Salut à tous !

J'adore Pokemon Special et je raffole des School!AU... Et voilà le travail ! Voici donc le prologue de cette fanfiction, qui sera une série de OS, plus ou moins liés les uns-les-autres. Les pairings seront divers et variés, n'hésitez pas à partager vos suggestions. Surtout, n'hésitez pas à poster des reviews ! Votre avis m'est très important.

L'histoire a lieu un an après la fin de l'arc BW.

Ce prologue est sous le point de vue d'une élève lambda, les chapitres seront celui des Dex Holders (porteurs de Pokédex dans la fic, c'est bon la francisation). Le premier chapitre sera centré sur une porteuse de Pokédex, laquelle ? Je prend les paris !

Disclamer : Le manga Pokemon Special ne m'appartient pas, ainsi que Pokémon. L'image illustrant cette fanfiction n'est pas mon œuvre.

Bonne lecture !


Exténuée, la jeune fille s'avança, chancelante, en direction d'un banc. Il y en avait de nombreux près du grand mur, éloignés d'une égale distance les uns-les-autres. Heureusement pour elle, car elle ne pouvait plus tenir debout. Elle n'avait jamais eu de problèmes en voyageant à dos de Pokémon, Arceus seul savait pourquoi le ferry l'avait rendue malade. Elle supposait que le stress de la rentrée, combiné à une nuit presque blanche et un petit-déjeuner avalé trop vite avaient aggravé les choses. Elle espérait que son teint n'avait pas trop pâli. Elle ne tenait pas à ressembler à un zombie, encore moins pour son premier jour dans l'école — académie, plus précisément — de dresseur la plus réputée au monde. Elle avait tant attendu ce jour ! Elle connaissait la brochure par cœur, avait entouré la date de la rentrée de toutes les couleurs possibles sur son calendrier et avait passé des heures à contempler son uniforme. Elle la trouvait simple mais élégante : une chemise blanche surmontée un pull beige léger, car la température baissait en même temps que les feuilles tombaient des arbres, des mocassins noirs accompagnés de chaussettes blanches, une jupe plissée bleu foncé et une veste cintrée d'une teinte légèrement plus claire que la jupe. Elle était impatiente de se voir remettre l'élément manquant de son uniforme, le ruban — cravate pour les garçons — avec le symbole de l'Académie imprimé dans le tissu. Elle avait hâte de connaître la couleur qu'aurait ce bout de tissu, celle-ci dépendant du nombre d'étoile sur sa carte d'étudiant.
La carte d'étudiant, équivalent de la carte dresseur à l'Académie, servait à prouver l'identité de chacun des élèves, ainsi que leur niveau, qui était représenté par un certain nombre d'étoiles. Les nouveaux étaient jugés par les professeurs en fonction d'un dossier qu'il était impératif de présenter pour son inscription. Plus un élève était doué, plus il possédait d'étoiles. Le minimum était zéro étoile, ce qui n'était généralement attribué qu'aux jeunes qui entraient dans l'école sans rien savoir sur le dressage. Le maximum était de cinq étoiles, un rang réservé au gratin, à l'élite : tous les étudiants désiraient atteindre ce niveau. Ces derniers étaient tous conscients que le nombre d'étoiles qu'ils obtiendront déterminera leur niveau de vie pour toute leur scolarité, de même qu'il aura le pouvoir d'ouvrir ou de fermer des portes dans leur avenir.
La couleur de la carte changeait en fonction du nombre d'étoile, le ruban suivait. On commençait avec du blanc — pour les sans étoile —, puis du bronze, de l'argent, de l'or, du noir et les cinq étoiles avaient l'immense privilège de pouvoir choisir leur couleur. Ils avaient également le droit de personnaliser l'uniforme comme bon leur semblait. La fillette trouvait ce système assez repoussant, mais cool à la fois. L'élite était vraiment placée au-dessus des autres, ils étaient la crème des jeunes dresseurs et ils allaient le montrer.
Elle soupira de soulagement en sentant son mal de ventre se dissiper. C'était insupportable et les autres passagers du ferry n'avaient rien arrangé en faisant autant de bruit qu'un Brouhabam. Elle chassa ces souvenirs, de peur qu'ils ne lui redonnent des nausées. Elle se releva, et se dirigea vers l'unique porte de l'Académie, la seule ouverture présente dans le grand mur couleur crème. Elle se précipitait car elle désirait être dans les premiers rangs à la cérémonie d'entrée. Les portes de l'administration étaient probablement déjà ouvertes. Elle se mêla à la masse d'élèves et en bouscula un certain nombre pour se frayer un chemin rapide vers le bâtiment principal.
Lorsqu'elle s'en rapprocha, elle fut statufiée par la splendeur du lieu. Ce bâtiment en forme de U avait l'allure d'un palace et la noblesse d'un château. Elle ne l'avait pas remarqué auparavant, trop occupée à doubler, mais ses hauts murs crème étaient impressionnants. Dans les carreaux des innombrables fenêtres se reflétait l'eau claire d'un lac rempli de nénuphar et d'autres plantes aquatiques. Ce lac, qu'elle avait déjà vu sur le plan dans la brochure, l'avait surprise — une étendue d'eau dans une école était pour elle du jamais vu. Mais on ne parlait pas de n'importe quel établissement et cet élément apportait quelque chose de mystique à l'atmosphère, une étincelle. Elle avait parfois imaginé que son école aurait une apparence stricte et sombre, en y repensant elle se sentait idiote. La nature était encore présente ici, des fleurs colorées trônaient dans des jardinières devant les fenêtres. Elle savait que le domaine de l'académie comprenait une réserve naturelle à Pokémon. Elle comprenait que ceux-ci devaient être heureux de vivre dans un tel cadre. Elle-même était euphorique à l'idée de passer les prochaines années de sa vie ici.

