Chapitre 1 : Réflexions

Le 4 Privet Drive avait toujours été un endroit calme et paisible, quelque peu cossu, où les riches londoniens avaient presque tous une résidence. Ils auraient certainement tous déménagé s'ils savaient seulement qu'un sorcier partageait leur vie pendant les vacances d'été. Et quel sorcier !! Harry Potter, le plus célèbre de tous. Bien qu'il soit sorcier, Harry pourrait aisément passer pour une importante personnalité, à condition que l'on fasse attention à quelques petits détails déterminants : un immense bouclier bleu pâle, invisible à l'œil nu, et des patrouilles invisibles autour de la maison, Harry, était décidément plus que jamais protégé. Depuis le début des vacances, le ministère de la sécurité intérieure sorcière n'avait fait que renforcer des lois auparavant très strictes. N'importe qui pouvait désormais être présumé mangemort, et passer devant une cour, mesure que feu Albus Dumbledore n'aurait certainement pas approuvée.

Harry, au retour de Poudlard, était seul, dans sa chambre, allongé sur son lit, tournant et retournant dans sa tête, cherchant à résoudre son insoluble problème.

-« Je ne sers décidément pas à grand chose dans l'état actuel des choses conclu Harry. Dumbledore meurt, Sirius aussi, je ne suis peut-être pas assez puissant pour faire face à ces événements… Quelles sont mes faiblesses ? » songeait Harry, allongé sur son lit. « Dumbledore était puissant, très puissant même, …mais toute sa formidable puissance ne l'aura pas empêcher de mourir…Lui aussi avait ses faiblesses…Ma mission est de détruire Voldemort…et de survivre…je n'aurai pour cela besoin que d'un seul sort pour décimer ses mangemorts et le tuer lui, après avoir détruits ses horcruxes.

Voldemort a sûrement raison, la recherche de l'immortalité est un but tout à fait louable…et je reconnais moi le premier que c'est une solution à mon insoluble problème, à cette prophétie…

Dumbledore était immortel, enfin presque,il était si âgé…qu'est-ce qui a bien pu le tuer ? Qu'est-ce qui a fait qu'il n'a pu se défendre ? Voldemort disait que c'est l'amour qui nous rend si faibles à ses yeux…aux miens, la haine l'est tout autant, il en a d'ailleurs payé les frais, et a pris de mon sang pour cela ! » sous le coup de la colère, Harry fit exploser un bibelot qui se trouvai sur sa table de nuit. Sa chambre était d'ailleurs en piteux état. Le papier peint se décollait des murs, ses affaires scolaires étaient répandues dans la chambre, et sa baguette magique était posée sur son bureau, seul meuble n'ayant pas encore fait les frais des violents transports de son propriétaire.

-« Je sais » s'écria soudainement Harry, qui se leva en brandissant son point en signe de victoire.

-« Les faiblesses de Dumbledore et de Voldemort sont les SENTIMENTS. Dumbledore s'il ne m'aimait pas, moi et ma famille, n'aurait rien fait pour se mettre en danger en haut de la tour en me désarmant, il n'aurait peut-être même pas protéger ma famille…

Quant à Voldemort, sa haine et sa peur de la prophétie l'ont presque conduit à la mort…

Ma quête est l'unique but de ma vie, je dois donc m'y consacrer, quelqu'en soient les conséquences…Comment puis-je faire pour supprimer mes sentiments ?

Il faut que j'achète des livres sur la magie et sur l'Avada Kedavra, je comprendrai peut-être mieux les liens qu'il entretient avec les sentiments…

Je peux peut-être trouver des livres sur ce dernier. Les libraires du Chemin de Traverse ont tous un service de vente par correspondance, je vais leur écrire et leur demander s'ils ont des livres sur les sujets qui m'intéressent. » Harry s'assit, pris sa plume et un morceau de parchemin. Il s'apprêta à écrire lorsqu'il entendit toquer à son unique fenêtre. Il aperçu alors une nuée de hiboux qui attendaient tous impatiemment qu'il leur ouvre. Harry ouvrit la fenêtre sous le regard courroucé d'Hedwige, jalouse qu'il accorde tant d'importance à ses congénères.

