Je m'appelle Eric Cartman. Je suis né le premier juillet 1920 à Hanovre en Allemagne. Je suis ce que les gens s'amusent à appeler un « batard », je n'ai jamais connu mon père et lui ne s'est jamais manifester pour me reconnaitre. Ça n'a vraiment rien d'étonnant, ma mère à une réputation de putain et à juste titre puisqu'elle l'est réellement. Voilà comment elle avait réussi à nous nourrir et à nous loger dans une petite maison dans un quartier modeste de Hanovre.
Mais mes ambitions étaient au-delà de ce que je vivais, je voulais faire de la politique et arriver au sommet de la hiérarchie de ce pays, dépassant Paul von Hindenburg, président du Reich. Pour cela, il fallait en premier lieu se faire remarquer en étant le meilleur à l'école. Seulement voilà, malgré mes efforts, je parvins à peine à atteindre le milieu du classement. Le seul et unique élève qui resta durant mes cinq ans d'école primaire au sommet de la réussite était Kyle Broflovsky, un juif… Je le déteste, je hais Kyle… et je hais les juifs. Les juifs ont toujours des métiers haut placés tels que avocat ou médecin et sont relativement fortunés par rapport à nous. Pourquoi ? Pourquoi faut-il qu'ils soient toujours meilleurs que nous ?
« Kyle, donne-moi tes réponses ! »
« T'avais qu'à réviser la leçon, gros lard ! »
« Connard de juif. »
Trop sérieux, trop parfait, je l'ai toujours détesté, depuis le premier jour où je l'ai rencontré. Un jour, j'aurai ma revanche, je lui ferai respecter mon autorité, je le jure... Voilà les paroles qui m'ont traversées l'esprit pendant des années, surtout ces années de primaire. Après celles-ci, Kyle partit dans un collège réputé dont j'ignorai le nom alors que moi je trainai dans la rue, sans l'argent et le niveau d'entrer dans un collège comme le sien. Je séchais souvent les cours mais j'aimais lire des livres malgré tout, surtout ceux qui étaient en accord avec ma façon de penser. Beaucoup de livres sur la haine des juifs étaient déjà publiés à l'époque. Mais un livre m'avait plus, plus qu'un autre, un ouvrage appelé « Mein Kampf » écrit par un certain Adolf Hitler en 1925. Un orateur comme il n'en existe aucun de par le monde. Devenu premier chancelier l'année de mes treize ans, je me rendis à l'un de ses discours. Cet homme devint mon modèle, malgré un physique peu avantageux, il était fascinant de part ses paroles qui résonnaient jusqu'à mon cœur.
Une révolution, une prise de pouvoir. Adolf Hitler arriva en peu de temps aux commandes du troisième Reich pour ma plus grande joie. Intégré avec joie dans les jeunesses hitlériennes, c'est à ce moment que j'ai rencontré Kenneth Mc Cormick. Mise à part ses parents écossais, Kenny était le stéréotype de la race aryenne : blond aux yeux bleus, ce qui plaisait à nos supérieurs et lui fit monter les grades sans effort. Brun aux yeux marrons, je n'eu pas cette chance et dû gravir les échelons par ma seule force mentale et physique. Ce qui plu surtout à mes supérieurs chez moi fut mon art de la manipulation, j'étais passé maitre dans la torture aussi bien physique que psychologique. J'étais doué dans cette matière certainement car j'aimais tout simplement torturer les gens, je n'ai jamais eu aucune pitié pour qui que ce soit. Ainsi, Kenny et moi-même devint en ce mois d'Avril 1942, waffen SS, en route pour prendre un poste haut placé dans un camp de concentration à l'Est de l'Allemagne.
J'avais alors vingt-deux ans, ma graisse avait bien fondu par les restrictions militaire bien que je gardais un certain embonpoint par rapport aux autres. Et cette graisse perdu avait fait place à du muscle obtenu par nos entrainements parfois forcés. Mon physique faisait de moi quelqu'un qui impressionnait, rien que par sa carrure imposante.
« Cartman… ? »
Le train bougeait de tous les cotés, nous secouant comme un prunier. Mais au moins avions-nous des places de choix, nous n'étions pas dans des chars à bestiaux comme les prisonniers menés dans les camps. Mon camarade Kenny demanda mon attention, avec un peu d'hésitation cependant. Je relevais alors les yeux vers lui, avec un air blasé.
« Qu'est ce qui ce passe ? »
Il se tritura les doigts, hésitant encore quelques secondes à dire ce qui le rongeait.
« Tu… Tu ne crois pas que tout ça va un peu trop loin ? Nous partons pour torturer et tuer des gens, femmes et enfants compris. J'ai peur de ne pas avoir le courage de faire ça… »
Face à ça, je ne pus que soupirer. Elle était belle la race aryenne… Qu'Hitler en fasse la race modèle était bien l'une des seuls choses que je ne parvenais pas à comprendre.
« Tu n'auras pas à les tuer toi-même, les chambres à gaz sont là pour ça. Mais il va falloir te forcer à torturer un peu si tu ne veux pas te faire passer pour une lopette. Sinon, c'est sur toi qu'on plaquera le triangle rose. »
Kenny inclina la tête, bien obligé d'accepter la situation. Les homosexuelles étaient reconnues au triangle rose cousu sur leur costume et étaient les plus mal traités, après les juifs.
Je passais un coup d'œil par la fenêtre du train, le portail du camp de concentration était enfin en vue. Enfin j'allais pouvoir passé mes années de frustrations envers les juifs que je personnifiais en la personne de ce camarade de classe, toujours mieux que moi à tout point de vue… Kyle.
Le train freina, donnant un son aigu à faire exploser les tympans. Nous descendîmes pour rejoindre et saluer les soldats du Reich, déjà présent sur les lieux. A l'unisson, Kenny et moi-même fîmes claquer les talons l'un contre l'autre et levions le bras et la main droite tendu en lançant notre salut habituel.
« Heil Hitler ! »
Trois de nos camarades venus pour nous accueillir firent de même et commençaient à nous expliquer la géographie des lieux ; nos logements, ceux des prisonniers, les chambres à gaz, le crématorium, les fosses communes, la cour, les lieux de travaux forcés… Alors que Kenny était des plus attentifs mon regard passa furtivement sur le train arrivé juste avant nous. Des prisonniers descendaient des wagons à bestiaux, poussés par des coups de crosses de quelques soldats allemands. Une voix s'éleva alors d'un jeune homme à la chevelure rousse.
« Ne touché pas à ma mère, enfoirés ! »
Mes yeux s'agrandirent de surprise alors que je murmurais le nom de cette personne que j'aurai reconnu entre mille, malgré les douze ans passés sans l'avoir vu ne serait-ce qu'une seule fois.
« Kyle… ? »
Voilà ma petite fic commencé. J'espère qu'elle ne fera pas polémique et ne choquera personne. Mais si elle vous plait et si vous voulez que je la continue, j'accepterai vos commentaires avec joie. ^^
