Hello! Cette fic, elle est déjà bien avancée et je n'ai jamais pu la terminer. Alors je m'y remets, mais je la poste par petits bouts ici (parce que... trop long sinon.) Si vous voulez, elle est plus avancée sur Dr House Fan.
Foreman consulta sa montre pour la dixième fois. Thirteen baillait, Kutner faisait une pyramide de sucre et Taub buvait son café serré. Le temps était à la glandouille à l'hôpital Princeton Plainsboro. Thirteen arrêta de bailler lorsque Foreman regarda une nouvelle fois sa montre.
« Arrête ça, tu sais bien qu'il ne vient pas avant 11h. »
Il hocha la tête, désœuvré.
« D'ailleurs, tant mieux, intervint Taub. House est d'une humeur de chien depuis que Cuddy est partie à Boston. »
Kutner ricana puis ajouta, toujours concentré sur ses morceaux de sucre.
« Le pauvre, il ne peut plus contester ses ordres et il s'ennuie ! Du coup, il s'acharne sur nous, voilà tout.
-Pour notre plus grand plaisir. Après tout, il faut le comprendre ! ironisa Foreman qui martelait maintenant la table à coups de stylo rageur. Relis le dossier du patient, Remy. Ca nous occupera. »
Elle soupira.
« On l'a tous relu au moins quinze fois chacun !
-Hé ben, ça fera seize. »
Thirteen soupira une nouvelle fois et se mit à lire à voix haute.
« Milda Kiedis. Sexe féminin. 40 ans. Pas d'antécédents médicaux importants. Elle manifestait des signes de maladie grippale et a pris ce médicament très en vogue, Oscillococcinum. Vous connaissez la pub ? s'enthousiasma-t-elle. « Etats grippaux ? Aussitôt Oscillo ! »
-C'est dans le dossier ? demanda Kutner. NOOOOOOOON ! hurla-t-il aussitôt après. »
Dans un moment d'innatention, il avait détruit le haut de sa construction. Thirteen reprit, sans pitié aucune :
« Elle souffre maintenant de douleurs dans l'abdomen et dans le thorax qui sont survenues du jour au lendemain.
-Endocardite vasculo-biliaire ! s'exclama House en entrant dans la pièce.
Taub renversa son café sur lui, Kutner poussa un cri d'effroi en voyant sa pyramide s'effondrer, Foreman ne fit pas un geste et Thirteen se contenta de demander :
« Ca existe, ça ?
-Je sais pas, mais c'est un joli nom, vous trouvez pas ? répondit House, étonnamment joyeux.
-On dirait un nom de carpe, répliqua Kutner, boudeur. Et vous m'avez fait détruire tout mon travail. »
House l'ignora et lança à la cantonade.
« Alors, tout le monde va bien ? Bien dormi ? Bien mangé ? Bien joué ? »
Foreman sourit.
« Ca y est, j'ai compris. Cuddy est rentré de son stage à Boston, c'est ça ?
-Exact, Fore-TEEN ! (Il ne prêta pas attention à la mine blasée de celui-ci). Et elle porte un haut tellement décolleté que ça devrait être interdit. Mais ne la dénoncez surtout pas, hein ! »
Taub eut un sourire entendu.
« Lancez les examens habituels, ordonna-t-il. Ah, et Thirteen : interdit de draguer la patiente. Vous formez un si joli couple avec Fore... man. Bon, c'est pas tout, j'ai une centaine de coups foireux impliquant Cuddy à rattraper, moi ! »
Il se leva en se frottant les mains puis boîta jusqu'à la sortie.
Il entra dans le bureau de sa supérieure sans frapper, comme à son habitude. Cuddy ne se retourna même pas. Il était donc si prévisible ?
« Vous n'avez pas vu la pancarte sur la porte : « Frappez avant d'entrer » ?
-Si, mais visiblement, elle est masochiste. »
Il pouvait devinez son sourire agacé. House s'étala dans un fauteuil, satisfait de sa blague.
« AH ! Vous m'avez manqué, vous savez ? dit-il alors qu'elle se retournait pour poser de la paperasse sur son bureau. Enfin, pas vraiment vous, plutôt elles... »
Cuddy se couvrit la poitrine de ses bras croisés.
« Vous aussi, vous m'avez manqué, lança-t-elle avec un sourire carnassier.
-C'est ça, l'amour, répliqua House, l'air extasié. »
Vraiment, elle lui avait manqué.
« Bon, House, après ces joyeuses retrouvailles... (Il sortit une sucette de sa poche et lui jeta un regard interrogateur) Vous filez aux consultations ! »
House fit semblant de s'insurger.
« Hein ? Quoi ? Alors que j'ai fait pour vous une semaine de travail acharné ? »
Cuddy eut un petit rire de lionne bien consciente de sa supériorité.