-« Mon anniversaire songea Harry, je suis apparemment le seul qui l'ai oublié, si j'en croit le nombre de hiboux présents. »

Harry prit alors la lettre que lui tendait un immense hibou grand duc, il commença sa lecture :

Cher Harry,

Je te souhaite un joyeux anniversaire, même si je doute que les vœux de ton ministre t'importent un tant soit peu. J'ai tenu à t'écrire moi-même cette lettre qui sera sans doute un peu plus chaleureuse que celles que recevront tes camarades ayant 17 ans cette année. Je te souhaite donc une bonne entrée dans le monde de la magie et te rappelle que si tu es d'accord pour me soutenir, je serai là, près à t'accueillir (je peux t'accorder des dérogations spéciales, ne l'oublie pas…).

Néanmoins, (et je prend là un ton très officiel) malgré le fait que tu as maintenant acquis le droit de faire de la magie, je te prie, dans l'intérêt de la communauté des sorciers de ne pas pratiquer cet art devant des moldus, et de ne jamais lancer ses 3 sortilèges sur un être humain, je veux bien entendu parler de l'Imperium, de l'Endoloris et de l'Avada Kedavra.

Sur ce je te souhaite une fois encore un joyeux anniversaire.

Rufus Scrimegeour, ministre de la magie.

Harry ne pu réprimé un grand éclat de rire qu'il arrêta d'un coup, quand il entendit son oncle hurler depuis son lit. « Il est vrai que le ministre a bien besoin d'aide » songea Harry, « pour m'en demander aussi cavalièrement. Cependant, si je veux apprendre l'Avada Kedavra, il va me falloir obtenir cette dérogation, même si je pourrai ensuite le lancé sans le formuler.»

Harry écrivit donc une lettre de demande au ministre, puis passa au hibou suivant, qui s'avéra porter une lettre de Ron, et de Ginny. Harry commença par celle de Ron :

Cher Harry,

Je te souhaite un joyeux anniversaire, mon vieux. Hermione est avec moi au Terrier, et je peux te dire que cette « Miss je sais tout » est de plus en plus insupportable.

Enfin, je ne vais pas gaspiller du parchemin pour rien. Cette sotte est tellement imbue d'elle même qu'elle n'a même pas voulue prendre mon hibou pour t'envoyer ta lettre.

Attention, je l'entends qui toque à ma porte…

J'espère que mon cadeau te plaira,

Ron.

Harry ouvrit le cadeau de Ron, et découvrit avec surprise un miroir, du même genre que celui que Sirius lui avait envoyé. Il passa ensuite à la lettre d'Hermione, curieux de voir ce qu'elle pensai de Ron et se disant que la lettre de Ginny pourrait attendre. Il redécouvrit aussitôt la belle écriture de sa meilleure amie :

Cher Harry,

17 ans cela se fête. Je te souhaite un très bon anniversaire. Comme tu t'en doutes sûrement, je suis en pleine révision des Aspics. J'ai passé le permis de transplannage il y a maintenant 3 jours, ce qui m'a permi de me rendre chez Ron. « Ton » stupide ami totalement corrompu par sa bêtise, m'est désormais tout à fais insupportable.

J'ai eu du mal à te trouver un cadeau mais j'ose espérer que celui-ci te plaira.

A bientôt dans le Poudlard Express,

Hermione.

Harry trouva le cadeau d'Hermione, qui avait été réduit et inclus à la lettre. C'était un livre intitulé : « Comment devenir animagus » . Il n'y avait pas d'auteur. Harry se réjouit et passa sans tarder à la lettre de Ginny :

Cher Harry,

Je dois sans doute me répéter par rapport aux autres mais, je te souhaite moi aussi un joyeux anniversaire. Sache que je comprends désormais les raisons de notre séparation, mais que cela ne m'empêchera pas de t'aimer toujours.

