Note : cet OS est dans la continuité de Où il est question de voiture et de dictionnaire, mais vous n'avez pas besoin de l'avoir lu pour comprendre. J'ajouterais que cette fic a été commencée avant la sortie du tome 7 (c'était il y a trèèès longtemps pour une aussi petite fic, je sais) ; par conséquent il n'est pas pris en compte ici.
Avertissement : Yaoi, la la laaaaaa
bonne lecture :)
Il était suicidaire. C'était une mauvaise idée, il le savait depuis le début. Mais Potter le lui avait demandé avec un sourire tellement adorable qu'il n'avait pas pu y opposer la moindre résistance ; il fallait l'avouer, le Survivant était beaucoup plus convaincant quand il était à moitié nu. En tout cas, Potter était un inconscient. Un parfait gryffondor. Qui ne se rendait pas compte que tout le monde ne pouvait pas être aussi héroïque que lui. Draco était paniqué. Du calme. Il devait respirer ; les Malfoy étaient censés savoir se contrôler. En toutes circonstances. Mais Draco s'était déjà expatrié du doux pays de Self Control Land en se laissant persuader par Potter version peu vêtue. Sa tendance à tout visualiser lui imposa cette délicieuse image à l'esprit… Ce n'était vraiment pas le moment.
« Encore en train de paniquer, Malfoy ? s'exclama joyeusement Potter, qui finissait de se préparer dans la petite salle de bain.
- Moi ? Paniquer ? Jamais !
- Pfff, si tu crois pouvoir me tromper ! »
Draco, légèrement crispé, préféra rester silencieux. Potter avait investi son appartement la veille, comme cela lui arrivait régulièrement, et malgré tous les avantages que pouvait apporter la présence d'un Survivant à domicile, il ne pouvait réprimer un léger agacement, comme à chaque fois que quelqu'un envahissait son espace personnel et privé.
D'une manière générale, Potter était un être très encombrant.
« Je peux t'emprunter ton rasoir ?
- Tu n'aurais pas pu prendre le tien ?
- S'il te plaît !
- Moui, grommela Draco, et dépêche toi, on est censés y être dans cinq minutes.
- Je ne te savais pas si impatient.
- Ce n'est pas parce que je suis pressé de subir ce genre de choses, soupira Draco en levant les yeux au ciel, mais quelles que soient les circonstances, un Malfoy se doit d'être ponctuel.
- C'est ce que tu dis, mais pour aller voir des gens tels que les Weasley, un Malfoy digne de ce nom devrait montrer le moins de respect possible, parce que… Putain ça fait mal !
- Laisse-moi deviner. Tu t'es coupé ? » demanda Draco, dont la patience commençait à être mise à rude épreuve. Heureusement que cet abruti d'Auror s'était mis à hurler avant de commencer à dire du mal de sa famille. Elle n'était pas composée que de fous sanguinaires, juste de gens dénués de toute moralité pour la plupart. Draco lui-même avait des principes plutôt douteux, mais c'était le genre de chose dont il ne préférait pas parler devant Potter. L'étrange équilibre de ces derniers mois était beaucoup trop fragile. En bon fataliste, Draco savait qu'il ne tarderait pas à se briser de lui-même, mais il préférait que cela se produise le plus tard possible ; il n'avait jamais été courageux.
« T'as pas un pansement ?
- Nom d'un Scroutt à Pétards, Potter, tu es un sorcier ! » s'exclama Draco, exaspéré.
Cette journée commençait mal. Vraiment mal.
OoO
Quand ils transplanèrent devant la … maison des Weasley, ils n'avaient que quelques minutes de retard, merci à Salazar. Ils avaient réussi à s'en tirer sans se sauter dessus (que ce soit pour se battre ou pour se consacrer à des activités moins désagréables mais tout aussi intenses), ce qui était plutôt surprenant vu l'état de nervosité dans lequel se trouvait Draco. Il s'était d'ailleurs recoiffé au moins une quinzaine de fois ; cela ne lui ressemblait pas. Oh, Draco savait très bien depuis sa sixième année (et peut-être même depuis toujours) que sa plus grande difficulté serait de lutter contre sa lâcheté, mais voilà, normalement, se rendre chez les Weasley n'était pas le genre de choses qui étaient censées lui faire peur. Draco pouvait très facilement trouver le moyen d'aplatir sa crainte ; il avait fini par devenir un expert en masques en tout genre : il y avait la cagoule noire des Mangemorts, le loup velouté du séducteur, le masque de la comédie et celui de la tragédie ; il y avait les costumes tourbillonnants des bals et des réceptions, le velours doux et pernicieux des chambres à coucher, le lamé du luxe. Et à chaque fois qu'on croyait lui avoir arraché un masque ou ôté un costume, c'était pour se laisser berner par un artifice encore plus finement forgé. Il était simple, ensuite, de recréer un nouveau masque sur les reliques de l'ancien, jusqu'à une accumulation et une imbrication de strates successives qui se superposaient toutes parfaitement au visage de Draco Malfoy, au point qu'il s'en perdait lui-même.
