Bonjour/bonsoir tout le monde ! Non, vous ne rêvez pas c'est bien moi. Je sais, j'ai un immense retard pour "Dans tes pensées" mais vous comprenez, le syndrome de la page blanche m'a encore touché. En attendant, je suis de retour avec cette nouvelle fanfic que j'espère vous plaira autant qu'à moi. Pour ceux qui attendent la suite de "Au coeur de mon monde", Skipp7 a un petit problème de pc et, par conséquent, ne pourra pas me passer le chapitre 2 avant le début de la semaine prochaine. Excusez-nous, vraiment. Pour ce qui concerne "Ne m'oublie pas", je tiens à certifier que OUI ça sera bien un Harry/Draco, pas d'inquiétude à avoir là-dessus. Si vous avez aimé/détesté/autre, laissez-moi vos impressions, ça me motive et c'est grâce à ça que je continue d'écrire ^^ (Ah oui, ATTENTION CE CHAPITRE CONTIENT UNE SCÈNE ASSEZ CHAUDE !)
Ne m'oublie pas - Chapitre I
De loin qu'il s'en souvienne, Harry avait toujours été quelqu'un de patient, toujours à l'écoute des autres et surtout très calme. Il faisait preuve d'un sang froid exemplaire en toutes circonstances, se remémorant son mantra, « Rien ne sert de s'énerver, restons calme », lorsqu'il sentait la colère monter en lui. Il détestait avoir à monter le ton pour calmer les ardeurs de son entourage et préférait rester en retrait lors d'une éventuelle bagarre. Ses proches lui avaient souvent reproché d'être trop effacé par rapport au reste du monde mais ils ne comprenaient pas son besoin d'être serein. Il souffla un bon coup. Rien ne servait de s'énerver. Il devait impérativement rester calme, très calme. Tout allait bien dans le meilleur des mondes. Il était Harry Potter, le gentil et calme Harry Potter, après tout.
Il ferma les yeux et grinça des dents. Zen. Rester zen et ne penser à rien d'autre. Son corps se détendit imperceptiblement et il lâcha un petit soupir satisfait. Et voilà, rien de plus simple que de garder son calme. Il avisa l'heure : 19h48. Ils allaient être en retard une fois de plus, c'était inévitable. Il fallait vraiment qu'il garde son calme. L'eau de la douche s'arrêta de couler et, l'espace d'un instant, il espéra que son fiancé ait enfin fini sa toilette. Il tendit l'oreille à la recherche d'un bruit témoignant s'il avait terminé ou non. Il ferma les yeux de fatigue lorsque l'eau se remit en marche. Il allait faire un massacre ! S'il y avait une chose qu'il détestait par-dessus tout, autre que de perdre son calme, c'était d'être en retard. Il aimait être ponctuel, arriver à l'heure à un rendez-vous était sacré pour lui. C'était comme un devoir à respecter, ni plus, ni moins. C'était comme ça et c'était tout, qu'importe ce qu'en pensaient les gens. 19h53. Il ne supportait plus de rester assis à attendre. Il se leva et se dirigea vers la salle de bain au moment même où l'eau venait encore de s'arrêter. Merlin se fichait littéralement de lui ! Il grogna et se rassit. Calme, il devait rester calme. Avec un peu de chance, ils auraient une dizaine de minutes de retard. Ou peut-être vingt, connaissant l'homme qui partageait sa vie...
