Bonjour tout le monde,

Me voici de retour avec une toute nouvelle fiction, enfin plutôt une mini-fiction, qui ne devrait pas dépasser les 5 chapitres, grand maximum. J'espère que l'histoire vous plaira, bien que le sujet soit très difficile: les attentats du 11 septembre 2001 à New-York. Ce premier chapitre met en place les personnages, et la relation qu'ils ont avec les autres. Ça sera probablement le seul chapitre joyeux, bien que l'action commence dès la fin de celui-ci, alors profitez-en!

Je vous met un résumé plus long pour que vous ayez une idée d'où je vais:

« Bella et Edward sont mariés depuis 5 ans. Ils vivent à New York depuis toujours, et filent le parfait amour depuis leur première rencontre. Edward a ouvert sa propre entreprise d'import export qui commence à se faire connaître dans la grande pomme, alors que Bella travaille dans une agence de télécommunication, dans une des tours jumelles du World Trade Center, bien malgré elle. Alors, qu'en ce mardi 11 septembre 2001, ils commencent une journée comme toutes les autres, rien de va se passer comme prévu au fil du temps. Un premier avion s'écrase sur la tour numéro une, et un deuxième suit peu après dans la seconde tour, là où Bella se trouve. Edward apprend la nouvelle par les informations, et Bella est coincée dans la tour. Leur seul moyen de communication et d'espoir sont leurs téléphones portables respectifs... »

Disclaimer: Tout les personnages appartiennent à S.M.

Un grand merci à So-Kate pour sa correction! (L)

Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture à toutes!

Chapitre 1:

Mardi 11 septembre 2001; 06h05

POV Edward

Mes doigts patinèrent sur son épaule nue, se délectant de sa chaleur charnelle et de sa douceur incomparable. Son odeur de fraise mêlée à des freesias infiltra mes narines, invitant mon nez à s'intoxiquer de sa fragrance unique. Mon nez glissa le long de son bras, avant de sentir Bella bouger contre moi, réveillant la partie la moins chaste de mon cerveau. J'étais un pervers des fois, je dois l'avouer. Joueur, mes doigts dérivèrent vers sa poitrine cachée par le drap blanc, traçant le galbe de son sein gauche au travers. Bella gémit en soupirant. Ma bouche se posa dans le creux de son épaule, avant d'effleurer son lobe d'oreille que je mordillai avec envie. J'approchais mon corps dénudé contre le sien, enroulant un bras autour de sa taille, sentant encore la moiteur de sa peau par nos ébats de la veille. Je me remémorai les images de Bella, s'arquant contre le matelas en proie à un orgasme dévastateur, les yeux fermés, la bouche ouverte et la poitrine offerte pour moi.

-Edward, tu es inhumain, râla Bella, encore à moitié endormie.

Je ris doucement avant de mordre la peau tendre de sa gorge, la faisant geindre.

-Je sais, avouai-je, mais tu m'aimes comme ça, non?

Elle se tortilla pour se retourna vers moi, et je fus stupéfait par sa beauté. Un visage en forme de cœur, un petit nez en trompette, une bouche pulpeuse, rouge et tentante et de grands yeux couleur chocolat. Souvent, je m'y noyais à en perdre la raison. Ses cheveux ressemblaient à un nid d'oiseau, comme elle s'en plaignait souvent, ses joues étaient légèrement rougies par la chaleur de notre chambre avec un sourire aux lèvres. Elle leva sa main et ses doigts touchèrent la barbe naissante sur ma mâchoire, raclant de ses ongles ma peau couverte.

-Je me demande souvent ce que serais ma vie sans t'avoir rencontré, souffla-t-elle.

-Elle serait... frustrante.

Elle leva un sourcil, curieuse.

-Frustrante? Et pourquoi dont?

Un sourire pervers se dessina sur mes lèvres et la seconde d'après, elle se retrouva plaquée contre le matelas, le drap tombant au sol en une boule compacte et les deux mains emprisonnées par ma poigne, au-dessus de sa tête. Elle eut un hoquet de surprise, les yeux plissés.

-D'accord, je vois, marmonna-t-elle, dépitée.

Mon sourire s'élargit avant que mes doigts libres de toutes entraves parcourent la peau douce et satinée de son ventre malheureusement plat. Depuis quelque temps, nous parlions d'avoir un enfant. Mais, alors que Bella prenait très mal le sujet, au fond de moi, l'envie d'être père se faisait grandissante. Elle m'obsédait presque. Imaginer une petite Bella, ou un petit moi dans mes bras me rendait euphorique. Mais, Bella était sûrement la femme la plus têtue qui soit, et elle insistait en disant que ce n'était pas le moment d'avoir un enfant, et bla bla bla... Bien sûr, je ne pouvais pas l'obliger, ni même insister sur ça, parce que c'est elle qui devra subir la contrainte d'une grossesse pendant 9 mois, ressentir la douleur et, une petite partie de moi me rappela que je détestais voir Bella pleurer, et encore moins souffrir.

