Disclaimers: Shin Kidousenki Gundam Wing, personnages et produits dérivés appartiennent à Sunrise, Bandai, Sotsu Agency et aux parties associées.

Genre : UA, Schoolfic, Yaoi, oneshot ? Tout dépend si je fais un os spécial Duo, même il est aussi présent ici.

Rating : T FLUFF absolu, on s'amuse ici !

Couple ?

Résumé : on peut découvrir bien des trucs à un stand de fléchettes…

Pour qui ? Pour tite lilith de moi ! C en lisant ton lj que j'ai eu l'idée ! ¤câlins¤

Micis ? A tous ! Je vous ai répondu !

C court XD ! J'espère que ça vous plaira.


Joue avec moi.

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Le juste prix

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Paris, le 10 mai 2006

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Quatre Winner ne comprenait pas ce qu'il faisait là.

Enfin il comprenait pourquoi il était à la collecte concoctée par son lycée aux profits d'une association caritative.

Il comprenait aussi que pour amasser un maximum de dons en s'amusant, ils avaient organisé une petite kermesse avec différentes activités à budget raisonnable.

Oui, il comprenait tout ça.

Il avait même compris qu'il serait allé de stands en stands, de celui des fléchettes à celui du lancer de balles, en passant par celui où on devait attraper une pomme dans une cuve d'eau, les yeux bandés…

Il avait même prévu d'acheter un peu plus de crêpes que son appétit ne le demandait, et de prendre tout plein de tickets de tombola, pour faire une bonne action.

Pour bien participer, quoi.

Ce qu'il n'avait ni prévu, ni compris c'était qu'il participerait à ce point.

Qu'il serait le PRIX du stand de fléchettes, par exemple.

Oui. Le prix.

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Duo Maxwell, l'un des organisateurs – qui était en terminale L comme lui – l'avait attrapé et supplié de remplacer Hilde Schbeiker au pied levé, parce que son petit ami, Wu Fei Chang, avait refusé à la dernière minute qu'elle y participe.

Bon, d'accord, le prix était un bisou. Un tout petit, riquiqui, de rien du tout. Mais à l'époque où elle avait accepté, la jolie petite brune ne sortait pas encore avec le délégué.

Et petit ou grand bisou sans arrières pensées… c'était chaud.

Elle ne voulait logiquement pas risquer l'incident diplomatique, appelé plus communément le syndrome du coup de poing dans la face.

Le but de la fête étant d'aider les malades et non pas de rendre les donneurs malades.

Duo Maxwell étant l'un de ses meilleurs amis – et après une demie heure de promesses, de « ça ne durera pas longtemps, trois heures tout au plus » et la garantie qu'il embrasserait de très jolies filles – Quatre avait accepté.

Et puis c'était pour une bonne action. Et quel garçon de 17 ans refuserait une occasion d'embrasser de jolies filles ? Sans se faire rabrouer justement parce qu'il était le prix et que ce n'était qu'un jeu ?

Mais aussi… qu'est-ce qui disait que le jeu aurait un tel succès avec lui ?

Bon, Quatre savait qu'il n'était pas repoussant, il avait de courts cheveux blonds un peu fous, des yeux bleus commun, et les lèvres pleines.

Sans avoir le physique d'un athlète de haut niveau, il avait le corps naturellement musclé, entretenu par des heures de squash et de tennis.

Et le plein air lui avait donné un léger hâle naturel, qui faisait ressortir ses yeux qu'il trouvait si banals.

Alors qu'est-ce qui disait que le jeu aurait du succès avec lui ?

Pour toute réponse, Duo s'était contenté de lui faire un clin d'œil.

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Alors il était assis là, les cheveux dans un vent qui ne sait plus s'il doit être de printemps ou d'été, sous un soleil qui n'est pas de plomb, mais il avait chaud quand même, ses joues en feu lui rappelant perpétuellement qu'il frôlait la combustion.

Son t-shirt col v blanc lui collait à la peau et la fermeture de son jean beige était resté coincée lorsqu'il s'était levé pour aller aux toilettes.

Ses baskets noires lui faisaient mal aux pieds parce qu'ils avaient gonflé.

Et il avait une crampe à l'orteil.

Trois heures que la queue ne désemplissait pas… apparemment il avait plus de succès qu'il ne l'aurait pensé. Et Duo se frottait déjà les mains face aux gains.

Trois heures et personne n'avait réussi à l'embrasser.

Bien oui : jouer aux fléchettes ce n'était pas facile. En mettre cinq dans le centre, ce n'était pas donné à tout le monde.

Bien sûr, certains avaient réussi à mettre une fléchette au centre – ceux-ci gagnaient une petite peluche -, d'autres n'arrivaient à rien… et avaient le droit de rejouer.

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Quatre s'apprêtait à bailler une énième fois, quand quelqu'un s'avança pour...

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- Je veux jouer aussi.

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Quelqu'un de grand, avec un vrai corps d'athlète, fort, les muscles félinement développés jouant à chacun de ses mouvements.