Face aux Weasley, la solution aurait pu être facile ; faire jouer des haines ancestrales qui n'avaient plus lieu d'être était d'une simplicité enfantine. Mais il y avait cette vieille coutume selon laquelle un sorcier invité chez un autre ne pouvait franchir son seuil qu'avec des intentions pures. Le problème de Draco Malfoy, c'était que ses intentions étaient souvent troubles.
« Harry ! »
Voilà, la porte s'était ouverte et une espèce de harpie rousse se jetait au cou de son Potter. Il était hors de question que Draco laisse faire une chose pareille, le pouvoir de nuisance de Mini-Weasley était bien trop élevé pour lui laisser un Potter ébouriffé dans les pattes.
« Weasley. »Salua-t-il avec un signe de tête, juste assez appuyé pour se faire remarquer mais qui restait discret et poli.
Il obtint le résultat escompté : la jeune fille se détourna de Potter, toisa Draco de la tête aux pieds avec un petit sourire énervant, et finit par déclarer « Désolé, Malfoy, mais une fois entré tu devras utiliser les prénoms si tu veux éviter la surchauffe cérébrale. Comme tu te plaisais constamment à nous le rappeler, nous sommes nombreux.»
Les prénoms ? Par Salazar, ils n'avaient pas élevé les hippogriffes ensembles ! (comme si Draco allait élever des Hippogriffes avec qui que ce soit ! Après le traumatisme qu'il avait subi en troisième année !) Combien de Weasley y avait-il dans cette bicoque ? Merlin, c'était un endroit où on élevait des poules dans la cour et où des gnomes couraient en liberté dans ce qui tenait lieu de jardin ! (Il eut une brève pensée pour le parc du Manoir. Très brève.)
Jenny (ou peut-être était-ce Annie ?) s'effaça, laissant Potter et Draco pénétrer dans la bicoque Weasley. C'était obscur… et petit… et encombré… et d'une propreté douteuse (non, cette remarque était d'une parfaite mauvaise foi, les Weasley étaient trop fiers pour laisser passer la moindre trace de saleté). Certes, Draco avait dû vivre dans des endroits bien pires, et il n'avait pas gardé de très bons souvenirs de sa vie de fuyard. Mais on ne se refait pas. Quels que soient les masques qu'on est capable de sculpter.
Ils étaient… huit. En tout, huit personnes potentiellement hostiles et tout à fait rouquines, rassemblées dans la même pièce. Draco eut envie de partir très loin. Lorsqu'il avait fini par échouer dans l'Ordre, il avait bien dû cohabiter avec les rouquins, mais là, personne ne le prenait vraiment au sérieux : il n'avait été qu'une faible menace par rapport à Voldemort ou même à celle qu'aurait pu représenter Snape s'il avait vraiment été du côté des Mangemorts. Ironie du sort, seul Potter le détestait suffisamment pour se méfier de lui. Draco avait même pu se révéler assez utile et s'était montré poli, quoique distant, avec les parents Weasley et les deux aînés. Il avait complètement ignoré les autres. Mais là, malgré le prétexte de Potter (le briseur de sort scarifié avait manifestement besoin de son aide), tout cela ressemblait étrangement à une présentation à la famille, et Draco n'était pas sûr de beaucoup aimer ce que cela sous-entendait.
Les huit Weasley les regardaient d'un air mitigé. Les parents semblaient désireux de montrer qu'ils ne lui étaient pas hostiles : la mère s'avança, empressée, embrassa Potter sur les deux joues, sourit gentiment à Draco, leur proposa du thé en attendant le repas qui ne tarderait pas à être servi ; le père les salua discrètement mais avec un bref sourire. Le Weasley de Potter, par contre, n'accorda ni un regard ni une parole à Draco, et entraîna Potter un peu plus loin pour lui parler de Merlin savait quoi, ce qui irrita considérablement Draco. Les jumeaux ne montrèrent qu'une stricte neutralité, mais Draco se méfiait. Weasley-Gringotts et Weasley-Dragon (le troisième n'avait pas daigné se montrer, ou peut être était il mort) semblaient assez curieux (dans la mesure où on peut déchiffrer l'expression de quelqu'un dont le visage est recouvert d'hideuses cicatrices). Avec un soupir, Draco s'approcha d'eux. Le Balafré lycanthrope avait vraiment un visage des plus curieux ; Draco ne l'avait jamais vu avant l'attaque (un petit frisson dans le dos lui rappela que cette attaque, il en était en grande partie responsable), mais il se demandait si sa famille retrouvait sur son visage des traces de son ancienne apparence. Instinctivement, il détourna le regard, se sachant offensant.
