait su qu'il dirait à Renesmée ce qu'il gardait caché depuis des années ici, et nul part ailleurs. Doucement, il se plaça à son côté et glissa sa main dans la sienne.
Leurs doigts s'entremêlèrent pour la première fois, parfaitement. Au toucher tiède de la peau de son amie, Jacob se contenta d'un soupir d'aise, avant d'entamer son discours crucial:
-Je ne suis pas venu simplement pour te montrer ce qu'était devenu la camionnette, commença-t-il gravement.
Elle avait presque oublié comment leur après-midi avait commencé, tant elle était perdue dans la contemplation de ce qui l'entourait. Avait-elle douté de son meilleur ami? Oui, elle se souvint du goût amer de la déception, mais cela semblait bien vague, bien fade face à la force des sentiments qu'elle éprouvait maintenant. Avait-il sentit sa contrariété? Certainement, elle était un livre ouvert pour lui. Se sentait-il coupable? Aussi, elle avait beau lui l'interdire, il pensait toujours être responsable de tout.
Il fallait qu'elle intervienne. Il avait déjà tant fait: le premier pas pour ce rendez-vous, le rouge symbolique de la voiture, la clairière... Il avait réveillé en elle des sentiments oubliés (ou qu'elle s'efforçait d'oublier), il avait osé faire ce qu'elle n'aurait jamais pu, il avait encore une fois montré son courage et sa tendresse en lui prenant la main, et il s'apprêtait à dire ce que tout son corps lui criait depuis qu'elle l'avait senti arriver derrière elle.
Il fallait qu'elle intervienne.
-Jake... arriva-t-elle à prononcer, malgré sa gorge nouée.
Il hésita. Que lui disait le beau visage en face de lui? Lui demandait-elle d'arrêter, de ne pas commencer ce qui tournerait mal? Ou éprouvait-elle les mêmes vagues d'amour qui le submergeaient inlassablement? Il n'osait pas espérer. Elle était bien trop parfaite pour lui.
À ce moment là, Renesmée se tourna maladroitement, manquant de trébucher sur ses hésitations internes, et planta ses yeux dans les prunelles incandescentes de son ami.
-Moi aussi, dit elle sans qu'il ait dit quoi que ce soit.
Leurs lèvres se joignirent lentement, et elle pria de toute ses forces pour qu'elle ne se soit pas trompée.
La délicieuse sensation qui l'envahit ensuite surpassa ses doutes et ses rêves. Jamais elle n'avait ressentit cela. C'était comme … embrasser l'homme de sa vie.
Comme si le monde s'arrêtait de tourner, comme si le temps s'arrêtait.
Comme si ils ne faisaient plus qu'un.
Jacob posa une main hésitante sur sa hanche, et elle l'encouragea en enlaçant son cou. Il caressa amoureusement ses cheveux tout en la serrant contre lui. Ce qui avait été un songe depuis si longtemps devenait lentement réalité. Elle était toute sa vie. Depuis et pour toujours.
En même temps, ils se couchèrent sur le lit de verdure, sans séparer leurs bouches pressantes. Elle traça le contour de son épaule, des muscles que son débardeur laissait deviner, de sa mâchoire saillante. Il interrompit leur baiser pour qu'elle dessine le contour de ses lèvres d'un geste léger, et plongea dans ses prunelles chocolatées.
-Je t'aime, souffla-t-elle.
-Pour toujours, termina-t-il en l'embrassant passionnément.
J'espère que ça vous a plu:) Donnez moi votre avis!
Le titre est bien? Je l'ai trouvé au dernier moment, j'avais très envie de publier cet OS, je l'ai écrit en un aprem' tellement que j'étais inspirée!
Un gros bizou à ma BellaLara que j'aime très fort!
A bientôt ;)
Xo Xo Appi