Quelqu'un en boots noirs, baggy, débardeur kaki.

Quelqu'un au visage fin, aux yeux d'un très joli vert d'eau, avec une courte chevelure châtain roux.

Quelqu'un dont le regard le mettait mal à l'aise, augmentait sa rougeur… lui donnait les symptômes du malaise.

Quelqu'un… qui n'était pas une fille.

Bon, le jeu n'était pas interdit aux garçons mais Quatre ne s'attendait pas à ce qu'il y en ait un qui y participe. Ceux qui étaient venus accompagnaient seulement, lui jetant de temps en temps un regard envieux qui le faisait sourire.

Et Quatre n'était pas gay, non, absolument pas. Il aimait les filles sans les collectionner. Il n'était célibataire que depuis quelques jours.

Il était hors de question de se faire embrasser par un garçon là.

Il avait jeté un coup d'œil à Duo qui lui-même était étonné.

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Mais tout le monde avait le droit de jouer, et puis quoi encore. Pas de discrimination. Et c'était pour la bonne cause.

Même si c'était difficile, quand même. Enfin il ne l'avait jamais fait, embrasser un garçon, mais il supposait que c'était difficile.

Mais bon, vu que tout le monde s'était vautré jusqu'à présent, peut-être que lui aussi ?

Et puis c'était juste un petit bisou.

Personne n'avait précisé quel type de bisou cela pouvait être.

Il aurait dû dire non. Il avait pu dire non. Et il n'avait pas dit non.

C'était fou ce qu'on pouvait se faire des films dès qu'il s'agissait du même sexe.

Quatre s'était senti un peu mesquin mais sa mesquinerie avait quand même une certaine logique.

Peut-être que ce jeune homme voulait juste faire une bonne action, tout simplement.

Surtout qu'en plus le joueur était hétéro.

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Celui qui jouait, là, maintenant, tout de suite, sous le regard ébahi de la gente féminine et les haussements de sourcil de la gente masculine était Trowa Barton, l'un des garçons les plus populaires de son lycée, l'année dernière.

Il avait un an de plus que lui et après son bac ES, s'était inscrit en fac de socio, aux dernières nouvelles.

On ne connaissait pas grand-chose de lui et cela ajoutait un côté mystérieux au personnage. Il était l'objet des rumeurs les plus folles, même après son bac.

On disait qu'avec son corps et sa souplesse il devait sûrement travailler dans un cirque, mais il n'avait été absent à aucun cours, même ceux du samedi.

On disait aussi qu'avec sa voix de bluesman il chantait tous les soirs dans un café, mais il ne chantait dans aucun de ceux de la ville.

Mystère, mystère…

Les filles pouvaient être traqueuses quand quelqu'un leur plaisait, particulièrement une ex de Quatre, Réléna Peacecraft.

Il l'avait un peu larguée pour ça.

Et elle s'était faite larguer pour rien : Barton l'avait proprement ignorée. Elle avait voulu revenir mais Quatre avait déjà quelqu'un d'autre.

Alors Réléna avait jeté son dévolu sur quelqu'un d'autre, un gars de la fac de Barton, il avait oublié son nom. « Puis », « Cui », « Lui »… ou ptet « Yuy » ?

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Les filles lui courraient après oui, mais quelque chose de bien. Et les garçons le jalousaient en secret et se contentaient de ça, parce que le Barton était du genre silencieux, mais il ne fallait pas le chercher.

Treize Kushrenada s'était retrouvé soulevé en cinq secondes à bout d'un seul bras parce qu'il avait traité sa grande sœur, avec laquelle il était sorti, de fille facile.

Quatre s'apercevait qu'il ne connaissait rien de son vis-à-vis, que son esprit avait été nourri d'on-dit dont il se fichait royalement qui lui revenaient avec violence.

Des choses auxquelles il ne pensait jamais. Des gens, aussi.

Comment pouvait-on en savoir autant et si peu sur une personne dont on se foutait ? D'autant plus que ce type était l'une des causes – ou des excuses – à sa rupture ?

Ne serait-ce que pour ça, il n'aurait même pas dû lui être indifférent.

Mais le jeu reprenait.

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Quatre avait posé les yeux sur lui quelques secondes, alors qu'il se préparait à lancer. Barton lui avait répondu par un petit sourire énigmatique.

Quatre ne pouvait que le regarder, médusé, aligner fléchette sur fléchette dans les différentes cibles.

Avec une précision diabolique.

Silence.

Puis il y avait eu des applaudissements, des sifflements et des rires et Quatre avait applaudi et ri aussi. Il était positivement nul aux fléchettes et voir que quelqu'un réussissait aussi bien était tout simplement extraordinaire.

Barton fit un petit signe de tête sous les bravos, puis il s'était avancé vers le blond résolument.

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- J'ai gagné. Je viens chercher mon prix.

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Il aurait dû dire non.

Et la foule s'était tue.

Et Quatre avait cessé de rire, sans cesser de sourire, un peu figé dans l'action. Silencieux d'un seul coup, juste par une voix grave, sensuelle.

