Les personnages appartiennent à Akira Amano. L'hymne à l'amour est interprétée par Edith Piaf.

L'hymne à l'amour

Pourquoi, oui pourquoi devait-il subir une telle douleur ? Était-ce vraiment la fatalité qui avait frappé ainsi son Gardien de la Brume... Il n'avait pas eu le temps d'entendre ce que Rokudo avait à lui dire et il avait sombré dans un profond coma depuis déjà... trois semaines à cause d'une famille ennemie. Le pronostic des médecins était devenu très pessimiste. Sawada leur avait parlé il y a trois heures... ils ne pouvaient rien faire de plus. Mukuro avait perdu trop de sang et... la mort devrait arriver tôt ou tard. Seul un miracle ou une incroyable volonté pourrait le sauver. C'était de sa faute... Il n'avait pas réussi à s'enfuir à temps et c'est son Gardien de la Brume qui l'avait sauvé mais à quel prix...

Désespéré, Tsuna s'était rendu à Kokuyo Land dans le but se jeter du toit. Se suicider sur le lieu de leur première rencontre... ça devrait être une bonne idée et une façon romantique de terminer son il fut arriver sur le toit, il pensa un moment à Rokudo Mukuro...

Le ciel bleu, sur nous peut s'effondrer.

Je pourrais recevoir la foudre que ma douleur ne s'atténuerait pas, elle n'augmentera pas non plus car elle est déjà incommensurablement énorme.

Et la terre peut bien s'écrouler.

Les tremblements de terre, les séismes... Rien ne saura me faire plus mal que la peine de mon cœur dans cet instant de malheur.

Peu m'importe, si tu m'aimes.

J'ignore si tu éprouves les mêmes sentiments que moi mais, ce n'est pas vraiment nécessaire de songer à ça pour le moment.

Je me fous, du monde entier.

Les Vongolas, le sang, la guerre, j'aurais du me débarrasser de ça il y a longtemps, tu n'aurais pas été blessé pourtant... ce serait-on rencontré s'il n'avait pas eu cela ?

Tant que l'amour, inondera mes matins.

Si je pouvais me réveiller tous les jours dans tes bras empreint d'une telle chaleur, c'est si confortable...

Tant que mon corps, frémira sous tes mains.

Nous n'avons rien fait de particulièrement... pervers. Cependant, il m'est arrivé de faire de telles rêves, la nuit lorsque l'obscurité règne dans ma chambre et que mon esprit divague à de pareils fantasmes.

Peu m'importent, les problèmes.

Tant que tu étais avec moi, j'aurais pu surmonter n'importe quoi. J'aurais pu me mettre le monde à entier à dos tant que j'avais ta présence à mes côtés.

Mon amour, puisque tu m'aimes.

J'aurais tant aimé t'entendre me dire ces quelques mots... Étaient-ce ce à quoi je pense ?

J'irais jusqu'au bout du monde, je me ferais teindre en blonde, si tu me le demandais.

Je partirais n'importe où avec toi, je changerais même de vie mais reviens-moi par pitié !

J'irais décrocher la lune, j'irais voler la fortune, si tu me le demandais.

Je commettrais la pire des bassesses si c'est que tu souhaites mais ne me laisse pas seul, ce serait trop cruel de ta part...

Je renierais ma patrie, je renierais mes amis, si tu me le demandais.

J'abandonnerais tout ceux qui ont un lien avec moi si ça me permet de rester avec toi éternellement.

On peut bien rire de moi, je ferais n'importe quoi, si tu me le demandais.

Peu m'importe l'avis des autres, de mes amis ou de ma famille, tu es le seul à qui j'accorderais toute ma vie.

Si un jour, la vie t'arrache à moi.

Et si tu devais me quitter ou disparaître à jamais de mon existence en n'ayant aucune chance de réapparaître, sache que je te rejoindrais quoiqu'il m'en coûte !

Si tu meurs, que tu sois loin de moi.

Par malheur, si tu mourrais, je préfèrerais ne pas être le premier qui verra la vie quitter ton corps.

Peu m'importe, si tu m'aimes.

J'ignore encore la nature de tes réels sentiments bien que les miens soient définitivement limpides.

Car moi je mourrai aussi.

Je n'hésiterais pas une seconde à te rejoindre dans l'espace infini que nous offre le paradis.

