Hello tout le monde !
Je ne sais pas si on peut parler de 'grand retour'... * toussotement* mais c'est néanmoins un retour. ^^
Cette fic n'est pas nouvelle puisqu'elle date un peu près de la même période qu'Until April pour ceux qui connaissent. Ces deux là, plus quelques autres, sont comme qui dirait en stand bye depuis un petit (*nouveau toussotement*) moment et puisque j'ai vraiment du mal à les reprendre, je me suis dit que poster le début n'était pas plus mal. Ca devrait me booster à avancer. (Sauf si vous n'aimez pas, dans ce cas, je devrais la finir pour l'unique bénéfice de mon intransigeante bêta).
J'espère qu'elle vous plaira!
SUNBURN
Résumé: forcés d'adopter le mode de vie d'un peuple pour qui le moindre rayon de soleil est un danger mortel, le colonel O'Neill et le major Carter apprennent qu'il n'est pas si aisé de s'entraider pour survivre...
Genre: romance Sam/Jack, aventure
Rating: K+ pour le moment mais il y aura peut-être du T ou M plus tard
Disclaimer: les personnages ne sont malheureusement pas les miens et je ne gagne pas un euro avec cette fic, etc.
Relecture: j'ai toujours la même bêta, ELLANA-SAN qui, je ne le répèterai jamais assez, a biiiiien du mérite de continuer à "bosser" avec moi.
CHAPITRE 1 :
A chaque pas, le bruit de bottes sur le sol de pierres se répercutait dans toute la cité, rappelant à quel point la situation était grave. S'ils ralentissaient pour se montrer plus discrets, ils risquaient d'arriver trop tard pour sauver Daniel et s'ils rameutaient du monde et qu'on les empêchait de fuir, Jack O'Neill était parfaitement conscient de ne pas pouvoir se battre.
Il avait abandonné son P90 à Carter, pour qu'elle ait un moyen de défense au cas où elle aurait de la visite avant qu'il ne soit revenu.
Un problème à la fois, O'Neill, se fustigea-t-il en passant devant Teal'c.
Le Jaffa avait commencé à soutenir Daniel dès l'arrivée impromptue d'Enes Malibros Le jeune Dadjien les avait convaincus d'éloigner Daniel de la cité. Pour lui comme pour Carter, c'était déjà trop tard… Le soleil avait brûlé son visage à de multiples endroits et des plaques avaient commencé à apparaître il y a plus d'une heure. Carter était restée allongée dans les appartements mis à leur disposition, les joues cramoisies et les bras rougis par sa journée passée dehors.
Selon Enes, ils étaient atteints.
Teal'c n'avait rien eu. Jack ignorait si c'était sa condition de Jaffa qui l'avait protégé ou tout simplement la coloration de sa peau… Il n'avait pas le temps de s'attarder sur la question. Daniel respirait difficilement, il était blême et Teal'c s'arrêta à peine une seconde pour le hisser sur une épaule. Leur guide avait affirmé que son état était toujours soignable… que, chez lui, le processus pourrait être inversé.
Il fallait donc tout tenter pour le ramener.
–Par ici ! murmura le jeune Enes en leur montrant une porte barricadée.
Ils avaient traversé les catacombes du Palais afin d'éviter qu'on les reconnaisse. Même si les habitants de Dajdad s'étaient montrés amicaux depuis leur arrivée, Enes avait affirmé que, jamais, ils n'auraient laissé quelqu'un de potentiellement atteint, comme l'était Daniel Jackson, s'aventurer dehors pour rejoindre la Porte des Etoiles.
Les Atteints ne quittaient jamais la cité en plein jour. C'était une question de vie ou de mort et ils prenaient ceci très au sérieux.
Dès qu'il eut libéré la sortie, Enes Malibros se tourna vers eux pour laisser passer Teal'c. Quand Jack fit mine de le suivre, il l'en empêcha.
–Vous mourriez ! s'écria-t-il, clairement effrayé.
Il avait un regard de cocker qui déplaisait de plus en plus à Jack. Le colonel avait beau reconnaitre que le jeune homme avait jusqu'à présent été on ne peut plus fiable, il avait du mal à croire la ribambelle de mauvaises nouvelles qui pleuvaient sur eux.
