Hello les gens !! Alors me revoilà avec cette petite histoire qui raconte l'évolution de la relation entre Athrun et Cagalli après la Bloody Saint Valentin, bien plus légère et simple que les autres que j'ai faites jusque là. Il n'y a pas beaucoup de chapitres et ils peuvent tous se lire séparément même si normalement, il y a une forme de suivi. J'espère que ça vous plaira ;)
Dans sa chambre
La première fois que Cagalli se retrouva dans le lit d'Athrun, ce fut contrainte et forcée.
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Il était plus de minuit quand Athurn était rentré et il n'avait pas apprécié de trouver la princesse encore en train de travailler.
Depuis la fin de la guerre, elle passait son temps en réunion avec l'état major et toutes ses soirées étaient prises à lire des rapports, préparer ses discours ou étudier un nouveau plan d'action pour une reconstruction plus rapide.
Athrun la voyait chaque jour un peu plus épuisée que la veille et comme elle lui promettait toujours de faire attention à sa santé, il n'osait pas insisté, sachant l'importance de son rôle.
Pourtant, cette nuit-là, il décida qu'il avait été assez patient.
Il avait été surpris de trouver la lumière allumée au rez-de-chaussée, sachant que plus personne n'était debout à une heure pareille. Prudemment et sans faire un bruit, il s'était dirigé vers la cuisine de la résidence où il avait trouvé Cagalli attablée devant un paquet de biscuits, le regard figé sur la cafetière.
Ses yeux étaient brumeux de fatigue et tout son corps montrait son épuisement. Pourtant, elle refusait d'aller dormir et se dopait à grands coups de sucre et de caféine pour tenir quelques heures supplémentaires.
Ses mains tremblaient en prenant une tasse et ce fut le signe qu'il fallait à l'ancien pilote pour prendre sa décision.
Sans un mot, il se faufila derrière la princesse et l'attrapa par la taille.
Cagalli sursauta et manqua de lâcher sa tasse, mais Athrun avait de bons réflexes. Il lui débarrassa les mains avant de la soulever de terre en lui annonçant qu'elle allait se coucher.
Bien sûr, la jeune fille protesta mais son garde du corps la tenait fermement et comme elle tentait de lui échapper, il la bascula par dessus son épaule sans ménagement.
Athrun la conduisit jusqu'à sa chambre et l'installa sur son propre lit sans penser à ce que la jeune fille allait imaginer. Tout ce qu'il voulait c'était qu'elle se repose et pour être sûr qu'elle n'allait pas se relever, il prévoyait de veiller sur son sommeil. Et par conséquent, il devait rester à ses cotés.
Sauf que quand Cagalli réalisa où elle était, elle ne put s'empêcher de rougir. Son coeur s'emballa et elle commença à paniquer. Elle était très proche d'Athrun, et elle avait bien conscience qu'elle le voyait comme bien plus qu'un simple ami, mais elle n'avait jamais envisagé se retrouver un jour dans son lit. Enfin, peut-être pas jamais, mais pas si vite, pas comme ça, pas sans son accord. Seulement elle était tellement embarrassée qu'elle n'arrivait même plus à protester.
Elle resta à le regarder, détaillant la pièce comme si c'était la première fois qu'elle venait. Athrun ouvrit la porte du placard et en sortit une masse verte qu'elle n'arriva pas à identifier. Puis il commença à enlever sa veste et la princesse retint son souffle, ne sachant comment réagir. D'une voix incertaine, elle demanda à son garde du corps ce qu'elle faisait là, et celui-ci lui répondit calmement de se détendre. Elle était pétrifiée, incapable de bouger et il finit par la dévisager, l'air surpris en s'asseyant dans un fauteuil.
Il déplia la couverture verte qu'il avait récupérée et l'étendit sur ses jambes avant de sourire à sa prisonnière, toujours posée au bord du matelas.