Je baissais mon visage vers son ventre, et l'embrassais avec toute la dévotion que je possédais. Ma bouche traina vers son abdomen avant que le bout de ma langue ne trace le contour de son nombril, faisant haleter Bella. Mes papilles gustatives se régalèrent du grain de peau de ma femme, un peu granulé mais foutrement délicieux. Ça devrait être interdit d'avoir une peau aussi goûteuse. Mes lèvres déposèrent un baiser sur le grain de beauté au milieu de son ventre, avant de remonter vers sa poitrine qui m'appelait à grand cri. Mon nez huma son odeur avant qu'un sourire en coin ne se dessine sur mes lèvres par son corps qui réagissait à mes caresses. Bella se tortilla pour échapper à mon étreinte, mais je resserrais mes longs doigts autour de son poignet, la faisant émettre un couinement plaintif. Adorable chaton. Je rencontrais son regard, alors que ma bouche voletait au-dessus de son téton gauche. Ses pupilles noircirent de plaisir avant de laisser sa tête tomber contre l'oreiller, arrêtant de se débattre, en parfaite abandon. J'ai encore gagné. Sans plus attendre, ma bouche couvrit son mamelon rose foncé pour le maltraiter le plus durement possible.

-Edward, soupira ma bien aimée.

Le ton plaintif de sa voix se répercuta directement à mon entrejambe, qui durcissait à vue d'œil. De ma main libre, je pris une de ses cuisses pour la relever à hauteur de ma hanche afin de pouvoir m'installer entre ses magnifiques jambes d'une sensualité hors du commun. Bella ouvrit les yeux quand mon phallus entra en contact avec son intimité chaude et déjà mouillée. Quelle indécence. J'embrassais une dernière fois son sein gauche avant de m'attaquer à son voisin de droite, avec tout autant d'ardeur. Ses ongles griffèrent ma main, alors que le bout de ma langue joua avec la pointe de son sein délicieusement. Je l'aspirais entre mes lèvres, faisant arquer le dos de Bella violemment alors que son bassin se souleva d'un bond, me faisant siffler quand ma virilité s'écrasa contre son pubis. Ma tendre femme rit de ma mésaventure, et je me vengeais en mordillant son téton tentateur. Elle gémit, soumise. Ses mains se débattirent de plus belle lorsque les doigts de ma main libre tracèrent des arabesques sur la peau lisse de sa cuisse, sans jamais en toucher son centre.

-Je t'en supplie, fait quelque chose.

-Et j'aurais quoi en échange? Demandai-je, espiègle.

Pour appuyer mes dires, mes doigts migrèrent vers l'intérieur de sa cuisse, au bord de son sexe luisant d'envie.

-Ce que tu veux...

-Tu sais que je suis exigent, non?

-S'il te plait...

Je souris en accordant un peu d'attention à son clitoris gonflé. Mon index fit de petits cercles dessus, pendant que ma bouche suça goulument la peau de son sein. Tellement belle, et elle ne s'en rendait pas compte. Contre sa peau, je pouvais sentir son pouls pulser avec une étonnante rapidité, alors que son cœur battait à un rythme effréné. Mes lèvres se refermèrent plus durement sur son sein, et j'eus la satisfaction de voir une trace rouge foncé tout contre sa peau: un suçon.

-Ne... Ne me dit pas que... oh... que tu m'as... Hum... encore... marqué, marmonna-t-elle de plaisir.

-C'est possible.

Je fis glisser mon index vers son antre, avant qu'elle ne râle contre moi. Elle avait un caractère de merde, et c'était la femme la plus têtue que je ne connaisse, mais qu'est-ce que je pouvais l'aimer. Je jouais quelque peu avec ses lèvres intimes, récoltant un peu de son jus avant de glisser un doigt en elle.

-Edward! Cria-t-elle.

Elle se mordit la lèvre inférieure, alors que mon visage revenait à sa hauteur, se régalant de voir Bella se tordre de plaisir rien qu'avec mon doigt. Elle respirait difficilement, gémissement de plus en plus alors que j'émettais un rythme soutenu, titillant son clitoris de mon pouce. Je pouvais voir les muscles de ses bras se tendre sous sa peau, les traits de son visage se crisper et ses yeux rouler dans ses orbites alors qu'un deuxième doigt rejoignit le premier.

-Tu ne m'as toujours pas dit ce que tu allais me donner si je te soulageais, susurrai-je à son oreille.

Elle gémit, griffant de plus bel ma main qui retenait les siennes. Elle poussa son bassin contre ma main cajoleuse, possédée par le plaisir que je lui procurais. Mon égo de mâle dansait la samba. Soudain, son regard rencontra le mien, et je serais la mâchoire afin de me retenir de ne pas la prendre sur le champ. Je la mis au supplice, rétractant mes doigts en elle. Bella écarquilla les yeux et je pus sentir ses cuisses trembler sous le plaisir qui la submergea.

-Oh mon Dieu!

-Tu peux m'appeler Edward tu sais, souris-je.

Elle grogna alors que je déposais un baiser dans sa gorge avant de glisser mon corps contre le sien, afin d'aller à la rencontre de son temple divin. Mes va et vient se firent plus profond, alors que Bella tremblait par l'orgasme qui menaçait d'exploser d'une seconde à l'autre dans toutes les vibres de son corps. Je fermais les yeux quand l'odeur de son désir se fit sentir et lâchais ses mains prisonnières. Elle poussa un râle de reconnaissance et agrippa les draps autour d'elle, marmonna mon prénom. Sadique, je retirais mes doigts, la faisant geindre, vite remplacer par mon souffle chaud sur son antre.

-Oui, gémit-elle.