Parfois, il avait l'impression de vivre avec une vraie femme. Les crèmes pour le visage traînaient sur le lavabo tandis que les différentes cires épilatoires prenaient place dans leurs armoires, son fiancé haïssant les poils. Heureusement pour lui, il avait réussi à sauver sa pilosité malgré l'air réprobateur de son amour. Oh bien sûr, il était fou d'amour mais il n'était pas prêt à ce sacrifice bien trop coûteux à son goût. Un peu de dignité, que diable. Il entendit une porte s'ouvrir à l'étage. Enfin, il avait fini ! Ils n'allaient pas être si en retard que ça, finalement. Il s'approcha des escaliers et ferma les yeux de colère lorsqu'il vit qu'il ne portait qu'une serviette enroulée autour de sa taille. Bon d'accord, pas la peine de s'énerver. Son petit ami, prochainement fiancé et futur mari, n'était pas encore habillé alors qu'ils avaient juste dix minutes de retard, à présent. Tout était absolument parfait, rien ne valait la peine de s'énerver. Il était las, mais qu'est-ce qu'il était las... Il passa une main nerveuse dans ses cheveux ébouriffés en soupirant de frustration.
« Harry ? Quelque chose ne va pas ? »
Il porta son attention sur l'homme face à lui, en haut des escaliers. Oh oui, il l'aimait plus que tout au monde mais qu'est-ce qu'il pouvait l'énerver par moments. Il prit un moment pour détailler ce corps, ô combien désirable, qu'il connaissait sur le bout des doigts. La peau blafarde recouvrant les muscles finement dessinés, les bras légèrement musclés et ce ventre... Ce ventre qui pourrait damner un saint. Ce ventre plat sur lequel il aimait passer sa langue encore et encore, ce nombril où il avait mimé tant de fois l'acte sexuel et cette ligne de poils fins menant au paradis, seul endroit que l'élu de son cœur avait épargné de la maléfique cire épilatoire. Il se mordit la lèvre pour s'empêcher de gémir d'une tout autre frustration lorsque son regard tomba sur la minuscule serviette cachant une partie fort bien intéressante de l'anatomie masculine. C'était tellement facile à retirer, une serviette, et puis ils étaient déjà en retard alors un peu plus ou un peu moins... Il secoua la tête pour remettre ses pensées en place lorsqu'il entendit un petit rire cristallin raisonner. Il détacha à regret ses yeux de l'encombrant tissu et reporta son attention sur les magnifiques yeux de son amour qui brillaient d'une lueur moqueuse.
« Arrête de te foutre de moi et vas t'habiller, on est déjà en retard » grogna-t-il.
Un rire plus prononcé lui répondit tandis que son fiancé descendait lentement les marches en faisant rouler sensuellement ses hanches. Il déglutit bruyamment. Il n'aimait pas la façon dont il le regardait, avec cette lueur prédatrice au fond des yeux. Il se sentait comme pris au piège, sentiment qui s'intensifia lorsqu'il le vit se lécher lentement les lèvres et le dévorer du regard. Merlin tout puissant, il faisait drôlement chaud pour un soir de décembre. Il aurait volontiers desserré sa cravate lorsqu'il se rappela qu'il n'en avait pas mis. Saleté de chandail mille fois trop incommodant . Il pouvait sentir la sueur couler le long de sa tempe ! Qu'il faisait chaud... Et ce regard qui ne semblait pas vouloir lui laisser un moment de répit. Et ce corps qui n'avait pas l'air d'avoir envie de se stopper. Il allait mourir, de frustration, de frustration et... de frustration. Et de chaleur, aussi. Il était prêt à parier qu'il était encore plus bouillant que le soleil du Sahara en pleine après-midi !
L'homme le plaqua contre un mur et se colla entièrement à lui. Merlin, il était si chaud ! Il voulait plus de contact, plus de friction. Plus, plus, toujours plus. Il plaqua ses lèvres à celles, délicieuses, de son amour en gémissant de pur plaisir. Il ferma les yeux et s'abandonna totalement à cet homme qui le rendait heureux chaque jour un peu plus. Il gémit lorsqu'il sentit une langue taquine lui lécher sensuellement la lèvre inférieure. Oh oui, il l'aimait tellement ! Il ouvrit la bouche pour accueillir cette langue joueuse qu'il se mit à sucer avec délectation. Il prit les hanches pleines entre ses mains et les plaqua un peu plus contre les siennes, provoquant un gémissement de la part de son partenaire. Il fit courir ses mains sur le dos gracieux, adorant sentir les muscles fins se contracter sous ses ongles. Il lâcha cette bouche qu'il aimait tant et s'employa à sucer ce cou qui lui donnait mille et une envies pas très catholiques. Merlin, sentir cette bosse contre sa cuisse lui donnait envie de plus ! Il passa sa main sous la serviette et prit délicatement le sexe de l'autre homme en main. Il allait devenir fou s'il continuait à gémir ainsi ! Il entama un léger mouvement de vas-et-viens et se délecta des sons produits par l'homme face à lui. Il se répétait mais, Merlin, il l'aimait à en mourir ! Il s'accrocha à son cou et rejeta la tête en arrière, ses gémissements se transformant en cris d'extase.
