Moving On
By Sally Reeve
Auteur : Sally Reeve
Traducteur : Aybarra
Rating : PG
Catégorie : S/J Romance et Angst (i.e. PAS d'action, PAS d'aventure, juste du pur `ship. Vous êtes prévenus !)
Spoilers : aucun
Résumé : Sam a un nouvel homme dans sa vie, et ce n'est pas Jack…
Note de l'auteur : Toutes les spéculations en ce qui concerne la romance pour Sam dans la saison 5 m'a fait réfléchir sur la façon dont Jack réagirait si elle avait une relation à long terme. Ceci est le résultat ! Ca s'est avéré être 'beaucoup' plus long que j'avais pensé…
Disclaimer: All publicly recognizable characters and places are the property of MGM, World Gekko Corp and Double Secret Productions. This piece of fan fiction was created for entertainment not monetary purposes and no infringement on copyrights or trademarks was intended. Previously unrecognized characters and places, and this story, are copyrighted to the author. Any similarity to real persons, living or dead, is coincidental and not intended by the author.
Note du traducteur : C'est une fic de Sally, donc très ship, mais beaucoup, beaucoup d'angst !
Ma prochaine traduction d'une fic de Sally sera 'A second chance' et à mes yeux une sorte de trilogie aura été achevée !^^
Un grand merci à Sam star et à Bibiche pour leur aide.
Je n'ai pas réussi à contacter Sally malgré de nombreux emails. Je me permets donc de publier cette traduction sans son autorisation.
Bonne lecture !
Chapitre 1
Jack était en retard et s'était garé loin en bas de la rue. Sortant lentement de sa voiture, il cligna des yeux au soleil d'après-midi et mit ses lunettes de soleil, prenant sur le siège passager le cadeau qu'il avait apporté. Le papier brillant miroita dans la lumière du soleil, son scintillement joyeux en désaccord avec l'humeur sombre de Jack. Il y a six mois, il n'aurait jamais imaginé qu'une pendaison de crémaillère dans la nouvelle maison de Sam serait un événement aussi déplaisant. Mais il y a six mois, songea-t-il avec aigreur, il n'avait jamais entendu le nom de Joseph Callaghan.
Jack soupira, claquant la portière, et se mit à remonter le trottoir brûlant. Diplomates, pensa-t-il amèrement. Il ne leur avait jamais fait confiance. Il était du genre blanc ou noir il détestait les nuances de gris, les nuances entre le bien et le mal, là où les diplomates se tapissaient. Ils souriaient et disaient des mots mielleux, mais vous ne saviez jamais ce qui se cachait derrière leur sincérité de façade. Cela le troublait. Cela l'avait toujours troublé. Ce qui était la raison pour laquelle il avait été irrité par la demande de Hammond d'escorter un certain Joseph 'Joe' Callaghan, diplomate, sur J43-492. S'il avait su quelle serait l'issue de la mission, il aurait fait quelque chose – n'importe quoi – pour l'éviter.
Non pas que la mission n'avait pas été un succès. Non pas que Callaghan n'avait pas sécurisé les droits d'exploitation de la mine de naquada dont le SGC avait un besoin si désespéré. Non, stratégiquement, militairement et diplomatiquement, la mission avait été un immense succès. D'un point de vue personnel, cependant, elle avait été un désastre fracassant…
oOoOoOo
« C'est lui ? » demanda Jack, jetant un coup d'œil dans la salle d'embarquement à l'homme se tenant debout en admiration devant la Porte des étoiles.
« Oui, c'est lui, » répondit le Général Hammond.
Jack fronça les sourcils, observant la peau lisse et jeune, les cheveux soignés et sombres. « Il ressemble à un cadre sup, » décida-t-il.
