Prologue

- «Non Cas! Ça ne sert à rien d'insister, je ne changerais pas d'avis!»

Ce n'étais même pas la peine d'y songer. Ça faisait au moins deux mois qu'il l'emmerdais avec cette stupide fête. Jamais il n'accepterais de le faire et rien ne le ferais changer d'avis. Pas même ses yeux tout tristounet qui lui serrait le cœur.

- «Mais, Dean. J'ai pût voire dans la rue l'autre jour que beaucoup de monde attendait cette fête avec impatience. Que cela avait l'air amusant. Et j'aimerais bien le faire moi aussi. Je n'ai jamais fêter quoique ce soit. Les anges ne font pas ce genre de chose. Et je ne suis plus un ange. Alors j'aimerais beaucoup essayer, pendant que je le peux. S'il-te-plaît Dean.»

Castiel regardait Dean, avec sa tête de chien battu. Il ne comprenait pas. Pourquoi Dean refusait-il? D'habitude, tout le monde était heureux de faire cette fête. Il l'avait bien remarquer au fil des années, passés à regarder l'être humain grandir et évoluer. Tout le monde voulait fêter cette fête. Tout le monde aimait Noël. Alors pourquoi pas Dean?

Sam, lui, écoutait sagement le jeu de répliques auquel s'amusait les deux hommes. Il avait l'impression de suivre un match de ping-pong. Il trouvait amusant le fait que, malgré son refus catégorique, Dean sortait des arguments... Absolument ridicule.

- «J'ai pas envie de faire cette fête.»

- «Dean...»

- «En plus il fait froid. Si j'acceptais, on serait obliger de sortir par ce temps.»

- «Mais tu es déjà sortit par ce temps. Pour les chasses. Tu te souviens?»

- «Mais... Ça n'a rien à voir. Les chasses sont importantes. On allait quand même pas laisser des innocents mourir.»

- «Non. Bien sûr. Mais je veux simplement dire que tu es sortir avec une météo plus horrible que maintenant.»

- «Peut être. Mais ça ne change rien. Je n'aime pas toutes ses décorations. Tout ça est tellement superflues. On prend Noël comme prétexte pour recevoir des cadeaux ou donner des nouvelles à des gens qu'on ignore le reste de l'année. Tu parles d'une hypocrisie.»

- «Peut être que certains le font, c'est vrai, mais pour d'autre je sais que cette fête apporte de la joie Que ce soit dans les familles ou avec nos amis. J'ai moi aussi envie de connaître ce genre de bonheur. Parce que je ne sais pas de comment sera fabriquer le lendemain... Ou quelque chose comme ça. Tu devrais le savoir Dean. Personne ne sait quand viendra la fin, mais avec nos vies à nous, elle peut arriver plus brutalement que chez d'autre personne. Je veux connaître tout ce qu'i savoir sur la vie humaine avant que ce soit mon tour.»

Dean observa Castiel, étonné. Il ne se rappelais pas la dernière fois qu'il l'avait autant entendu parler. Pour ceux qui ne le connaissait pas, Castiel pouvait ressembler à l'ange qu'il fût un temps. Mais Dean le connaissait bien. Trop bien même. A regarder de plus près, on voyait bien que Castiel ne se tenait plus aussi droit qu'avant. Ses épaules étaient quelques peu voûtés. Son regard n'était plus aussi froid et vide d'émotion, bien que toujours sincère. Aujourd'hui il faisait fenêtre à son cœur.

Castiel n'avait pas de filtre. Tout ce qu'il pensait, tout ce qu'il ressentait, il le disait à voix haute. On connaissait ses états d'âme, mais son visage lisse d'aucune émotion pouvait nous faire douter. Maintenant, ses yeux approuvait chacune de ses paroles. Si Castiel disait qu'il avait faim, ses yeux montrait qu'il n'avait pas manger depuis une semaine. S'il était fatigué, qu'il n'avait pas dormis depuis dix jours. Et s'il était triste, comme maintenant, vous auriez l'impression d'avoir fait la pire des conneries irréparable et que vous lui aviez brisez le cœur. C'est exactement ce que ressentait Dean à l'instant. D'être la plus horrible personne sur cette planète pour avoir fais de la peine à cet être si pur.

- «Dean. S'il-te-plaît.»

Il grommela. Il suffisait qu'il entende un...

- «Je t'en pris.»

… pour perdre le peu de raison qu'il lui restait.

La redoutable technique de chien battu alliés aux yeux de cocker trop choupi et oh mon dieu viens faire un câlin. Cette technique que son frère aimait beaucoup utiliser. Technique qu'il avait appris à Castiel si jamais il voulait lui demander quelque chose où Dean était sure à cent pour cent de dire non. Et Castiel étai passer pro dans l'art des yeux de cocker. Sa technique marchait bien. Trop bien même. Foutu cœur.

- «Tss. Tu me le paieras.»

- «Dean? Tu es d'accord?»

- «Ouais ouais. Je suis d'accord. Mais je te préviens. Compte pas sûr moi pour sautiller joyeusement dans la neige et avoir un sourire crétin sur la face comme toutes la population en ce moment.»

- «Dean. Merci.»

Grand sourire de la part de Castiel. Trois battements de cœur ratés pour Dean.

Sam sourit. Son frère était foutu. Et ça n'allait pas s'arranger. Loin de là. Car s'il n'avait pas de sourire crétin sur la face comme il le disait, son regard rêveur et son visage cramoisi contredisait ses paroles et montrait à tous ce qu'il espérait cacher.

Son frangin allait souffrir. Sam sentait qu'il allait beaucoup rire. Le mois de décembre allait être intéressent.


A suivre...