« J'ai l'impression de rêver ! pensa-t-elle, émue. J'ai vraiment de la chance, mais j'ai hâte de réaliser mon rêve. »

Elle ne pensait plus à être au premier rang d'une stupide cérémonie d'entrée. Elle tournoyait, ses yeux chocolat balayant le paysage, s'extasiant devant son spectacle. Elle commençait à sautiller sur place, un sourire s'étendant d'une oreille à l'autre. Même si elle n'atteignait pas son but, elle était heureuse d'avoir au moins pu marcher sur ces belles allées arborées.

« Non, n'oublie-pas ! elle se donna une tape sur la tête, tu n'es pas là pour t'amuser. Tu seras la meilleure dresseuse au monde ! »

Tous ceux venant dans un tel établissement avaient un objectif en tête. Il fallait, certes, que les frais d'inscriptions n'aient pas été dépensé pour rien, mais il y avait tant de possibilités d'avenir dans ce monde. Les Pokémons ouvraient des portes dans tous les domaines. Ce qu'ils permettaient de faire était infini. Le rêve classique était le sien, celui de devenir le meilleur dresseur Pokémon. La jeune fille était une terreur dans son hameau : les Pokémons sauvages du coin l'évitaient, car ils connaissaient son côté brut et sans pitié. Prête à tout pour gagner de l'expérience, avec son équipe gonflée à bloc par des années de pratique, elle avait vite compris que conquérir son patelin ne suffisait pas. Il lui fallait plus de théorie et de la pratique contre des adversaires dignes — pas la bande de dresseurs bras-cassés qu'elle écrasait sans se fatiguer. Sa réaction, lorsqu'elle avait appris que le meilleur dresseur que le monde ait porté était à l'Académie des Dresseurs, était sans commune mesure. Sa mère en avait perdu quelques degrés d'audition. Si elle battait le plus fort, elle lui prendrait sa place. Elle n'avait jamais été aussi déterminée.

Mais ce serait se méprendre de penser que l'académie ne regorgeait que d'élèves en soif de combat. On pouvait devenir coordinateurs, éleveurs, sportifs au Pokéathlon, spécialistes de certains types et peut-être être promu champion d'arène, infirmiers, gérant des PC, professeurs Pokémon et bien d'autres choses qui permettaient au monde de tenir debout. La devise de l'établissement était : « Académie pour dresseurs qui se cherchent ou qui se sont perdus, qui s'ennuient ou qui veulent réaliser leurs rêves ». Elle ne comprenait pas la partie « qui s'ennuient », d'ailleurs. Pour « ceux qui se sont perdus », elle savait que l'établissement accueillait parfois d'anciens criminels — ce mot, fort, la faisait frémir — repentis, il suffisait qu'ils en aient la volonté. L'école avait pour but de permettre à tous ceux qui le souhaitaient, d'utiliser les pouvoirs des Pokémons de la façon qu'ils désiraient, ou d'aider les autres à le faire.

