Tadaaa ! Ma première fiction, mon petit bébé inavouable ! Je me lance donc aujourd'hui, avec ce prologue ^^

Tout est déjà écrit, mais me connaissant, je vais réécrire certains passages que je n'apprécierai plus ^^ Donc, normalement 10 Chapitres ! Profitez, dites moi ce qui vous plaît, ce qui vous déplaît, que je puisse m'améliorer !

Mathieu tourna rageusement sa piètre arme dans ses mains. Une simple hache.
Ils auraient été aux États-Unis, comme dans 99% de ses séries apocalyptiques, ils auraient sû trouver des armes à feu. Ici, le seul flingue qu'ils avaient dégoté ne contenait que six balles. Trop précieuses pour être dépenser sans compter.

Une hache aussi, ce n'était pas si mal. Un coup bien placé dans le crâne de ces monstres, et cela suffisait. Malheureusement, il fallait aller au contact. Et, une morsure, et c'était la fin.

Des zombies. Mathieu ne voulait pas encore le croire. C'est Antoine qui, le premier, les avait appelé ainsi. Alexis avait voulu être plus précis. Les contaminés étaient encore vivants. La maladie conférerait une faim irrépressible aux touchés. À tel point que leur conscience s'effaçait, pour ne laisser place qu'à la faim de chair. Des zombies quoi. Le temps pour les autorités de se rendre compte du danger, le mal était trop répandu. Les zombies étaient insensibles à la douleur, et seul un coup fatal pouvait les arrêter définitivement. Sinon, ils se trainaient sur des kilomètres en grognant. C'était les plus dangereux, car les plus imprévisibles. Ils pouvaient faire preuve d'une soudaine « vitalité » impressionnante.

François recala son postérieur douloureux à force de rester assis. Il faisait face à Mathieu, tous deux assis sur la terrasse de cette charmante maison, située en haut d'une colline dégagée. Un avantage stratégique non négligeable. Tant qu'ils ne s'amusaient pas à faire un feu de joie dans le jardin, ou à se lancer dans un concert de rock, ils étaient relativement en sécurité.

Les deux amis montaient la garde. L'un avec sa hache, l'autre une vieille épée, héritage d'un ancêtre, barbu selon le tableau, des anciens locataires de cette maison.

François frissonna à l'évocation de ces deux vieillards. Ils avaient retrouvé leurs corps pourrissant dans la cave. Ils s'étaient enfermés là, et s'étaient donné la mort, il y a de ça sûrement plusieurs mois.

- Tu crois qu'on peut leur fait confiance ? demanda le petit châtain, coupant, pour son plus grand bonheur, les pensées de François.

- Je ne sais pas.

Si cette année passée dans ce nouvel univers lui avait appris une chose, c'était de se méfier des inconnus. François, chef officieux de ce groupe d'amis soupira.

- Je n'en ai vraiment aucune idée, répéta le plus vieux.

Sa barbe noire lui mangeait une bonne partie du visage, et ses sourcils broussailleux rendait encore plus sombres ces yeux et l'expression générale de son visage.

Mathieu jeta un rapide coup d'œil aux deux masses informes qui dormaient, recroquevillées sur elles mêmes.

Contrairement à son ami, qui était plutôt calme, posé, lui était de nature vive et nerveuse. Leur présence l'inquiétait un peu plus.

- Myghan et...

- Jodie, compléta le brun.

- Elles sont jeunes. Et squelettiques.

- 20, 21 ans maximum. C'est bien pour ça que je les ai accueillies. Elles n'ont pas l'air de représenter un grand danger.

- Le grand François, sexiste ?

- Non, sourit-il. Il fait quand même rester sur nos gardes, rajouta-t-il, beaucoup plus sérieux.

Elles étaient toutes les deux arrivées le soir même. De loin, on aurait pu les confondre avec des zombies. Heureusement, Antoine arrêta Nyo, qui s'apprêtait à descendre leur fracasser le crâne.
Elles étaient faibles et fatiguées. Apeurées aussi. L'une d'elle, s'avança. Ses cheveux frisés étaient emmêlés en un seul nœud inextricable, et ses yeux bruns verts étaient cernés de larges traces violettes.

Son amie semblait dans un état second. Elle était plus petite, et avait certainement était un peu ronde, avant. Aujourd'hui, elle était maigre, ses joues creusées, et ses cheveux châtains blond ternes lui donnaient un air maladif. Elle gardait les yeux fermés, comme si la lumière tombante du soleil la brûlait.

Ils baissèrent leurs armes, couteaux et lances artisanales divers. Nyo fut cependant le dernier à céder, avec réticence.

Par pitié, ils leur prêtèrent une couverture, et elles s'écroulèrent dans un bel ensemble à même le sol pour ne plus y bouger.

Une ombre se glissa furtivement près des deux hommes, qui saisirent leurs armes, alertes.

- Tout doux, sourit Antoine. J'suis encore humain. J'viens prendre la relève.

- Cool, grogna Mathieu, passant devant le grand à lunette sans ajouter un mot.

Avant, ils étaient meilleurs amis. Avant que ces événements tragiques ne les poussent à faire des choix difficiles. Lors de la Grande Fuite, Mathieu avait du prendre certaines décisions, qu'il ne regrettait pas, mais qui lui valait le ressentiment d'Antoine.

oOo

Alexis n'arrivait pas à dormir. Il aurait tout pu supporter. Il avait tout perdu, avait-il pensait après la Grande Fuite, il y avait de ça un an maintenant. Sa maison, son métier, ses amis, sa vie. Plus d'électricité, d'eau courante, de sécurité.

Mais, le destin s'était chargé de lui enlever le peu qu'il lui restait, ce qui comptait le plus pour lui. Sa famille. Mais avant, on s'était amusé an lui faire croire qu'ils pourraient s'en sortir ensemble. On l'avait laissé mijoter, se créer un espoir illusoire d'un avenir meilleur, avant de tout lui arracher.
Pourquoi ? Où cela allait-il le mener ?

oOo

Antoine avait toujours peur maintenant. Des zombies, du jour nouveau qui arrivait. Mais aussi des autres. Des autres gens. Loin des les rassembler, cette catastrophe avait fait ressortir en chacun ses instincts primaires, égoïstes et dangereux. Même ses amis étaient touchés par la paranoïa ambiante, et justifiée. Nyo avait faillit tuer, sans aucun remord, deux jeunes filles sans défense.
Et, Antoine avait peur de lui. De ce qu'il pourrait faire maintenant. Ses choix avaient revêtus une importance considérable. Il avait le pouvoir de vie et de mort sur d'autres personnes. Et il ne devait pas se laisser aveugler par ses sentiments. Le brun à lunette regarda avec compassion son voisin. Pour lui, ce devait être encore pire. Lui était leur chef. François avait leurs vies entre les mains.

- On est dans la merde, sourit, ironique et désespéré, Antoine.

- Ça va littéralement chier des marmottes, ricana le grand brun.