Auteure: Nafrayu

Résumé: le Joker découvre un soir que sa complice et compagne Harley Quinn est partit. Il croit d'abord à une simple lubie, et décide de ne pas y faire attention. Seulement il l'a plus dans la peau qu'il ne le croit.

Note: Attention parfois il est possible qu'il y ait des scènes violentes. Naturellement rien de m'appartient hormis cette histoire :) J'espère que vous aimerez, n'hésitez pas à me le dire, je ne mords pas et le bouton review non plus.


Chapitre 01

Ce matin là, en se levant, il avait trouvé la bague posé sur sa table de nuit. Pas n'importe quelle bague non, un bel anneau en or blanc orné d'une fine pierre blanche. Un topaze, c'était ce que le vendeur avait baragouiné avant qu'il ne lui tire dessus. Elle avait toujours aimé les marques d'attentions, lui s'en fichait éperdument. Ce jour là il l'avait blessé. Pas gravement non, mais assez pour qu'elle le fuit. Il avait donc volé cette bague et lui avait apporté. C'était de toute façon beaucoup plus simple que de s'excuser. Il ne s'excusait jamais, du moins pas sincèrement. Mais avec elle, il avait la désagréable impression de devoir s'excuser à chaque fois qu'il lui faisait du mal. Ce cadeau lui avait donné l'impression qu'il l'aimait. Au fond il n'en savait rien et s'en fichait. Elle n'était qu'une femme souvent trop collante bien que très utile. Parfois il passait la nuit avec elle, c'était plutôt agréable à vrai dire: elle était une très belle femme que beaucoup convoitaient et il savait apprécier cela. Elle l'avait choisit lui le monstre, envers et contre tous. Surtout contre la propre folie de son... Monstre. Un jour il lui demanderait pourquoi.
La jolie bague en or blanc était donc là, hors du doigt de sa propriétaire, simplement posé sur la table de nuit.

Harley Quinn avait toujours eu un certain goût pour le théâtral et le mélodrame. Pour elle ce simple geste signifiait qu'elle partait. Le Joker ricana. Harley passait son temps à partir lorsqu'elle était en colère, pour revenir se jeter dans ses bras quelque jours après. Il lui suffisait d'attendre qu'elle daigne revenir, ils feraient alors l'amour, elle serait contente et tout rentrerait dans l'ordre.
Le Joker étira sa haute stature et fourra machinalement la bague dans sa poche. Il releva la tête et observa son reflet dans le miroir. Il ne put s'empêcher de rire. Deux terribles cicatrices étiraient sa bouche en un sourire sanglant. Bizarrement cicatrisé, on pourrait aisément croire qu'elles furent grossièrement suturé par un quelconque chirurgien véreux. Passant machinalement sa langue sur ses lèvres, le Joker étira le maquillage rouge sang sur sa bouche. Son maquillage et ses cicatrices se confondaient parfaitement, l'un ne pouvait existait sans l'autre, comme les deux parties d'un aimant. Ils se repoussent et s'attirent à la fois.
Quelque part au fond de lui, une petite voix, celle de sa conscience oubliée, lui murmura « comme Harley et toi », il grimaça et chassa cette pensée désagréable. Il n'appartenait à personne. Il était seul et il avait des complice. Point final. Cet imbécile de Double-Face disait souvent que si Harley était comme tous les autres complices, il devait alors coucher avec beaucoup de monde. Pour avoir dit ça Double-Face se prit un violent coup de poing dans la mâchoire. Sa blessure le faisant encore souffrir, le Joker avait adoré le frapper là, sachant qu'il ressentirait une douleur immense. Il savait néanmoins que dans son dos, beaucoup appelait Harley «la putain du Joker». Il s'en fichait, après tout elle n'était pas ça, et l'opinion que les gens avaient de lui était la dernière chose dont il se souciait.

Il était le Joker.
Gotham lui appartenait.
Gotham était son terrain de jeux.
Il était né seul et mourrait seul.
La gosse devra s'y faire...

Affalé dans un canapé qui n'était pas le sien, le Joker regardait une chaine d'information sur une télévision qui n'était pas la sienne. Depuis que Harley avait décidé de «faire son caprice»- seule phrase prononcé par le Joker lorsque ses hommes de mains avaient demandé où elle était – le Joker avait investi son appartement. Partant du principe que, si elle avait voulu garder son appartement elle ne serait pas partie, de la poudre, quelques bidons d'essences, des billets et une bonne dizaines d'armes diverses et variées trônaient à présent un peu partout dans la pièce.