« Plus... Plus vite, Ry'... Je t'en supplie, plus... Vite ! »
Il accéléra le rythme, encore et encore, jusqu'à ce que son amour se libère dans sa main. Voir l'homme qui faisait battre son cœur lui accorder toute sa confiance fit monter une chaleur intense dans sa poitrine. Il se mit à gémir lorsqu'une main taquine se faufila dans son boxer. Il se libéra à son tour dans un long râle après quelques minutes. Ils s'écroulèrent au sol dans un ensemble de membres enchevêtrés, encore essoufflés de leur précédente activité et il leur jeta un sort de nettoyage.
« Je crois que... Que nous sommes en... Retard. » murmura l'autre homme.
Harry laissa échapper un petit rire qui se transforma rapidement en un éclat de rire puissant, provoquant l'incompréhension chez son futur fiancé qui fronça les sourcils en guise de questionnement. Il allait lui expliquer mais lorsqu'il ouvrit la bouche pour parler, un nouvel éclat de rire en sortit. Il avait tellement mal à l'estomac qu'il se contorsionnait en deux pour échapper à la douleur. Le pire, c'était qu'il ne savait pas pourquoi il riait. Il riait parce qu'il trouvait la situation assez amusante. Eux deux, dont l'un était à moitié nu, affalés au sol alors qu'ils étaient en retard... En retard... ILS ETAIENT EN RETARD ! Son rire se ravala dans sa gorge et il se releva prestement. Il savait qu'il avait l'air ridicule mais ils étaient en retard ! Il ne voyait plus que cette horloge qui indiquait qu'ils avaient QUARANTE MINUTES de retard ! Par Merlin ! Calme. Restons calme, rien ne sert de s'énerver... Et merde !
« Harry ! Harry, qu'est-ce qu'il se passe ? Mais réponds-moi, bordel ! »
Il... Il ne voyait donc pas qu'ils étaient EN RETARD ? Dieu qu'il haïssait ces deux stupides mots... Il ferma les yeux pour se concentrer sur lui-même. Il devait se calmer, tout allait bien. Il allait... Il allait... Il ne savait même pas ce qu'il allait faire ! Prévenir les organisateurs de la soirée, déjà. Et puis... Se confondre en excuses pour cet immonde retard. Merlin. En retard. Il n'arrivait pas à y croire ! Oui bon, pour d'autres cela n'aurait pas eu d'importance mais pour lui... !
« Harry ? J'ai... J'ai fais quelque chose de mal ? »
Bien sur que non, il n'avait rien fait de mal. C'est alors qu'il remarqua le regard confus que son amour posait sur lui et il fut pris d'énormes remords. Comment pouvait-il lui faire ça ? Il ne supportait pas de voir cette lueur d'inquiétude présente au fond de ces yeux qu'il affectionnait tant. Le stresse qui l'avait submergé retomba d'un coup et il se précipita vers l'homme, toujours au sol, qu'il enlaça fortement. Il grimaça lorsqu'il entendit une côte craquer suivit d'un gémissement de douleur de son ange. Merlin, il se sentait tellement bourrin avec lui !