Derrière lui il entendit le Général soupirer. « Je sais ce que vous pensez de cette mission, Colonel, » dit-il. « Mais j'ai besoin de ma meilleure équipe sur celle-ci. Nous ne pouvons nous permettre aucune erreur. »
Jack acquiesça. « Je comprends, monsieur, » répondit-il, ayant au moins une idée de la pression que le Général subissait de la part de ceux qui tenaient les cordons de la bourse. Il se retourna et fit un bref sourire. « Aucune erreur. »
« Joseph Callaghan vient hautement recommandé pour son professionnalisme et son intelligence, Colonel, » dit Hammond prudemment, fixant Jack avec une expression sérieuse. « J'aimerais qu'il revienne avec une impression similaire sur notre base. »
Jack haussa un sourcil, comprenant l'allusion pas si subtile. « A vos ordres, mon Général, » répondit-il, aussi sérieusement que possible. Mais il ne put empêcher le sourire amusé de se glisser sur ses lèvres à la façon dont les yeux de Hammond se plissaient de suspicion. « Je le ferai surveiller par Carter, monsieur, » dit-il, en guise d'assurance. « Si quelqu'un va l'impressionner avec son intelligence et son professionnalisme, c'est elle. »
La tension s'apaisa un peu du visage de Hammond. « Bonne idée, Colonel, » acquiesça-t-il d'un ton approbateur. « Maintenant allez préparer votre équipe, nous ne voudrions pas que Mr. Callaghan attende. »
« Oui, parce que ce serait…, » il ravala le reste de sa réponse sarcastique à la vue du regard désapprobateur de Hammond, et à la place termina avec un plutôt piètre, « … pas professionnel. Mon Général. » Avec un bref sourire, il décida d'arrêter là les dégâts, exécuta une sortie brusque et partit à la recherche de son équipe.
Il n'eut pas à chercher loin. Alors qu'il descendait les marches vers la salle de contrôle, il faillit rentrer dans Carter qui était en train de les grimper. « Mon Colonel, » sourit-elle, un peu agitée par leur collision évitée de justesse. « Je vous cherchais. »
Il fit un grand sourire, saisissant ses yeux un bref instant. « Vraiment ? » demanda-t-il d'un mouvement suggestif de ses sourcils. « Et pour quoi donc ? »
Saisissant son regard flirteur, son sourire devint timide, mais tout ce qu'elle dit fut, « Daniel a dit que notre mission avait été modifiée ? »
« Oh, » il acquiesça, avec une déception feinte, « ça. Oui, il a raison. Nous lâchons '923 pour baby-sitter une mission diplomatique sur J43-492. »
« J43-492 ? » répéta-t-elle, réfléchissant un instant alors qu'ils descendaient ensemble vers la salle d'embarquement. Puis, « La colonie minière ? »
« C'est ça. »
« Vous plaisantez ! » s'exclama-t-elle, exprimant à voix haute sa propre réaction. « Pourquoi nous ? »
« Hé ! » l'avertit-il doucement, levant une main en signe de défense. « Je ne fais que suivre les ordres, Major. »
« Désolée, mon Colonel, » s'excusa-t-elle, secouant toujours la tête. « C'est juste que… J'avais fait beaucoup de préparation pour '923. »
« Je sais, » dit-il avec sérieux, ralentissant comme ils s'approchaient de la salle d'embarquement. Il lui fit un petit sourire, obtenant d'elle un plus doux, plus intime en réponse. « Ce n'est que reporté, c'est tout, » la rassura-t-il. « Dès que nous aurons fini avec les diplomates, nous aurons le feu vert pour aller sur '923. »
Carter soupira, masquant piètrement sa frustration. « Bien, monsieur. »
« Et il y a autre chose, » ajouta-t-il jovialement, ouvrant la porte de la salle d'embarquement.
« Vraiment ? »
Il sourit. « Le Général veut que nous impressionnions notre invité avec notre professionnalisme et notre intelligence, » lui dit-il, baissant la voix comme ils entraient dans la salle. « Et je vous ai fait porter volontaire pour ça, Carter. »
Elle le regarda fixement. « Monsieur ? »
« Allez-y, » dit-il, faisant un signe de tête vers l'homme qui les attendait, « impressionnez-le. Eblouissez-le. Charmez-le. »
« L'éblouir ? » interrogea-t-elle d'un ton pince-sans-rire.
