Bonjoir les gens! Voici ma nouvelle traduction en date, Unvanquished, traduction de la fic du même nom par la très talentueuse chezchuckles (la fanfic originale est disponible ici: www . fanfiction s / 8173811 / 1 / Unvanquished vous avez juste à enlever les espaces). Un grand merci à elle pour m'avoir autorisée à la traduire, et un immense merci à ma beta pour avoir accepté ce job ingrat qu'est de corriger mes fautes (OK, je lui ai pas laissé le choix mais même). Je vous préviens: cette fic est de l'angst à l'état pur. Si ce n'est pas votre tasse de thé, passez votre chemin. Sinon, bienvenue dans le monde d'Unvanquished, attachez vos ceintures et appréciez!
Disclaimer: La seule chose que je possède c'est l'intégrale des DVD, je ne pense pas que ça me donne quelque droit que ce soit. Pareil pour cette fanfic, elle n'est pas de moi, ne l'a jamais été, ne le sera jamais.
Enjoy! :)
". . .the two of us. . . not even people any longer: the two
supreme undefeated
like two moths, two feathers riding above a hurricane."
-The Unvanquished, William Faulkner
Unvanquished - chapitre 1
Quand ils vinrent la chercher, Castle lui tenait la main dans l'entrée de son immeuble.
Quand ils vinrent la chercher, elle grogna et se rapprocha, pendant un moment, encore plus près de lui avant de se rendre de son plein gré. Ils lui passèrent des menottes.
Elle dit
-Je ne l'ai pas fait. Castle. Je n'ai…
-J'appelle mon avocat. Ne dis rien.
Il n'avait pas besoin qu'on le rassure ; il n'avait pas besoin qu'elle essaie de lui expliquer pourquoi elle n'avait pas d'alibi pour cette nuit là et pourquoi elle n'avait pas décroché quand il l'avait rappelée.
Le Dragon était vaincu. Il se fichait de savoir grâce à qui.
Il n'avait pas besoin de ses mots, ou de la peur suppliante de ses yeux, ou de la manière dont la vitre les séparait en détention.
Il avait juste besoin d'elle.
-Je vais te faire sortir, Kate. Je vais te faire sortir.
Il était déterminé. Peu importe ce qu'elle pouvait dire.
Il avait amené son avocat avec lui dans la pièce elle fut conduite à l'intérieur et on lui enleva les menottes. Dès que le garde fut sorti de la salle, Castle se jeta sur elle, l'entourant de ses bras et enfouissant son nez dans les effluves de prison stérile émanant de son cou.
Elle grimaça mais s'accrocha plus fort à lui.
-Est-ce qu'ils t'ont transférée ?
Il n'attendit pas sa réponse avant de planter ses lèvres sur les siennes, le désir viscéral, le besoin comme un crochet dans ses entrailles tiré par la ligne de sa bouche.
-Aujourd'hui, souffla-t-elle dans sa bouche, s'arquant dans ses bras.
Et pas sous l'effet du plaisir, il le savait. Il plaça sa main sur sa nuque et la tint proche de lui pendant encore un moment, malgré l'avocat qui s'était déjà installé à la table, les dossiers éparpillés, le plan en place.
-Kate, grogna-t-il, embrassant ses paupières en essayant de se reprendre.
Mais elle ne le lâchait pas.
-Ça ne fait pas si mal, marmonna-t-elle en pressant son front contre celui de l'écrivain avec un soupir tremblant.
Il fit glisser ses mains sous le t-shirt blanc, à travers l'élastique de son pantalon de prison orange, les doigts le long de sa colonne vertébrale. Elle sursauta à son toucher.
-Ça ne fait pas mal ? murmura-t-il, le désespoir lui cassant la voix.
Ils allaient la tuer là dedans s'il ne pouvait pas faire avancer les choses, s'il ne pouvait pas les faire bouger assez vite.
-Pas –ah- pas autant, corrigea-t-elle, quelque chose dans sa voix qui le fit se raidir. Je survivrai.
Pour le moment.
-Kate, dit-il finalement, reculant d'un pas pour croiser son regard.
Elle pleurait ; elle leva une main vers sa joue pour essuyer ses larmes. Elle secoua la tête quand il se pencha vers elle ; l'arrêtant en lui posant une main sur la poitrine.
-Comment as-tu eu la pièce des avocats ?
-Je connais quelqu'un, dit-il en lui donnant un semblant de sourire.
Mais il sonnait faux. Tout sonnait faux.
-Kate, l'accusation m'a cité à comparaître.
Le peu d'espoir qu'il avait amené avec lui disparut du visage de Kate elle s'affaissa et porta une main à son front, cachant ses yeux à l'écrivain. Quand elle parla, sa voix se brisa.