« J'ai mes contacts...
-Wilson... grogna-t-il de mécontentement.
-...Et vous n'avez strictement rien fait de cette semaine. C'est incroyable, il faut toujours vous materner ! Sans moi, vous n'êtes rien !
-C'est ça, marmonna-t-il. Faites l'importante !
-Je ne suis pas sourde, House ! lança-t-elle alors qu'il s'éloignait.
-De joyeuses retrouvailles... soupira-t-il avant d'aller investir le bureau de Wilson. »
Il pouvait de nouveau faire le contraire de ce qu'elle voulait.
Il s'affala de nouveau, cette fois-ci sur le canapé de Wilson.
« Salut House... »
Il s'installa plus confortablement.
« Salut Jimmy.
-Heu... je suppose que si mon canapé doit supporter de garder encore une fois l'empreinte de tes fesses, c'est qu'il y a une raison. Alors ?
-Tu sais que Cuddy est revenue ?
-Oui, j'ai entendue une des infirmières le dire.
-Et tu sais bien sûr que j'ai travaillé d'arrache-pied toute la semaine en attendant son retour ?
-Bien sûr, ironisa Wilson. Tu n'as pris de cas que ce matin, tu as fuis les consultations... par contre, j'ai aussi entendu dire qu'il y avait d'étranges vols au service pédiatrie. Une histoire de sucettes, si j'ai bien compris... »
House cacha prestement le papier qui enveloppait sa sucette au fond de sa poche.
« Bien, mais comment Cuddy serait-elle au courant ? Comment saurait-elle que je n'ai strictement rien foutu ?
-Parce que... elle n'est pas idiote et qu'elle te connaît ?
-Surtout parce que tu lui as vendu la mèche, traître ! »
Wilson soupira.
« House. S'il te plaît. Ne joue pas au gamin avec moi. Elle-n'est-pas-idiote ! Et d'ailleurs pourquoi je discute de ça avec toi ? Qu'est-ce que...
-Alors tu m'aimes plus, papa ? C'est vrai ?
-Allez, sors ! Contrairement à certains, il y en a qui bosse ici !
-C'est fait pour ça, les hôpitals ?
-Hôpitaux, House. Amuses-toi bien. Et ne m'attends pas pour déjeuner. Je dois finir de remplir ces dossiers. »
House sourit.
« Pas la peine, je l'ai fais pour toi. »
Il tourna les talons et quitta le bureau en sifflant.
« Qu'est-ce que... HOUSE ! »
Il préféra ne pas penser à ce qu'il avait encore put inventer.
Midi. Aujourd'hui, cela rimait pour House avec cas résolu. Une banale cardiomyopathie de Duchenne. Affaire classée.
Il boita jusqu'à la cafétéria et se dirigea vers le service. Il attrapa un plateau et fronça le nez. Il venait de respirer une horrible odeur. Bon dieu, qu'est ce que...? Une odeur qui lui rappelait de mauvais souvenirs... Il s'approcha et vit les assiettes, remplient d'horribles beignets de calamar. Sa main se crispa autour de sa canne ses jointures blanchirent. Ce n'était pas possible. La seule chose qu'il détestait plus que les immondes cravates de Foreman. Dégoûté, il prit tout de même une assiettée pleine de calamar. Le serveur leva la tête et le reconnut :
« Dr House ! J'ai quelque chose pour vous ! Le Dr Cuddy m'a demandé de vous le donner. »
Etonné, House prit le papier qu'il lui tendait et partit sans songer à l'insulter.
Il s'assit à une table et déplia le papier. Il reconnut l'écriture un peu penchée de Cuddy, formée en lettres rondes.
« House, j'ai commandé à la société qui livre les repas de la cafétéria votre plat préféré, pour vous récompenser de votre excellent travail durant mon absence. Régalez-vous ! Cuddy. »
House crut halluciner. Cette traîtresse ! Cette traîtresse se servait de sa seule faiblesse pour lui faire payer ses heures de glandouille ! Il lui avait fait confiance, il lui avait tout révélé un soir qui était maintenant vieux de 20 ans, et maintenant elle retournait cela contre lui ! Ah, Cuddy voulait jouer à ce jeu avec lui... Elle allait voir !... Lui faire manger des calamars ! A croire qu'elle était inhumaine ! Alors qu'il allait se replonger dans ses souvenirs, son portable sonna. C'était Wilson qui lui envoyait un SMS. Il lut avec amusement :
« House, je ne pense pas que marquer dans tous les dossiers de mes patients qu'ils crèveront sans pouvoir se torcher le cul une dernière fois améliore ma réputation... Mais merci quand même ! »
House sourit. C'était puéril, oui, mais qu'est-ce que ça faisait du bien.
