Toi, là, moi.
Juste une sensation.
Une ascension de couleurs, du rouge, du violet.
Une puissance, motrice, qui part du fond de moi-même et qui soulève mes hanches contre ton corps.
Plus fort. Toujours. Et enfin, une explosion finale, toutes les sensations décuplées. Mes doigts qui s'agrippent désespérément à ton dos. Et mes ongles, qui s'enfoncent. Ca doit faire mal, je pense. Pas assez pour te faire saigner, quand même.
Ton dos a déjà vu pire.
Et toi aussi, les yeux fermés, tendu sur mon corps.
Puis la tension se relâche.
Tu t'écartes, tu retombes lourdement à côté de moi.
Mes yeux sont encore fermés, voilés de plaisir. Une fatigue immense m'envahit.
La sueur se rafraîchit rapidement sur mon front, nos respirations se calment, puis se régularisent. Tu soulèves mollement ta tête, que tu as enfoncé dans l'oreiller à côté de moi. Tu tournes lentement la tête vers moi. Je sens ton regard.
Le silence est revenu dans la pièce. Je regarde le plafond, une jambe sur le drap, une jambe dessous. Ma main droite pend lamentablement hors du lit, elle commence à s'engourdir. Je ne bouge pas. Tu me fixes.
Je me retourne calmement vers toi, et nos yeux se rencontrent. Prunelles violettes contre dorées. Et je m'avance, comme dans un rêve, pour me coller contre toi. Je crois entendre une sorte de soupir, et tu passes un bras autour de moi. C'est chaud, doux, j'aimerais rester là pour l'éternité.
Une mèche de cheveux te tombe dans le cou. On dirait qu'elle coule, en suivant la courbure de ta tête… Ces cheveux qui, je trouve, ressemblent au soleil…
Je t'aime, vraiment. Beaucoup, et tu le sais. Tu ne ressens peut-être pas tout à fait la même chose pour moi. Je pense parfois que nous avons besoin l'un de l'autre. Mais cela va-t-il plus loin ?
Je ne le saurai sûrement jamais. Tu n'as pas l'habitude de dire grand chose, de toute façon. Je sais très bien que si j'évoque notre relation, tu vas te refermer. Comme d'habitude. Mais elle existe, et c'est tout ce qui compte à mes yeux. Je sais que je ne peux pas me passer de toi. Et dans ce besoin, il me semble ressentir une vieille sensation, quelque part dans ma poitrine. Comme si c'était une phrase que j'avais déjà pensé…
Je ne veux pas le perdre.
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Voilà, simplement une fic écrite sur l'inspiration. Mon style ressemble plus à de l'écriture automatique qu'à autre chose. N'hésitez pas à me faire part de vos commentaires, même les plus vils. Non, je ne donne pas de cookie si vous êtes gentil.
