Elle s'adossa au comptoir et soupira. Elle tentait vainement de ne penser à rien, mais son esprit était trop torturé. Tifa tourna la tête vers la petite horloge dans le coin de la pièce. Le temps n'avançait pas, et elle s'ennuyait ferme. Mauvais pour une fille d'action. Encore plus pour une fille amoureuse. Elle tripota instinctivement le torchon qu'elle tenait, occupant ses mains. C'était le moins qu'elle pouvait faire. Denzel et Marlène était parti jouer avec les gamins des alentours, le bar avait été récuré trois fois de suite, et Cloud… ah, Cloud. Encore parti elle ne savait où, entraînant ses pensées en vadrouille avec lui. Pourquoi a-t-il fallu que sa vie à LUI soit si compliquée ? Elle se maudissait régulièrement d'avoir toujours ces espoirs et ces rêves d'avenir avec cet homme. Peut être perdait-elle son temps en fin de compte. Elle posa sa main droite sur sa nuque, essayant de se la masser pour extirper cette tension trop fréquente. Elle ferma les yeux et remua la tête pour faire doucement craquer ses articulations. Ce simple geste avait des effets assez relaxant sur Tifa, c' était comme si quelqu'un était en train de lui procurer un agréable massage… ce dont elle se rendit compte au bout de quelques secondes. Elle se retourna donc rapidement, stupéfaite de voir Reno devant le comptoir, les bras maintenant dans le vide. Elle ne l'avait pas du tout entendu arriver.

_ Tendue ?

_ Assez oui.

La présence du Turk ne la dérangeait guère, même s'il en était autrement voilà déjà plusieurs années. Il n'était pas rare qu'il vienne au bar pour discuter avec Cloud ou même juste prendre des nouvelles. Cela l'étonnera toujours de voir à quel point les gens peuvent changer. Ou peut être était-ce sa façon de percevoir les autres qui avait changé ? Elle reprit machinalement un verre pour l'essuyer, même si celui-ci était aussi reluisant que du cristal.

_ Je t'offre quelque chose ?

_ Pas de fric.

_ Je répète, je t'OFFRE quelque chose ?

_ Hmm

Il arbora alors un sourire en coin, qui était un signe d'acquiescement. Son verre servi, il l'entama. Tout était… calme.

_ Tu viens pour voir Cloud ? Il n'est pas là.

_ A vrai dire non, le bar était sur ma route.

_ Tu aurais pu continuer ton chemin, non ?

_ J'aurais pu, si j'avais pas vu une demoiselle seule et apparemment en détresse à l'intérieur.

_ Et alors le Prince Reno arriva sur son cheval blanc pour délivrer la donzelle de ces maux ?

Elle ria doucement.

_ J'aime pas les bidets, ça donne mal aux couilles à force.

_ Charmantes paroles pour un Prince !

Il était bon de rire un peu, elle remercia le ciel qu'il soit passé par là.

_ Quel maux ?

Son visage était impassible. Le sien à elle se ferma brutalement. Il avait lancé ça de but en blanc, elle aurait du réfléchir à ses propos.

_ Oh laisse, rien de bien grave, j'ai dis ça pour jouer le jeu.

Elle se força à afficher un sourire sur ses lèvres.

_ Pour mentir aussi mal, autant ne rien dire du tout.

Il redéposa ses lèvres sur son verre et regardait dans le vide. Il n'allait pas l'obliger à parler, cette décision n'appartenait qu'à elle, c'était simplement qu'il n'aimait pas voir cette femme se forcer à paraître forte alors que c'est la nature des hommes de masquer leurs sentiments et leurs appréhensions.

Elle se sentit presque soulagée de constater qu'il n'insisterait pas. Cela n'aurait servi à rien de toute manière, juste à renforcer son silence. Cependant, elle apprécia qu'il soit là, elle ne voulait pas être de nouveau seule à ne rien faire, pas à cet instant en tout cas.

_ Dis moi, ça ne te dérangerait pas de reprendre le massage de tout à l'heure ?