-Je me doutais qu'ils le feraient.
-Je ne vais pas le faire.
Elle baissa sa main ; son visage était pâle maintenant, si pâle qu'il pouvait voir les bleus sur ses pommettes, la petite marque sur sa mâchoire, la griffure juste devant son oreille. Des bagarres. Elle devait se battre tous les jours.
-Tu ne vas… Castle. Tu dois le faire. Ils vont t'accuser d'outrage à magistrat.
-Je ne vais pas le faire.
Il serra les poings au niveau de ses flancs, mais prit une profonde inspiration, se rappelant qu'il lui fallait être logique. Etre calme. Ou elle n'allait jamais accepter.
-Castle, tu ne peux pas – ils vont te mettre en prison jusqu'à ce que tu le fasses, te donner une amende…
-Tu crois que j'ai quelque chose à faire d'une amende ?
-Je crois que tu te soucies de ta famille. Alexis…
-Ne commence pas, dit-il en déglutissant avec difficulté. Kate, je ne témoignerai pas contre toi.
-Castle, grinça-t-elle en fermant brièvement les yeux. Ne me rajoute pas ce fardeau. Pas un supplémentaire. Je ne peux pas –je ne peux pas supporter d'être responsable d'avoir ruiné ça aussi…
Il l'attrapa alors, l'attirant dans ses bras, essayant d'absorber chaque mot tremblant et plaintif, chaque peur, chaque sensation de désespoir.
-Kate. Veux-tu m'épouser ?
Beckett s'assit avec raideur sur la chaise, fixant le certificat de mariage pour circonstances exceptionnelles. Son cœur trépidait mais son corps était engourdi. Elle ne pouvait ignorer la conscience qui coulait dans ses veines ; elle avait besoin de lui d'une manière qui l'humiliait, d'une manière qui la faisait aussi sortir de l'obscurité chaque matin et la poussait à avancer.
-Ce n'est pas une bonne idée, dit-elle, la voix tremblante.
-Ils ne peuvent pas me forcer à témoigner contre mon épouse, dit Castle en se penchant vers elle.
Il avait placé sa chaise à côté de la sienne autour de la table, et elle savait que c'était un moyen peu subtil de lui rappeler qu'elle n'était pas seule, mais ça marchait. Ça marchait.
-Mais…
-Kate, je refuse de témoigner contre toi. Même si tu ne signes pas le certificat de mariage, je ne le ferais pas.
-Castle. Si tu disais juste la vérité au jury…
-Dans cette ville ?
Il fit un bruit dédaigneux et secoua la tête.
-Je ne crois plus au système, Kate. Et sans personne comme toi prête à écouter, à être ouverte d'esprit, quelle chance avons-nous avec la vérité ?
La poitrine de Kate se serra au ton blasé de sa voix. Mais il avait raison ; elle n'avait aucun espoir de s'en sortir. Vu l'organisation du Dragon, elle aurait dû savoir qu'au moment de sa chute ils s'en prendraient à elle. Représailles. Vengeance. Justice poétique.
-Castle, dit-elle doucement en tournant la tête pour le regarder.
Le regarder vraiment, et faire en sorte qu'il la regarde.
-Ce serait une erreur.
-Non, dit-il en lui attrapant la main. Attends. Ecoute le plan.
Il avait l'air désespéré, et elle savait qu'il devenait fou parce que son argent ne servait presque à rien dans la terreur dans laquelle leurs vies avaient été plongées. Mais il ne pouvait pas –il ne pouvait pas l'épouser pour l'aider ; il se mettrait une cible sur le dos s'il le faisait.
-Castle…
-Premièrement. Si on est mariés, ils ne peuvent pas m'obliger à témoigner. Donc je ne-
Il serra les dents et fit une grimace à l'avocat.
-Je ne suis pas traîné dans une affaire judiciaire. Ça minimise la publicité négative.
Oh.
-Deuxièmement. Si quelque chose devait m'arriver, tu aurais accès à tout l'argent dont tu aurais besoin pour ta défense-
-Si quelque chose devait t'arriver ?
Elle s'agrippa à lui plus fort, soudain effrayée à l'idée qu'il prévoyait un plan fou, et il ne pouvait pas, il ne pouvait réellement pas lui faire ça, pas quand elle était coincée là sans pouvoir l'aider. L'avocat s'éclaircit la gorge.
-Mr Castle a reçu des menaces de mort.
-Quoi ?
Elle fixa Castle, le cœur battant.
-Castle. De… d'eux ? De son groupe ?
Il avait l'air furieux ; ses yeux se posèrent sur l'avocat.
-J'avais dit qu'on ne lui raconterait pas.