« Je suis désolé, mon amour, pardonne-moi »
« Calme-toi, Harry. Qu'est-ce qui s'est passé ? »
Il hésita un bref instant. Bien évidemment, son amour connaissait sa fâcheuse tendance à être toujours ponctuel mais il doutait de sa réaction s'il lui disait qu'il venait de paniquer à cause de ça. Il se détacha lentement de lui et observa longuement ses yeux où brillait une lueur de détresse non dissimulée.
« Je... Enfin, je... Regarde l'heure... »
Son amant parut tout d'abord surpris puis sceptique et se tourna finalement vers l'horloge murale. Sa bouche s'ouvrit en un « o » parfait pendant qu'il observait les aiguilles et ses yeux s'écarquillèrent légèrement. Il se tourna ensuite vers Harry et le fixa d'un regard dur.
« Potter, ne me dis pas que tu as écourter notre moment parce que nous étions... En retard ? »
Ses dents grincèrent. Dieu qu'il détestait vraiment ces mots ! Et puis son regard lui faisait tellement mal. Il venait de le blesser, il le savait et il se sentait minable pour ça. Il aurait aimé répondre qu'il avait réagi trop spontanément mais aucun son ne voulait sortir de sa bouche. Pourquoi ne voulait-ils pas sortir ? Il baissa la tête, ses yeux l'atteignaient trop pour son propre bien. Il eut un rire dédaigneux et se releva. Il reprit sa serviette et remonta à l'étage d'un pas rageur, le laissant seul avec sa connerie. Pourquoi faisait-il toujours TOUT foirer ? Il secoua la tête. Non, il ne voulait pas se remémorer ces souvenirs et se disputer avec lui. Alors il se remit sur ses pieds et grimpa les marches de l'escalier quatre à quatre comme s'il avait le diable aux trousses. Comme il s'y attendait, la porte de la salle de bain était fermée... à clé. Il aurait pu utiliser un simple Alohomora mais ce geste reviendrait à violer l'intimité de son compagnon, alors il tapa un faible coup sur le bois.
« Écoute, je suis désolé. Je ne suis qu'un crétin... »
« Vas-t-en ! »
Il soupira en posant son front contre la porte. Merlin, il était vraiment stupide. Il allait épouser un homme parfait qu'il aimait de tout son cœur et il trouvait encore le moyen de le rendre malheureux. Qu'est-ce qu'il s'énervait !
« Théo, ouvres-moi, s'il te plaît. »
« Non. »
Il l'avait déjà dit ? Très bien, il le répéterait encore dans ce cas : il s'énervait !
« Amour. Je... Je ne sais pas ce qui m'a pris, vraiment. Ouvres-moi, je t'en prie. Je suis tellement désolé... »
Il avait dit la dernière phrase d'un ton presque suppliant et c'est probablement ce qui persuada Théo d'ouvrir la porte. Bordel. Ses yeux... Ses yeux étaient bordés de rouge ! Il... Il venait de pleurer pour lui ! Son cœur saigna abondamment et il se jeta sur l'autre homme qui, prit au dépourvu, tomba à la renverse, les entraînant tous les deux dans sa chute. Harry le pris tendrement dans ses bras en répétant inlassablement des mots d'excuse. Il réalisa avec étonnement qu'il pleurait lorsqu'il vit des gouttes d'eau tombées sur le cou de Théo où sa tête avait élu domicile. Merde. Théo le berça lentement en lui murmurant des mots apaisants et passa ses mains dans son dos dans un geste apaisant. Merlin, c'était lui le fautif et c'était Théo qui le consolait. Il ne le méritait vraiment pas.
« Chut, Harry, chut... Ça va aller, je te le promets. Chut... »
Il acquiesça et se détacha légèrement de son petit ami. Il le regarda intensément et passa ses mains dans les doux cheveux bruns à l'odeur de miel. Dieu qu'il aimait cet homme.
« Je suis désolé, Théo. Si tu savais à quel point je suis désolé... »
Théo lui fit un sourire doux et posa ses lèvres sur les siennes. Le baiser était chaste et aucun des deux ne cherchaient à l'approfondir, conscients de l'importance de ce moment.