_ Bah non, viens t'asseoir là.

Il montra de la tête le tabouret à sa gauche et se tourna dès lors vers celui-ci. Tifa fit le tour du comptoir et s'assit, dos à lui. Sans un mot, elle sentit ses mains se poser au niveau de ses épaules et commencer à effectuer de constantes pressions. Son corps se détendit avec une rapidité qui lui fit l'effet d'un véritable calmant. Elle remarqua alors que son corps était beaucoup plus tendu que ce qu'elle avait imaginé. Tous ses muscles semblaient libérés d'un insupportable poids, ces nerfs se relâchaient progressivement. Elle soupira comme une bienheureuse.

_ En effet ça aurait été dommage que tu passes ton chemin. J'aurais le temps d'attendre avec Cloud, c'est sûrement pas lui qui se préoccuperait que je sois stressée ou non, surtout à cause de lui.

Son état de bien être ne lui laissait plus la possibilité de penser, de réfléchir à ses propos. Les mots sortaient spontanément, et elle s'en fichait. Conscient de ça, le Turk fit comme si de rien n'était et la laissa parler, se libérer petit à petit.

_ Tiens ? A cause de lui ?

Il posa cette question d'un ton complètement détaché, qui eut l'effet souhaité.

_ De lui… probablement à cause de moi aussi… sans doute… j'ai l'impression parfois de me comporter encore comme une petite fille, oui, une petite fille qui s'accroche à un rêve pourtant inaccessible, incapable de se raisonner sur l'état des choses… Dis Reno, c'est mal de s'accrocher à quelque chose alors que c'est une perte de temps ?

Elle avait formulé sa question en se retournant vers lui. C'est par le biais de cette question qu'elle commença à se confier, et elle en était parfaitement consciente. Elle voulait en parler, elle en avait assez de garder toutes ses questions sans réponses CENSEES, car toute question a une réponse, mais la nôtre n'est que rarement la bonne.

Il la fixa, et reposa ses mains sur ses jambes. Il pinça légèrement des lèvres et poussa un léger soupir.

_ Si ça te rend autant à cran, ouais, ça sert à rien.

_ Mais je ne suis pas sans arrêt à cran ! C'est juste que quand…

_ Quand il redisparait, c'est ça ? Quand il n'est pas dans les alentours, tu sais que c'est pour se remettre en question, se ressasser inlassablement le passé, jouer au gros dur insensible.

_ Je sais bien mais… il n'était pas comme ça avant, peut être changera-t-il de nouveau au fil du temps ?

_ On change par rapport à nos expériences vécues. Tu lui feras pas oublié ce qui a pu se passer dans sa vie. Ca reste et restera un fardeau pour ce type. Et c'est souvent les pires trucs qui nous emmerdent le plus longtemps.

_ Tu essaies de me dire qu'il sera déprimé jusqu'à la fin de ses jours… ?

_ Peut être pas. Mais tu fais en quelque sorte partie de ce passé.

_ Pardon ?

_ Enfin j'veux dire, c'est pas d'aujourd'hui que tu le connais, vrai ? Et tu étais avec lui quand il est revenu à Midgar, tu fais donc partie de tout ce qu'il a pu vivre ici. Tu vois un peu où j'veux en venir ?

_ Qu'il sera heureux en tournant la page sur tout ? C'est ça que tu veux dire ?

_ En gros…

_ Tu es ignoble Reno.

Son ton n'aurait pu être plus froid qu'à cet instant. Elle n'a jamais pu supporter l'idée que Cloud puisse abandonner tout et tout le monde aussi facilement que le souffle du vent puisse faire voleter une légère plume. Mais il le pouvait, c'était bien là le problème, et Tifa se forçait à ne pas regarder cela en face.

_ C'est moi qui suis ignoble ? Ou cette vérité ?

Elle se rassit sur le tabouret, mollement. Cela lui était insupportable de savoir qu'il avait raison. Du moins pour l'instant, car elle espérait vraiment que Cloud soit capable de remonter la pente du ravin depuis lequel il ne voulait émerger.