Perdue dans ses pensées, elle se rendit compte trop tard qu'il n'y avait plus personne autour d'elle.

« La cérémonie d'entrée ! » s'exclama-t-elle tout haut avant de se précipiter dans le bâtiment.

Heureusement pour elle, la grande porte était restée ouverte. Elle se maudissait : elle avait faillit trébucher à de nombreuses reprises et sa course avait ruiné ses deux couettes.

« Oui, finalement c'est mieux que je sois tout au fond. » pensa-t-elle agacée.

Malheureusement, sa place faisait qu'elle subissait tous les bavardages des autres élèves. Elle n'entendait rien de ce que le principal, le respecté Spruce Keteleeria, disait. Elle ne voyait même pas la scène. La fillette faisait la moue. Elle s'en fichait de rater son beau discours, elle connaissait déjà par cœur le fonctionnement de l'école. Mais les bavardages lui tapaient vraiment sur les nerfs, elle sentait ses oreilles saigner. Elle se rapprocha d'un groupe d'étudiants plus âgé, histoire de les faire taire, ou d'espionner leur conversation.

« C'est déjà terminé ? marmonna un garçon roux.
— Calme-toi, le président du conseil n'a pas fini de parler, répondit un autre, brun.
— Hum hum ! fit la petite en se raclant la gorge, avant de dire d'une voix triste, je suis désolée mais je n'entends rien de ce qui se passe, et puis aussi je ne vois rien… Est-ce que vous pouvez m'expliquer s'il-vous-plait ?
— Oh… le roux sourit à sa cadette, il n'y a plus grand-chose à voir. Tcheren, le nouveau président des élèves, finit son discours…
— Le même que d'habitude, interrompit l'autre.
— Et bref, les membres du conseil on finit leur petit spitch, donc ça devrait finir.
— Eh ! Ne dis pas n'importe quoi ! Les porteurs de Pokédex n'ont encore rien dit ! Normalement, il y en a toujours un qui se la ramène…
— Qu'est-ce que tu dis ? Les deux nouveaux se sont déjà présentés.
— Pokédex ?! s'écria la jeune fille

Ce mot résonnait encore dans ses oreilles. Le Pokédex était un appareil à la pointe de la technologie, ceux qui avaient pu ne serait-ce qu'en toucher un étaient des élus. D'abord surprise, pensant que cette élite était composée de vieux ayant voyagé il a fort longtemps, elle se souvenait que l'éminent professeur Chen avait dit vouloir confier ces objets à des « jeunes gens pleins de vie ». Il était donc tout à fait plausible qu'il y ait des adolescents dans cette élite. D'ailleurs, peut-être que le dresseur qu'elle tenait tant à battre en était un.
Quand elle était encore dans son village, elle ne faisait pas attention aux informations ou aux commérages et les oubliait dès qu'on lui en parlait. Cependant, sa mère lui disait souvent que, si un jour il lui arrivait de croiser un porteur de Pokédex, elle lui devrait le plus grand respect. Il fallait croire que cet appareil était un passe-partout qui te plaçait au dessus des autres, comme être un cinq étoiles.

— Tu connais le Pokédex, évidemment, souffla le brun. Figure-toi que les porteurs de Pokédex sont tous à l'Académie, et sur la scène, aux côtés du conseil.
— Wow, fit-elle, se sentant honorée de respirer le même air que de telles personnes.
— Bah, en fait ce n'est pas grand-chose. On dit qu'ils ont tous sauvé le monde d'une façon ou d'une autre et qu'ils sont des génies, donc ils viennent à l'Académie pour tuer le temps, dit le roux sèchement.
— Arrête, si on t'entend, tu vas te faire tuer, lui commanda son ami. Tu sais à quel point leur influence est étendue. Leurs groupies vont te tailler en pièce.
— Je ne dis que la vérité, siffla-t-il. Ce sont des branleurs qui n'ont pas à payer les frais d'inscriptions, qui se retrouvent cinq étoiles automatiquement, ils ont tout les droits et ils ne font rien.
— Dixit le mec qui est amoureux de Platinum…
— Hey ! C'est- c'est pas la même chose ! bégaya-t-il. Les autres, là, ils nous regardent de haut avec leurs suivants ! Ils ne servent à rien, et c'est injuste pour le conseil, qui bosse comme pas possible, de se retrouver dans l'ombre de ces crétins.
— Jalousie, répliqua son camarade d'une voix chantante.