« Professionnellement parlant, » la rassura-t-il rapidement. « Emballez-le avec votre charabia technique. Il va vous adorer. »
Elle sourit à nouveau, secouant la tête avec une exaspération affectueuse. « Je ferai de mon mieux, mon Colonel, » lui assura-t-elle, tournant sur ses talons et s'avançant vers M. Callaghan.
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Et elle l'avait fait. Elle ne l'avait impressionné, ébloui et charmé que trop bien. Jack secoua la tête au souvenir, ralentissant en s'approchant de l'allée. Il aperçut immédiatement la voiture de sport rouge de Sam, et à côté était tapie la BMW noire et brillante, laquelle, il savait, appartenait à Joe ses vitres en verre fumé la faisant paraître aussi inaccessible et opaque que l'homme lui-même. Il s'arrêta, une pensée dévoyée suggérant que ce serait amusant de passer sa clé le long du côté de la voiture parfaite et brillante. Mais il refoula l'idée au fond du monde puéril duquel elle avait émergé, et tourna son attention vers la maison. Elle était compacte, soignée et étrangement charmante, pensa-t-il. C'était peut-être parce qu'il savait que c'était celle de Carter, mais quelque chose - les joyeuses petites fenêtres, les marches à l'air bancal menant au porche, et l'odeur de barbecue dans l'air - donnait à l'endroit un poignant air de famille qui donna à son cœur un autre élancement de peine. De l'arrière de la maison il entendit un flot de bavardages s'élever puis éclater en rires. Il décida de ne pas sonner, et fit le tour par derrière.
La fête battait son plein. Il connaissait la plupart des personnes, bien qu'il y avait quelques étrangers dans la foule des femmes et enfants qu'il ne connaissait pas, et un couple âgé. Des voisins, conjectura-t-il. Il fit son entrée, discrètement, conscient qu'il était en retard et ne voulant pas attirer l'attention sur ce fait. Mais alors qu'il se fondait avec la foule, il aperçut Daniel de l'autre côté du jardin. Son ami sourit et se dirigea vers lui, récupérant en route deux bières d'une glacière.
« Je ne pensais pas que vous alliez vous montrer, » dit Daniel en tendant à Jack une bière.
Jack prit une longue gorgée avant de répondre. « Pourquoi pas ? »
Daniel haussa simplement les épaules. Il savait qu'il valait mieux ne pas répondre jamais ils n'avaient discuté aisément de la relation de Jack avec Sam. « Sam a eu vraiment de la chance avec cette maison, » dit-il à la place. « Elle est superbe. Il faut que vous lui demandiez de vous faire faire le tour du propriétaire. »
Jetant un coup d'œil à la petite maison, il haussa un sourcil. « Eh bien, ça ne devrait prendre que cinq minutes. »
Daniel secoua la tête, visiblement irrité. « Comme vous voudrez, » dit-il, reposant avec colère sa boisson.
Jack grimaça, sachant qu'il était allé trop loin. « Désolé, » marmonna-t-il, plissant les yeux pour regarder les invités qui riaient. « Je crois que je ne suis pas vraiment d'humeur à faire la fête aujourd'hui. »
« Eh bien, peut-être que vous pourriez essayer de faire semblant ? » suggéra Daniel. « Pour Sam. »
Il hocha la tête, incapable de regarder Daniel, craignant ce que son visage pourrait, peut-être, trahir. « D'accord, » dit-il calmement. « Je peux faire ça. » Merde, il avait passé la meilleure partie des six derniers mois à faire semblant il avait perfectionné l'art de sourire quand tout ce qu'il voulait faire était d'hurler, 'Non ! Ceci est une erreur !'. La feinte indifférence commençait à venir aussi naturellement que le sarcasme, et comme mécanisme de défense, cela marchait presque aussi bien.