Elle leva son bassin vers mon visage, mais je posais mes mains sur ses hanches, retenant ses gestes guidés par son instinct. La seconde d'après, ma bouche rencontra l'objet de mes désirs. Le bout de ma langue rencontra son bouton nerveux, le faisant tourner avant de l'aspirer, goutant à son arôme unique et fruité. Je souris contre son sexe alors que je l'entendis jurer, chose qu'elle ne faisait presque jamais en temps normal. Elle était un vrai pêché cette femme. Ma langue se fit plus joueuse, car elle quitta le clitoris de Bella pour sa fente rougissante. Je la taquinais avant de fondre ma langue en elle, goûtant sa chaleur digne des flammes de l'enfer et son goût exquis. Je bloquais les hanches de Bella qui avaient bondis sous l'effet du plaisir. Je m'affairais à ma tâche, l'emmenant là où elle allait presque chaque soir depuis cinq ans. Sans paraître modeste. Je lapais tout ce que Bella me donnait, récoltant ce délicieux trésor sur ma langue dont les papilles frétillaient. Cette dernière gémissait de plus en plus fort, bougeant son bassin pour en avoir toujours plus jusqu'au moment où ma langue touchant son point sensible et qu'elle hurle sa délivrance qui fit frétiller ma virilité. Satisfait, je souris contre sa féminité tout en léchant la moindre parcelle, faisant durer un peu plus le plaisir de Bella. Quand elle fut retomber sur la planète Terre, les joues adorablement rougies, la bouche entrouverte, les cheveux en bataille, le souffle haletant et le corps couvert d'une fine couche de sueur, je me glissais entre ses cuisses, taquinant son clitoris sensible avec mon gland. Elle gémit faiblement alors que j'utilisais tout mon self contrôle pour ne pas la prendre durement.

-Je confirme mes dires de tout à l'heure, souffla-t-elle, tu es inhumain.

Je ris doucement alors que j'embrassais ses paupières, son nez, ses joues, son menton, sa gorge pour descendre vers le haut de sa poitrine. Inconsciemment, le bassin de Bella, touchant mon membre plus que près pour faire partit de la fête improvisé, me faisant soupirer de plaisir malgré moi. Elle aura ma peau un jour où l'autre. Je remontais ma bouche vers son visage jusqu'au ce que mon regard se trouve ancré dans celui de Bella, devenu envieux et excité. Un sourire diabolique sur ses lèvres, elle écartait ses cuisses et entourèrent mes hanches avec, me donnant la place et la possibilité d'abuser son corps comme je le voulais.

-Tu ne m'as toujours pas dit la récompense que tu me dois pour la noble mission que je viens d'accomplir, susurrai-je.

-Je ne viens pas de te faire une offre?

Ma virilité s'impatienta et mon self contrôle partit aux oubliettes. Je plaquais mes mains sur ses hanches, pour les surélever quelque peu, et la pénétrais de toute ma longueur jusqu'à buter au fond de son vagin. Elle cria d'étonnement et de plaisir, alors qu'un grognement de satisfaction et de plénitude franchit mes lèvres, au bord de jouir dans la seconde. Bordel. Je ne bougeais plus, ne voulant pas briser le moment unique d'être en Bella, et pour qu'elle s'habitue à mon intrusion. J'aimais Bella, jamais je ne voudrais lui faire de mal par mon côté sauvage qui réapparaissait lorsque j'étais plus qu'excité par les courbes de son corps. Elle m'était trop précieuse pour ça. Ma langue s'aventura sur son cou gracile, suivant sa carotide avec délice provoquant un gémissement de bien-être de la part de Bella alors qu'une de ses mains s'enfouit dans mes cheveux pour attirer ma bouche plus près de son point sensible. Par la suite, son bassin se hissa contre le mien, laissant ma virilité aller plus profondément en elle et me donnant le signal de nous soulager tous les deux de cette tension parvenue à l'extrême. J'ancrais mon regard dans celui de ma femme et entrepris mon premier mouvement de recul. Je dus utiliser toute ma volonté pour ne pas fermer les yeux face à cette sensation unique et bienfaitrices qu'est de faire qu'un avec la femme qu'on aimait. Des sensations de trop. Mon membre revint en elle profondément, butant déjà au fond de son vagin la faisant gémir sensuellement contre moi.

On disait toujours que faire l'amour à une femme qu'on aimait était complètement différent que lorsqu'on couchait avec un coup d'un soir. Et c'était parfaitement vrai. Faire l'amour avec Bella était euphorique et dévastateur, alors qu'avec les autres filles que j'avais connu avant elle, c'était fade et mécanique. Sous ses airs timides, Bella était en fait une vraie tigresse, insatiables, chose que je ne me plaignais nullement. Elle était bien différente que ce que les gens pensaient d'elle dans un premier abord, où même nos amis proches. Je revins au présent, lorsque Bella mordit mon épaule d'impatience. Je grognais, une légère douleur apparut à l'endroit meurtrie, et resserrais mon étreinte autour de ses cuisses, afin de l'avoir à mon entière disposition. J'étais un vrai pervers quand je le voulais. Je commençais un lent va et vient, faisant soupirer ma femme de soulagement, mais je pouvais déceler une légère frustration. Je n'allais pas assez vite à son goût.

-Arrête de jouer, râla-t-elle.

-Je te rappelle que c'est ma récompense, et que tu as déjà eu un orgasme, toi, souris-je contre la peau de sa gorge.

Ses ongles se rétractèrent dans mon dos, me faisant siffler de douleur. Je me relevais afin de pouvoir la regarder en face, et un air malicieux se dessina sur son visage. Si je jouais avec elle, elle n'allait sûrement pas aimer le résultat, mais si elle insistait... Je posais une main sur le côté de sa tête, afin de me soutenir, et l'autre s'agrippa à sa hanche.

-Tiens, il va y avoir de l'action? Se moqua-t-elle.

