Disclamer: Si j'étais George R.R Martin, Theon n'aurait jamais trahi Robb, il ne serait pas aux mains de Ramsay et les noces pourpres n'auraient jamais eu lieu. Oh, et Lancel n'aurait pas eu son coeur et son épaule brisés par Cersei, je l'aurais sauvé avant! Lancel, mon bébé chevalier, Maman Marina arrive!

Résumé: Un enfant perdu. C'était ce qu'avait inspiré Lancel Lannister au Grand Moineau lors de leur première rencontre.

L'enfant perdu

Le Grand Moineau observait le jeune homme face à lui, qui venait de lui avouer ses péchés. L'adultère, l'inceste avec la reine, sa cousine germaine...

Mais ce qui le frappait, ce n'était pas tant la possible horreur des actes décrits, non, c'étaient les yeux du garçon. Un enfant qui devait avoir vingt ans, tout au plus, et pourtant, son regard avait cette peur de la mort, de l'abandon, de la solitude alors qu'à cet âge, que craindre ?

Il avait écouté toute son histoire, sans une interruption, sans un mot. Son enfance heureuse. Servir un roi cruel. Ce sentiment d'être pris au piège, de ne plus savoir ce que cela faisait de ne pas avoir peur. La solitude. Le besoin d'affection. La reine. La fin du roi. Sa transformation en montre, pour être accepté, malgré sa conscience lui intimant sa faiblesse. L'épaule et le cœur brisés. La maladie. La mort de ses frères. Le sentiment d'avoir déçu, de décevoir, de continuer à décevoir. Ses envies passagères de suicide même. En un an, ce garçon, ce Lancel, avait pris trois décennies, seul, incompris, apeuré, trop jeune pour supporter le poids de ce qu'il avait commis, de ce qu'on l'avait poussé à commettre. Sa voix était tremblante, ses yeux mouillés mais il ne se posait pas en victime. Il admettait ses torts. C'était un enfant perdu, qui tendait la main pour un guide, une aide.

L'homme plaça une main chaleureuse sur son épaule et lui dit doucement :

- Ce n'est rien, mon enfant. Je te comprends.

Pour la première fois, un sourire sincère naquit sur les lèvres de Lancel.

FIN