« Tu avais besoin de moi, Weasley ? »
Sans un mot, le rouquin sortit de sa poche un coffret de bois sombre où s'entremêlaient des entrelacs compliqués qui semblaient donner vie à cet objet inerte.
« Harry m'a dit que tu t'y connaissais en objets ensorcellés, particulièrement en matière de… magie noire. On a trouvé ça dans une tombe en Egypte, il y a quelques semaines et ça ne ressemble à rien de ce qu'on a pu voir avant. »
Draco haussa un sourcil à la mention de la magie noire. Décidemment, chez les Weasley, même les moins pointilleux, les arts sombres et le nom de Malfoy étaient irrémédiablement associés. Tout en surveillant Potter du coin de l'œil (il discutait en riant avec les autres, et Gilly/Jenny/qui qu'elle soit le collait d'un peu trop près), Draco saisit le coffret et y appliqua les sorts basiques de détection. Il grimaça. Rien de particulier. Il jeta un regard aux deux aînés Weasley qui restaient impassibles. Il posa fermement sa baguette dans les entrelacs et la fit légèrement tourner. Dans l'autre côté de la pièce, les conversations étaient paisibles.
« Tu savais que Lavande s'était mariée avec Flint ?
- Elle l'a bien regardé ? »
Draco comprit pourquoi Weasley-Gringotts lui avait présenté le coffret : au fur et à mesure que sa baguette pivotait, il pouvait sentir des flux qui se superposaient aux entrelacs, des micro-courants à la dynamique étonnante pour un objet supposé inerte. Il commençait à sentir une légère douleur dans le bras.
« Et toi, Harry, quand est-ce tu te maries à ton tour ? » s'exclama joyeusement la mère pondeuse.
Draco lâcha le coffret qui, magiquement protégé, rebondit instantanément dans ses mains.
« C'est douloureux. La magie. » marmonna-t-il sèchement en guise d'explication aux deux aînés qui échangèrent un regard intrigués. Ils n'étaient pas dupes : Draco était suffisamment habitué à la douleur physique pour se maîtriser et ils le savaient très bien.
Potter semblait gêné.
« Eh bien, Molly… ce n'est sûrement pas pour tout de suite ! »répondit-il avec une grimace.
Par Salazar, ce Potter n'était qu'un sale petit dissimulateur ! Il n'avait visiblement pas expliqué la situation à sa merveilleuse et ô combien gryffondoriquement hétérosexuelle famille d'adoption. Draco songea un instant à détourner un des fils du droit chemin, histoire de donner à Potter une bonne leçon. Il se rappela cependant que les rouquins n'étaient pas vraiment son genre. Son regard se porta sur la fille. Par contre, il ne crachait pas sur les rouquines…
«Je sais que ça fait mal, mais si tu pouvais retourner à tes activités et ne regarder que le coffret, je t'en serais reconnaissant. »
La voix sèche était celle de Weasley-Dragon. Oui, bien sûr. Il avait dû s'attarder un peu trop sur la rouquine. Il se morigéna intérieurement. Comment Potter avait-il fait pour s'envoyer Mini-Weasley puis s'en débarrasser sans provoquer une vendetta ?
Il reprit son exploration de l'objet. Etrange, définitivement étrange. Les capacités de Weasley-Gringotts n'étaient pas à remettre en cause. Il y avait effectivement de la magie noire là-dessous, mais une forme que Draco était incapable de reconnaître, et les Fondateurs savaient qu'il en connaissait un rayon dans ce domaine.
Après tout, il avait aidé Granger à résoudre cette histoire de des expériences les plus traumatisantes de sa vie.
« Bien vu, Weasley. Je ne sais pas d'où ça sort, mais c'est nuisible. En fait… il me faudrait Granger. »
Weasley-Gringotts et Weasley-Dragon le regardèrent avec des yeux ronds. Weasley-Auror, qui l'avait manifestement entendu, émit un bruit qui ressemblait à un hoquet.
« Hermione est…
- En Afrique, oui, je sais. Je pense pouvoir m'en sortir tout seul, mais son aide aurait vraiment été appréciable.
- Malfoy, est-ce que tu viens de dire quelque chose de gratifiant à propos d'Hermione ?
- Bravo, Potter. Si tu es gentil, je pourrai même chanter tes louanges. Il y a beaucoup à dire. »
Il avait employé le haussement de sourcil numéro 4, celui qui était à la fois menaçant et plein de sous entendus plus ou moins pervers. Note pour plus tard : écrire une ode à ses sourcils. Ils étaient d'une flexibilité tout à fait appréciable. Potter lui jeta un de ses regards du type « j'ai bien compris le fonctionnement de tes sourcils mais j'ai décidé de ne pas en tenir compte et d'agir comme un stupide Gryffondor ».