« Harry, regarde-moi. Nous... Nous pouvons toujours y aller, tu sais, mais nous pouvons également rester ici, je n'aurai qu'à appeler Hermione pour la prévenir que... »
« Non » le coupa-t-il « Je... Je veux y aller... »
Merlin, les larmes coulaient encore ! Ne cesseraient-elles donc jamais ? Il n'avait nullement besoin de se balader avec les yeux gonflés ! Il enserra Théo et se cala entre ses bras accueillants. Il ferma les yeux lorsqu'il sentit une main douce lui caresser tendrement les cheveux.
« D'accord, mon amour, on va y aller mais calmes-toi. »
HPHPHPHPHPHPHP
Le lieu où Hermione leur avait donné rendez-vous se trouvait dans une ruelle commerçante où la circulation était assez dense et où les boutiques de vêtements se faisaient toutes concurrencer. La façade était éclairée de néons roses et bleus annonçant le nom du bar : Again. Le club était un lieu où toute catégorie de personnes, quelle que soit l'orientation sexuelle, était acceptée même si les couples hétéros le voyaient plus comme un endroit de débauche intense et hésitaient, par conséquent, à y pénétrer. Un videur, d'une carrure vraiment importante, chassait les indésirables ou les troubles fêtes. Il était, la plupart du temps, posté à l'entrée, les bras croisés, attendant de faire ce qu'on attendait de lui. Un inconnu aurait pu croire qu'il descendait plus des robots que des êtres humains mais une personne ayant sympathisé avec lui aurait tout de suite su que derrière les muscles se cachait un homme chaleureux et doux comme un agneau tant qu'on ne le cherchait pas. Harry et Théo, main dans la main, passèrent devant lui en le saluant et entrèrent dans le club. La salle était bondée d'individu de tout âge, se déhanchant sur les musiques du moment alors que le coin bar était presque vide. Harry fit un signe à Théo de le suivre et l'entraîna vers les boissons où il aperçu Hermione lui faisant un signe de main.
« Hé, les gars, vous en avez mis du temps ! Vous ne pouvez pas attendre ce soir pour faire ce que nous savons tous ? »
« Ron, ton sens de l'humour m'étonnera toujours » dit Harry en s'asseyant sur une chaise de libre, Théo sur ses genoux.
« Mais qui a dit que c'était censé être drôle? »
« Lâche-le, Weasley » fit Pansy en soupirant bruyamment.
« Alors, comment allez-vous ? » demanda Hermione au couple avant que Ron ne puisse répondre à Pansy.
« Bien, merci. Et vous? » répondit Théo en se calant confortablement dans les bras d'Harry.
« Nous allons tous à peu près bien » intervint Blaise.
Harry acquiesça et porta son regard sur les personnes présentes. Ils étaient presque tous là. Sauf Neville et Malefoy et quelques autres. Tous ses amis et ses anciens ennemis. Qui aurait pu penser qu'un jour Gryffondors et Serpentards seraient réunis autour d'une table à parler avec entrain ? Au grand étonnement de tous, ces Serpentards étaient devenus des espions pour le camp du bien lors de leur sixième année alors que leurs parents étaient mangemorts. Les débuts n'avaient pas été simples entre les disputes fréquentes et les clans des deux maisons rivales. Les sorts avaient jailli de partout et les mauvaises plaisanteries s'étaient enchaînées, chaque groupe essayant d'humilier l'autre le plus possible. L'ambiance était de plus en plus tendue si bien que Harry, d'habitude si calme, avait failli étrangler Malefoy à mains nues plus d'une fois. Mais heureusement que son mantra était infaillible !