_ J'aimerai l'attendre tu sais…. Je suis presque sûre qu'il peut se ressaisir…

_ Même les plus belles plantes se fanent au bout d'un moment.

Elle le regarda hébétée, n'étant pas certaine de comprendre, tandis qu'appuyé au comptoir il reprit nonchalamment une gorgée de son verre bientôt vide, comme si de rien.

_ Reno ?

_ Hmm ?

_ Tu n'attends personne toi ?

_ Non, je m'attache pas à ce qui peut facilement se perdre, encore moins à ce que je peux pas avoir.

Elle soupira, et plongea son visage dans ses mains, comme si cela pouvait la couper à tout jamais de la réalité. Un long silence s'en suivit.

_ Je t'envie.

_ Ca n'a rien de marrant tous les jours, mais au moins ça protège du pire.

_ Je te croyais vraiment impulsif, agissant spontanément, et à ta guise. Je me rends compte encore une fois que même quand je crois connaître les gens, j'apprends toujours d'eux.

_ Parce que tu crois que j'le suis pas ?

_ Tu me parais plus réfléchi que je ne le pensais.

_ Et tu penses que j'aurais réfléchi à ça ?

Laissant sa question en suspens, il s'empara du menton de Tifa du bout des doigts pour tourner son visage vers lui, et se leva légèrement pour y déposer un baiser. Contre toute attente, Tifa ne réagit pas. Lui, comme elle, se seraient attendus à ce que le Turk ait la mâchoire défoncée à coups de poing, mais elle restait interdite devant ce geste…

_ …inattendu…

Le mot sortit quand il recula ses lèvres des siennes, lâchant son menton par la même occasion. Il la fixait toujours, mais ne disait rien. L'atmosphère était à la limite du palpable, non pour lui, mais pour cette jeune femme se posant mille et une questions par seconde. Elle revint à elle lorsqu'elle le vit se lever et commencer à se tourner vers la sortie.

_ Tu réfléchis trop.

C'est comme si ces paroles avaient subitement vidé son esprit tout entier. Elle se leva d'un bond, et en quelque pas, se colla au dos du Turk, l'enserrant par la taille. Il s'arrêta, et se surprit à fermer les yeux à ce contact, comme s'il en était soulagé.

_ Reste…

_ Suffit de demander.

Elle desserra son étreinte pour lui permettre de lui faire à nouveau face. Plongeant ses yeux bruns dans ceux bleus de Reno, elle posa délicatement ses mains sur son visage, et cette fois ce fut elle qui approcha sa bouche de celle qu'elle venait de goûter. Ses mains se glissèrent dans la chevelure rousse pour lui permettre un baiser plus appuyé, plus fougueux, un baiser comme elle n'en avait eu depuis voilà maintenant longtemps. Qui aurait cru que ce serait son ancien ennemi qui le lui offrirai ?

Elle avait rendu le contact plus brut, et il aimait ça. Il ne remuait pas le petit doigt et la laissait entreprendre ce qu'elle désirait, il voulait qu'elle se libère comme elle le souhaitait. Il sentit ses lèvres s'entrouvrir, et le souffle chaud de la brune contre sa peau lui donna envie de la dévorer. Toujours entrouvertes, elle les redéposa près de celles de Reno, lançant une invitation des plus tentantes, qu'il ne refusa pas. Presque timidement, la langue mutine du roux vint à la rencontre de celle de la combattante, et commença dès lors une délicate danse. Si cela aurait tenu qu'à lui, il l'aurait déjà prise sauvagement, probablement sur le comptoir à proximité, l'aurait faite hurler et serait reparti, satisfait. Avait-il donc tant changé que ça ? Sur le coup, il ricana intérieurement : c'était lui qui se posait beaucoup trop de questions à cet instant.

Ce fut de sentir de fins doigts sous sa chemise qui le fit sortir de ses pensées encombrantes. Tifa avait faufilé ses mains par-dessous le vêtement blanc pour parcourir de ses doigts les formes musclées du Turk. Depuis, leurs corps s'étaient dangereusement rapprochés, si près qu'il pensa qu'il serait peut être bientôt difficile de se séparer.