La tension était palpable ; Draco savait très bien qu'il n'était pas à sa place. Il avait eu l'impression stupide que Potter l'avait amené là pour le « présenter » à sa famille d'adoption, ce qui était totalement improbable même en faisant abstraction de l'hostilité des Weasley, vu que Draco n'avait pas franchement l'impression d'avoir une relation de type amoureux avec Potter. D'ailleurs, cette relation ne ressemblait franchement à rien, et c'était tout à fait logique que les rouquins n'en sachent rien, et puis Draco ne voulait pas que Weasley-Auror sache quoi que ce soit au sujet de sa vie sexuelle, et il allait repartir chez lui parce qu'il était très bien tout seul et qu'il allait pouvoir remettre en place les draps que Potter avait mis sans dessus dessous, et puis il n'était ni triste, ni blessé, voilà.
« Si ça ne vous dérange pas, je vais prendre le coffret avec moi pour faire des analyses plus précises… Potter, si tu as des nouvelles de Granger, rappelle-lui qu'elle me doit un service et que j'aurai besoin d'elle. Au revoir. »
Il se dirigea fièrement vers la sortie en lançant suffisamment de regards méprisants pour en faire défaillir Salazar de joie, et franchit la porte avec un mouvement de cape d'une classe tout à fait extraordinaire (il lui avait fallu des mois passés à observer Severus pour trouver le truc).
Dans la cour, il entendit un bruit de pas précipité, et leva la tête. Oh. Granger. Elle le regarda avec des yeux ronds. Qui s'agrandirent un peu plus quand Potter, qui s'était lancé à sa poursuite et n'avait pas remarqué la présence de son ami, se jeta sur lui pour l'embrasser.
Draco Malfoy n'était pas un faible et il était tout à fait capable de résister aux arguments de ce genre.
Hum, peut-être pas en fait.
Granger avait l'air quelque peu Stupéfixée.
« Harry… Malfoy… Je vois que vous êtes occupés, je vais vous laisser… »
Elle entra dans la petite maison, son cerveau semblant carburer à plein régime.
Potter entama une petite danse de la joie et sembla décider que s'occuper de Draco constituait un bon moyen de célébrer le retour de Granger. Draco n'allait certainement pas protester.
« Hum, Malfoy, tu es sûr que tu ne veux pas rester un petit peu ?
- Vous avez l'air d'avoir mieux à faire. »
Sans tenir compte de sa réponse, Potter plaqua Draco contre un mur.
Les neurones du Langue de Plomb explosèrent un à un et ses dernières résistances s'évaporèrent alors que Potter faisait des choses tout à fait intéressantes avec sa langue.
«Potter, tu crois vraiment pouvoir cacher ça à ta charmante famille d'adoption ?
- Quoi ?
- Je suis très vexé.
- Je t'expliquerai. Allez, viens, tu disais que tu voulais voir Hermione.
- D'accord, sale Gryffondor bourrin et obstiné. »
Se morigénant silencieusement pour être aussi soumis à quelqu'un d'aussi Gryffondoresquement décoiffé, Draco se dirigea lentement vers la bicoque Weasley se préparant à affronter huit rouquins, un Potter et une Miss Je-Sais-Tout tout juste revenue d'Afrique.
Je hais ma vie, se dit-il alors qu'il marchait vers l'abattoir.
OoO
Bon, d'accord, ce n'était pas si terrible. Granger le scrutait bizarrement, comme s'il était une équation d'Arithmancie qu'elle devait résoudre, et Weasley-Auror ne semblait pas ravi de l'avoir à sa table, mais ils semblaient tous tellement heureux de retrouver leur charmante et broussailleuse amie après son séjour prolongé en Afrique qu'ils en étaient presque agréables avec Draco. Weasley-mère insista même pour qu'il se resserve. Il n'en était pas pour autant à l'aise ; ce n'était pas exactement l'image qu'il avait d'une réunion de famille. En fait, c'était même totalement opposé. Il n'y avait pas de sous entendus venimeux ni de projets de massacre de Moldus (Draco avait des souvenirs traumatisants de sa tante Augusta en pleine invresse). Et la nourriture n'était pas mauvaise. Il se retrouva à discuter de Quidditch avec Weasley-Dragon sans en venir aux baguettes et devait reconnaître que, dans son genre, Mini-Weasley était plutôt amusante.
Cela dit, Draco n'avait qu'une hâte : que tout cela finisse. Il voulait se retrouver seul, chez lui. Et Potter se comportait d'une manière tout à fait énervante : il faisait des messes basses avec Weasley-Auror et Granger. Il ne prêtait absolument pas attention à Draco, et finit même par entraîner ses amis à l'écart. Vu le regard incrédule que lui jeta Weasley-Auror, Draco comprit que sa magnificence serpentardesque avait due être évoquée quelque part dans la discussion. Hin hin. Weasley-Auror en était tout vert.
« Ils sont assez exclusifs, ces trois-là, finalement, tu ne trouves pas, Malfoy ? murmura Mini Weasley
- Très franchement, ça n'entre pas dans mes préoccupations.