Lorsqu'elle rencontra mon regard, elle déglutit difficilement et ouvrit la bouche pour s'excuser mais elle n'en eut pas le temps, car je donnais un coup de rein rude en elle. Bella n'eut même pas le temps de se plaindre, ou même de me donner des ordres, car j'étais beaucoup trop excité pour la laisser faire, et je voulais apaiser cette tension, et vite. Mon bassin claquait durement contre le sien, ma virilité allant toujours plus loin en elle, alors qu'elle arrivait à peine à respirer correctement, étant incohérente et en feu. Je prenais un malin plaisir à fixer les traits de son visage se déformer sous son orgasme qui menaçait d'arriver, de ses petits doigts fins qui s'accrochaient tant bien que mal mais, bien vite, je dus rendre les armes au plaisir. Il était trop puissant pour que je l'ignore. J'enfouis mon visage dans son cou, continuant mes brutaux va et vient, et gémissais tout contre elle, alors que Bella tirait sur mes cheveux, terrassée. Son antre chaud devint de plus en plus étroit, au point d'avoir du mal à bouger en elle, et sentant le point culminant arrivé, je changeais légèrement d'angle de pénétration et son corps trembla de suite sous le mien. Je le connaissais par cœur. Voulant faire prolonger son orgasme, et étant au bord du précipice, j'augmentais encore un peu mes mouvements, faisant grincer le lit sous nous et soudain, je me mis à grogner son prénom, me soulageant en elle. Je ralentis, pour nous faire revenir à la Terre ferme, essoufflés et en sueurs. Toujours en elle, j'eus du mal à reprendre mon souffle alors que Bella me caressait tendrement les cheveux, tremblant encore un peu.

-Fais-moi penser à ne jamais sous-estimer ton égo masculin, souffla-t-elle.

J'éclatais de rire et m'écartais, afin de reprendre notre souffle. Si on ne bougeait pas maintenant, on allait être en retard au boulot tous les deux. Bella détestait rater un jour de travail, même pour passer la journée au lit. J'embrassais tendrement son gorge, en de multiples baisers avant de quitter son antre, à regret. Si ça ne tenait qu'à moi, on resterait toute la journée à l'appartement... Après un dernier baiser sur ses lèvres trop tentantes pour mon propre bien, je sortis du lit et me dirigeais dans la salle de bain pour prendre une douche. À peine une minute plus tard, alors que je me lavais les cheveux, je me sentis sourire en sentant la présence de Bella derrière moi. Elle ne changera jamais.

[...]

Mardi 11 septembre 2001; 08h00

POV Bella

-Edward! Râlai-je. On va être tous les deux en retard en boulot si tu ne bouges pas tes fesses!

-Tu adores mes fesses!

Je roulai des yeux, désespérée. On allait vraiment être en retard. Si lui, avait la chance d'être son propre patron, ce n'était pas mon cas. Et même si je n'aimais pas mon travail, j'étais bien obligée d'y aller. Par je ne sais quel miracle, Edward arriva, la besace qu'Alice lui avait acheté pour ce dernier anniversaire autour du cou, sa cravate noué à la va-vite et un dossier sous son bras droit. Affligeant. Chaque matin, c'était la même chose et ceux depuis qu'on se connaissait. Lorsque je lui en faisais part, il disait toujours que c'était de ma faute. Bien sûr.

-Si Monsieur veut bien se donner la peine, marmonnai-je, dépitée en voyant l'heure sur ma montre.

-Ne sois pas si sarcastique, se moqua-t-il. Ça ne te va pas du tout.

Je lui lançais un regard noir, alors qu'il éclata de rire dans le couloir de notre immeuble. Je refermais prestement la porte de l'appartement, et courus presque jusqu'à l'ascenseur qui venait d'arriver. Edward appuya sur le bouton du rez-de-chaussée quand un tilt apparut dans ma tête.

-Mon portable! M'exclamai-je.

-Et après, c'est moi que tu engueules parce que je ne suis pas rapide le matin? Soupira mon mari.

-Oh, la ferme toi et remonte nous là-haut.

Il appuya sur le bouton de notre étage d'un geste impatient. Quand le « ding » de l'ascenseur retentit, je me précipitais dans le couloir, cherchant mes clefs dans mon sac. Je savais que ce sac était bien trop grand pour le peu que j'avais à mettre à l'intérieur, mais si Rosalie ne me voyait ne pas arriver au travail avec, elle s'empresserait d'appeler Alice pour le lui dire. Je n'avais pas envie d'avoir ma belle-sœur sur le dos, c'était une vrai teigne quand elle s'y mettait. Pauvre Jasper. Quand j'eus fini de me débattre avec la serrure, j'entrais dans mon appartement et attrapai mon portable qui se trouvait sur le comptoir de la cuisine, là où Edward l'avait déposé hier soir, râlant sur le fait que mon patron me harcelait constamment. Il n'avait pas tort, soit disant passant. Je refermais la porte derrière moi, et manquais de peu de me casser la cheville quand je revins dans la cage d'ascenseur. Edward me retint de justesse par mon bras, avant que je ne me fracasse la tête sur le sol.

-Combien de fois t'ai-je dit de ne pas courir avec ces maudites chaussures? Gronda-t-il.

-Tu adores ces chaussures, minaudai-je.

-J'aime quand tu ne portes que ces chaussures.

-Sale pervers!

-Allumeuse!

J'ouvris la bouche, outrée, et il en profita pour m'embrasser fougueusement alors que l'ascenseur descendait dans les étages inférieurs. Je sentis qu'il souriait contre ses lèvres, mais sincèrement, quand il m'embrassait de la sorte, mon cerveau était en mode pause, et Edward le savait pertinent. Sale traître. Ce dernier relâcha ma bouche quand les portes de l'ascenseur s'ouvraient sur nous, me laissant pantelante et hébétée.

