Et voilà un autre OneShot (encore HYPER court, je me déçoit moi-même T-T) Angst au possible (suis pas douée avec l'humour en ce moment...), écrite à 3h et demi du mat', postée à 4h
Enfin voilà une 'tite histoire toute tristounette, racontée par Ed,
J'espère qu'elle vous plaira, Enjoy!
Wie Jedesmal
Il
est encore très tôt quand j'ouvre les yeux et me
redresse sur mon lit. Le soleil ose à peine se montrer.
Aujourd'hui
est à la fois un jour que j'attends avec impatience et celui
que je redoute le plus. Tu dois comprendre pourquoi…
Je
reste un petit moment assis sur mon lit, à regarder
distraitement les nuages rosés défiler devant la
fenêtre, pour finalement sortir de la douce tiédeur des
draps.
Je
m'habille comme tous les jours, mes habitudes ne changent pas,
comme tu dois t'en douter. Toujours les mêmes coupes, les
mêmes couleurs.
Al
dort encore. Sa respiration est le seul bruit qui romps le silence de
la pièce. J'aime l'observer et l'écouter,
immobile, pendant plusieurs minutes. L'enfance ne semble pas encore
avoir quitté son âme pure et candide. Ce n'est pas le
cas pour moi, et tu le sais.
Je
descend finalement dans la rue, sans même manger quelques
chose. Comme à chaque fois ce jour là, mon estomac est
noué.
Madame
Gracia s'apprête déjà à ouvrir sa
boutique. Aujourd'hui, elle me sourit tendrement. Presque comme une
mère. Elle à compris la cause de mon départ si
matinal. Et comme à chaque fois, elle me tend un bouquet de
fleurs. Des lys. Tes préférées.
Je
lui sourit, sans savoir que lui répondre, et je m'en vais,
en lui adressant un simple «à plus tard.»
Je
marche quelques minutes. Ce n'est pas si loin, je serais vite
arrivé. Les passants déjà dans la rue me
regardent, tristement. Comme à chaque fois. Ils savent quel
jour nous sommes, et aussi où je vais, et pourquoi. Ils ne
disent rien.
Al
aussi le sais. Quand il s'éveillera, il ne s'inquiétera
pas de mon absence. Il me comprend, et comprend aussi mon besoin de
venir seul.
Voilà,
je suis arrivé. Je reste immobile devant le portail pendant un
long moment, comme à chaque fois. Puis je pousse la lourde
grille de fer. Je déambule dans les allées, que je
connais maintenant par cœur. Je sert le bouquet dans ma main.
Finalement,
sa y est. Je l'aperçois. Elle me fait peur, et comme à
chaque fois, elle éveille en moi des souvenirs douloureux.
Je
lâche le bouquet presque malgré moi. Il tombe lourdement
sur la pierre froide, tout comme mes larmes que je ne peux retenir et qui me brûlent les yeux.
Comme à chaque fois
Fin
Et voilà... et comme d'habitude le titre est en Allemand (j'adore l'Allemand, mais je peux pas en faire T.T)
Wie Jedesmal: Comme chaque fois ;)
Inspiré de "Demain, dès, l'aube..." de Hugo, que je trouve magnifique!
Rewiews please!!!
