"Chapitre 1 : le réveil"
Hello !
Voici notre premier chapitre, notre fic est aussi sur publié sous le nom de Galaadarthur mais est ici amélioré donc pas d'inquiétude ce n'est pas du plagiat nous avons juste changé de pseudo sur . Ça reste notre histoire et nous espérons que cela va vous plaire ! Bonne lecture !
Ce rêve commençait toujours de la même manière. J'étais dans le noir, je ne pouvais pas bouger et il faisait froid, tellement froid. Je ne pouvais pas crier. Je me sentais vide, vide de toutes émotions. C'était presque... calme. Je savais que j'attendais mais j'ignorais quoi. Et à ce moment-là il y avait ce hurlement qui résonnait dans l'obscurité, hurlement qui me glaçait le sang plus encore que ce froid qui m'entourait. Au début je ne comprenais pas les mots puis je les entendais distinctement en boucle, toujours plus fort à chaque fois. J'essayais de me boucher les oreilles mais je ne pouvais pas bouger et j'avais envie de crier pour que tout s'arrête mais ma bouche était scellée. Ce hurlement disait toujours :
Fuis Hermione !
Je me réveillai brusquement en sursaut les larmes aux yeux. Je pris une inspiration tremblante afin de me calmer. Je ne rêvais pourtant pas de mes souvenirs de « l'accident ». Tout restait flou mais il y avait toujours cette même voix désespérée qui me réveillait chaque matin et le plus douloureux c'est que je la reconnaissais. Je frissonnais : j'avais toujours froid quand j'entendais ce hurlement. Je décidais de me calmer en renvoyant le cri de ces souvenirs dans le néant mais qui, chaque soir, venait me hanter. Je secouais la tête, je ne voulais plus me souvenir de ça ! Je me levais en trébuchant et en me cognant partout. Je cherchais mes vêtements à tâtons et j'eus toutes les difficultés du monde à les trouver. Pourtant on m'avait toujours dit de remettre les objets à la même place pour que je puisse mieux les trouver.
- Hermione ?
Je sursautai.
- Oui, Ron ?
- Je suis à la porte.
Ça, c'était notre code à tous les deux. Après avoir pris mes vêtements pour la journée afin de m'habiller dans la salle de bain je sortis en me prenant deux fois les pieds dans des objet inconnus et me cognant quatre fois dans le mur avant de trouver la porte. Il me prit par la main et me mena à la salle d'eau. Je me laissais guider comme à chaque fois, c'était une habitude maintenant.
- Ça va ? me demanda t-il.
- Oui, ne t'inquiète pas.
Je ne voulais pas lui dire que j'avais de gros problèmes pour me diriger dans la salle de bain, d'ailleurs à force je devais avoir des bleus partout. Je pris ma douche difficilement puis m'habillais rapidement. Enfin je réussis à ouvrir la porte. Comme à son habitude, Ron me toucha l'épaule pour me dire qu'il était là.
- Pathétique, se moqua Malefoy que je n'avais pas entendu arriver.
Ron réagit au quart de tour, il n'arrivait jamais à être calme quand Malefoy venait pointer le bout de son nez ou devrais-je dire de sa langue fourchue.
- Pousse-toi de là Malefoy ! grogna t-il.
Malefoy ricana froidement, toujours aussi maître de ses émotions.
- La sang de bourbe et son toutou, c'est tellement touchant !
Ron fonça vers Malefoy, du moins supposai-je au bruit de ses pas, me laissant seule. J'entendis des bruits de bagarre, chacun s'injuriant de tous les noms.
- Arrêtez! hurlai-je dans une tentative désespérée d'attirer leur attention.
Voulant les séparer, je m'approchai de l'origine du bruit. Ne sachant pas qu'un tabouret se trouvait en plein milieu de mon chemin, je m'étalais de tout mon long. Ron se dépêcha de me relever. Une fois de plus, je venais de m'humilier publiquement.
-Une sang de bourbe et aveugle avec cela ! dit Malefoy, de manière ironique. Tu n'es plus une sorcière, Granger, tu es une lavette.
- Ferme la! cria Ron.
Je ne dis rien car c'était la vérité. J'étais aveugle depuis "l'accident" et je n'étais même plus capable de me débrouiller seule Je déglutis mais l'entendre à voix haute était toujours douloureux, même si j'essayais de paraître indifférente.
- Ne l'écoute pas, me murmura Ron qui voyait que j'étais blessée par ces paroles qui pourtant sonnaient si justes.
- Et en plus, j'ai raison, avant, Miss-je-sais-tout aurait répliqué ! dit-il en partant des appartements des préfets en chef, puis-je en déduire en entendant la porte claquer.
Avant...
Ron m'aida à aller en cours comme d'habitude depuis maintenant un mois, depuis la rentrée à Poudlard pour notre septième et dernière année. Je suis préfète en chef de Gryffondor. Quelle ironie, hein ? Dumbledore l'avait déjà prévu avant les vacances d'été, avant "l'accident". Ce changement de plan aurait dû me mettre hors jeu pour ce poste. Mais Dumbledore, têtu, avait simplement ajouté un autre préfet en chef, Ron, pour m'assister dans ce travail.