Passant furtivement sa langue sur ses lèvres, le Joker observa le présentateur télévisé. L'évasion de Oswald Cobblepot alias le Pingouin de l'asile d'Arkham faisait grand bruit et toute la ville était en ébullition. Des tonnes d'affiches recouvraient les murs de Gotham, et ce très cher commissaire Gordon avait donc fort à faire pour retrouver ce criminel.
Mais tout cela le Joker n'en n'avait que faire. Non. A vrai dire depuis quelque temps, une pensée assez obsédante avait envahit son esprit. C'était un peu comme un bourdonnement incessant, comme si sa conscience avait décidé de se mêler de ce qui ne la regardait pas. Cette idée au départ juste gênante – il s'était d'ailleurs empressé de la chasser de son esprit – s'était accroché à lui comme une moule à son rocher. Le Pingouin était un ami de Harley, le Joker savait qu'elle allait souvent le voir au Iceberg Lounge, le bar qu'Oswald tenait. Elle lui racontait ses malheurs – il ricana à cette idée – et lui se faisait un plaisir de l'écouter. Plus d'une fois le Joker avait pensé que le Pingouin aimait Harley, avant de se dire qu'il s'en fichait en fin de compte.

Harley.
Harley.
Harley.

Elle l'épuisait même lorsqu'elle n'était pas là, elle était dans ses pensées de façon obsédante. Il fallait la faire taire, qu'elle arrête de le harceler. Il détestait ce sentiment. Il le haïssait viscéralement. Un sentiment de... manque. De rage il balança son couteau sur l'écran de la télé qui montrait une collectionneuse d'œuvre d'art... blonde. Cela faisait un mois entier qu'elle n'avait plus donné signe de vie. Peut-être que son cadavre désarticulé gisait dans un coin de Gotham. Il n'en savait rien.

Une drogue.
Tout cela était une drogue.
Il avait toujours vécu seul, pourquoi ce ridicule sentiment à présent ? C'était une faiblesse de sa part. Une faiblesse qui pouvait causer sa perte. Il passa sa langue sur ses lèvres et respira lentement.
Il pouvait aller voir le Pingouin.
Après tout cela ne l'engageait à rien.
Rien du tout.
Juste savoir où était cette petite idiote.
Et s'assurer qu'en petite idiote qu'elle était, elle ne s'était pas faite tuer.
Ou qu'elle ne l'avait pas moucharder.
Non elle ne ferait pas une chose pareille...
Mais cela valait le coup d'aller vérifier.

Il enfila son pardessus violet et descendit les quatre étages de l'immeuble. La nuit tombait, par delà les immeubles immenses et gris, un beau ciel orangé déclinait lentement. Le Joker traversa les bas-fond de Gotham, là où le sol était toujours humide de déchets et de sang, là où les rats pullulaient comme de la vermine et où les cadavres disparaissaient.
Il marcha une bonne demi-heure – le Joker haïssait les transports en commun plus que les gens eux-mêmes peut-être – il déboucha dans une rue moins sale et plus éclairé que les autres. Un haut bâtiment de couleur noire occupait le bout de la rue, en lettre bleu ciel on pouvait y lire « Iceberg Lounge ». Le Joker eut un rictus. Il allait enfin savoir.
Une masse de criminels et délinquants de bas-étage s'entassait devant la porte d'entrée, ils espéraient tous entrer dans ce prestigieux bar, signe que l'on devenait puissant. Le Pingouin avait su se tisser un solide réseau et pouvait en faire profiter qui il le voulait, le faisant immédiatement accéder aux hautes sphères de la société. Il fendit la foule comme une ombre, il n'y a pas d'imprudent au Iceberg Lounge, tous savait de quoi le Joker était capable. Il entra et fut immédiatement happé par le bruit, l'odeur de sueur humaine et les gloussement incessant de filles plus nue qu'autre chose. Le Pingouin était dans la salle VIP entouré de fille – tout aussi nue que les autres.

- Tiens, s'exclama t-il à la vue du Joker. Une vieille connaissance. Comment vas-tu depuis la dernière fois?

- Bien, bien. Je... cherche quelqu'un. Et je me disais que... tu aurais peut-être quelque infos.

Le Joker passa sa langue sur ses lèvres et jeta un regard à gauche, puis à droite.
Il détestait la foule.

- Oh, finit par dire Oswald avec un sourire qui en disait long. Tu cherches Harley peut-être?

Le Joker ne dit rien mais renifla bruyamment. Le pingouin prit ça pour un oui.

- Eh bien elle est venue me voir...

- Quand? Coupa le Joker.

- Qu'est-ce que ça peut te faire? Répliqua Oswald vexé d'avoir été coupé. Elle ne veut plus te voir.

Le Joker éclata d'un rire dément.

- Ah vraiment? Elle ne peut pas se passer de moi... Elle reviendra.

- Si tu en es si sur que ça alors pourquoi venir me voir?

Le Joker ne répondit rien et se retourna, près à partir.

- Avoue que tu en pinces pour elle et je te dirais ou elle est.

La voix du Pingouin se perdit à mesure que le Joker courait pour sortir, percutant les gens sans y faire attention.
Il sortit de l'ambiance confiné du Iceberg Lounge et prit une inspiration, la nuit était tombée et l'air frais lui éclaircit les idées.

- Ça... Jamais... murmura t-il en réponse a Oswald.


Note bis: Je dédommage quiconque se fait mordre par le bouton review ;)