Errance et attachements chapitre 1
« Dis moi, qui souhaite réellement te voir en dehors de moi ? Alors qui ? Si je n'étais pas là tu n'aurais personne qui s'intéresserait à toi. Tu n'es rien de plus qu'une ombre ! »
« C'est faux ! Comment une ombre aurait pu te vaincre alors ? »
« Certains ont de grands pouvoirs et un but provisoire mais maintenant même si tu t'es remarquablement battu contre moi cela ne dure pas. »
« Il est vrai que tu m'as aidé que tu m'aimes, mais je refuse de me laisser ainsi piétiner tu entends ? JAMAIS ! Si c'est tout ce que tu trouves à me dire depuis tout ce temps que l'on a passé ensemble je préfère tout laisser tomber et partir. »
« Et où comptes tu te terrer ? Au sanctuaire peut être, ou alors dans cette sinistre prison d'eau et de roche ? Tu ne peux pas trouver aussi facilement un refuge pauvre idiot. Et ça a l'audace de se prétendre chevalier d'or des gémeaux ou plutôt devrais je dire son ombre ? »
« Tais toi !! Plus jamais tu ne me retrouveras tu entends, jamais ! Another dimension ! »
« Oh non, encore ce mauvais rêve. Pourquoi, pourquoi, je n'arrive pas à me défaire de ce passé maudit ? Mais pourquoi ?! » hurla quelqu'un en envoyant son poing dans le mur avec l'énergie du désespoir.
Il y a déjà deux mois qu'il a quitté les terres battues du nord qu'il a cherché un autre lieu d'errance ou personne ne le retrouvera. Son passé est lourd, trop lourd à porter pour lui, oublier sa seule famille, sa vie antérieure et cet inconnu qu'il a côtoyé si longtemps.
S'étant retrouvé par hasard en plein Japon dans la ville moderne de Kyoto, il réussit à survivre tant bien que mal.
Le vol est devenu indispensable de même qu'être rapide et souple, impitoyable.
La rue et les poubelles des quartiers délaissés, les paliers de porte son domicile ; depuis combien de temps porte-t-il ce vieux manteau noir qui commence à s'user et a-t-il pu au moins passer de l'eau propre sur son visage ? Il ne le sait pas et peu lui importe.
C'est vrai que ce clochard aurait pu mendier quelques yens ou rechercher un centre d'accueil et avoir un endroit ou manger et dormir. Mais sa fierté le lui interdit. Il a trop envie de réussir à se sortir de là par lui-même et jamais il ne rampera aux pieds de quelqu'un pour obtenir ce qu'il souhaite. Plusieurs fois on a tenté de le plier d'attendre de lui ce qu'on exigeait, peine perdue sauf une seule fois ou il croyait vraiment en le futur et ou il a été blessé dans sa dignité.
Maintenant, le sens moral lui importe peu ; voler est ce vraiment un crime si grave comparé aux meurtres aux viols ou aux guerres quotidiennes. Non pas vraiment donc pourquoi s'arrêter ?
Passant avec négligence la main dans ses cheveux, il regarde avec tristesse le crépuscule tomber sur le quartier, les foules affluant dans les bars ou les centres commerciaux, combien de temps durerait encore cette nouvelle vie teintée de gris ?
Longtemps… Une éternité presque qu'il n'a pas revu cette région, cette ville si puissante.
Beaucoup de temps s'est écoulé depuis qu'il avait fait le choix de se battre, de contribuer à instaurer un nouvel ordre.
Il a connu le Japon à tant d'époques changeant évoluant comme une chenille devient chrysalide puis papillon. Le crépuscule écarlate lui rappelle les champs de batailles gorgés de sang abritant les cadavres mutilés sur lesquels se perchent les corbeaux.
Ce temps est depuis peu révolu, depuis que le monde a changé en ce siècle, il se pose des questions sur sa stabilité.
Certaines choses étaient tombées dans l'oubli, les mortels n'y croyaient plus. Donner sa vie pour sauver les innocents et manipulés est certes noble et courageux mais il est aussi intensément triste de ne pas pouvoir se consacrer à soi même.