« Sam est dans la cuisine, » dit alors Daniel, faisant un signe de tête vers le cadeau que Jack tenait, « si vous voulez lui donner ça. »
Jack acquiesça simplement, un geste bref de remerciement et de compréhension, avant de monter le porche et d'ouvrir la porte 'moustiquaire'. Il faisait sombre à l'intérieur après la brillance du soleil, et il retira ses lunettes, clignant des yeux plusieurs fois avant de pouvoir voir. Il reconnut quelques meubles de l'appartement de Sam, bien qu'il y eût pas mal de nouvelles acquisitions aussi. Il eut un sourire sincère quand il vit les étagères à livres qui s'alignaient sur un mur, pliant déjà sous le poids.
« Joe ? » entendit-il soudain la voix de Sam, figeant le sourire sur le visage de Jack. « Chéri, pourrais-tu… ? » Elle apparut à la porte de la cuisine et s'arrêta brusquement quand elle vit Jack. « Mon Colonel ! » Et alors elle sourit elle sourit de ce sourire qu'il avait toujours pensé si plein de promesses. « Bonjour. »
Eh bien, les promesses s'étaient peut-être révélées vides, mais son sourire n'avait rien perdu de son pouvoir sur lui. « Salut, Carter, » dit-il, jetant un coup d'œil autour de lui. « Je ne pense pas que Joe soit ici. »
Elle haussa les épaules. « Pas de problème. » Puis, après une pause légèrement gênée, elle ajouta, « Je ne savais pas si vous pourriez vous arranger pour… »
« Non, » acquiesça-t-il, se détournant d'elle comme les mensonges familiers se formaient sur ses lèvres. « Eh bien, j'avais un tas de paperasse à rattraper, mais puisque c'était un si bel après-midi… »
« Oui, » interrompit-elle, un peu trop rapidement. « Je crois que j'ai eu de la chance. Avec le temps. »
Il ne resta silencieux quelques instants, ses yeux errant sans cesse autour de la pièce jusqu'à ce qu'ils soient irrésistiblement attirés vers elle. « Joli endroit, » dit-il, faute de mieux.
« Merci. » Autre pause. « Vous voulez faire le grand tour ? »
« Oui, ce serait… »
« Sam, chérie ? » Merde ! Joe. « Sam, je crois que nous allons manquer de burgers… » Son visage bronzé passa par la porte, sur des épaules bien musclées, et flasha un sourire de dents blanches parfaitement alignées. « Oh, Jack. Je ne pensais pas que nous vous verrions aujourd'hui. »
« Désolé de décevoir, » répondit Jack, son propre sourire clairement forcé. Son commentaire passa sur Joe sans effet, mais il vit Sam tressaillir et sentit un pincement de regret elle méritait tellement mieux que son amère jalousie. « Je, hum, pense que je vais aller chercher une autre bière, » murmura-t-il, pensant que s'il restait juste hors du chemin de Joe, il leur ferait à tous une faveur.
Joe s'écarta silencieusement pour le laisser passer, et Jack sortit au soleil avec l'habituel goût aigre que de telles rencontres laissaient derrière. Ca allait être un long après-midi, et une soirée encore plus longue. Son seul espoir d'un ou deux moments de plaisir seraient de pouvoir avoir Carter seule pendant quelques minutes. Mais, même alors, le plaisir en serait amer leur amitié facile, chaleureuse – sensuelle même – s'était terminée à l'instant où elle avait commencé à voir Joe. Et tout ce qui restait étaient les regrets, douloureux et non partagés. Et petit à petit, jour après jour, ils le mettaient en pièces.
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Si elle était honnête avec elle-même, Sam n'aurait pas fait tout ce foin sur le fait d'emménager dans sa nouvelle maison. Ce n'était qu'une maison, après tout. Mais Joe avait suggéré le barbecue, et ça avait semblé une bonne idée à ce moment-là. Elle avait l'impression de ne voir que rarement ses amis hors du SGC, et l'idée d'une petite fête détendue avait été tentante. Elle aurait mieux fait de réfléchir.