La jeune fille se lassait de leur dispute. Elle estimait que si elle devait les juger, elle le ferait elle-même. Elle avait vraiment envie à quoi ils ressemblaient. Constatant que le roux était distrait, elle lui grimpa dessus agilement, afin de se caler sur ses épaules. Satisfaite, elle pouvait voir toute la scène.

— Dis-donc gamine, ça va pas la tête ? se plaignit son « arbre ». Ok, t'es plutôt légère, mais…
— Chut ! le coupa-t-elle.

Elle était au-dessus des élèves, mais la distance à laquelle elle se trouvait l'obligeait à insister sur ses yeux. Mais le résultat en valait la chandelle. Elle distinguait les professeurs, élégants bien qu'enserrés dans des habits stricts, des élèves. Elle se demandait si elle était vraiment dans la même école qu'eux. Ils distinguaient tous une aura, une de celle qui inspirait le respect et l'admiration. Ils étaient tous pourvu d'un physique agréable voire avantageux, et c'était excitant de les regarder. Ils étaient comme les multiples teintes d'un arc-en-ciel, de toutes tailles, de toutes couleurs d'yeux et de cheveux. Certaines de ces couleurs étaient extravagantes : elle se perdit dans le magnifique regard argenté d'un élève pendant quelques instants, avant de continuer son inspection. Ils étaient sans doute tous des cinq étoiles, étant donné qu'ils avaient une couleur de ruban originale ou un uniforme modifié. Ils avaient chacun un style bien à eux qui permettait, selon la jeune fille, de déduire certains traits de leur personnalité. Ce garçon, là, au micro — il lui sembla que c'était le fameux Tcheren, président du conseil étudiant —, semblait être quelqu'un d'intelligent et de très sérieux. Tandis que, plus au fond de la scène, se trouvait un gars assez débraillé. Sa chemise avait un certain nombre de bouton ouvert et sa cravate jaune était négligemment nouée. Il semblait s'ennuyer, puisqu'il ne faisait que soupirer en s'appuyant sur l'épaule du garçon aux yeux argentés. Ce dernier n'avait pas l'air d'aimer être le support de son camarade.

— C'est bon, t'as fini ? gémit son propre support.
— Je n'ai pas fini, répondit-elle. Le Tcheren finit son discours.
— Oh ! Blue va parler ! s'exclama le brun.

Elle releva la tête. En effet, sur scène, une des filles auparavant située en arrière s'avançait avec la démarche d'un mannequin professionnel. Elle avait des escarpins aux pieds ainsi que des boucles d'oreilles assortis à ses yeux bleus ciel. Sa jupe n'était pas plissée : elle était taillée dans une matière moulante, qui était comme plastifiée. Ses cheveux châtains avec des nuances de roux se balançaient gracieusement le long de sa silhouette mince. La tension dans l'assemblée était palpable : tous semblaient accrochés à sa beauté. Elle se faisait un chemin vers le micro qu'elle empoigna assez violemment. Elle fit un clin d'œil à l'assemblée et s'exprima d'une voix malicieuse :

— Petit détail qui a son importance… son regard se glaça, et la fillette sentit son support frémir. Yellow ne peut pas soigner les humains, déclara-t-elle froidement en appuyant sur la négation.

Elle ne comprenait pas ce qu'il se passait. Qui était Yellow ? Depuis quand les humains avaient acquis le pouvoir de soigner les humains ou non ? Cette annonce semblait étrange.