-Tu vas rester planter là encore longtemps?

Je clignais des yeux, et vis qu'il était déjà à la porte d'entrée de l'immeuble, un sourire insolent aux lèvres. Énervée contre moi-même, car je savais comment il était, je sortis de l'ascenseur et ignorais royalement Edward alors que je sortis de l'immeuble. Mon humeur changea lorsque je constatais que le temps était magnifique pour un mois de septembre à New York. Il ne faisait pas trop froid, et un léger soleil commençait à faire son apparition. Ça allait être une belle journée. Comme si de rien, Edward enroula un bras autour de mes épaules, afin de me rapprocher de lui, et nous dirigeâmes vers la bouche de métro la plus proche. Prendre la voiture le matin, en pleine semaine était presque du suicide. La circulation était horrible, surtout à cette heure-ci.

-Alice m'a laissé un message sur mon portable, me dit soudainement Edward, coupant court à mes pensées. Mes parents nous invitent à manger samedi soir chez eux.

-Ta mère doit penser que je te séquestre. Elle nous invite presque chaque week-end.

-C'est ça d'être une mère poule. Et ça sera encore pire quand elle aura des petits-enfants de mon côté.

Je soupirai, las de ce sujet. Il le remettait toujours sur le tapis.

-On en a déjà discuté des centaines de fois, Edward, répondis-je. Je veux attendre d'avoir un meilleur travail.

-Ce n'est qu'une excuse parmi les dizaines d'autres que tu m'as déjà dit. Tu n'as pas envie d'avoir des enfants, c'est tout.

-Ne dis pas n'importe quoi! C'est juste que... enfin, je...

-Tu as cru être enceinte, le mois dernier.

Je stoppais net sur les marches menant au métro, alors que des passants pestaient contre moi, et regardais Edward avec des yeux ronds.

-Lorsque j'ai vidé la poubelle de la salle de bain, m'expliqua-t-il, et j'ai vu le test de grossesse. Essaye de mieux le cacher, la prochaine fois.

-Edward, je suis désolée...

-Tu me dis toujours ça, Bella, mais j'ai peine à y croire.

Il retira son bras de mes épaules, et baissa la tête, blessé. Je savais qu'il voulait des enfants, surtout depuis l'arrivée de Peter, le fils d'Alice et Jasper, mais je ne me sens pas prête. Bien évidemment, Esmée attendait avec impatience l'arrivée d'une petite-fille, venant d'Edward et moi. Quand j'arrivais chez les Cullen, j'avais l'impression que tous les yeux étaient fixés sur mon ventre, et ça mettait mal à l'aise. Tout le monde me mettait la pression. Et s'ils voulaient vraiment tous que je sois enceinte, scruter le moindre de mes mouvements n'aidaient pas. J'avais lu quelque part, que vouloir de trop un bébé perturbait le cycle chez la femme, et qu'on risquait de faire un déni de grossesse, ou un truc du genre. Et, ce n'était pas ce que je souhaitais.

-On devrait y aller, reprit Edward, plus triste que jamais. Le métro va bientôt passer.

Sans voir si je le suivais, Edward s'engouffra dans la bouche de métro, me laissant seule et désemparée. Me retenant de peu de pleurer comme une idiote en pleine rue, je suivis le flot de passant qui marchait autour de moi. Bravo, Bella! Magnifique prestation! À quand l'Oscar? Me donnant une claque mentale, j'essaye de me frayer un chemin jusqu'à ma rame de métro, où j'aperçus Edward et sa touffe de cheveux unique. Je me figeais d'effrois en voyant une femme à ses côtés, tout sourire en train de lui faire la conversation tout en glissant ses doigts sur son bras droit. À moi! Je vis rouge, et bousculais les passagers jusqu'à eux.

-Je ne connais pas très bien la région, dit la blonde siliconée avec un fort accent d'Europe de l'Est. Peut-être que vous pourriez me faire visiter, à l'occasion?

-Je suis désolé, je ne crois pas que ça pourrait être possible, répondit Edward, las.

-Oh, et pourquoi pas? Vous rencontrerez quelques amies à moi, je suis sûre que vous allez les adorer! Et puis, peut-être... qu'on pourrait s'amuser, qui sait?

-Je crois que le Monsieur a dit qu'il n'était pas intéressé, claquai-je froidement.

La blonde baissa la tête vers moi, évidemment, elle faisait un mètre quatre-vingt avec ses fichus talons, un sourcil levé.

-Je ne pense pas que vous soyez incluse dans la conversation, dit-elle d'une voix nasillarde.

-Oh, et moi je crois que si fausse blonde à fausse poitrine! L'homme que tu essayes de draguer pitoyablement est marié, et en l'occurrence à moi! Alors, maintenant, dégage et vas te soulager ailleurs.

Elle ouvrit la bouche en grand, alors que les gens autour de nous souriaient ou riaient franchement. Personnellement, ça ne me faisait pas du tout rire, bien au contraire. La fausse blonde claqua sa langue contre son palet, jeta un dernier coup d'œil à mon mari et tourna les talons brusquement, disparaissant dans la foule qui attendait un métro. Bien qu'elle soit hors de vue, j'étais toujours en colère, mon sang bouillonnait dans toutes les veines de mon corps, faisant battre mon cœur à un rythme réfréné et ma respiration était hachurée. J'aurais dû lui perforer ses faux seins avec un de mes talons. Pourtant, je devrais avoir l'habitude que des femmes gravitent autour d'Edward, même après toutes ces années, mais je ne pouvais m'empêcher d'être furieuse à chaque fois. Le bruit du métro approchant me sortit de mes pensées, alors que les gens s'agglutinaient du bord pour être sûr d'avoir une place dans ce métro-là. Quand les portes de ce dernier s'ouvrirent, je filais droit dedans, ne voulant pas être écrasée par ces cinglés matinaux. Quand je trouvais une place debout, bien évidemment, je fus attrapée par derrière et plaquée contre un corps d'homme. Je voulus protestais, quand mon ravisseur prit la parole:

-Ce n'est que moi.