Seule Kwannon saurait expliquer pourquoi la vie est revenue en lui, qu'il a hérité d'une seconde chance et retrouvé son armure.
Maintenant, les choses ont pris un nouveau tournant depuis que cette jeune fille a hérité du shakujo, que le jigoku parallèle à ce monde a disparu. Tous se sont séparés jusqu'au jour où le monde sera de nouveau menacé.
Il est temps pour lui de penser enfin à lui-même, de pouvoir se reposer et se ressourcer dans sa patrie d'origine ; bon c'est vrai, Yamashiro, c'est pas vraiment une terre riche comparée à Kyoto mais c'est là où il a grandi et il n'éprouve pas de honte à avoir connu à ce moment de sa vie une existence modeste.
Restant songeur devant la nuit qui se lève, il pense alors à sa vie sentimentale plutôt vide.
Foutu temps : il pleut depuis ce matin à verses et ça n'a pas l'air près de s'arrêter. Sentant la pluie lui dégouliner dans le dos, il rajuste son manteau en jetant un bref regard à la foule tassée.
Rien ne change, les hommes sont décidément comme les moutons : quand il y a quelque chose de défavorable pour eux ils se regroupent bêtement pour éviter le problème au lieu de l'affronter. Si seulement certains étaient moins peureux.
Au moment où il ré enfouit son visage dans ses mains, il croise un regard : des yeux bleu-vert longilignes pénétrants l'étudient. Relevant sa tête, il a tout juste le temps de voir cet inconnu lui adresser un dernier regard empreint de dédain mais aussi d'intérêt.
Au moment où il se lève, il a juste le temps de l'apercevoir de dos, ses longs cheveux acajou, flottant derrière lui.
Que lui voulait il ce type ?
Aucune idée franchement.
Continuant sa ballade il repensait à ce clochard : plutôt timide mais pas vraiment soucieux du sens moral et aussi…. Intensément beau.
« J'ai déjà côtoyé bon nombre de personnes mignonnes mais ce type… Il a quelque chose de fascinant. Mais ce n'est rien d'autre qu'un vrai chien de rue, un idiot sans courage ni loi. Pourquoi m'intéresserais je à lui ? Je suis stupide, des personnes comme lui n'ont rien d'intéressant ou de caché. »
Mais malgré lui, il éprouvait une envie de le revoir juste une fois et pourtant sans connaître quoi que ce soit de lui.
Trois jours ont passé, le temps s'est montré quelque peu plus clément de plus il a réussi à prendre aux passants des sommes assez confortables, de quoi se payer au moins un bon repas chaud ; un rêve qui lui semblait inaccessible depuis quelque temps.
Bien, qu'il ne connaisse pas le japonais, il a quelque peu appris à déchiffrer certains kanjis et hiraganas, à le parler quelque peu mais seulement le minimum.
Se sentant mieux après un bon repas, il retrouve son palier habituel, près de l'entrée de la rue.
La foule a diminuée, pour l'instant, il observe, une proie contemplant avec intérêt, de nouvelles sorties littéraires; passant rapidement la main dans la poche, il pense croire que c'est du tout cuit mais au moment de la ressortir, il sent une vive douleur à la gorge le relevant.
-Tiens tiens, à quoi jouais tu? Tu croyais m'avoir comme ça espèce de pauvre idiot? Manque de chance, ça a raté. Explique- moi pourquoi tu as fait ça ; vite. Ajouta-t-il en lui comprimant encore plus la gorge.
-Et pourquoi devrais je te dire quoi que ce soit espèce de con de bourge? Ce sont pas tes oignons et je vis ma vie comme je l'entends répliqua Kanon, une pointe de colère dans la voix.
-Original comme passe temps et très risqué. Dis moi, as tu donc envie de te tant te prendre une correction? Si c'est le cas je peux y remédier sans problèmes et REGARDE MOI DANS LES YEUX, AIE AU MOINS LE CRAN D'AFFRONTER LES CHOSES EN FACE!
