Auteur : mimi-snape-ita

Je traduis ce qui est, à l'origine, un OS. Mais au vu de la longueur dudit OS, j'ai pris la liberté de le découper en 27 chapitres, qui sont les 27 parties de l'OS. Le découpage ne devrait donc pas être un problème pour la lecture. Pour retrouver la fiction en italien : "Il Grande Piano di Albus Silente". En espérant que cela vous plaise.

Bien sûr, rien ne m'appartient. Ni les personnages, ni l'histoire.

Dernière petite chose : en raison d'un rythme de travail qui va aller en s'accélérant (période fiscale et toutes les belles heures supp qui vont avec), je ne suis pas certaine de pouvoir publier de façon régulière. Mais soyez certains que je finirai.


CHAPITRE 1 - GRANDS PLANS ET OREILLES DE CHAT

« J'ai trouvé ! »

Dumbledore se leva, renversant son tabouret, les yeux un peu brouillés, non pas à cause de son âge avancé, mais plutôt par la quantité scandaleuse du Whisky Pur Feu qu'il avait ingurgité ces dernières heures. Severus le retint par la manche, évitant ainsi que le Directeur ne finisse étendu sur le carrelage sale de La Tête de Sanglier. Aberforth ricanait dans sa barbe tandis qu'il essuyait un verre sale avec un torchon qui avait connu des jours meilleurs.

« J'ai trouvé ! » Répéta Dumbledore après avoir retrouvé l'équilibre. Severus soupira

« De quoi es-tu en train de parler, Albus ? ».

Le vieux sorcier ignora le ton résigné de son jeune ami et, en lissant sa longue barbe blanche, annonça avec un air solennel son Plan Formidable :

« Granger et Malfoy ».

« Granger et Malfoy ? ».

Severus était confus.

« Exact. Granger et Malfoy », répéta Dumbledore, extrêmement satisfait par son intelligence.

« D'accord Albus, mais Granger et Malfoy quoi ? » s'exclama un Severus extrêmement exaspéré.

« C'est évident, réplica le Directeur un peu déçu de la lenteur de la réflexion du professeur de Potions, un couple. Griffondor et Serpentard. Ce n'est pas fantastique ? Tu prends la Griffondor-Qui-A-Sauvé-Le-Monde et le Serpentard-qui-S'est-Repenti, tu les mets ensemble, et voilà ! Nous aurons finalement la paix entre les Maisons ! »

Ceci dit, il saisit le verre qu'Aberforth venait de remplir et le but cul sec, trinquant à lui-même, puis il prit son manteau, salua Aberforth et partit en chancelant ver Poudlard, suivi par un Severus Snape silencieux.

Severus regardait Dumbledore avec une expression indéchiffrable pendant qu'ils parcourraient le long pont qui séparait Poudlard de Pré-Au-Lard. Quiconque l'aurait vu à ce moment n'aurait pas pu imaginer la tempête qui faisait rage dans sa tête. Mais Severus était fait ainsi. Il ne permettait pas que ses émotions soient lisibles. Une fois qu'il eut rejoint son bureau et se soit assuré qu'il n'y avait personne en vue, il se laissa aller à une imprécation pleine de frustration. Il s'affala sur un gros fauteuil derrière le bureau, déboutonna le haut de sa chemise et cherchait à mettre de l'ordre dans ses pensées.

Granger et Malfoy. Il secoua la tête. Mais comment diable Albus avait-il pu sortir une idée aussi absurde ! Ces deux-là ne se supportaient pas. Bien qu'ils soient désormais en septième année, ils ne faisaient que se chamailler chaque fois qu'ils en avaient l'occasion.

Celui qui déprécie la marchandise finit par l'acheter.

Severus agita sa main comme s'il voulait physiquement chasser cette pensée. Granger n'accepterait jamais le jeune Malfoy. Elle était trop Griffondor. Trop intelligente. Trop belle.

Non, c'en était trop !

Il se leva avec circonspection. Albus n'était pas le seul à avoir perdu la tête à cause de ce maudit Whisky Pur Feu. Il se dirigea d'un pas lourd vers l'escalier caché dans une niche, impatient d'aller dormir et d'oublier toute cette affaire. Il était au milieu de son ascension lorsqu'il entendit frapper à la porte. Qui diable cela pouvait-il être à cette heure ? Il descendit les escaliers, irrité comme jamais et prêt à déverser son ire sur le pauvre idiot qui avait pensé pouvoir le déranger. Il inspira et ouvrit brusquement la porte, prêt à invectiver le malappris. Mais les mots moururent dans sa gorge. Devant lui se trouvait Hermione Granger couverte par un long manteau, les yeux baissés et les cheveux à demi cachés par un chapeau. Severus se reprit immédiatement et avec sa froideur habituelle il s'adressa à la jeune fille

« Miss Granger, je suis vraiment étonné. Que fait notre petite Miss-Je-Sais-Tout Préfète-en-Chef dehors à cette heure-ci ? Peut-être la demoiselle pense-t-elle qu'être Préfète-en-Chef la dispense de se plier à des règles idiotes comme le couvre-feu, ou... »

Il s'interrompit. Granger avait levé les yeux. Ils étaient pleins de larmes.

« C'est... c'est Mme Pomfresh qui m'envoie. J'ai besoin d'une potion. »

Ah, bien. Il s'était retrouvé déconcerté par ces yeux humides, et en entendant parler de potion, il se retrouvait de nouveau sur un terrain sûr, où il était Maître. Il se mit de côté et, d'un geste, invita la jeune fille à entrer.

La jeune fille était au centre de la pièce, les yeux fixés sur ses mains qu'elle tordait.

« Donc ? » Lui demanda-t-il mettant tout son désappointement dans cette unique parole.

Granger sursauta et, soupirant commença à expliquer :

« Voilà... Ce matin, j'ai bu comme d'habitude un jus de citrouille et... »

Severus leva les yeux au ciel, que lui importait-il de connaître les habitudes matinales de Granger et de plus, il savait déjà qu'elle prenait du jus de citrouille et une moitié de toast beurré avec de la confiture de fraise. Il le savait ?

« Et cette queue et ces oreilles sont apparus... »

Hein ? De quoi était en train de parler cette gamine ? Oh. De ceci. Elle avait enlevé le chapeau et le manteau. Entre les longs cheveux, pointaient deux oreilles de chat, avec des petits poils sur les pointes. Un frétillement détourna l'attention de Severus des oreilles. Une longue queue surgissait de derrière les jambes de la gamine, bougeant nerveusement de droite à gauche.