Edward. Évidemment. Furieuse contre la blonde qui essayait de le draguer sans qu'il ne fasse réellement quelque chose, et peinée qu'il pense que j'étais une femme sans cœur, ne voulant pas d'enfant, je me débattis mais il tient bon. Quand le métro reprit son chemin, je fus littéralement écrabouillée contre son corps, à son plus grande satisfaction vu le ronronnement que j'entendis. Un bras barrant mon ventre, et ses doigts faisaient des cercles imaginaires sur mes côtes. Je restais du marbre... enfin, un peu.

-Tu ne peux pas savoir l'effet que tu m'as fait en rembarrant l'autre blonde, susurra-t-il près de mon oreille, son souffle soulevant une mèche de cheveux.

-Grand bien te fasse, claquai-je.

-Ne sois pas sur la défensive, mon petit chaton.

-Je te rappelle qu'il y a encore cinq minutes, tu me trouvais horrible car je ne veux pas avoir d'enfants maintenant.

-Je saurais te convaincre de changer d'avis, et tu le sais.

-Je ne crois pas que ça soit le moment de discuter de ça.

-Ici ou ailleurs, ça revient au même, insista-t-il. Et puis, j'ai quelques idées en tête pour pousser le destin.

Je fulminais contre lui, me retenant de lui donner un coup de pied bien placée dans le métro bondé. Quel culot ce crétin!

-Quoi que tu aies l'intention de faire, tu ne me feras pas changer d'avis. Je ne suis pas prête à être mère, et mon travail ne le permet pas.

-Tu es prête à être mère, et le travail n'est qu'une excuse.

-Absolument pas! Je travaille dix heures par jour, des fois plus, comment veux-tu que j'élève un enfant?

-Trouve un autre job.

-Je ne peux pas, Monsieur-j'ai-réponse-à-tout!

-Dans ce cas, viens travailler dans ma boîte. Tu auras de bons horaires, et un salaire plus que décent.

Je soupirais, lasse qu'il ait réponse à tout. Une fois de plus, je voulus me détacher de lui, mais il tint bon alors que le flot de personnes allant au travail ne désemplissait pas le métro.

-Tu sais bien que j'ai pris ce travail car je n'avais pas le choix, lui dis-je. Ce n'est pas ce que je voulais faire au départ, mais on avait besoin d'argent.

-Rien ne t'empêche de postuler dans une maison d'édition.

-Pourquoi diable ils m'engageraient aujourd'hui, et pas cinq ans plus tôt?

-Parce que tu es persuasive, et que tu as deux tailles en plus en bonnet de soutien-gorge.

-Edward!

Il rit contre mes cheveux, alors que je rougissais violemment. Pourquoi est-ce que j'avais épousé un homme aussi obsédé? Son bras raffermir sa prise autour de ma taille, et je hoquetai de surprise en sentant sa virilité durcir contre mes fesses.

-Je te l'ai dit que tu m'avais fait de l'effet en envoyant balader la fausse blonde, me dit-il, un sourire dans la voix.

-Et bien, tu peux toujours rêver mon vieux!

-Oh, mais je vais certainement rêver dans mon bureau, afin de faire disparaître la pression.

-Tu... Tu vas... Dans ton bureau? Bafouillai-je, surprise.

-À moins que tu veuilles prendre ce problème en main toi-même?

-Non! M'exclamai-je.

Les quelques personnes autour de nous me regardèrent avec irritation, me faisant violemment rougir. Je me retournais vers Edward, qui leva un sourcil interrogateur.

-Tu peux toujours courir pour que j'aille te soulager. Ta main droite fera parfaitement l'affaire.

-Peut-être... Mais, ça ne m'empêchera pas de profiter de ma femme ce soir.

-Et bien ta femme te dit d'aller te faire voir!

Un sourire malicieux s'étira sur ses lèvres, m'annonçant quelque chose de pas bon du tout. Edward se pencha vers moi, sa bouche près de mon oreille. Je détestais mon corps de réagir ainsi en sa présence, alors que je devrais être folle de rage contre lui.

-Tu n'as pas pris ta pilule ce matin, m'informa-t-il. Et peut-être, par le plus grand des hasards, ton mari aurait mis la boîte dans le broyeur de la cuisine.

J'ouvris la bouche de stupéfaction, et il en profita pour m'embrasser à pleine bouche, alors que le métro ralentissait. Malgré moi, je répondis à son baiser parce que j'étais trop faible pour lui résister et qu'il le savait parfaitement. Les portes s'ouvrirent, et Edward se détacha de moi. C'était son arrêt.

-À ce soir, ma merveilleuse petite femme! S'exclama-t-il tout en reculant.

-Tu... Tu es un...

-Moi aussi je t'aime!