Finalement, après multiples séjours à l'infirmerie pour blessures, l'ambiance entre les étudiants s'était un peu améliorée. Bien sûr, les piques étaient encore présentes mais d'une manière modérée. Les deux maisons en étaient arrivées au point de rester dans une même pièce sans s'étrangler et, selon Dumbledore, ceci était un progrès énorme dans la mission « Rapprochons les maisons ». Harry avait connu Théo lors de cette période de guerre. Évidemment, il le connaissait déjà de vue mais le caractère timide du brun et les rumeurs incessantes lui avaient donné une fausse image de lui. Certains disaient qu'il était ennuyeux, d'autres qu'il était atteint psychologiquement alors qu'il était juste un garçon normal mal dans sa peau. Le gryffondor avait eu envie de passer au-dessus des rumeurs et d'apprendre à connaître réellement le serpentard. Il avait ainsi découvert qu'il était quelqu'un de courageux et de téméraire, passionné par les études et les anciens écrits. Ils avaient certaines passions en commun, telles que les animaux, et leur fragilités respectives les avaient rapprochées au plus au point. Mais le gryffondor ne croyait pas en la victoire du bien sur le mal et, par conséquent, se refusait à sortir avec le beau brun. Il savait qu'une relation n'était pas la bienvenue en temps de guerre et se détesterait de briser le cœur de celui dont il était, finalement, tombé amoureux.
Mais ils avaient triomphé. Voldemort était tombé, laissant derrière lui un monde sorcier libéré de toute crainte. Et Théo s'était acharné. Le magnifique Théo avait laissé sa timidité au placard et lui avait clairement annoncé qu'il le voulait dans sa vie, qu'il voulait former un couple avec lui. Et lui, avait accepté. Parce qu'il en mourrait d'envie et que plus rien ne le retenait.
« Vous voulez boire quelque chose ? » demanda Seamus qui travaillait temporairement comme serveur.
« Un whisky pur feu, s'il te plaît » répondit Harry tandis que Théo choisissait une grenadine.
L'irlandais acquiesça brièvement et se dirigea vers les boissons au moment où une musique langoureuse remplaça le son d'un groupe moldu. Théo tourna son regard vers la piste avec un regard envieux pour les couples restants qui se déhanchaient en rythme. Pendant ce temps, Harry discutait Quidditch avec un Ron de plus en plus offensé.
« Je persiste à penser que ce sont les Canon, les meilleurs »
« Ron... » soupira le brun.
« Vraiment, Harry, regarde leurs techniques de jeu ! »
« Parce qu'il n'y a que les techniques qui comptent ? »
« Laisse tomber, Ron » coupa Dean en riant franchement de leur échange « Tout le monde sait qu' Harry préfère le Club de Flaquemare. Suffit de regarder leurs joueurs, n'est-ce pas Harry? »
Le brun fronça les sourcils. Où est-ce que le gryffondor voulait en venir ? Il se fichait pas mal des joueurs de cette équipe !
« Explique-toi, Dean »
Le garçon eut un sourire goguenard et Harry n'appréciât pas la lueur de malice présente dans les yeux couleur marron. Il sentait que son pote allait dire une très grosse bêtise qui n'allait pas du tout lui plaire.
« Eh bien, tout le monde sait qu'Olivier Dubois fait partie de cette équipe, non ? Et comme tu craquais pour lui en quatrième année... »
Et voilà. Il l'avait dit, sa bêtise. Et, au vu du soudain intérêt qu'il porta à leur conversation, Théo aussi l'avait entendu. Merde. Il sentit une rougeur traîtresse s'abattre sur ses joues alors qu'il se raclait la gorge. Il sentait, peser sur lui, le regard pénétrant de Théo et n'osait détourner le regard de Dean de peur de croiser les yeux meurtriers. Son petit ami lui donna un léger coup sur la tête pour attirer son attention sur lui et croisa les bras d'un air boudeur.
« Aie! »
« C'est vrai ce qu'il raconte ? »
Harry fusilla Dean des yeux qui se contenta de rire encore plus. Il lui ferait payer sa bourde, il le torturerait lentement jusqu'à ce qu'il le supplie de le laisser en vie. Oh oui, il allait lui faire payer mais d'abord il devait se calmer, parce qu'il ne s'énervait jamais, et rassurer un certain serpentard très mignon sur ses sentiments.