Il sortit de la cafétéria sans avoir rien avalé. Cuddy allait payer pour cette journée de jeûne, c'était certain !
FLASH-BACK
« Corpore fuit amplo atque robusto » ... House bailla.
"Statura quae justam excederet." Il sortit sa PS3.
"Latus ab umeris et pectore. » Il fronça les sourcils. Game over. Un crocodile l'avait dévoré. Aïe. Il soupira. Pourquoi avait-il choisi cette option latin, déjà ? IL reluqua sa voisine de table discrètement. Ah oui. Cette année, les filles les plus bêcheuses étaient aussi les plus canons.
Sa voisine gloussa et lui glissa :
« Tas fini ta traduction ? Moi je trouve que c'est ton portrait craché... »
Il se tourna vers elle, étonné.
« C'est quoi ces conneries que tu racontes ?
-T'as qu'à traduire le texte si tu veux savoir ce que je veux dire... »
Il pencha la tête vers la fille. Définitivement canon. Il ouvrit son dictionnaire avec un petit sourire et susurra :
« Allons, pour toi je ferai n'importe quoi... »
Elle ricana.
« Tant mieux pour moi, Gregory House. Tu ferais vraiment tout ?
-Tu connais mon nom ?
-Je te signale que ça fait 2 mois qu'on est assis à côté.
-Ah oui. Le temps passe vite quand on s'amuse, pas vrai ?
-Et au fait... Mes seins sont ravis que tu n'arrêtes pas de les regarder mais ils te préviennent que si tu continues, tu te prendras une grosse baffe dans ta gueule.
-Oh ça va... Pas besoin de devenir grossière... »
Il fit sembla de bouder un peu pour la forme, puis sa curiosité reprit le dessus.
« Et toi ? T'as un nom ? »
La fille le regarda en souriant légèrement.
« Lisa. Lisa Cuddy.
-Ah... »
La conversation manquait un peu de punch, songea House. Heureusement pour lui, Lisa reprit :
« Allez, traduit, sinon je vais finir par penser que tu es nul en latin... Le grand Grégory House aurait-il une faiblesse ?
-Tu peux toujours courir, répliqua-t-il, ricanant. Je suis le meilleur. »
House marchait vers son bureau, plongé dans ses pensées. Etrange souvenir d'une rencontre atypique... Car enfin, qui pouvait bien prendre l'option latin en fac de médecine ?
Il s'assit sur sa chaise et attrapa le téléphone. Il composa un numéro et dit :
« Bonjour... Oui... Ici l'hôpital Princeton Plainsboro. Oui, c'est pour le bureau... J'aimerais changer... de style, disons... »
Quelques minutes plus tard, House tenait sa vengeance. Il se servit un verre de whisky, jubilant. La guerre était déclarée avec le diable, qui d'ailleurs arrivait à grands coups de talons. House soupira une fois de plus. Elle allait probablement en remettre une couche avec ces maudits calamars... Cuddy poussa la porte vitrée de son bureau.
« Vous vous demandez probablement si je vais en remettre une couche à cause de ces maudits calamars ? »
Mince, songea House, c'était bien sa chance légendaire. Il était tombé sur une télépathe.
« Pas du tout, mentit-il. Je me suis régalé.
-Ah oui ? fit elle, narquoise. Vous buvez du whisky pour occuper votre ventre d'habitude...
-Je fêtai quelque chose, répliqua-t-il et cette fois-ci sans mentir. »
Cuddy l'observa, vaguement inquiète.
« Bah, de toute façon je sais que vous mentez. J'ai payé le serveur pour récupérer votre plateau, et il était plein.
-Juste retour des choses, je suis content de voir que je ne suis pas le seul à fouiller dans les poubelles. Désolé, votre test de grossesse est encore négatif. »
Il la vit plisser les yeux et sut qu'il avait visé juste.
« Préparez bien votre vengeance, House. Votre vieille hantise n'est pas prête de vous quitter. »
Elle tourna les talons et House pencha légèrement la tête en avant. Il l'entendit dire en quittant son bureau :
« Et arrêtez de mater mon cul. »
Pour toute réponse, le diagnosticien lui renvoya un sourire plein d'une innocence trop bien imitée pour être vraie.
FLASH-BACK
Il posa ses mains sur ses hanches avec une lueur lubrique dans le regard.
« Très... agréable de danser avec vous...
-Je sais... ce n'est qu'une de mes qualités...
-Vous voulez parler de votre cul disproportionné ou de seins qui pendouillent ?
-Vous ne vous en plaignez pas, à ce que je sache ? Souvenez-vous que nous avons un pacte... Il suffit que vous me contrariiez pour que vous soyez la risée du campus.
Il pâlit soudain mais fit mine de ne pas comprendre, un air qu'il maîtrisait parfaitement.
