Prologue

Cher journal,

Il y a un mois, je me suis fait virer de mon job dans la supérette du grand centre commercial, car je n'étais pas assez rapide et que j'accumulais les erreurs de caisse. Nouveau job. Je recommence à zéro. Je vais prouver à ma famille que je peux réussir quelque chose dans la vie. Afin d'immortaliser cette nouvelle vie, j'écrirai dans ce journal ce renouveau.

Je vais un peu expliquer ici comment j'ai réussi à le décrocher.

Il y a un mois, je me suis fait virer de mon job dans la supérette du grand centre commercial, car je n'étais pas assez rapide et que j'accumulais les erreurs de caisse. Pourtant, je faisais le plus attention possible. Mikasa m'était tombée dessus, me traitant presque d'incapable de devenir adulte. Forcément tout lui réussissait. C'est la fierté de la famille. Pourtant, je faisais le plus attention possible. Certes, ça gagne bien sa vie, mais 6 ans d'étude, c'est vachement long.

Mince voilà que je m'éloigne du sujet. Je reprends. Alors que je n'avais plus de travail, je suis tombé à l'agence d'emploi sur une annonce.

Titans quotidiens

Cherche jeune homme ayant la volonté d'évoluer dans sa carrière pour poste d'homme à tout faire.

Aucun diplôme requis – rigueur, ponctualité et discrétion exigées

Salaire : minimum syndical pouvant évolué suivant compétences

Temps de travail : 35 à 45 heures suivant les besoins de l'agence.

Envoyer CV avec photo + lettre manuscrite à l'adresse suivante

Titans quotidiens

à l'intention de Monsieur Levi ACKERMAN

Président Directeur Général

46 avenue du mur Maria

TROST

Et voilà donc, je sens que c'est le boulot idéal pour moi. Je correspondais à tous les critères. Je rédigeais la lettre aussitôt et je rajoutais à mon CV une photo. Il s'était à peine écoulé 3 jours que je recevais un appel. Une certaine Petra Ral. Elle est l'assistante de direction de Monsieur Levi ACKERMAN. Je faisais partie des CV présélectionnés. Elle souhaitait prendre rendez-vous avec moi pour un premier entretien. L'affaire ne traîna pas et mon rendez-vous fut fixé pour le surlendemain.

Je fonçais m'acheter une tenue correcte car qui dit nouvelle chance, dit nouveaux vêtements. J'étais tellement excité que je ne fermai pas l'œil de la nuit. Je ne te raconte même pas la tête que j'avais le matin. Heureusement que ma mère laisse son maquillage dans la salle de bains. J'utilisais son anti-cerne pour atténuer le maximum la fatigue visible. Je me pointais une demi-heure en avance pour l'entretien.

Bon faut que je précise quelque chose. Le journal est le premier quotidien de tout le pays. Résultat le bâtiment est aussi impressionnant que le nombre d'exemplaires écoulés par jour. À l'accueil, on m'indiqua que j'avais rendez-vous au 22e étage. L'angoisse montait en moi en même temps que l'ascenseur passait les étages. Quand la porte s'ouvrit sur le 22e, je fus ébloui tout de suite par la grandeur du couloir. Je m'aurais cru dans un palace. Il y avait de grands bureaux de part et d'autre de ce couloir et au bout une grande baie vitrée. J'aurais bien été jeter un coup d'œil sur la vue, mais j'avais peur que cela soit déplacé. Je me suis donc dirigé vers le bureau 2201. Je fus accueilli par une fille guère plus grande que moi en tailleur jupe. Elle paraissait très jeune pour le poste qu'elle occupait. Elle me fit attendre dans une salle qui servait sûrement de hall d'accueil à l'étage.

Je peux te dire qu'il ne lésine pas sur la qualité du mobilier même pour faire attendre les gens. Je me croirais dans une résidence de luxe. Je patientais tranquillement, feuilletant les magazines mis à disposition. On vint me chercher au bout de vingt minutes et on m'emmena dans un gigantesque bureau. Je pris place sur un siège capitonné. Devant moi se tenait un homme avec des cheveux noirs d'une certaine longueur dessus et rasé au niveau de la base de la tête. Il avait des yeux gris qui semblaient transpercer tout ce qu'ils regardaient.

Ah mon journal, je crois que la première fois que je l'ai vu, j'aurais pu mourir à l'instant même. On aurait dit un dieu grec.

-Eren JAEGER, c'est ça ?

- Oui monsieur.

- Tu as 20 ans ?

- Oui.

- D'après ton CV, tu as changé de très nombreuses fois de boulot. Je pourrais en avoir la raison ?

- Certains étaient des contrats courts et non-renouvelables et d'autres, je n'étais pas gardé plus que la période d'essai.

- Et pourquoi tu ne dépassais pas la période d'essai ?

- Euh….

Il en avait de bonne lui avec ses questions à la conne. Il avait beau être un dieu de la beauté, il était vachement curieux, je trouve.

- Je ne correspondais pas au poste.

- Donne-moi 3 qualités et 3 défauts.

- Mes qualités sont mon investissement dans mon travail, ma réactivité et mon adaptabilité. Mes défauts sont mon peu d'expérience, mon manque de confiance en mes capacités et ne pas savoir dire non.

- Quels sont tes objectifs ?

La question qui tue. Je me suis préparé à pleins de questions, mais pas celle-là. Je réfléchis pendant presque 1 minute quand il revient à la charge.

- Je t'ai demandé qu'elles fussent tes objectifs. Dépêche, je n'ai pas qu'ça à faire.

- Pouvoir évoluer au sein d'une société en plein essor et donner le meilleur de moi-même chaque jour.

- Ok. Ça me plaît bien ça. L'entretien est fini. On te recontacte demain.

Tu te rends compte cher journal. Un homme beau comme un dieu, mais glacial comme un iceberg dans son comportement m'a fait passer un entretien. L'entretien est fini.

Je me suis dépêché de rassembler ce qu'elle demandait et je lui apportais en fin de matinée. Elle m'expliqua que j'allais être directement sous les ordres de Monsieur glaçon Apollon (je trouve que cela lui va bien). J'aurais le bureau à côté. Mes principales tâches seraient les copies, le café et autres besoins à satisfaire du chef. Je me suis préparé à pleins de questions, mais pas celle-là. Mais bon, faut bien commencer au bas de l'échelle pour gravir les échelons. J'ai le droit à la carte pour le restaurant d'entreprise qui se trouve au 32e étage. On m'explique aussi que l'accès à partir du 33e étage est interdit, car il s'agit des appartements privés du chef.

Donc voilà mon cher journal. C'est comme ça que j'ai décroché le job de ma vie. Demain soir, je te raconterai ma première journée. Maintenant, je dois préparer mes affaires et mettre mon réveil. Le retard n'est pas toléré.