« Amour, j'avais quatorze ans à l'époque, ça ne signifie rien du tout pour moi. »
« Il y a intérêt, Potter. Tu es à moi et rien qu'à moi. Compris ? »
Harry sourit largement et posa ses lèvres sur celles de son amour. Merlin, qu'il l'aimait quand il était jaloux. En fait, non, il l'aimait tout court. Il l'aimait quand il parlait, quand il dormait, quand il riait, quand il pleurait, quand il marchait, quand il courait, quand il mangeait, quand il s'habillait. Il était complètement fou de cet homme ! Il se détacha à regret et posa son front contre celui de son fiancé, futur mari.
« Je vous aime, Théodore Nott » chuchota-t-il.
« Théodore Potter, mon amour, Théodore Potter » le contra Théo. « Et je vous aime aussi » chuchota le garçon en retour.
Harry reprit ses lèvres avec passion. Merlin, il ne pourrait jamais se passer de cette langue qui jouait parfaitement bien avec la sienne. Il la suça, s'amusant à tourner la sienne autour et fouilla la bouche de celui qui faisait battre son cœur. Il posa ses mains sur la taille du garçon tandis que ce dernier posait ses mains sur sa nuque pour approfondir le baiser. Ils gémirent de concert lorsque leurs hanches se frottèrent frénétiquement l'une à l'autre. Pris dans leur passion, ils ne remarquèrent pas les regards faussement écœurés de Ron et Blaise qui tiraient la langue dans une imitation de vomissement.
« On ne vous dérange pas trop, j'espère ? » grogna Pansy en détournant le regard.
« Madame s'est fait plaquer récemment et ne supporte pas de voir les autres heureux » commenta Seamus en apportant les boissons.
« La ferme, Finnigan »
« Tout doux, la tigresse » ricana Seamus en passant un bras autour de ses épaules. Comme il fallait s'y attendre, la brune rejeta brutalement le membre en pestant contre les Irlandais encombrants ce qui provoqua un fou rire général.
« Et si nous allions nous éclater, maintenant ? » proposa Hermione.
Sous l'accord de tous, ils se dirigèrent vers la piste où une musique endiablée faisait danser la plupart des clients du club. Ils se faufilèrent tant bien que mal entre les danseurs pour rejoindre le centre où les sensations étaient plus fortes. Harry se colla dos à Théo et bougea sensuellement des hanches dans un rythme affolant. Il pouvait sentir le souffle rauque du magnifique brun sur sa nuque et eut un sourire satisfait. Trop facile. Théo posa ses mains sur ses hanches et se frotta sensuellement contre ses fesses. Il faisait chaud tout d'un coup, non ? Merlin, il avait les mains moites ! Il se pressa légèrement contre l'autre garçon et renversa sa tête sur son épaule en gémissant doucement. N'en pouvant plus, Théo le retourna et plaqua ses lèvres contre les siennes. Merlin, cet homme avait un véritable don pour le transformer en guimauve dégoulinante d'amour ! Ils se relâchèrent et continuèrent à danser comme des fous. Du coin de l'œil, il vit Ron, Blaise et Pansy s'amusaient à se frotter les uns aux autres tandis qu' Hermione et Dean venaient de quitter la piste pour aller se rafraîchir.
La musique venait de s'achever mais il avait l'impression d'avoir dansé toute la nuit tellement il faisait chaud. Merlin, cette danse l'avait tué et il n'avait que vingt et un ans ! Théo le prit par la main et l'emmena au bar où ils commandèrent deux jus d'orange.
« Merlin, je n'ai pas autant dansé depuis mes dix ans » rigola Théo.
Harry eut un sourire en imaginant un petit Théo de dix ans sautant sur son lit en écoutant une musique entraînante.