_ J'sais bien que les gens sont pas aussi alcoolique que moi pour tout le temps squatter ici, mais on risque d'être légèrement à la vue de tout le monde si quelqu'un arrive pour venir vider une bouteille. Et puis, les vitres sont tellement propres, t'imagines même pas comment on voit de l'extérieur.

L'intonation de sa voix soutira un franc rire de la part de Tifa qui se recula et se dirigea vers la porte pour retourner la petite pancarte sur CLOSED. Avec un petit sourire mystérieux, elle passa à coté de Reno, lui prenant la main au passage, et continua sa route vers les escaliers de derrière le comptoir pour être certaine de finir ce qu'ils avaient commencé.

Fourrant sa main libre dans sa poche, Reno la suivit sans un mot, bien enthousiaste à l'idée de ce que qui allait se passer. Tout en progressant dans l'escalier, il se souvint qu'à l'époque déjà, lors de leur traque de Cloud et sa bande, la jeune fille ne l'avait pas laissé indifférent physiquement. Il faut avouer qu'elle a toujours eu ce qu'il faut, où il faut, mais il n'avait jamais, aussi tordu soit il, forcer une femme à l'accompagner dans son lit. Il sourit en se disant qu'encore une fois, il n'avait pas eu besoin. Il s'empêchait de culpabiliser vis-à-vis de Rude, il n'a qu'à mieux s'y prendre avec les femmes aussi, lui n'y pouvait rien. Il n'en parlerai pas, et voilà tout. Cela dit, il avait appris à connaître cette femme avec le temps, et il ne serait pas stupide de dire qu'ils étaient presque devenus des amis.

Il referma la porte de la chambre dans laquelle il avait atterri. C'était celle qui se trouvait en face de l'espèce de débarras que Cloud occupait le peu de fois qu'il logeait ici, et où il recevait Reno pour discuter. Cette chambre-ci comportait deux lits de deux places, et il comprit alors que c'était par respect que Tifa se dirigeait non pas vers le premier lit où les enfants avaient l'habitude de dormir, mais vers celui le plus éloigné de la porte, près de la fenêtre, en d'autre terme, le sien. Il se demanda alors brièvement et avec cynisme combien de fois Cloud a bien pu s'y « reposer ». Laissant sa question s'envoler comme si il ne se l'était jamais posé, il tira légèrement la main qui le tenait encore pour que Tifa fasse volte face, il l'amena alors un peu plus vers lui, la voulant encore plus proche. Il pencha son visage pour humer le doux parfum de sa chevelure sombre, et continua à se diriger plus bas jusqu'à ce que ses lèvres parvinrent à cet appétissant cou sur lequel il déposa un langoureux baiser. C'était comme ci il avait appuyer sur un bouton PLAY, car aussitôt à ce contact, Tifa resserra son étreinte, comme si elle en réclamait plus. L'ambiance se réchauffait fortement, ses lèvres sur son cou devinrent plus sadiques, et tandis que ses dents vinrent à la rencontre de sa chair, les doigts de Tifa se crispèrent plus fortement sur son dos. Il voulait la laisser faire quelque temps auparavant ? Que neni ! Sa main chopa la ferme cuisse de la brune, l'incitant à faire corps à corps avec lui, la seconde jambe venant rejoindre la première en un léger bond pour entourer son bassin tandis que des bras lui enserraient la nuque. Il se tourna sur sa gauche, et plaqua Tifa contre le mur qui lui faisait maintenant face, lui arrachant un cri de douleur mêlé à de la stupéfaction, ses doigts s'agrippant encore plus à l'uniforme du Turk.