Mon cadeau est le même que celui de Ron, j'y ai participé.

Je t'embrasse,

Ginny

Harry se senti quelque peu coupable de faire souffrir ainsi Ginny, mais il se dit que cela était sans nul doute nécessaire à la sécurité de cette dernière.

Harry s'aperçu alors du fait qu'il n'avait rien reçu d'Hagrid.

« Il doit être en mission pour l'ordre se dit-il .»

Puis, il passa à la dernière lettre qui était de son école.

Cher Monsieur Potter,

Nous vous informons du fait que la rentrée se déroulera comme d'habitude le 5 Septembre.

Veuillez prendre note du fait que le train partira ce même jour à 11 heures précises.

Vous trouverez ci-joint la liste des livres.

Veuillez agréé mes sentiments les plus distingués ;

Minerva McGonagal

p.s : venez me voir dans mon bureau dès votre arrivée.

Harry, fatigué par l'heure tardive, attacha aux pattes d'Hedwige sa réponse aux différentes lettres, sa demande au ministre, et bien sur la lettre aux libraires.

Il souffla ensuite à sa chouette :

« Va vite ma belle, j'ai besoin de réponses le plus vite possible ». Hedwige lui mordilla l'oreille et s'envola par la fenêtre, suivie de près par ses congénères.

Harry ferma la fenêtre et se coucha puis s'efforça de vider son esprit. Il s'endormi aussitôt.

Au petit matin, le soleil perça la couche de nuage et darda ses rayons ses le visage du très connu Harry Potter.

Ce dernier grogna, s'agita puis entrouvrit un œil, puis l'autre. Il se leva, fit le tour de sa chambre, et entendit un bruit mystérieux sous son lit. Il se retourna vers celui-ci, qui se métamorphosa en Lord Voldemort :

« Tu ne sais pas fermer ton esprit, Potter, comme toujours. Néanmoins, je vais faire une offre à la misérable larve que tu es : révèle-moi le contenu de la prophétie, ou je tue tes amis, un par un, jusqu'au dernier.

Réfléchis bien, je t'enverrai un hibou pour connaître ta réponse aux alentours de la rentrée. »

Harry se réveilla en sursaut, et tomba de son lit.

« Il est vraiment temps que je m'améliore et que je me débarrasse de mes sentiments. »

Il se remis sur pied péniblement, et s'aperçu avec joie, que ses livres étaient arrivés, mais qu'il lui fallait envoyer son numéro de compte pour que le libraire « Fleury&Bott » puisse être payé « dans les plus brefs délais » ainsi que le souligne la lettre accompagnant le volumineux paquet. Harry s'acquitta rapidement de cette tâche et déballa le paquet. Il par couru rapidement les titres : « Tout sur l'Avada Kedavra », « la magie, essence de la vie », et « les sentiments et la magie ». Ils étaient signés : Salazar Serpentard,

Harry passa la journée à lire passionné pour la première fois par la lecture. Il comprenait maintenant pourquoi Hermione lisait en permanence, et pourquoi elle passait autant de à la bibliothèque.

Soudain, au détour d'un paragraphe, il trouva ce qu'il cherchait :

L'avada kedavra est le sort nécessitant le plus d'énergie magique. C'est le plus ancien de tous les sorts, le père de tous. L'avada kedavra est un tout. C'est le sort contenant tout les autres. Chaque sorcier est prédestiné dès sa naissance pour un sort particulier. Ainsi, moi, Salazar, suis spécialisé dans l'endoloris, c'est moi qui l'ai crée. La magie émise par un être vivant naît d'une corrélation entre ses cellules nerveuses et son esprit. Toutes les cellules du corps ont besoin de magie pour vivre, sinon elles meurent. Même les moldus ont leur magie, ils n'ont simplement pas assez de pouvoirs pour l'extraire de leur corps avec leur volonté et la modeler, comme nous le faisons nous les sorciers. Le sortilège de l'avada kedavra se conte pendant le temps qu'il dure (un éclair généralement, tant il requiert de puissance magique) arrache l'esprit du corps. L'esprit ne peut plus fournir la volonté necessaire à alimenter en magie les cellules, qui meurent presque instantanément. Ce sortilège est donc un sortilège d'extraction, au même titre que le sortilège de disparition ou de … Plus loin, un autre passage attira l'attention d'Harry :