« J'aurai vraiment aimé voir ça » dit-il en venant mordiller le cou gracieux.
« Je.. Je te garantis que... Oui, continue... Que tu ne voudrais pas voir ça... Du tout »
Il se redressa et s'apprêta à embrasser Théo lorsqu'il aperçut un homme, d'environ une trentaine d'années, qui regardait fixement dans leur direction. Il suivit le regard de l'inconnu et tomba sur le fessier de son amour. Ce... Ce mec reluquait les fesses de son petit ami ! Une colère noire s'insinua dans ses veines et il sentit ses poings s'ouvrir et se refermer automatiquement. Calme. Il devait rester calme. Tout allait bien, il n'y avait aucune raison de s'énerver. Merlin, si ! Il y avait une raison ! Et cette raison, c'était ce stupide crétin qui matait les fesses de son copain ! Il allait faire un malheur ! Un carnage ! Un bain de sang ! Il allait l'étriper vivant sur place ! Théo fronça les sourcils et se tourna vers la direction que fixait Harry. Il comprit ce qui se passait et eut un sourire attendri . Il posa une main sur la joue d'Harry et la caressa tendrement.L'ancien gryffondor reporta son attention sur lui et se calma aussitôt.
« Je suis désolé, Théo »
« Ne le sois pas mon amour » sourit le brun. « Je dois avouer que c'est assez plaisant de te voir jaloux »
« Et bien, moi je n'aime pas que d'autres hommes te regardent d'un peu trop prêt »
Théo sourit largement et s'apprêta à l'embrasser lorsque leurs amis intervinrent entre eux. Et merde ! Ne pouvait-ils pas être tranquilles cinq petites minutes ? D'accord, ils étaient dans un club, l'endroit le moins intime du monde, mais quand même !
« Alors les amoureux, on est en mode ventouse ? » se moqua Ron.
« Laisse-les, à la fin, Ron »
« Si on peut plus rire... »
Hermione secoua la tête d'un air navré. Elle porta son regard sur la salle à la recherche d'une tête bien connue de tous et soupira lorsqu'elle se rendit compte que la personne qu'elle désirait voir n'était pas encore arrivée. Elle en mettait du temps ! Elle poussa un dernier soupir et se retourna vers ses amis qui se disputaient gentiment une bouteille de champagne. Un sourire prit place sur ses lèvres. Elle les aimaient vraiment plus que tout. Théo et Harry, le couple le plus mignon qu'elle n'est jamais vue. Ron, son meilleur ami d'enfance. Blaise et Pansy, ses amis improbables toujours prêts à se chamailler pour tout et n'importe quoi. Dean et Seamus, ses amis les plus proches après Harry et Ron. Et tous les autres. Tous ceux qui n'avaient pas pu répondre favorablement à son invitation... Elle les aimaient vraiment trop. Elle se dirigea et s'assit sur les genoux de Pansy qui boudait toujours un peu mais qui passa tout de même un bras autour de sa taille. Elles n'étaient pas ensemble, non, mais leur relation dépassait la simple amitié. Elles étaient proches mais pas assez pour en parler comme un couple. Elle la considérait comme sa petite sœur même si leur passé était peu glorieux. Elle posa sa tête dans son cou en baillant.
« Tu veux rentrer ? » proposa la brune.
« Hum... Non, je n'ai pas vraiment sommeil. Et puis, je suis bien là »
Elle sentit Pansy ricaner doucement et se cala un peu plus entre les bras de l'ex serpentarde. Son parfum enivrait ses sens comme une sorte de drogue intense dont on restait prisonnier pour toujours.
Elle inspira et se délecta de l'odeur qui emplissait ses narines, un mélange de vanille et de cannelle. Elle cligna lentement des yeux et releva légèrement la tête. Elle fixa la porte d'entrée du club quelques instants et sourit largement lorsque cette dernière s'ouvrit sur un groupe de nouveaux arrivants. La personne qu'elle désirait voir à tout prix venait d'entrer...
A suivre...