— Dis, demanda-t-elle à l'ami de son « arbre », de quoi elle parle ?
— Ah oui, les nouveaux ne connaissent pas cette histoire. Il marqua une pause avant de continuer, Yellow est la jeune fille que tu peux voir sur scène, celle avec une queue de cheval blonde. Figure-toi que c'est une porteuse de Pokédex, tout comme Blue, celle qui vient de parler. Les porteurs de Pokédex ont des sortes de capacités spéciales et des titres correspondant. Yellow est « La Soigneuse ». Tu comprends donc qu'elle peut soigner, mais certaines personnes oublient que son pouvoir se limite uniquement aux Pokémons. Donc, l'année dernière, un groupe de garçon vénérant Yellow ont eu l'idée bizarre de sauter du toit de leurs dortoirs, pensant que s'ils se blessaient suffisamment, on demanderait une aide « magique » à Yellow. Je ne te raconte pas le scandale que ça a fait. Ils ont frôlés la mort. Ils ont été virés, si je me souviens bien.
— Ils ne seraient pas restés, de toute façon, ajouta le garçon sur lequel elle était. Tout le monde s'étaient moqués d'eux, Yellow en avait été traumatisée et ils ont subi la colère de Red et de Blue (plus celle de tous les cinq étoiles, mais ces deux derniers étaient vraiment terrifiants).

L'assemblée était silencieuse, gelée par la froideur du message de cette Blue. La petite était perdue dans ses pensées. Trop d'informations au même moment. Une humaine pouvant soigner des Pokémons, des fous prêts à se tuer pour avoir de l'attention… Elle avait moins d'estime pour ses camarades, tout d'un coup.

— Alors mademoiselle, on perd foi en l'humanité ? lança le brun. Mais ne t'inquiète pas, les fanboys ne sont pas les seuls. Il y a les fangirls aussi, et elles… Elles…
— Sont vraiment effrayantes, compléta l'autre, ayant remarqué le frisson de son ami. Elles n'ont aucunes limites. Ça me rappelle cette photo d'Emerald, qui avait circulé.
— C'est le petit gars avec des cheveux blonds mi-longs. Il y a un certain temps, il les portait encore en forme croissant, à l'aide de gel bien sûr.
— Et donc, une photo de lui avec les cheveux au naturel a fait le tour de l'Académie, du collège jusqu'à l'université. Certaines de ses fangirls l'avaient trouvé très mignon, et afin de le voir en chair et en os avec les cheveux de cette manière…
— Elles se sont arrangées pour lui lancer un seau d'eau sur la tête.
— Avec du savon et d'autres substances bizarres dedans, pour enlever le gel.
— Il n'y avait pas du dissolvant aussi ? Enfin, il n'avait pas apprécié, et ça peut se comprendre. Les élèves avaient agi en bande organisée, donc seule une partie des coupables furent retrouvées.
— C'est dégoutant ! protesta la petite, effarée.
— Attends ! Le pire, c'est qu'elles ont récidivé ! Sauf que leur plan a échoué, puisque le seau était tombé sur Sapphire.
— Je me rappelle que dans sa rage, cette dernière avait escaladé le mur du bâtiment et avait rattrapé les fangirls. Elle était sur le point de les tuer lorsque les professeurs ont accouru.
— Depuis, Emerald, pour sa sûreté et celle des autres, porte ses cheveux comme tu peux le voir aujourd'hui.

Elle enfouit la tête dans ses mains. Elle ne connaissait pas les personnes impliquées dans cette histoire, ignorait qui était Sapphire, mais son image de l'école commençait à s'effriter. Les élèves ne pouvaient pas tous être des fous dangereux… Cette Académie rassemble les espoirs du monde entier. Cependant, ce qu'elle venait d'entendre et de voir lors de cette dernière demi-heure était différent de tout ce qu'elle avait pu imaginer depuis qu'elle désirait intégrer cet établissement. Pourtant, elle était encore plus excitée qu'auparavant. Elle n'allait pas devenir une fangirl — normalement —, et elle ne pensait pas qu'elle allait enrôler des groupies. Ces années seront comme une pièce de théâtre comique où elle s'amusera en tant que spectatrice. Mais elle n'oublierait pas son but de devenir l'ultime dresseuse. Elle allait tout faire pour y arriver. Cette ambiance lui plaisait. Elle rit en levant son poing vers le ciel :

— Des années scolaires merveilleuses commencent !
— Tu vas finir par descendre, oui ?! »