Néanmoins, il était fatigué. Beaucoup plus qu'il n'aurait dû après une brève course dans les longs couloirs du palais. La légère brise qui venait de dehors était un bien maigre réconfort pour son front recouvert de sueur. Tout comme Carter, il commençait à avoir de la fièvre.
–Je ramènerai Daniel Jackson sur Terre, O'Neill.
–Je sais, Teal'c. Soyez… simplement prudents, dit-il finalement.
Enes s'était déjà évaporé dans la nuit. Il avait promis de mener Teal'c et Daniel à la frontière de la cité avant que le jour ne se lève mais ils avaient perdu du temps et l'état de Daniel était suffisamment préoccupant pour qu'ils ne tardent pas davantage.
–Que personne ne revienne nous chercher… C'est un ordre.
Sans un regard en arrière, Jack referma la porte le séparant de l'extérieur. S'appuyant sur le mur le temps de souffler, le colonel se remit en marche… Le chemin du retour jusqu'à l'aile est du palais lui parut interminable. Et là, il dût encore longer les maisons jusqu'à la résidence qu'on leur avait attribuée deux jours plus tôt. Là où l'attendait Carter, complètement seule et plus malade que jamais.
Elle dormait, le fusil contre l'épaule, quand il se laissa tomber sur le sol à côté d'elle. Il n'aurait pas pu être plus discret, même s'il l'avait voulu. Soupirant bruyamment en prenant sa tête entre ses mains, il réalisa que son front et ses joues étaient toujours brûlants. Son épiderme le chatouillait aux endroits couverts par son treillis et ça le démangeait terriblement. Carter gigota légèrement dans son sommeil.
La lampe à huile continuait de leur donner une faible lumière, suffisante pour qu'il remarque les changements sur son visage. Elle n'avait pu résister à l'envie de frotter les coups de soleil et le haut de sa pommette droite saignait misérablement. Il le savait pour le vivre en ce moment-même que c'était exactement aussi douloureux que ça paraissait l'être.
Reconnaissant le pas de deux personnes sur le pas de la porte, Jack la secoua vivement pour la réveiller.
–Colonel, Major, c'est avec beaucoup de tristesse que j'ai appris votre état… assura le Conseiller avec un sourire affecté.
Jack ne se releva pas. Ca aurait été trop fatiguant et cet homme n'était pas une menace. A la place, il l'écouta présenter son compagnon, un 'Maître de Soin' qui tâcherait de soulager leur douleur.
–Il est tellement rare que des adultes tels que vous contractent le Naïri à un âge si avancé… Je suis désolé de vous annoncer cela, Colonel, mais vous êtes condamnés à fuir les rayons du soleil jusqu'à la fin de vos jours.
& & & & &
Deux jours plus tôt, sur P4M733 :
–Cette civilisation est réellement fascinante, Jack ! Vous vous rendez compte de ce que ces gens ont pu faire de cet endroit ?! Que ce soit du niveau architectural ou anthropologique il y a de quoi imp…
–Aahh Daniel ! l'interrompit le colonel en enlevant sa casquette pour s'éventer avec. Quand vous parlez si vite, le soleil a tendance à me donner envie de dormir.
Il faisait réellement chaud, il n'avait pas tort. Sam avait hâte de retourner sous l'immense Tesza qui protégeait la population du soleil. Le Maître de Bourg Thanusan Nersès devait les y attendre. Après avoir demandé à l'un des Conseillers de faire visiter la cité à leurs invités, il était convenu qu'ils se regroupent tous devant l'ancien Palais impérial, là où tous les habitants de Dajdad, peu importe leur santé, étaient en sécurité.
–Avez-vous vu quelque chose d'intéressant, Carter ?
Souriant devant la mine vexée de son ami coupé en plein discours, elle consentit à lui faire son rapport. Après tout, elle avait bien moins à dire que Daniel et ça irait donc bien plus vite.