- Tu n'arrêtes pas de les fixer depuis dix minutes. Et puis, dans ta bouche, le mot « franchement » sonne assez faux.
- Certes. Mais retiens ta bave. C'est assez pathétique de voir que tu es toujours à la poursuite de Potter après tout ce temps.
- Tu te trompes. »
Un petit coup de Légilimencie fit savoir à Draco qu'elle mentait (Comment ça, c'était mal de pénétrer dans l'esprit des gens ? C'était bien pratique, parfois !). Ha ha ! Il le savait ! Mini Weasley cherchait toujours à mettre la main sur Potter ! Et, pour le propre bien de Potter, Draco devait le tenir éloigné de ce genre de harpie.
Draco se contenta de lui adresser un sourire moqueur. Elle lui lança un regard dédaigneux. Il préféra se lancer dans une grande discussion avec les jumeaux au sujet des différents moyens d'ensorceller les livres. Il fut assez surpris lorsqu'il se rendit compte qu'ils avaient des connaissances à la fois étendues et précises, et qu'ils partageaient avec Draco la même fascination pour les artefacts magiques. Leur différence essentielle était qu'ils s'en étaient rendu compte de manières totalement opposées : les jumeaux, par les farces et attrapes, et Draco, par les objets teintés de magie noire qu'il avait côtoyés pendant son enfance. Par Salazar, cette journée lui réservait bien des expériences traumatisantes !
Le pire était pourtant à venir. A la fin du repas, Draco, un peu sonné après cette overdose de belettes en furie (le moment le plus étrange avait été la sublime imitation que l'un des jumeaux avait faite de Draco à l'époque de Poudlard… merlin qu'il avait eu honte), avait préféré s'éclipser pour aller cultiver son cancer du poumon.
Mais au moment où il inspirait la fumée réconfortante, une voix derrière sa tête lui cita tous les composants nuisibles contenus dans une cigarette, alors qu'une autre grommela que c'était tant mieux s'il se faisait rayer de la surface de la planète un peu plus rapidement.
Granger et Weasley-Auror, le duo de choc de l'amitié fidèle et indestructible.
« Si je vous dis que je n'ai absolument pas envie de vous voir et que votre présence m'insupporte, je suppose que vous allez rester rien que pour le plaisir de me contrarier ?
- T'as tout compris, Malfoy, déclara Weasley avec un sourire sadique.
- Je veux savoir, dit simplement Granger.
- Quoi, vous voulez des détails croustillants sur la vie sexuelle de Potter ?
- Malfoy… grommela Weasley, l'air menaçant.
- Oh, c'est bon, soupira Draco, qui ne tenait pas à se faire démolir le portrait par un Gryffondor en furie.
- Non, reprit Granger de son air le plus sérieux, ce que nous voulons savoir, c'est le pourquoi du comment.
- Granger, est-ce que tu évalues tout d'une manière aussi… scientifique ?
- Bien sûr que oui !
- Je comprends mieux pourquoi Potter est devenu un être étrange et totalement incompréhensible. Traîner tout le temps avec vous, ça a dû lui laisser des séquelles.
- Tu l'appelles Potter ? demanda Weasley avec brusquerie.
- Je ne l'ai jamais appelé autrement.
- Etrange… murmura Granger en le fixant avec intensité.
- Il faut qu'on sache ce qui se passe… et non, Malfoy, je ne parlais pas de ce genre de chose, pervers ! poursuivit Weasley, remarquant le sourire goguenard de Draco.
- Harry, jusque là, n'était sorti qu'avec des filles… enchaîna Granger
- Ah, c'est ça, le problème ?
- Non, non, tu n'as pas compris… on craignait qu'il n'y ait une histoire de philtre d'amour ou de quelque chose de ce genre. » expliqua Granger précipitamment.
Draco la fixa pendant quelques secondes, incrédule.
« Bon, visiblement, il n'y a rien de cela, marmonna Weasley.
- Granger, je ne pensais pas devoir te réexpliquer cela, mais tu devrais savoir que, quand quelqu'un a pris un philtre d'amour, il est, eh bien, amoureux. Ou du moins en donne l'impression.
- C'est d'ailleurs assez désagréable, comme sensation. » Commenta Weasley
Draco éclata de rire.
« Merlin, Weasley, quelqu'un a déjà eu l'idée stupide de te faire ingérer un philtre d'amour ?
- Il ne m'était pas destiné. Et je tiens à te préciser que juste après, j'ai été empoisonné, par ta faute.
- Vraiment ? fit Draco, cessant de rire.
- Attendez, pas de digression. Malfoy, tu veux dire qu'Harry n'est pas amoureux ?
- C'est exactement ça. »
Ils le regardèrent avec stupeur.
« Oh, arrêtez, j'ai l'impression d'être une préadolescente boutonneuse en train d'écrire à son magazine préféré. C'est très désagréable.