Sentant une vraie menace dans la voix il leva lentement ses yeux dans celui de l'inconnu et il le reconnût immédiatement: il avait déjà vu ces yeux et ce regard fier et pénétrant, malheureusement, le temps n'est pas à l'étude mais à la défense.
-Tu te prends pour qui pour faire la morale aux gens? Un super héros surpuissant sauvant le monde? C'est parfait, ça manquait!
-Non juste pour moi même. Alors, je reprends tu tiens donc tant à retrouver la faucheuse n'est ce pas?
-Dans le fond pourquoi pas? Personne ne m'attend ou n'a besoin de moi et je ne désire pas rester dans cette existence sordide. La mort m'apportera au moins la paix et débarrassera les autres de quelqu'un d'inutile. acheva il en détournant à nouveau son regard de celui de son interlocuteur.
-Franchement t'es plus stupide que je le croyais. Tu crois vraiment que personne n'a besoin de toi? Moi je crois que tu te décourages un peu vite, rien ne te tombera entre les mains si tu ne fais aucun effort ce qui est ton cas
-Sans doute, mais peux tu me lâcher? J'étouffe, s'il te plait, lâche moi.
-Suffit de de le demander poliment répliqua le jeune homme aux yeux en amande.
En deux secondes Kanon, se retrouva à nouveau par terre le fixant ébahi et quelque peu agacé.
-C'est étrange, j'ai l'impression que tu n'étais pas ce que tu es aujourd'hui je me trompe?
-Non.
-Je t'ai déjà vu il ya quelque temps, tu sais. Tu sembles fascinant. Je fais peut être une grosse connerie mais je vais te faire payer d'une autre manière ton insolence: tu vas me suivre.
-Tu t'imagines vraiment que je vais te suivre aussi docilement comme un animal?
-Non, mais je crois que tu voulais que ton existence de loqueteux s'arrête je me trompe?
La mort ne te servira pas à grand chose, elle ne t'apportera rien de plus que le double de tes tourments.
-Comment peux tu le savoir? Et en plus tu n'as rien à me dire sur mes choix, je te l'ai dit: personne n'a besoin de moi ou ne cherche ma compagnie, je ne suis rien d'autre qu'une ombre et la demeure des ombres c'est bien l'enfer non? Alors laisse moi... Laisse moi je t'en supplie demanda il en tombant et en se retrouvant à genoux sur la route.
Soudainement frappé de compassion pour ce voleur et loqueteux, Suten Doji, passa une main sous sa gorge en le caressant doucement à cet endroit.
Il avait déjà lui aussi connu ce désespoir comme tous mais pas de manière aussi intense et manifeste. Pour lui, être aussi explicite et franc dans ses sentiments lui semblait presque insurmontable ; il avait toujours choisi de prendre sur lui de noyer les mauvaises passes dans ses écrits ou ses entraînements mais jamais ainsi. Et il aurait tant aimé parfois pouvoir le faire, si seulement ce type ou quelqu'un d'autre comme Ryo ou Anubis avaient pu lui apprendre.
Le regardant à nouveau, avec un tout petit peu de tendresse mais encore une grande part de dureté dans son regard, il reprit la parole.
-Je ne reviens pas sur mes décisions, alors tu vas me suivre un point c'est tout. Relève toi et essuie toi un peu. Ton visage est presque entièrement noir.
Kanon éprouvait une grande envie de lui désobéir mais cet homme lui rappelait beaucoup la puissance de Rhadamanthe de part sa poigne, son calme... Ne voulant pas vraiment se prendre davantage de coups, il ravala son envie d'insolence et prit sans enjouement le mouchoir tendu.
Continuant de le fixer avec curiosité et crainte il tenta de lui adresser la parole retrouvant une certaine assurance.
-Peux tu au moins me dire quel est ton nom et pourquoi fais tu ça? Je n'ai pas envie de rester ignorant à ce sujet.
-Je comptais simplement te punir de ton acte, et mon nom est: Shuten, Shuten Doji. Et toi, quel est ton nom?