Qu'il n'aurait jamais dû trouver sensuelle d'ailleurs.

L'espace d'une seconde, pris dans la liesse, il avait oublié qu'il était le prix.

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Barton s'approcha de Quatre, qui essuyait ses paumes moites d'appréhension sur son jean.

Quatre retenait sa respiration.

Et Barton s'approchait toujours.

Il posa une main sur son épaule gauche.

Quatre ne parlait toujours pas, ne le regardait pas, les yeux rivés sur le débardeur, comme tétanisé.

Il posa la main sur son épaule droite.

Et Quatre ne parlait toujours pas, ne le regardait toujours pas.

Puis les mains étaient remontées sur sa nuque, les doigts fourrageant dans les petits cheveux.

Quatre ne parlait pas, enfin pas avec des mots. Un petit son s'était échappé de ses lèvres, un peu comme un ronronnement.

Barton inclina sa tête vers le haut et là Quatre fut forcé de fixer les yeux verts.

Des yeux hypnotiques.

Il aurait pu dire non.

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- Je ne vais pas te manger… sauf si tu le demandes.

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C'était la toute première fois qu'ils se parlaient directement, que ce soit au lycée ou maintenant, et le cœur de Quatre se mit à battre plus vite.

Le blond s'humecta les lèvres nerveusement. Barton ne se positionnait résolument pas pour un baiser sur la joue.

Il rapprocha ses lèvres des siennes, sans le quitter des yeux et Quatre, sortant de sa transe, parla enfin, pour dire l'une des phrases les plus bêtes qui lui étaient venues à l'esprit.

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- Je ne suis pas une fille…

- Tant mieux.

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Il n'avait pas dit non.

Et il avait posé les lèvres sur les siennes.

Quatre avait dévié légèrement, mais Barton avait doucement fait pivoter sa tête et à force de toutes petites caresses des lèvres, il avait pu les aligner pour un baiser savoureux, mais chaste.

Et le garçon aux yeux verts chuchotait contre sa bouche, lapant tout doucement, du bout de la langue

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- Tu triches….

- ?

- Je veux un vrai baiser, moi. J'ai gagné.

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Quatre réussit à reculer légèrement, assez pour dire :

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- Hey, mais tu en as déjà eu plus…

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Il avait entrouvert les lèvres et Barton en profita pour lui administrer un baiser bien plus profond, plus humide, lui caressant les cheveux, la nuque, éveillant en lui des émotions, des sensations qu'il ne se savait pas posséder.

Il oubliait qu'il avait affaire à un garçon et en même temps il n'oubliait rien, il savait tout, son corps, sa tête se souvenaient.

Ils se souvenaient qu'il n'avait jamais rien ressenti de tel.

Et cette sensation de malaise qu'il avait eu en le regardant était peut-être de l'attirance, tout simplement.

Et ça faisait peur d'être attiré par un garçon.

Cette sensation de chaleur…

C'était bon, le baiser d'un garçon. Plus bon qu'il ne l'aurait jamais pensé lui qui n'y avait jamais pensé.

Quatre avait eu l'impression de se jeter dans le vide, que son cœur jouait les montagnes russes et que son entrejambe décidait d'imiter la tour de pise, mais dans un jean cela donnait juste une merguez qui tentait vaguement de ressembler à une chipolata.

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Et malgré l'inconnu, la peur et tout le reste, Quatre se laissait aller, fermant les yeux.

Il répondait au, aux baisers, jouait avec les lèvres cajolant les siennes, laissant sa langue découvrir la bouche chaude qui lui faisait oublier jusqu'à son prénom.

Jusqu'au fait qu'ils n'étaient pas tous seuls. Et qu'ils étaient deux garçons.

Heureusement que le jeu de ce stand se terminait avec Barton.

Les autres avaient sifflé, certains avaient hué. Duo avait écarquillé les yeux, puis invité tout le monde à aller voir ailleurs si les crêpes y étaient.

Autant se servir des bouches bées pour y mettre de la nourriture qui financerait leur action humanitaire.

Et après manger il fallait les amener aux autres stands encore ouverts.

Et lui-même ne penserait pas à ses joues rougies et à la micro seconde où il avait pensé « ça a pas l'air mal »…

Il n'avait plus de copine, c'était pour cela qu'il avait des idées un peu tordues, Duo se disait, tortillant sa longue tresse un peu nerveusement.

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Quatre ne comprenait toujours pas ce qu'il faisait là, mais il avait compris deux petites choses :

- Il n'avait pas embrassé de filles aujourd'hui et il s'en fichait royalement.

- Là, maintenant, tout de suite ? Il aimait beaucoup, beaucoup être le prix de ce Trowa Barton.

Le juste prix.

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OWARI


Alors ptet un os pour Duo ? Là c vraiment pas utile, c bien pour faire plaisir si je le fais.

A peluch ' et mici encore pour vos tits mots,

Mithy ¤scribouilleuse/corrigeuse¤