- Si ça peut te rassurer, Malfoy, tu n'es pas boutonneux, dit Granger avec un petit sourire exaspérant.
- Pourquoi dire ce genre d'évidence ? J'étais juste métaphorique.
- Ben à part le coup des boutons, je trouve que tu as raison, Malfoy, dit Weasley, parce que ton attitude est assez pitoyable. Alors arrête de prendre ton air hautain de Serpentard et demande toi ce que Harry ferait avec toi s'il n'était pas complètement aveuglé par ce genre de… de sentiment. Et ne me dis pas que c'est parce que tu as un corps de rêve, je ne veux vraiment pas le savoir. »
Draco mit un certain temps à se reprendre. A sa manière tordue, Weasley venait de lui donner des conseils sur sa vie sentimentale. Par Salazar. Maintenant il le savait, il ne survivrait pas à cette journée. Toutes ces bizarreries ne pouvaient qu'être des signes de l'approche imminente de l'apocalypse. Heureusement, Weasley et Granger paraissaient aussi choqués que lui.
« Hermione… rassure moi, je n'ai pas vraiment dit ça ? »
Granger était manifestement incapable d'articuler quoi que ce soit.
« Dans notre intérêt à tous, je suggère que nous oublions cette conversation. »
Les deux autres acquiescèrent, l'air rassuré. Draco fit disparaître sa cigarette éteinte d'un coup de baguette.
« En fait, nous n'avions aucune raison de nous méfier, murmura Weasley
- Pardon ? Je ne suis plus un dangereux Mage Noir ?
- Tu ne serais jamais venu ici si tu voulais seulement jouer avec Harry.
- Je te trouve bien affirmatif, dit Granger avec une moue dubitative.
- C'est parce que tu n'as pas mesuré à quel point c'est inédit qu'un Malfoy vienne ici. Ne crois pas que les vieilles rivalités se soient finies avec la guerre. »
Granger leva les yeux au ciel, mais ne dit rien. Draco était étrangement soulagé.
« Coucou tout le monde ! Quel temps pourri pour un mois de juillet, vous ne trouvez pas ? » s'exclama une voix joyeuse.
Potter, avec sa discrétion et son tact habituels, était venu les rejoindre dans la cour.
« Expliquez-moi ce que je trouve à un boulet pareil ? grommela Draco
- Oh, je sais ! C'est parce que je suis riche et célèbre !
- Un des grands mystères de la création est résolu ! s'exclama Weasley
- Eh bien, on va vous laisser entre vous ! » s'écria Granger en traînant son comparse hilare vers la bicoque Weasley.
« Joie et Amour. Ma vie est finie, gémit Draco.
- Tu t'en remettras. »
Comme pour joindre un geste à sa parole, Potter se rapprocha de lui et le prit dans ses bras.
« Tu sens le tabac, murmura-t-il
- Quoi, ça te dérange ?
- Non. Sur toi, j'aime bien. »
Pendant quelques instants, ils demeurèrent silencieux. Malgré les gnomes qui y gambadaient et la tristesse du ciel un peu trop gris pour la saison, le lieu ne manquait pas d'agréments.
« Potter ?
- Mmmh ?
- Pourquoi tu m'as emmené ici ?
- Pour voir.
- Et Granger, elle ne s'est pas pointée au hasard. Tu savais qu'elle revenait d'Afrique et tu lui as demandé de venir, non ?
- Je voulais qu'elle se réconcilie avec Ron.
- Tu joues les entremetteurs, maintenant ?
- Merlin, non ! Ils sont encore plus insupportables en couple que lorsqu'ils se disputent. »
Dans son genre, Potter avait vraiment une façon de penser tordue.
« Tes amis sont des abrutis, tu le sais, ça ?
- Tant mieux, ça vous fera au moins un point commun.
- C'est étrange comme réunion de famille.
- Je ne préfère pas savoir à quel genre de réunion de famille tu as été habitué, Malfoy.
- Tu n'as jamais eu de réunions de famille, Potter »
Potter n'avait pas tort. Mais Draco eut un pincement au cœur en pensant que le Manoir et toutes les coutumes de son enfance étaient partis en fumée.
OoO
Les jumeaux avaient deviné. Draco en était certain. Leurs regards s'étaient fait mi soupçonneux mi amusés, et le Langue de Plomb avait décidé de ne plus toucher à aucune espèce de nourriture. Leur visite s'éternisait ; ils parlaient des enfants des uns et des autres (manifestement, l'aîné était toujours avec sa Vélane), et de personnes dont Draco n'avait strictement rien à faire. Il aurait bien aimé entraîner Granger avec lui pour parler d'ensorcellements divers et variés, mais elle était bien trop occupée à raconter son voyage à Mini-Weasley. Draco savait qu'il n'était pas à sa place ici. Il haussa un sourcil en direction de Potter, qui répondit par un léger hochement de tête, et ils finirent par s'en aller.