L'avada kedavra est composé d'une multitude de filaments crochus qui se fichent dans l'esprit de la victime et le tire en dehors de son corps. Chaque filament est un sortilège bien particulier. La personne qui serait prédisposée pour l'avada kedavra pourrait lancé un bête stupéfix ou impedimenta avec un avada kedavra au départ. De plus, cette personne pourrait s'en servir comme simple sortilège d'extraction, et ainsi extraire ce qu'elle souhaite de l'élément choisi. Contrairement aux sortilèges comme le patronus ou endoloris où il faut être animé d'un sentiment particulier avant de les jeter, l'avada kedavra ne nécessite aucun sentiment, puisqu'il est un sortilège de mort, donc de rien. La vie contient les sentiments, les passions, la mort rien. On ne ressent plus rien quand on est mort…donc aucune sensation. Bien sur si l'on est animé du désir de tuer ou d'une grande haine, cela n'aura aucun effet notoire sur ce sortilège. Ces sentiments nous aiderons juste à extraire plus facilement et plus violemment nos pouvoirs. Les deux sentiments les plus puissants étant bien sur l'amour, et la haine…

Les sentiments sont donc indispensables à toute activité magique.

« prédestiné dès la naissance pour un sort particulier, voilà, à cause de ma cicatrice et donc de la prophétie, je suis prédestiné pour l'avada kedavra… »

Harry se leva précipitamment, et chercha la lettre de réponse du ministre concernant sa « dérogation ».

Cher Harry,

Comme tu dois t'en douter, j'ai bien besoin de ta popularité en ce sombre moment. Je t'accorde donc le privilège de jouir d'une totale liberté sur l'usage du troisième sortilège interdit, et seulement celui-là.

En contrepartie, je veux que tu me renvoie cette lettre signée de ton nom m'autorisant ainsi à dire ce que je voudrai en public ou en privé en ton nom concernant ma politique et mon ministère.

Avec mes sentiments les plus distingués,

Rufus Scrimegeour, ministre de la magie.

Harry s'empressa de signer, en se disant que de toute manière il lui serai facile de démentir les propos du ministre si celui-ci se montrai trop éloquent.

Harry pouvait maintenant le lancer.

Il transforma alors sa plume en fouine et s'écria :

« Avada Kedavra », mais rien ne se passa. Il réessaya une dizaine de fois, sans obtenir le moindre résultat. Puis, pris d'une inspiration soudaine, il pris le livre de Serpentard et chercha pendant tout l'après midi une indication pour lancer le sort.

Enfin, il aperçu une indication, en bas de page :

« Tendre sa baguette devant soi, être déterminé, calme et posé, puis rassembler le plus possible de puissance magique possible et prononcer la formule à haute et intelligible voix. »

Harry se positionna dos au mur de sa chambre, puis fit le vide en lui, se débarrassa de tout sentiment, puis, essaya de rassembler son pouvoir. C'était un exercice très difficile, et Harry eu beaucoup de mal à rassembler son énergie magique, à la concentrer. Elle était comme du sable très fin qui glisse sans cesse entre les doigts. Quand enfin il eu réussi, il se laissa grisé par son pouvoir, tandis le bras, et articula lentement, en murmurant :

« Avada Kedavra ». Aussitôt, le bout de sa baguette s'illumina et de vint vert. Harry y mis encore plus d'énergie, et le sortilège sorti de quelques centimètres avant de la réintégrer dans un « crac » sonore. Harry s'effondra, épuisé. Il s'endormi à même le sol.