Laissant son cou désormais marqué, il revint vers ces douces lèvres qu'il se hâta de dévorer, sa langue devenant beaucoup moins discrète et délicate que quelques minutes plus tôt, lui maintenant désormais une main contre le mur, prise qui se transforma un instant après en un entrelacement de leurs doigts, signe réel de la volonté de la jeune femme de continuer à arpenter ce chemin des plus alléchants. Leurs soupirs s'entremêlaient, les caresses de leurs langues apportant toujours plus chaleur et excitation. Délaissant la main qu'il tenait, il reposa la sienne au niveau des reins de Tifa, et s'éloigna alors du mur pour s'asseoir sur le lit, lui permettant dès lors de rester collée à lui. Stoppant la prise de ses jambes sur son bassin, la jeune femme se mit sur ses genoux et s'éleva pour pouvoir dominer le Turk de sa hauteur, ses mains s'agrippant à cette chevelure de feu tandis que celui-ci entreprenait de lentement abaisser la fermeture-éclair de son petit haut, l'enlevant délicatement des épaule de la brune.

Ce changement de tempérament, de la fougue à la quasi-tendresse laissait Tifa dans un état pas possible d'envie. Il jouait avec le temps, la laissant mijoter, la poussant à l'impatience. Il fit d'ailleurs de même avec le petit tissu blanc qui restait, faisant doucement promener ses doigts sous le vêtements, procurant des frissons à la jeune femme, ses mains repartant même au niveau de sa chute de reins, continuant ses atroces et suaves caresses. Tifa ne put s'empêcher de sortir un profond soupir, ses gestes la faisait entrer dans un intense état de félicité, et comme pour le remercier, elle releva de ses mains le visage presque impassible de Reno pour se délecter à nouveau de ses lèvres. Elle dut alors se séparer un instant de ce plaisir le temps que Reno puisse la débarrasser du vêtement qui fit découvrir son avantageuse poitrine. Poitrine sur laquelle il pressa sa langue de parcourir les moindres recoins, léchouillant, suçotant, mordillant, tandis que l'objet de son désir plongea le nez dans ses cheveux roux, fermant les yeux, savourant, tout simplement.

Il dégustait ce qu'il avait sous les lèvres, cette ferme et généreuse partie de son anatomie que beaucoup convoitaient, il la trouvait exquise, cette poitrine, ce corps, ce tempérament, il ne l'avait jamais autant désiré qu'à cet instant, et il ferait tout son possible pour que cette expérience charnelle entre eux deux soit aussi étourdissant pour lui comme pour elle. C'est alors qu'il sentit ces doigts désormais familiers déboutonner sa chemise avec grâce, pour ensuite sentir le contact de ces chaudes paumes se frottant avec ferveur le long de son torse et de ses flancs. Il se sentit alors poussé en arrière, il se posa donc sur les draps, laissant à la brune le plaisir de dévorer à son tour une peau qui se dévoilait peu à peu.

Son corps était fin, mais musclé, comme elle avait pu s'en apercevoir auparavant à l'aveuglette. Sa bouche y déposa de timides baisers, tandis que ses ongles le marquaient très légèrement. Il l'attrapa par un de ces bras et l'incita à remonter jusqu'à son visage, elle ne se fit pas prier. Tandis qu'il se reculait plus sur le lit pour qu'il puisse y poser ses pieds, Tifa se plaça entre ses jambes maintenant repliées, et commença presque instinctivement à balancer des reins, se frottant alors à la petite bosse qu'elle sentait au niveau de l'entrejambe du Turk. En même temps que ces mouvements de hanches, la brune jouait de sa langue au niveau de sa pomme d'Adam, dérivant au creux de son cou pour de nouveau rejoindre pour un ballet en plein air la langue de Reno.

Les mouvements de bassin très significatifs de Tifa ne pouvaient plus laisser place à la retenue, il s'échauffait et ne pouvait faire autrement que de le laisser paraître. Tandis qu'il prit plaisir à savourer un fougueux baiser, ses mains placées sur ses hanches suivaient les mouvements langoureux du corps de la fille, avant de subitement la retourner pour se placer au dessus d'elle, accentuant leur échange buccal ponctué de soupirs de plus en plus éloquents, alors que la belle le rapprochait encore plus de son corps en l'entourant de nouveau de ces jambes, Cependant, il n'en pouvait plus. Cette douleur due à cette excitation montante à son entrejambe le tiraillait, il desserra alors d'un geste brusque ce qui venait de l'entourer et entreprit l'ouverture du pantalon noir, l'enlevant en même temps que le sous vêtement qu'il constata déjà bien humide.