Elle soupira, regardant par la fenêtre de la cuisine en direction du bouquet d'arbres ombrageux au fond de sa propriété. O'Neill était avachi sous l'un des arbres, faisant durer sa bière en parlant avec Teal'c, détendu et à l'aise aux yeux du monde. Seulement, elle le connaissait tellement mieux que cela. Elle vit la tension dans le jeu de ses épaules, et la façon dont ses doigts agités tripotaient sans cesse quelque chose qui venait à portée. Et elle vit la façon dont il jetait de brefs coups d'œil vers Joe qui s'occupait vaillamment du grill malgré les lunettes sombres de Jack, elle pouvait sentir l'animosité dans ces coups d'œil. Elle ne s'était pas vraiment attendue à ce qu'il vienne. Il faisait tout ce qu'il pouvait pour éviter, ne serait-ce que de mentionner le nom de Joe, encore moins de le rencontrer. Et, bien que sa froideur la peinât, elle ne la comprenait que trop bien. Il était jaloux, ça sautait aux yeux. Ce n'était pas la vanité qui la faisait penser ainsi, mais une profonde connaissance de soi pour comprendre que, si la situation était inversée, elle serait celle à proférer des plaisanteries en serrant les dents.
« Sam ? » Se détournant de la fenêtre, elle sourit en voyant Daniel debout dans l'embrasure de la porte de la cuisine.
« Salut. »
Il fit une grimace. « Je suis venu voir si vous alliez bien, » dit-il, faisant un pas en avant. « Vous avez été absente pendant un moment. »
« Je vais bien, » lui assura-t-elle. « Je suis venue chercher de la glace et … » Elle haussa les épaules. « Juste prendre un peu de répit, je crois. »
Daniel acquiesça. « Je sais ce que vous voulez dire, » dit-il, la rejoignant à la fenêtre et regardant le jardin. « Alors, Jack est venu. »
« Oui, » répondit-elle, forçant une note de jovialité dans sa voix. « J'en suis heureuse. »
Daniel ne répondit pas, mais quand elle le regarda elle vit une expression triste s'attarder sur son visage. Sentant ses yeux sur lui, il se tourna vers elle et sourit. « Que vous a-t-il apporté ? »
« Comment ça ? »
« Le cadeau. »
« Hum… rien, » dit-elle, se rappelant vaguement qu'il tenait quelque chose durant leur brève conversation interrompue.
« Oh, » répondit Daniel, visiblement surpris. « Il avait quelque chose avec lui. » Jetant un œil par-dessus son épaule, vers le salon, il dit, « C'est là-bas. »
Elle suivit son regard et vit une boîte assez grande posée sur la table, le papier d'un bleu métallique qui la recouvrait lui rappelant étrangement le vortex de la Porte des étoiles. Daniel sur ses talons, elle s'avança et récupéra le cadeau. C'était lourd et elle le reposa sur la table, retournant la carte. 'Chère Sam,' disait-elle, 'Toute maison devrait en avoir un ! Jack.' Elle sourit, à présent curieuse.
« Allez-vous l'ouvrir ? » demanda Daniel.
« Patience ! » sourit-elle, en commençant à détacher soigneusement le papier. C'était trop joli pour le déchirer en l'ouvrant.
A ses côtés, elle entendit Daniel soupirer et murmurer quelque chose, mais elle ne lui accorda que peu d'attention alors qu'elle retirait le papier de la boîte. Ses yeux s'agrandirent quand elle réalisa ce que c'était. « Un télescope. »
« Un télescope ? »
Elle sourit chaleureusement. « Toute maison devrait en avoir un. »
Alors qu'elle ouvrait la boîte, Daniel jeta un coup d'œil à l'intérieur. « Wow, » souffla-t-il, « ce n'est pas de la camelote. »
« Non, » acquiesça Sam calmement, étrangement touchée par le cadeau. Et plus qu'un peu surprise par sa générosité. Jetant un coup d'œil à l'extérieur dans le jardin, elle vit que Joe était toujours occupé avec le barbecue. « Je devrais aller remercier le Colonel, » décida-t-elle, heureuse que Joe soit occupé. Il ne comprendrait pas le cadeau, et elle était heureuse de l'opportunité qu'elle avait de pouvoir le remercier en privé.