« Mais bien sûr, fit-il en ricanant. »
Lisa Cuddy accentua son sourire.
« Vous ne vous souvenez donc pas ? »
Elle imita une voix suraigüe.
« Oh, Lisa, aide-moi ! J'aime pas ça, Lisaaaaa...
- Et vous ? «Oh House, il faut que vous m'invitiez à danser, viiiiteeee ! » Vous voulez peut-être que j'aille avertir ce bellâtre d'Evan que vous préférez ma compagnie à la sienne ?
- Oh, Greg, chéri... - Je ne sais pas pourquoi, j'ai l'impression que c'est ironique.
-Tout le monde sait bien qu'Evan n'a reçu en héritage que de l'argent et certainement pas l'intelligence ou même l'art d'embrasser. »
House baissa les yeux sur Cuddy.
« Quoi ? Mais bien sûr que j'embrasse mieux que lui ! hurla-t-il dans la salle d'une voix sonore qui contrastait avec le slow qui était diffusé.
- Comment le savoir ? On ne s'est jamais embrassés... »
House approcha lentement son visage du sien. Cuddy détourna son visage au dernier moment. Il grogna de dépit.
« Ce n'était pas une invite ! Juste un constat ! Et maintenant, je crois que e devrais rentrer dans ma chambre pour réviser. »
Elle se détacha de lui et se fraya un passage à travers les couples enlacés. House la regarda partir, songeur. Il n'eut pas la présence d'esprit de lui lancer une réplique cinglante. Plongé dans ses pensées, il repensait à ce fameux mardi, là où tout avait commencé. C'était il y a juste deux mois. Deux petits mois. Ils étaient allés au Cherry's Cuddy et lui, bien sûr, mais aussi...
« Greg ! Tu n'aurais pas vu Lisa ?
- Evan, dit-il, agacé, je pense que Cuddy - si Lisa n'est pas le nom que tu as attribué à son cul - est en train de fuir ta présence visqueuse et molle. Et par ces qualificatifs, je ne parle évidemment pas de ton absence de cerveau. »
Il sortit de la salle et reprit son activité précédente.
...mais aussi cet abruti d'Evan. C'était juste une semaine après leur rencontre à tous les trois. Evan était le petit ami de Cuddy, et House ne pouvait s'empêcher de le rabaisser constamment. Lisa et lui passaient leur vie à se crier dessus - comme aujourd'hui d'ailleurs. Bref, Cuddy avait réussi à l'attirer dans ce bar, dieu sait comment.
Quelques heures auparavant.
« Et pourquoi je voudrais aller là-bas ?
- Aller ! Evan sera là !
- Euh... Vous essayez de me convaincre d'aller au Cherry's ou de faire en sorte que je ne vienne pas ?"
Elle leva les yeux au ciel et repoussa une mèche de cheveux.
"Qu'est-ce-que vous reprochez à Evans ? Il n'est pas moche...
- Bien, d'accord, mettons les choses au clair : je suis définitivement hétéro donc votre dernière remarque ne tient pas.
- Ah, ah.
- Non, sans rire, Evan a de l'argent, il est con comme un balais ; pour moi ce sont deux raisons suffisantes de le détester. Et de toute façon, je n'aime personne.
- Personne ? Et moi ? »
Sa gorge se noua. Il déglutit. Quelle tare de pouvoir parler ! Les singes ne connaissaient pas leur chance.
« Vous... vous se n'est pas pareil, dit-il enfin, en la voyant sourire du coin de l'œil. Et avec qui je m'ennuierais en latin ?
- Très bien, fit-elle, pas dupe. Si vous venez, je saurais me montrer digne de cette... exception.
- Digne ? reprit-il.
- Oh, vous et votre esprit tordu! Vous venez ou pas ?
- Pourquoi pas...
- Très bien, répéta-elle. A huit heures au Cherry's. A ce soir.
- A ce soir... »
Ce soir-là, House portait un smoking noir mais, évidemment, sans cravate. Il fumait un énorme cigare douteux et soufflait un gros nuage de fumée qui masquait ses yeux bleus. Ceux-ci scrutaient la salle attentivement mais exprimaient en même temps le plus profond dédain.
« Je ne savais pas que voue étiez du genre à porter des smokings… »
House jeta un regard distrait à Cuddy qui venait de s'asseoir en face de lui, au bras d'Evan.
« Mieux pour draguer, dit-il, concentré sur un point au dessus de l'épaule de Cuddy.
- Je ne savais pas non plus que le cigare cubain faisait partit de la panoplie… »
Il souffla la fumée à la figure d'Evan qui manqua de s'étouffer.
« Pour aveugler l'ennemi, répliqua-t-il en lui faisant un clin d'œil. »
Elle rit.
« Ca va Evan ?
- A… je suis… allergique… à la fumée… »
TBC.