Sans que Draco sût vraiment comment, ils se retrouvèrent à Londres. Ils errèrent un long moment dans la partie moldue ; depuis qu'ils avaient commencé à se voir, Potter n'avait eu de cesse de lui montrer le monde des moldus, que Draco avait toujours superbement ignoré, et il devait avouer que cela s'était révélé assez divertissant. Ils finirent par atterrir chez Potter ; Draco en avait assez de le voir s'incruster chez lui, et malgré son léger dégoût pour l'appartement de l'Auror, qui était submergé par un désordre innommable (Potter prétendait qu'il était toujours en mission et que, contrairement à Draco qui selon lui passait ses journées à se tourner les pouces, il n'avait pas le temps de se consacrer à ces détails), il avait accepté sa proposition.
« Pourquoi est-ce que tout est si désespérément moldu chez toi, Potter ?
- J'ai un placard avec un chaudron et des grimoires !
- Toutes les photos sont immobiles, et tu as leurs appareils bizarres ? Pourquoi tu t'infliges ça ? C'est d'un inesthétique ! »
Potter leva les yeux au ciel avant de s'affaler sur le canapé.
« Allons, avoue, ne me dis pas que c'est en souvenir de ton enfance !
- C'est vrai qu'il manque un placard plein d'araignées…
- Comment ça ?
- Laisse tomber. »
Draco haussa les épaules et s'installa à côté de Potter.
« T'as pas du thé ?
- Si tu en veux, tu devras faire fonctionner la bouilloire.
- Sans façon, merci, dit Draco avec une grimace, je ne m'approche pas des trucs électriques.
- Tu es vraiment obstiné, tu sais ?
- Et c'est un Gryffondor à la tête dure qui ose me dire ça !
- Tu vois, moi j'ai des circonstances atténuantes. »
En guise de réponse, Draco se serra un peu plus contre lui. C'était idiot, ce besoin de chaleur, mais il devait avouer que cette visite l'avait plus affecté qu'il ne l'aurait pensé. Probablement le côté « famille unie ». Heureusement qu'il n'y avait eu pas les petits-enfants. Il n'aurait sûrement pas supporté la présence de petites choses rousses et braillardes.
« Ils sont tous mort, non ? De ton côté… murmura Potter.
- Oui. Ou tout comme. Je crois que ma plus proche parente, c'est cette métamorphomage décérébrée. Et tu sais que selon les standards de ma famille, elle ne compte pas.
- Je vais faire comme si je n'avais rien entendu.
- Comme tu veux. »
Le Gryffondor avait détourné la tête et Draco ne pouvait voir que les étagères sur lesquels s'empilaient quelques livres et des objets divers et variés, hérissés de câbles, dont Draco n'aurait pas pu déterminer l'utilité.
« J'aurais dû épouser Ginny et avoir une quinzaine de gamins roux aux yeux verts dans un petit cottage entouré de prairies.
- Je ne ferai aucun commentaire.
- Tu es vraiment capable de t'en empêcher ?
- …
- …
- Mais franchement... D'accord, ses seins sont potables, mais le reste…
- Tu es jaloux ?
- Pfff, je n'ai qu'à me regarder dans le miroir pour voir que je n'ai aucune raison d'être jaloux de qui que ce soit… répliqua Draco en joignant le geste à la parole. Hé, pourquoi mon reflet imite les mouvements que je fais ?
- C'est ce que les miroirs moldus font.
- Quel intérêt ?
- Tu es impossible.
- C'est ce qui me rend si unique, mon lapin.
- Je n'ose même pas imaginer ce que ça serait s'il y en avait plusieurs comme toi !
- Oh, tu peux penser à tout un tas de possibilités toutes plus indécentes les unes que les autres.
- Tu es désespérant.
- Tu as décidé de faire la liste de mes qualités ? Je peux t'en citer quelques unes, si tu veux…
- Et après tu te demandes pourquoi je ne mets pas les Weasley au courant ? »
Draco allait protester, mais Harry le fit taire d'un baiser.
« Tu comptes leur cacher longtemps ?
- Non… j'essaie de les acclimater avec subtilité.
- Subtilité ?
- Je suis novice en la matière, je fais ce que je peux !
- Et Granger et Weasley ?
- Oh, ils commencent à avoir l'habitude des révélations fracassantes et traumatisantes…
- Charmant. Ta fréquentation est décidément des plus instructives, Potter… et ne lève pas ton sourcil de cette manière perverse, c'est très perturbant de voir mes propres expressions sur ta sale tête de balafré à lunettes ! »
Harry préféra l'empêcher de parler, à sa manière, et leurs mots se muèrent en soupirs et en étreintes.