Nous aurons, pour nous l'éternité.

Plus rien à craindre de personne, une existence sereine nous sera désormais offerte à tous les deux.

Dans le bleu, de toute l'immensité.

Bonheur et amour sont deux choses que j'aimerais partager avec toi Mukuro.

Dans le ciel, plus de problèmes.

Allongé l'un contre l'autre, nous contemplerons le beau paysage que nous offre le ciel bleu chaque matin.

Mon amour, crois-tu qu'on s'aime ?

Sommes-nous de véritables amants ? Tant qu'on ne l'a pas dit « ces trois mots » à l''élu de son cœur, nous resterons de simples amis.

Dieu réunit, ceux qui s'aiment.

Mukuro... Je t'aime et je vais te rejoindre, mon bien-aimé Gardien de la Brume...

Le rouquin laissa son corps tomber du toit... sauf qu'une main le rattrapa et la ramena sur la terre ferme et lui évita ainsi d'avoir le crâne fracassé contre le sol. Avant même de pouvoir la voir, cette personne enlaça Tsuna aussitôt qu'il eut rejoins le sol du toit. Le Judaime comprit de qui il s'agissait bien qu'il eut du mal à y croire...

« Que tu ais envie de mourir pour me rejoindre, ça je peux le comprendre. Attends juste d'avoir la certitude de ma mort avant de passer à l'acte Sawada Tsunayoshi. Je ne supporterais pas d'être seul dans ce monde... sans toi. »

C'était Mukuro, son Mukuro était revenu ! Non... Le Dixième du nom s'en rendit rapidement compte... ce n'était pas réellement son illusionniste...

« Tu n'est pas vraiment là... n'est-ce pas ?

- … En effet, j'ai emprunté le corps de ma petite Chrome pour venir te voir. Bien que j'étais à mille lieux d'imaginer que tu tenterais une telle chose !

- C'est juste q-qu-qu-q-que jjj-jj-je t'... »

Sawada n'eut pas le temps de finir sa phrase que son Gardien de la Brume avait pris son visage entre ses mains afin de l'embrasser. Quand il sentit le contact de leurs lèvres, le rouquin crut défaillir et laissa les larmes couler le long de ses yeux... il n'aurait jamais pensé qu'embrasser celui qu'on aime serait aussi... merveilleux. Lorsque ce baiser se rompit, il eut un bref instant de parole.

« Sawada Tsunayoshi... je t'aime ! »

… Ça y est... Il l'avait dit... les mots auxquels il avait maintes fois rêvé que l'illusionniste les lui murmure au creux de l'oreille en plein ébat nocturne. Le rouquin prit donc une mine aussi sérieuse que son camarade en séchant ses larmes d'un rapide coup de main et déclara :

« Mukuro, je t'aime moi aussi ! Alors ne meurs pas, je ne veux pas être seul, je ne veux pas que tu me quittes ! »

Les larmes coulèrent de nouveau tandis qu'il se réfugia contre le torse de Rokudo en le serrant très fort pour qu'il ne disparaisse pas. L'illusionniste lui ébouriffa gentillement les cheveux avant de lui dire le fond de sa pensée.

« Écoute-moi Tsunayoshi ! Jamais de quelque manière que ce soit et qu'importe la situation, je ne pourrais te laisser seul. Si un jour, je devais trahir cette promesse, tu n'aurais plus qu'à me tuer ou alors, me rejoindrais-tu en enfer ? »

Le concerné releva la tête pour faire face à celle de Mukuro.

« Oui !

- Très bien, me voilà rassuré. Je vais pouvoir retrouver mon lit d'hôpital l'esprit tranquille.

- Quoi ? Non, ne part pas... ressste ! »

Le Gardien de la Brume fit taire le jeune Vongola d'un court baiser sur ses lèvres.

« Je suis déjà à ma limite. Je ne peux pas rester plus longtemps. J'espère juste que... quand je me réveillerais, tu seras la première personne sur laquelle mes yeux se poseront.

- … Je te le promet ! »

Après ce serment mutuel, Rokudo disparut dans un nuage de fumées, ne laissant sur le sol qu'une Chrome évanoui.

« Je jure de ne pas t'abandonner, j'irais à ton chevet dès que possible. Et quand tu te réveilleras, nous pourrons reprendre là où nous en étions resté... »