-Je suis son avocat. Il est dans son intérêt de le savoir.
-Castle, siffla-t-elle en lui serrant la main jusqu'à ce qu'il la regarde. Ne me cache rien. Bon sang, tu ne peux rien me cacher. Je dois avoir confiance en toi. Tu es le seul-
-Non. Non-Kate.
Il se pencha et entoura son cou de ses doigts, l'attirant à lui. Le garde à l'extérieur tapa sur la vitre de sécurité, et Castle dû la lâcher –pas de mains autour du cou. Il avait l'air de vouloir frapper quelqu'un.
-Dites-moi, insista-t-elle.
-Mr Castle a vu sa vie et celle de sa famille menacées s'il ne témoigne pas contre vous.
-Mon Dieu, Castle-
-Je ne témoignerai pas, gronda-t-il en posant une main sur le genou de la jeune femme, serrant trop fort.
Elle sentit son sang battre sous les doigts de l'écrivain et essaya de ne pas s'évanouir. Elle ne voulait pas qu'il le sache mais –ça- son genou était en feu-
-Castle, dit-elle d'une voix rauque en lui repoussant la main, sa tête se penchant vers la table.
-Kate ? Oh mon dieu. Kate, qu'est-ce-
Il s'approcha et passa ses doigts à travers les courts cheveux de la jeune femme.
-Ton genou ? Qu'est-ce qu'il lui est arrivé ?
Elle secoua la tête et combattit la douleur.
-Toi d'abord. Les menaces de mort. Tu dois témoigner.
-Epouse-moi. Bon sang, Kate. Epouse-moi.
-Non, dit-elle. Tu dois assurer la sécurité d'Alexis. Ta sécurité. Tu-
-Je ne témoignerai pas, lui cria-t-il en haletant. Tu ne peux pas –Kate Beckett, je ne peux pas être celui qui t'enverra en prison. Tu ne réalises pas ? La peine de mort est en jeu, Kate. La peine de mort.
-Alexis…
-J'ai déjà parlé à Alexis. Elle est en sécurité ; elle est en fac de médecine, elle a sa propre vie – c'était aussi sa décision.
Bon sang, Alexis. Elle déglutit avec difficulté et enfouit sa tête dans ses mains.
-Est-ce que vous pouvez nous donner une minute ? dit Castle, et elle sentit l'avocat s'éloigner, créant une certaine distance entre eux. Le mieux qu'il puisse faire. Elle était habituée à ne plus avoir d'intimité. Elle sentit les mains de Castle contre sa joue, la caresse de ses doigts.
-Kate.
-Castle, tu ne peux pas me demander de mettre ta vie en danger non plus, murmura-t-elle en levant les yeux vers lui.
-J'allais te demander de m'épouser. Cette nuit là. J'avais la bague dans ma poche.
Oh mon Dieu. Oh mon Dieu, elle pourrait pleurer.
-J'avais tout prévu. Je n'avais pas fait ma demande au restaurant parce que tu avais dit une fois que tu voulais que ce soit intime, pas public. Et ensuite on est rentrés à la maison et je t'ai presque demandé une centaine de fois, mais j'ai pensé devoir le faire à l'intérieur-
-Rick, gémit-elle en enfouissant son visage dans son épaule.
Il continua de parler, la bouche à son oreille.
-On est arrivés dans le hall d'entrée ; j'ai mis la main dans ma poche pour toucher l'écrin et la seule chose que je pouvais faire, c'était te regarder. Je suis tellement honoré que tu m'aimes, tellement heureux de t'aimer en retour, Kate. Les mots étaient déjà dans ma bouche et j'allais te dire – j'allais envoyer le plan au diable et te faire ma demande dans le hall d'entrée quand ils sont arrivés.
Elle ne pouvait pas stopper les larmes, des gouttes renégates qui trempaient la chemise de l'écrivain. Elle prit une inspiration douloureuse et le sentit – l'odeur propre, l'après rasage tranchant, et la sueur. Quand elle fermait les yeux elle pouvait toujours ressentir cette nuit dans son hall d'entrée, sa main dans la sienne, cet air magnifiquement doux sur son visage tandis que ses yeux l'adoraient.
Il allait lui faire sa demande.
Mais elle avait été arrêtée.
-Je suis désolé que ce soit maintenant au lieu d'avant, murmura-t-il. Je suis tellement désolé. Mais, Kate, je veux t'épouser. Je veux t'épouser depuis des années.
-Je ne veux pas que ta vie soit en danger, murmura-t-elle, même si elle en mourait d'envie.
Mourrait d'envie de lui. De l'avoir, de le clamer comme sienne.
-Kate, chérie, ma vie est déjà en danger. Tu es ma vie.