OoO
Ce fut un tintement étrangement crispant qui le réveilla. Il jeta un œil au réveil de Potter, qui indiquait minuit. Le jeune homme, évidemment, dormait comme un bienheureux dans ses bras, à moitié entortillé dans les draps. Draco s'autorisa un sourire attendri – après tout, le Gryffondor ne pouvait pas le voir. La soirée avait été entrecoupée d'activités plus ou moins prohibées par les bonnes mœurs, et, épuisés, ils avaient fini par s'endormir. Mais qui pouvait bien sonner à cette heure ci ?
Draco décida de laisser Potter dormir. Il trouverait bien quelque chose pour justifier sa présence chez lui. Il attrapa son pantalon qui traînait à quelques mètres et enfila le pull de Potter. Un coup d'œil vers son reflet (qui manquait désespérément de personnalité dans ce miroir moldu) lui montra qu'il lui donnait un air plus ordinaire et étrangement vulnérable, ce qui le fit grimacer. Enfin, il n'avait pas le courage de chercher ses affaires, et un deuxième coup de sonnette lui rappela ce qu'il avait à faire.
D'un pas traînant, il se dirigea vers la porte d'entrée, qu'il ouvrit… pour laisser place à Mini-Weasley. Elle semblait aussi surprise que lui, mais elle le cachait beaucoup moins bien.
« Malfoy ? Qu'est-ce que tu fais là ?
- Je pourrais te retourner la question.
- Je veux voir Harry.
- A cette heure ?
- En général, il a des missions le soir, et je l'avais trouvé bizarre ce midi…
- Eh bien tu n'as pas à t'inquiéter. Il est entre de bonnes mains, rétorqua Draco, avec un demi-sourire suggestif.
- Qu'est-ce que tu veux dire ? Laisse-moi le voir ! »
Elle tenta d'entrer, mais Draco s'avança vers la porte, dévoilant une hanche saillante, et lui coupa le passage.
« Explique-moi ce que tu fais là ? Tu portes son pull… Oh ! »
Elle s'interrompit, la bouche soudainement ouverte et les yeux écarquillés. Il devait au moins lui reconnaître qu'elle ne manquait pas de présence d'esprit.
« Merlin, je rêve, grommela-t-elle
- C'est bon, tu as compris ?
- Et moi qui me demandais ce que tu venais faire chez nous. Merlin, je ne préfère même pas imaginer...
- Tu veux que je te fasse un dessin ?
- Non. Yurk. Pas ça.
- Voyons, je suis sûre que ça ferait fantasmer plein de filles dans ton genre.
- Tu as l'esprit tordu, Malfoy. »
Draco eut un sourire mauvais et, d'un mouvement souple, s'approcha un peu plus d'elle. Elle le regarda d'un air méfiant, clairement mal à l'aise.
« Vraiment ? Susurra-t-il en laissant son regard s'attarder sur la jeune sorcière, je me demande jusqu'où tu serais prête à aller pour avoir ton précieux Potter… jusqu'à le partager ? »
Elle le repoussa violemment et le regarda avec colère. Hin hin. Cela faisait une éternité qu'il ne s'était pas amusé à faire sortir un Weasley de ses gonds, et celle-ci ferait bien l'affaire.
« Je me demande encore comment Harry a pu laisser s'approcher de lui quelqu'un d'aussi malsain, cracha-t-elle.
- Oh, si ça peut te rassurer, moi je ne partage pas.
- En tout cas, j'avais de bonnes raisons de m'inquiéter, dit-elle avec une lueur de défi dans le regard.
- De quoi t'inquiéter pour toi, peut-être, mais pas pour Potter.
- Vraiment ? En tout cas, Draco Malfoy, je t'assure que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour que tu t'éloignes de lui.
- Oh ? Même si nous parlons de toutes les informations que j'ai vues sur toi au Département des Mystères ? Je suis sûr que Potter serait ravi d'en savoir plus.
- Tu n'oserais pas ! Tu es un Langue-de-Plomb tenu au secret ! Siffla-t-elle, sur le point de se transformer en véritable furie.
- L'éthique professionnelle est le cadet de mes soucis. »
Elle recula, le regard venimeux.
« Sois en sûr, je n'en resterai pas là.
- Mais vas-y, Ginevra ! Je suis curieux de voir ce que tu es capable de faire ! »
Elle lui jeta un dernier regard assassin et tourna les talons. Par Salazar, la furie était assez mono expressive quand elle était en colère !
Ses pas résonnèrent encore longtemps dans le couloir jusqu'à ce que Draco se décide à fermer la porte. Il ferma un instant les yeux. La petite Weasley était une véritable bombe à retardement, et il avait sûrement eu tort de la provoquer.
Il rejoignit la chambre de Potter et le regarda dormir pendant quelques instants avant de se couler silencieusement à côté de lui.
« Mmmmh… qu'est-ce que c'était ? marmonna un Potter à moitié réveillé.
- Rien d'important. Dors, Harry. »
Hum. Je suis assez perplexe face à cet OS qui ne ressemble pas vraiment à ce que je voulais faire au départ (Draco a décidé de mener le jeu). Enfin...