Elle perçut dans les gestes de Reno une impatience croissante, qui ne faisait qu'accroître son propre empressement. C'est alors qu'un fou rire nerveux s'empara d'elle lorsqu'elle le vit bien embêté par les chaussures qu'il avait totalement oublié d'enlever et qui bloquait donc le retrait du vêtement.

_ Raaah mais satanées godasses ! Mais ris pas bordel !

Alors qu'il parvint à se débarrasser de tout ce qui encombrait, Tifa se releva des draps et entoura la nuque du roux d'un bras, lui parlant en un souffle.

_ Maintenant…

Le regardant au plus profond de ces yeux bleus, son autre main vint à la rencontre du pantalon du Turk, abaissant la fermeture-éclair et le déboutonnant, puis baissant légèrement ses vêtements pour sortir avec plus d'aise ce qui allait la faire, sans aucun doute, monter au ciel.

Ne lâchant pas son regard du sien, Reno prit sa cuisse gauche par le bras, et tout en se penchant de nouveau sur elle, ramena sa jambe plus près de son corps, et, sans attendre le moindre consentement, effectua un coup de rein sec et violent, laissant ainsi son membre excité se loger en elle, lui soutirant alors un douloureux cri.

Elle était forte, elle en avait connu des durs dans sa vie, la souffrance du corps et du cœur, elle connaissait. Cette souffrance ci, mêlée à un intense plaisir charnelle n'était guère la même. Elle criait aux mouvements brutaux et continus du Turk mais elle approuvait, c'est comme si elle en avait besoin, d'offrir son corps à cet homme qui la transportait maintenant aux portes de l'orgasme, comme si la tristesse et la rancœur qui l'habitait avaient besoin d'être libérées par l'union de leurs corps, de leurs sueurs, de leurs souffles et de leurs voix, comme si le cri qui lui sortait maintenant de la gorge et qui n'était autre que le prénom du Turk était une libération, une reconnaissance à l'homme qui lui procurait des sensations qui la faisaient enfin sentir elle-même. Des larmes s'écoulèrent de ses yeux tandis que ses bras se resserraient autour du torse de Reno et ses jambes autour de son bassin, ressentant comme jamais cette lancinante chaleur dans son bas ventre, tandis que les allés et retour de celui du roux s'accéléraient sans cesse, sa voix rauque se perdant dans celle de la brune qui s'abandonnait totalement à lui.

Il s'abandonnait totalement, il s'était enfin uni charnellement avec la jeune femme, son excitation à son paroxysme, les mouvements de son corps toujours plus violents, les gouttes de sueurs se formant progressivement, sur son dos, son torse, ses tempes, chaque partie de son anatomie ressentant le plaisir procuré, ses yeux toujours rivés sur sa partenaire qu'il voyait crier. Tout ce qui l'entourait semblait avoir complètement disparu, le temps s'était arrêté. Il ne sentait que très légèrement les ongles de la brune se planter dans son dos alors qu'en réalité celui-ci était presque à sang, il ne s'excitait que davantage d'entendre son nom sortir de la gorge de la fille, jusqu'au moment de ressentir le corps de celle-ci se contracter pour enfin atteindre le stade de l'orgasme, et pour qu'enfin lui-même se libère en elle en un râle…

Elle s'était endormie presque aussitôt après qu'ils aient eu le temps de reprendre leurs esprits et leur souffle. Il avait reboutonné son pantalon et était resté torse nu, assis sur le bord du lit, continuant à la regarder dans son sommeil, et détournant subitement le regard vers la porte, où se tenait un homme blond aux yeux d'où émanait une étrange lueur mako, lâchant un bouquet de fleur qui tomba au sol…