Avec un air amusé, il dit simplement : « Tu ferais mieux de dormir parce que je n'ai pas l'intention de te laisser sortir d'ici avant demain matin. » Puis il alluma la lampe de chevet et attrapa un livre à coté du lit avant de se mettre à lire sans plus se soucier d'elle.
Cagalli balbutia quelques mots, parlant d'un dossier à finir, mais Athrun ne l'écoutait pas. Il était concentré sur son roman et ne lui prêtait aucune attention, jusqu'à ce qu'elle se lève. La princesse sentit immédiatement la tension monter et en soupirant, elle lui fit remarquer qu'elle n'allait pas garder ses chaussures pour dormir. Elle en profita également pour sortir sa chemise de son pantalon et s'étirer un peu, toujours sous le regard vigilent de son garde du corps qui n'arrivait plus à parler.
Lui aussi semblait comprendre les implications de son geste, de la voir là, dans sa chambre, en train de se mettre au lit. Certes, elle était toujours habillée, mais il y avait une intimité dans ses gestes qui le fit légèrement rougir. Il se replongea dans son livre et tenta d'oublier qu'il devrait dès le lendemain dormir dans ces draps, qui porteraient sûrement encore les traces de son parfum.
La princesse se retourna vers Athrun, espérant une réaction quand elle s'installa sur le lit en soupirant lourdement, mais il évitait de la regarder.
Finalement, face à son absence d'intérêt pour autre chose que sa lecture, Cagalli se coucha en silence, n'arrivant pas à comprendre pourquoi, quelque part, elle se sentait déçue.
En se réveillant le lendemain, il lui fallut quelques instants pour savoir où elle était. La lumière ne provenait pas du même coté que d'habitude et elle crut qu'elle avait finit par s'assoupir dans son bureau, mais en regardant autour d'elle, elle se souvint et ne put retenir un sourire face à la couverture verte soigneusement repliée sur l'accoudoir du fauteuil.
Elle s'étirait langoureusement quand Athrun sortit de la salle de bain. Son allure ensommeillée et ses cheveux ébouriffés étaient déjà plus que séduisants, mais de la voir dans son lit, avec une attitude si naturelle lui donnait bien plus d'idées qu'il n'aurait dû.
Cagalli lui sourit, un peu embarrassée de s'être fait surprendre dans ce geste peu élégant mais il ne parut pas choqué. D'une voix neutre il lui demanda : « Bien dormi ? »
La princesse hocha la tête bêtement, incapable de trouver sa voix pour lui répondre.
Athrun se retourna alors et il s'étira un peu le dos, certainement douloureux d'être resté toute une nuit dans une position inconfortable et la princesse remarqua enfin qu'il ne portait plus son habituel col roulé mais plutôt un t-shirt blanc, légèrement froissé qui ne laissait pas beaucoup de place à l'imagination sur ce qu'il y avait dessous.
Alors qu'il ouvrait la fenêtre et se penchait pour admirer la vue, Cagalli pouvait contempler le jeu des muscles de son dos comme s'il était nu.
L'air frais du matin lui remit les idées en place et elle se leva rapidement. Elle attrapa sa veste et tenta de réajuster ses vêtements, mais c'était peine perdue.
Athrun était toujours appuyé sur le rebord de sa fenêtre et il évitait autant que possible de la regarder, si bien qu'elle se sentit mal à l'aise.
Sans se tourner vers elle, il suggéra d'un air détaché : « Tu devrais y aller. Si on te surprend ici, ça risque de faire beaucoup d'histoires pour rien… »
A nouveau Cagalli se contenta de hocher la tête. Un curieux mélange de déception, de frustration et de colère lui parcourant les veines sans qu'elle puisse en définir la cause. Doucement, elle referma la porte et se dirigea vers sa chambre pour se changer.
Elle était certainement plus reposée que depuis longtemps, mais son esprit était loin d'être apaisé.