–Ils n'ont l'air de ne posséder aucune technologie qui nous soit utile, mon colonel. Haïrateb, la capitale de la Nardourie, a peut-être plus à proposer mais j'en doute. Par contre, je suis assez perplexe devant leur mode de vie…
–Leur façon de s'adapter aux épreuves est tout bonnement exceptionnelle ! renchérit Daniel qui n'attendait que ça. D'après le Maître de Bourg, près de six personnes sur dix sont atteintes par cette espèce d'allergie aux rayons du soleil. Ils ont dû bâtir des édifices capables de protéger des centaines de gens pendant toute la journée et s'organiser afin que chacun ait une utilité alors que, pour certains, la nuit est le seul moment où…
Teal'c fut bientôt le seul à écouter d'une oreille les commentaires de Daniel. Le colonel était parti en avant, avec Sam à ses côtés. Mais si Jack pensait profiter d'une compagnie silencieuse jusqu'au Palais, il se trompait. La jeune femme avait ses propres hypothèses sur la maladie des habitants.
–Nous avons la même sur Terre, mon colonel, lui apprit-elle. C'est une photodermatose d'origine génétique rare qui se manifeste comme une intolérance aux ultraviolets, qu'ils viennent de la lumière du jour ou de certains éclairages artificiels. Nous en parlons peu car chez nous, elle ne touche qu'une personne sur un million.(1) Qu'elle se manifeste chez autant de gens sur la même planète est incroyable…
–… mais sans danger pour nous ?
–Oui, mon colonel, répondit-elle en souriant, comme si la question ne se posait même pas. Le problème ne vient pas du soleil de la planète mais d'une mutation dans l'ADN des habitants.
Alors qu'il levait un sourcil, elle conclut simplement :
–C'est tout à fait sans danger.
Arrivant en vue de la zone protégée de Dadjad, ils se permirent un bref arrêt pour admirer le travail. Au dessus du bourg se dressait une immense toile faite de plusieurs couches de tissus entrelacés et cousus de façon si serrée qu'elle interceptait les rayons du soleil. Dès qu'ils eurent fait un pas sous l'immense Tesza, ils se retrouvèrent dans une semi-pénombre, rappelant le crépuscule.
L'avenue principale s'étendait devant eux, menant directement à l'impressionnant Palais abandonné depuis des siècles par les Goa'ulds et réaménagé pour supporter le poids de la Tesza. Le Maître de Bourg y résidait, si Carter avait bien compris les explications du Conseiller Zacharias, mais il abritait également toutes les pièces centrales de la cité et c'était un refuge parfait en cas de danger car les murs du Palais étaient épais et protégeaient admirablement bien les habitants touchés par le Naïri.
Thanusan Nersès était un homme dans la cinquantaine, bâti solidement, avec le visage très pâle. Ils avaient appris, peu après leur arrivée, que le Maître de Bourg était lui aussi atteint par l'allergie aux UV et devait par conséquent rester la journée entière sous la Tesza ou à l'intérieur des habitations… comme c'était le cas de la majorité de la population. Ils s'étaient adaptés et ça leur semblait naturel.
–Je tiens à ce que vous vous sentiez comme chez vous, Hommes et Femme de la Terre, les avait-il accueillis d'emblée.
Après un repas copieux, Thanusan leur présenta les huit membres du Conseil gouvernant avec lui la cité. Il était le seul à rendre compte au Maître de Nardourie mais ils étaient neuf à prendre les décisions concernant Dadjad. Zacharias de Taraïr, leur guide jusqu'ici, était le Conseiller le plus jeune et n'avait pas encore une grande importance dans l'administration de la cité. Quand il leur proposa de poursuivre la visite en allant voir de plus près les cinq quartiers recouverts par la Tesza, Jack donna son assentiment.
Daniel et Sam partirent avec lui pendant que Teal'c et Jack restaient au Palais pour tenir compagnie au Maître de Bourg et s'occuper d'un éventuel accord entre Dadjad et la Terre. Daniel s'en serait bien occupé mais il n'aurait raté une visite guidée de la cité pour rien au monde.
Pendant les vingt premières minutes, il questionna le Conseiller sur le fonctionnement de la cité mais la jeune femme n'écoutait plus que d'une oreille. Ses yeux allaient du plafond de toile qui protégeait les habitants atteints par l'allergie aux ultra-violets aux enfants qui jouaient sans s'inquiéter des brûlures. Grâce à la Tesza, les garçons et les filles atteints par l'allergie se mêlaient aux enfants à la peau moins fragile. Observant le jeu d'escrime de deux gamins armés d'épées de bois, Sam sourit.