Il me fit un clin d'œil, et les portes se refermèrent devant moi. Je laissais un juron à voix haute, choquant les personnes à côté de moi. Je remis mon sac sur mon épaule, fulminant contre la personne qui me servait de mari. S'il croyait que j'allais cédé aussi facilement, il pouvait toujours rêver! De plus, j'avais une boîte de pilule de réserve dans ma table de chevet, et jusqu'à aujourd'hui, je n'aurais jamais cru qu'elle servirait. Pourquoi est-ce qu'Edward se mettait en tête d'avoir un enfant au plus vite? Ce n'est pas comme si j'étais en phase terminale d'une maladie incurable, que j'allais être stérile ou que j'allais mourir aujourd'hui, n'est-ce pas? Maudissant son côté vicieux et sa tête de mule, je sortis deux arrêts plus tard, évitant soigneusement de me faire piétiner.

Les rayons de soleil m'éblouirent quelques instants, car c'était quelque chose de rare à New-York en cette période de l'année. D'habitude, le soleil s'était déjà fait la malle depuis au moins deux semaines, septembre n'était pas un mois chaud ici. Je suivis le flot de personne qui allait dans la même direction que moi: les tours jumelles. Je ne les aimais pas vraiment, même si c'était les deux immeubles les plus grands au monde, c'était trop impersonnelle pour moi. Chaque étage était réservé à une société, ou des fois plusieurs, et tout le monde se faisait concurrence pour être le meilleur. Certes, travailler dans une grande entreprise avait quelques avantages, mais sûrement pas celui d'avoir le patron ou le supérieur le plus aimable. Ça on pouvait toujours courir. Je regardais ma montre, 8h22. Je pouvais passer au dixième étage pour dire bonjour à Rosalie avant de grimper au quatre-vingt quinzième étage. Devant les deux ascenseurs de la tour numéro deux, j'attendis patiemment mon tour d'entrer, les cabines étant toujours pleines aux heures de pointe.

Toujours aussi furieuse contre Edward et son défaut de vouloir tout contrôler, même si qu'il ne pouvait pas, je loupais de peu d'écraser une personne dans l'ascenseur, recevant un regard noir de sa part. S'il était dans le même état d'esprit que moi, il comprendrait! Au fur et à mesure que les grilles s'ouvraient à chaque étage, des personnes entraient et sortaient avec plus ou moins de rapidité. Je prenais grand soin à rester devant les portes, afin de ne pas être recalée au fond de la cage d'ascenseur et de rater l'étage de Rosalie. Quand le dixième étage arriva, je sortis de là et, par automatisme, suivis le chemin jusqu'au petit bureau de Rosalie. À force d'y aller, je connaissais le chemin par cœur.

-Bella! S'exclama une voix féminine, que je reconnaissais facilement.

Rosalie Hale, petite-amie d'Emmett, le cousin farceur de son frère et accessoirement sœur jumelle de Jasper, petit-ami d'Alice. Une grande blonde aux courbes généreuses qui faisait baver tous les mecs de son étage, et bien plus encore. Comment ne pas être complexé en la voyant, si belle et si sûr d'elle? La vie est injuste. Mais, malgré sa beauté de glace, c'était une personne avec un grand cœur, volontaire et toujours là pour les autres. C'était rare de nos jours.

-Salut, Rose, lui répondis-je.

Elle fronça les sourcils, sceptique.

-Toi, tu t'es disputée avec Edward.

-Je suis si prévisible que ça?

-Tu fais une tête de six pieds de long à chaque fois, pas la peine d'être voyante pour voir que vous vous êtes disputés. Tu veux en parler?

Je roulai des yeux, soupirant.

-C'est toujours pour la même chose, tu le sais bien.

-Ah...

-Il n'arrive pas à comprendre que ce je ne suis pas encore prête pour ça, et puis mon boulot ne me le permet pas.

-Je ne suis pas partie prenante dans cette histoire, mais je pense que tu es prête à être mère, Bella, et que le travail n'est juste qu'une excuse pour faire retarder les choses. Qu'est-ce qui t'empêche de quitter ce travail, et d'en chercher un autre beaucoup mieux?

Je la regardais, bouche bée.

-Tu as parlé avec Edward, l'accusai-je.

-Quoi?

-Il me dit exactement la même chose! Vous vous êtes tous donné le mot, c'est ça?

-Mais non, Bella...

-Je vais être en retard.

Sur ce, je tournais les talons et me dirigeais de nouveau vers les ascenseurs, alors que Rosalie me hélait derrière moi. Ce n'est pas croyable! Je n'avais même pas le droit de dire mon opinion, alors que c'était moi qui allait être enceinte, pas eux. Je ne comprenais pas pourquoi tout le monde se mettait en tête que je sois enceinte, c'était quand même notre décision, à Edward et moi. Bien que ce dernier fût de l'avis de toute la famille, ce n'était pas mon cas. Plus tard. Je n'étais pas prête, je paniquais rien qu'à l'idée de tenir un bébé de quelqu'un d'autre entre mes bras, alors le mien? Dans l'ascenseur, je commençais même à ne paniquer rien qu'à cette idée. Bien qu'Edward et Rosalie s'entêtent à dire que j'étais prête à être maman, c'était tout le contraire. Je ne saurais pas m'y prendre, et dès que le bébé se mettrait à pleurer, je ne saurais que faire. Je saurais une horrible maman. On ne peut pas dire que j'ai eu un incroyable exemple avec ma mère, Renée. Bien que je l'aimais, là n'était pas la question, mais elle avait trop la tête dans les nuages pour prendre son rôle de mère complètement au sérieux. Mes parents s'étaient mariés dès la sortie du lycée, ma mère avait été rapidement enceinte de moi avant de me prendre sous le bras et de partir de Forks quelques mois plus tard, laissant mon père derrière elle. Elle l'aimait, mais détestait cette petite ville, à l'opposé de mon père, Charlie. On ne pouvait pas tout avoir dans la vie, et Edward devrait se mettre ça dans la tête. Je n'allais pas tomber enceinte demain, ni les jours suivants. Et il devra s'y faire, s'il ne veut pas que ça finisse mal entre nous deux. Mon cœur se serra en imaginant le pire, comme qu'Edward me quitte parce que je ne voulais pas porter son enfant, tout de suite. Mais, de toute façon, pourquoi tout précipiter? Nous avions encore le temps devant nous.