« Voulez-vous que je m'occupe de la glace que vous cherchiez ? » demanda Daniel alors qu'elle se dirigeait vers la porte.
« Oh, oui, merci, » acquiesça-t-elle, se retournant vers lui avec un sourire. « C'est pour la glacière. Il y a deux sacs dans le freezer. »
Elle descendit les marches du porche en trottinant, se rendant compte immédiatement qu'elle avait laissé ses lunettes de soleil à l'intérieur. Mais elle n'y retourna pas pour les chercher. Teal'c parlait à Janet près du grill, et O'Neill était seul. Parfait. Il était perdu dans ses pensées, regardant au loin et complètement ailleurs, jusqu'à ce qu'elle s'arrête juste à quelques dizaines de centimètres et dise, « Mon Colonel ? »
« Carter, » dit-il en souriant, jetant immédiatement un coup d'œil par-dessus ses épaules vers Joe, comme s'il s'assurait qu'ils ne seraient pas interrompus cette fois. Quand ses yeux revinrent sur elle, il y avait un soupçon de sourire au fond. « Vous vous amusez ? »
Elle acquiesça et s'assit à côté de lui à l'ombre. « Je voulais vous remercier pour le télescope, » lui dit-elle. « C'était incroyablement généreux. Vous n'aviez vraiment pas besoin de… »
« Je voulais le faire, » interrompit-il, ses yeux dans les siens. « Je voulais vous donner un souvenir de moi. »
Ses yeux s'agrandirent en une panique soudaine. « Que voulez-vous dire ? » demanda-t-elle d'un ton insistant. « Est-ce que vous partez… ? » Oh, mon Dieu !
« Non, » dit-il précipitamment. « Je ne vais nulle part, je veux seulement dire que… » Il détourna les yeux un instant et fronça les sourcils, mal à l'aise. « Vous savez ce que je veux dire, Carter, » murmura-t-il, levant les yeux et la fixant avec une expression si sérieuse qu'elle ne put nier la vérité de ses mots. Un souvenir de moi, maintenant que vous êtes avec Joe. Un cadeau d'adieu. Un souvenir de ce qui ne pourra jamais être.
« Je pense que oui, » dit-elle doucement, son cœur se serrant de regrets familiers.
Ils partagèrent un long et pensif silence jusqu'à ce que, s'éclaircissant la gorge, Jack parle d'un ton plus léger. « Alors, » dit-il, lui jetant un coup d'œil avec un sourire, « j'attends encore que vous me fassiez faire le tour du propriétaire. »
« Bien sûr, » répondit-elle, heureuse du changement de sujet. Ses mots l'avaient affectée plus qu'elle n'aurait aimé, et la distraction était la bienvenue. Elle se leva. « Que diriez-vous de maintenant ? »
« Pourquoi pas ? » répondit-il, se mettant sur ses pieds. Et soudain ils se tenaient très près l'un de l'autre, et comme elle regardait dans ses yeux sombres, elle sourit à la connexion qu'elle ressentait. En dépit de tout, le lien entre eux perdurait. Un peu maltraité, peut-être, mais cela lui faisait chaud au cœur de savoir que leur amitié était toujours intacte. Impulsivement elle toucha son bras. « J'ai quelque chose à vous montrer, » dit-elle, souriant d'une idée soudaine. « Venez. »
Le sourire dans ses yeux toucha sa bouche et ses lèvres se relevèrent en un sourire en coin. « Montrez le chemin, Carter, » répondit-il, marchant à ses côtés. Alors qu'ils dépassaient le grill, elle le vit jeter un coup d'œil en direction de Joe, qui était toujours plongé jusqu'au cou dans la nourriture. Mais l'expression de Jack était impassible, ne donnant aucune indication alors qu'ils entraient ensemble dans la maison.