Dans cette partie de la ville, on se serait cru dans une cour de récréation. Les enfants de tout âge s'amusaient au centre avec quelques balançoires – l'espace de jeu était plus restreint que celui qu'ils avaient pu voir à l'extérieur mais ça restait impressionnant. De chaque côté de la grand rue, les étals se poursuivaient. Fruits, légumes, charcuterie, toiles et peaux tout juste tannées…
La majorité des adultes atteints portaient sur eux d'épais vêtements ainsi qu'une très large capuche, capable de les protéger en cas de malheur. C'était la seule façon de les reconnaître de loin. Sam avait pu repérer certaines marques de brûlures sur le visage de Thanusan quand ils avaient été présentés. Nul doute que, malgré le grand soin apporté aux citoyens pour protéger la communauté toute entière des rayons du soleil, des accidents arrivaient de temps en temps.
Sam ne pensait pas être témoin de l'un d'eux, dès son premier jour.
Ca se produisit moins d'une heure après leur départ du Palais de Dadjad. Daniel avait fait une remarque sur l'architecture admirable de chacune des maisons de la cité et Zacharias s'était lancé dans une longue tirade, expliquant que les adultes atteints par la maladie ne restaient jamais inactifs. Il y avait du travail dans la Communauté, même pour les personnes ne pouvant pas sortir à l'air libre durant le jour. Ils s'occupaient des travaux de nuit, de l'encadrement de certains projets et, en grande majorité, de l'aménagement des maisons sous la Tesza, peu importe leurs propriétaires.
Sam avait de nouveau laissé son attention dériver vers la place du marché, située derrière le très grand palais, et les jeux des enfants. Il y avait une petite fille dans le bac à sable qu'elle trouvait absolument adorable. De grands yeux verts, des cheveux châtains longs et fins encadrant un visage d'ange… Elle était étrangement pâle, bien plus que les autres enfants de son âge. En y réfléchissant bien, Sam n'avait pas vu une seule fillette de moins de cinq ans clairement atteinte par l'allergie au soleil. Celle-ci ne devait pas avoir plus de quatre ans, sans doute moins. Pourtant, elle était habillée aussi soigneusement que les enfants atteints. Ce qui n'était pas pratique pour jouer dans le sable… Elle avait fini par ôter sa cape et sa grande capuche pour en faire une couverture pour sa poupée de chiffons, allongée sur le sable.
Tirée brutalement de sa contemplation par un cri de vautour, la jeune femme suivit le mouvement général et leva la tête vers le ciel. En moins d'une dizaine de secondes, elle vit les hommes postés en surveillance s'élancer vers les échelles en hurlant des ordres décousus. Plusieurs oiseaux entrèrent alors en collision avec la Tesza… et ce fut la panique.
Une panique un minimum ordonnée… qui ressemblait davantage à un repli. Au même instant, toutes les personnes atteintes par l'intolérance au soleil rentrèrent en courant dans les bâtiments de pierre. Le Maître de Bourg leur avait donné une idée du nombre de personnes touchées en leur révélant que six bébés sur dix révélaient la maladie avant l'âge de huit ans. Six personnes sur dix, c'était en comptant les habitants non atteints, présentement dehors. En pleine journée, alors que le soleil, de l'autre côté de la protection, brillait de mille feux, presque la totalité des citoyens présents étaient à des degrés divers concernés par le problème.
Les hommes en faction réagirent rapidement et Sam admira vraiment leur habilité à retenir l'immense toile. Mais ils avaient beau faire de leur mieux pour retenir la chute, la Tesza était épaisse et lourde, c'était sa seule façon d'être efficace… Les vautours avaient créé un déséquilibre et dans un bruit sinistre de déchirure, l'une des couches supérieures se détacha.
Daniel et Zacharias restèrent les bras ballants, à observer la scène. Il aurait été inutile de se précipiter dans les maisons calfeutrées, étant indifférents aux rayons de soleil, et, en outre, ils auraient gênés les gens qui en avaient réellement besoin.