Ron me guida dans les couloirs, je me laissai faire comme toujours. On arriva dans la salle de cours, pas de doute possible : un pareil brouhaha de voix d'élèves, cela me mettait toujours sur la voie. On s'installa pour notre premier cours de la journée du mardi ou plutôt le jeudi je ne savais plus, ça n'avait plus beaucoup d'importance de toute manière. Pour ce cours nous étions en binôme avec les Serdaigles, pour le coup je le savais, vu que Harry s'asseyait à côté de Cho Chang et que je les entendais rire et parler derrière Ron et moi. Harry sortait avec Cho depuis deux semaines maintenant. Ron m'en parlait souvent, ça le minait d'être célibataire. McGonagall n'arrivait toujours pas et les élèves en profitaient pour parler des dernières nouvelles.
Ce bruit était insupportable et à coup sûr j'allais avoir un mal de tête avant la fin de la journée. Bruissement à côté de moi : Ron venait de se retourner pour parler avec Harry. Au début il essayait de me parler mais il s'était résigné à ne plus le faire quand il avait remarqué que je n'avais aucune envie discuter. Ron discutait avec enthousiasme du prochain entraînement de Quiddich. J'entendais aussi Luna dire à Neuville de faire gaffe aux Jachirates qui étaient des mangeuses d'âmes et qui apparemment squattait la trousse du malheureux. Ou encore Dean qui s'inquiétait pour ses parents à cause des multiples attaques contre moldus et sorciers. Parvati trouvait que son vernis à ongles jurait avec son nouveau serre-tête. Lavande pleurait pour une raison inconnue.
La porte s'ouvrit d'un coup avec fracas, faisant taire mes camarades. Je soupirai de soulagement, le silence était tellement agréable.
- Mon retard est certes regrettable mais cela ne doit pas vous donner le droit de jacasser et d'embêter les autres classes dans ce couloir, claqua la voix mécontente de notre professeur de métamorphoses.
Seul le silence lui répondit, ça et le bruit de reniflement de Lavande. La professeur sembla s'en rendre compte et reprit :
- Miss Brown je vous avais donner votre journée, dit-elle d'une voix radoucie.
- Je sais Madame mais je ….je...
Lavande ne put finir, sa voix entrecoupée de sanglots pour continuer.
- M. Weasley, pouvez-vous emmener miss Brown à l'infirmerie ?
- Bien, Professeur.
A quoi je servais ? A rien. C'était Ron qui faisait le boulot de préfet et moi, j'étais là dans un but purement décoratif. Oh ! je ne me plaignais pas. Je trouvais juste ma place inutile, de toute manière comment aurais-je pu l'aider à aller à l'infirmerie ? Je n'étais même pas capable de me déplacer seule. Dès que Ron fut parti avec Lavande en refermant la porte derrière lui, la professeure commença son cours comme si rien ne s'était passé. Ce qui arrivait à Lavande était personnel, pas besoin de le crier sur tous les toits. Ça n'empêchait pas les autres de faire des suppositions comme toujours.
Je n'écoutais rien. A quoi cela servait-il ? J'étais aveugle et donc une incapable. McGonagall interrompit le cours de mes pensées.
-Miss Granger, pouvez-vous me donner la formule pour transformer un humain en objet ?
Je ne répondis pas, étendue sur ma table. Je voulais juste que l'on me laisse tranquille. Ne l'avaient-ils pas compris ?! Je n'étais plus Miss-je-sais-tout…. McGonagall soupira fatiguée d'essayer depuis un mois de me sortir de cette torpeur. Je me sentais tellement fatiguée moi aussi, dégoûtée de cette vie qui avait pris un tournant dramatique depuis « l'accident ». Quelqu'un d'autre répondit à sa question, me laissant ainsi retomber dans mes sombres pensées. Être aveugle, ne plus voir les couleurs, les paysages, la lumière du jour, tout était devenu fade. Et mes livres, ma passion de toujours, m'étaient devenus inaccessibles, mes amis me faisaient la lecture mais ce n'était plus pareil. S'installer dans un fauteuil, prendre un livre, sentir le papier rêche sous ses doigts, se plonger dedans et laisser dériver sa conscience entre ces pages... Harry me secoua :
-Dépêche-toi, on a cours de DFCM !Tu sais bien que Rogue ne supporte pas le retard !
Me tenant par la main, il me traîna dans les couloirs jusqu'à la salle de cours de Rogue. Je m'assis et supportais les commentaires des Serpentards qui avaient cours avec nous. Je sursautais quand la voix moqueuse de Rogue me sortit de mon sommeil.
-Miss Granger, vous ressemblez à une limace étendue au soleil.
Je levais un sourcil, pas du tout déstabilisée par cette remarque. Ce prof était un sadique mais franchement j'avais connu pire.
-Très bien. Puisque que vous êtes réveillée et insupportable, vous allez servir de cobaye à monsieur Malefoy.
Je me levais paresseusement, sachant pertinemment que l'humiliation qui allait avoir lieu ferait rire toute la classe. Je me mis mollement en position d'attaque. Le sort ne se fit pas attendre et me balança à l'autre bout de la classe. Je grimaçai, la chute avait été rude. Des pas me rejoignirent et Malefoy me susurra à l'oreille :
- Tu leur ferais honte…. enfin tu vois de quoi je veux parler!
Le pic m'atteignit en plein cœur, ce mec me faisait horreur, ce cours me faisait horreur mais surtout il avait oser parler de ça et me rappeler ce sentiment de vide perpétuel dans mon cœur. Je me relevais dans un hurlement de rage et ... me jetais sur lui ... Ma première réaction depuis deux mois.
Voilou ! Ce premier chapitre est un peu court mais l'intrigue va se mettre en place. N' hésitez pas à nous faire part de vos impressions cela nous permettra de nous améliorer au mieux.