Plongée dans mes pensées, l'ascension jusqu'à mon étage se fit à une vitesse vertigineuse. Je revenais à peine dans le présent que je devais déjà sortir. Je m'excusais auprès des autres personnes dans l'ascenseur et soupirais de soulagement quand je vis qu'il était 8h30 pile. Mon adorable patron n'aura aucune excuse pour m'engueuler aujourd'hui. En parlant du loup, je le vis dans ma vision périphérique foncer sur moi, comme un taureau devant un foulard rouge. Je crois que j'avais parlé trop vite.

-Isabella! S'exclama Jenks. Mais bon sang, vous avez vu l'heure?

-Je suis à l'heure, rétorquai-je.

-Il est 8h31! J'avais bien précisé, hier soir, en quittant le bureau qu'il fallait être à l'heure aujourd'hui car c'est une journée importante, n'est-ce pas?

-Mais, je...

-Pas de « mais », Swan! Mettez-vous rapidement au travail si vous ne voulez pas que je change vos prochains congés.

Sur ce, il tourna les talons, sa grosse bedaine menaçant de s'arracher de son corps et alla dans son bureau, claquant la porte. Je restais figée, ne comprenant même pas ce qui venait d'arriver. L'étage était silencieux, et je me mis à rougir en remarquant que tous mes collègues de travail me fixaient, les yeux ronds. Sale con de patron qui est plus payé que moi juste pour engueuler son personnel! Baissant la tête, je marchais jusqu'à mon pitoyable bureau qui me servait de lieu de travail avant de m'écrouler sur ma chaise. Je posais mon portable sur le surface en bois et fermais les yeux quelques instants. J'étais si fatiguée, aussi bien par le travail que de ma vie privée. Edward m'épuisait, littéralement, et n'était jamais satisfait. Mais, sincèrement, j'étais sûre qu'il me sautait dessus pour que je tombe enceinte le plus rapidement possible. Il est agaçant! Je soupirais, en entendant quelqu'un toquer à une vitre en verre, et sachant pertinemment que c'était ce crétin de Jenks, j'allumais mon ordinateur et sortis les dossiers de mon tiroir. Mon métier était d'un dynamisme hors du commun. En attendant que mon ordinateur se mette en route, j'allais chercher un café sans goût au distributeur le plus proche, croisant Angela et son énorme ventre de femme enceinte de huit mois dans un couloir. Même le destin était contre moi. Devant mon bureau, je tapais le code de sécurité avant de boire une gorgée de mon café, ravalant une grimace de dégoût. Ce café était toujours infecte, mais j'en prenais toujours un le matin, et un en fin d'après-midi.

Le bruit des doigts tapant sur les claviers d'ordinateurs, des discussions à voix basse et la photocopieuse qui marchait déjà à plein régime ce fit rapidement entendre. Tout le monde était plongé dans son travail, ne faisant pas attention à son voisin. On voulait tous finir ce stupide dossier au plus vite et passer à autre chose le plus vite possible. Jenks était exécrable depuis plus de trois mois, car soit on prenait du retard, selon lui, ou parce que les actionnaires de notre société le harcelait de coups de téléphones plus ou moins aimable. On n'était pas des robots, mais il avait du mal à comprendre ça. Alors que l'étage était silencieux, que tout le monde travaillait, le sol se mit à trembler, quelques secondes, et des affaires sur mon bureau tombèrent, imitaient par des dizaines d'autres objets. Il y eut des cris de stupeur, Jenks qui hurlait sur qui voulait l'entendre de se remettre en travail, et que ce n'était rien, des gens paniquaient qui discutaient entre eux et puis, des hurlements venants des personnes près des fenêtres.

-OH MON DIEU! Cria une femme, à peine plus âgée que moi qui était là depuis quelques mois.

Tout le monde sembla hypnotisait par le paysage, car ils s'entassèrent près des baies vitrés. Comme une idiote, je restais là, assise sur ma chaise, ne sachant que faire.

-Ce n'est pas bientôt fini ce cirque! Cria de plus bel Jenks. Ce n'est qu'une...

Alors que son visage était rouge écrevisse quelques secondes plus tôt, il perdit tout à coup toutes ces couleurs, et s'accrocha sur le dossier d'une chaise prise au hasard, la bouche grande ouverte. Qu'il perde la parole était quelque chose de presque irréelle. Comme s'il venait de me donner le feu vert, je me levais de ma chaise et me dirigerais vers les bais vitrées, ne sachant pas ce qui m'attendait. Plus j'approchais, et plus une étonnante lumière vive brûlait mes rétines. Certains de mes collègues de travail restaient silencieux, trop médusés par ce qu'ils voyaient, d'autres se prenaient dans les bras et pleuraient de désolation devant un spectacle que personne dans ce pays n'aurait imaginé possible.

Ma montre indiquait 8h46, et sous mes yeux, je voyais la tour sud du World Trade Center en flamme.

Il y aura un POV Edward dès le début du prochain chapitre, au cas où vous vous le demandiez. J'ai hâte d'avoir vos impressions sur ce premier chapitre...

A bientôt et prenez soin de vous,
Clairouille59.