Sam se tourna à nouveau vers le bac à sable. La petite fille à la peau claire était toujours là mais désormais elle avait peur. La ruée des habitants vers les maisons de pierres devait avoir empêché sa maman de venir la chercher et elle serrait sa poupée contre elle avec crainte, ne songeant pas un seul instant à enfiler la cape pleine de sable qui traînait sur le sol.
Lorsque le pan de tissu se déchira complètement, laissant passer la lumière du jour et tous ses dangers, la plupart des citadins étaient à l'abri. La petite fille s'était roulée en boule, dos à la lumière, dans un réflexe acquis très tôt mais la trouée dans le ciel s'agrandissait de seconde en seconde laissant passer de plus en plus de lumière… Une voix terrifiée se fit entendre sous l'un des portiques du palais, où bon nombre de commerçants s'étaient mis à l'abri.
–LENORE !
La femme tenait un autre enfant contre elle, un bébé de moins d'un an, et portait un épais manteau de la même facture que celui de la petite fille. Même de là où elle se trouvait, Sam pouvait comprendre qu'elle était atteinte elle-aussi par le mal.
–Cours, Lénore ! Cours ! cria-t-elle dans un sanglot. Viens voir maman !
Les personnes insensibles au soleil n'étaient pas nombreuses sous la Tesza à cette heure du jour et elles étaient toutes occupées à retenir le toit de fortune afin que la cité toute entière ne perde pas sa protection…
Eblouie par la soudaine luminosité, Sam réagit rapidement. S'emparant d'une main d'une tapisserie noire et brune abandonnée sur un étal, elle s'élança vers la petite Léonore, toujours accroupie dans son bac à sable. Elle n'osait bouger tellement elle avait peur.
La femme sous le portique avait fini par confier son nourrisson à la grosse femme qui tenait la boulangerie. Elle s'apprêtait à s'élancer elle aussi vers le bac à sable, malgré le danger mortel que représentait le soleil, quand un jeune homme pâle la retint et lui montra du doigt ce que Sam essayait de faire.
Elle avait placé d'autorité l'épais tissu sur le visage et le corps de la petite fille. Celle-ci n'était pas bien grande, si bien qu'elle fut entièrement recouverte lorsque les rayons du soleil passèrent au-dessus d'elles. Sam la prit tout de suite dans ses bras – la fillette ne pesait presque rien – et courut sans s'arrêter jusqu'au porche.
Il était vraiment étrange de voir à quel point un événement aussi anodin qu'un rayon de soleil caressant votre visage pouvait devenir une menace mortelle. Il fallait vraiment le voir pour le croire… Dès qu'elle eut reposé la petite Lénore, sa maman la serra contre elle sans prendre la peine d'ôter la couverture qui, pourtant, devait commencer à l'étouffer. Après un regard rempli d'une reconnaissance que Sam ne pensait pas mériter, la jeune mère s'engouffra dans le bâtiment protégé avec sa fille et son bébé.
Regagnant le centre de la place, Sam retrouva Daniel et le Conseiller Zacharias. Leur guide, nullement surpris par la tournure des événements – les accidents arrivaient et il y avait des gardes pour veiller à ce que la Tesza soit rapidement réparée – trouvait les lunettes de soleil de l'archéologue fascinantes. L'indifférence du Conseiller la surprenait beaucoup, surtout après avoir vu à quel point les Dadjiens étaient solidaires.
Zacharias de Taraïr était un membre honorable du Conseil de Dadjad – il s'était en tout cas présenté comme tel. Etre à un poste de pouvoir devait sans doute lui donner des privilèges car il laissait à d'autres le soin de remédier aux brèches dans la sécurité. Comme Daniel, Sam avait été charmée par l'habileté et le sens pratique de ce peuple qui veillait à la santé de tous mais présentement, elle ne put s'empêcher de penser que l'homme venait de baisser considérablement dans son estime.
Pendant le reste de la visite, Sam fut plusieurs fois tentée de sortir ses lunettes de soleil : sans la fausse toiture qui jouait les filtres UV, le soleil de midi était réellement agressif, un peu comme un jour d'été en Californie. Néanmoins elle se retint. Si l'astre étincelant était incommodant pour ses yeux, ils étaient une véritable menace de mort pour une très grande partie de ce peuple.
Elle n'avait vraiment aucune raison de se plaindre.
A SUIVRE…
(1) Véridique.
une p'tite review?