-Kanon.
-Bien. Alors suis moi Kanon.
La pluie s'était mise à tomber à nouveau. cela faisait une bonne heure qu'il marchait tête basse suivant le jeune rouquin.
-Tu compte encore faire longtemps cette tête d'enterrement Kanon? Tu n'es pas emmené à l'échafaud que je sache.
-Si à peu près étant donné que tu me forces à te suivre ainsi espèce de staliniste.
-Mais oui, bien sur, staliniste... T'en as d'autres dans le même genre? soupira il quelque peu amusé.
-Finalement ils arrivèrent devant une petite maison d'apparence austère. En pénétrant dans la maison et en déposant rapidement ses chaussures boueuses devant l'entrée, il s'installa sur une chaise jetant un coup d'oeil au salon.
"Décidément, c'est pas la fantaisie qui l'étouffe ce type" constata il en regardant la grande bibliothèque, le canapé uni et la décoration sommaire avec juste une estampe à coté de la fenêtre. La pièce semblait tout aussi austère que l'entrée, aucune fantaisie, juste des meubles et un salon confortables à l'image de leur propriétaire.
-Kanon, tu devrais aller te prendre un bain et changer de vêtements. J'ai l'impression d'être à coté d'une poubelle.
-Non mais ça va, reste poli quand même!
-Je dis que la vérité et visiblement le dicton est vrai. Prends toi donc un bain, tu en as grand besoin.
-Je suis pas un gamin, je sais ce que j'ai à faire et je te dis ça: je le ferais quand je l'aurais décidé.
-Si tu tiens à t'entêter, c'est ton droit, mais c'est moi qui m'occuperai de toi et là, crois moi, si ça te déplait, ne viens pas te plaindre ensuite.
-Ooooh mon dieu, mon dieu, je suis terrifié, tu vas t'occuper de moi dis tu?
-Exactement. Se levant et commençant à perdre patience Shuten entreprit alors de le saisir par une main et de le traîner de force dans la salle de bain.
-Lâche moi, lâche moi tout de suite, tu m'entends?
-Dans tes rêves Kanon, je t'avais demandé de le faire de ton plein gré tu n'as pas voulu alors maintenant c'est moi qui vais m'occuper de toi que ça te plaise ou non.
Arrivant dans la salle de bain, Kanon, se vit arracher ses vêtements et poussé violemment dans la baignoire, sentant un jet d'eau brûlante sur sa peau.
-Arrête ça c'est brûlant! Mais arrête, ça fait mal!!
-D'accord mais seulement si tu te montres un tant soit peu plus coopératif.
-Bon c'est bon j'ai compris, je m'y mets, tu peux me laisser seul maintenant?
-Sans problèmes, je vais te laisser des vêtements derrière la porte ; rejoins moi, dès que tu auras fini.
Ramassant les vieux vêtements usés et à moitié déchirés, il entreprit de les jeter. La chose étant faite, il se dirigea vers le canapé s'y laissant tomber avec souplesse en poussant un long soupir de soulagement.
"Franchement je me demande vraiment ce qui m'arrive... Pourquoi est ce que je me mets à flasher sur un type comme lui et à m'en occuper un peu? Ressaisis toi un peu et redeviens raisonnable enfin! Mais d'un autre coté, je ne regrette pas de l'avoir amené ici et j'ai envie de le connaître... Pourquoi ne pas essayer? Kanon, qui es tu donc?"
FLONF!
Ses pensées furent interrompues par un Kanon vêtu d'un pantalon noir et d'une chemise bleu claire à manche longues qui s'était installé sur le canapé la mine boudeuse.
-J'espère que maintenant t'es content Shuten grommela il.
-Oh que oui, répondit il un sourire au lèvres, tu n'es pas trop mal dans cette tenue.
-Shuten en attendant pourras tu me dire où sont mes fringues please?
-Dans un endroit parfaitement approprié: la poubelle.
-Non mais attends tu déconnes là ou quoi?
-J'en ai vraiment l'air?
Commencant à vraiment s'énerver pour la troisième fois de la journée, le grec se leva vivement.
-J'en ai marre mais MARRE maintenant! Je ne t'ai rien demandé et tu t'amuse à me traîner chez toi quasi de force!
-Kanon...
-Et manque de pôt pour moi, je tombe sur un type plus que prétentieux et bourge se la pétant, aimant dominer les autres se prenant pour un beau gosse...!
-Kanon, je te préviens, tu arrêtes ça de suite...
-J'ai tout pour être heureux moi et toute la chance du monde en atterrissant chez un type COINCE de chez coincé possédant une bicoque à l'effigie parfaite de son propriétaire qui se permet de...
CLAC
-Lève toi Kanon, TOUT DE SUITE!
Se frottant douloureusement la joue et étant tombé à terre après avoir reçu la gifle d'une magistrale violence qui dépassait sans doute celle de Rhadamanthe, Kanon le regarda.
-Je, je vais essayer...
-Tu ne vas rien essayer du tout, tu vas te lever et m'écouter. Je t'ai dit de TE LEVER alors DEBOUT! Ou alors souhaite-tu que je t'en remette une autre pour te motiver? gronda l'ex warlord sorti de ses gonds.
-N Non... C'est bon.
-Très bien: alors primo, je ne permets à personne mais à personne de me parler ainsi. Peut être suis je comme tu le dis coincé, mais je préfère ça à ton caractère! Secundo, tu trouves que je t'ai forcé depuis tout ce temps? Bien, alors je ne vais pas te forcer davantage, je vais te laisser à nouveau refaire ce que tu veux et retrouver ton existence.
Le saisissant avec colère il se dirigea vers la porte le lançant et le regardant avec indifférence se manger les pavés.
-Allez, fiche le camp, qu'est ce que tu attends? C'est bien ce que tu voulais non? Alors, hors de ma vue et retourne dans l'ombre, dans les ordures.
Claquant la porte avec violence il retourna vers le salon prendre un livre ; jetant un coup d'oeil à la pendule, il était 19H40
Absorbé par sa lecture, il ne vit pas le temps passer, il était à présent 21H00 Entendant un léger bruit venant de l'extérieur, il choisit de se diriger vers la porte d'entrée et fût plus que surpris.
Prostré devant la porte le sang sur le visage mêlé à des larmes il vit Kanon.
-Je croyais que tu avais décidé de partir alors que fous tu encore ici?
-Ne me laisse pas je t'en supplie ne me laisse pas Shuten implora
Kanon les yeux agrandis par la peur et le désespoir.
-Et pourquoi
donc? Tu as dépassé de peu les bornes et tu reviens maintenant? Tu
tiens donc tant que ça à ton confort?
-C'est pas ça! je ne veux pas rester seul sans personne, j'en ai trop souffert. Je sais que j'ai été ridicule et je comprends parfaitement que tu ne veuilles plus de moi mais je t'en prie: laisse moi avec toi! Tu voulais bien me punir non? je crois que là je l'ai mérité .
-Arrête donc de dire des âneries, c'est vrai que tu es vraiment exaspérant mais je ne vais quand même pas te laisser tout seul comme ça dans cet état. Si tu fais des efforts, moi aussi j'en ferai. Je ne suis pas très tendre je le reconnais, mais je refuse de te voir te mourir à petit feu de cette manière là. Allez rentre ou tu vas te récolter une crève mémorable.
-Shuten?
-Oui?
-Merci, merci du fond du coeur, depuis longtemps t'es bien le premier mec que je rencontre qui soit comme ça.
-C'est gentil de me dire ça répondit il en le relevant. Allez, viens il est tard, et je pense qu'une bonne nuit de sommeil t'apportera des conseils et de la clairvoyance ; j'ai une chambre de libre.
-Sans doute... Arigato Shuten dit il un sourire fleurissant à ces lèvres.
Les bras derrière la nuque, Kanon repensait aux événements de la journée dans le futon ; lui aussi commençait à être perdu et eut du mal à trouver le sommeil.
