Note : Et me voilà avec une nouvelle fiction basée sur The Originals avant tout, ainsi que sur The Vampire Diaries.
J'espère que vous allez apprécier l'histoire de Roxy, qui se déroule juste avant l'épisode onze de TDV.
Rating : T vu le nom, vous vous doutez bien qu'il risque d'y avoir du sang, des injures, des scènes légèrement osées aussi.
Disclaimer : Je ne possède que les droits du personnage de Roxy et de ses parents. Tout le reste appartient à Julie Plec, Kevin Williamson, directement inspirés de l'univer de L. J.. Les titres sont, quant à eux, tirés de chansons que j'écoute et ont toujours un lien avec le chapitre.
PROLOGUE
UNDER THE BRIDGE
« It's hard to believe that there's nobody out there.
It's hard to believe that I'm all alone. »
- Ce n'est pas moi qui suis allée voir ailleurs, à ce que je sache !
Ils se disputaient encore. C'était presque devenu un rituel, pour eux. Ils se disputaient toujours juste après le dîner, comme si pendant, c'était un sacrilège. Pourtant, Roxy sentait la tension entre ses parents à chaque repas. Elle sentait que son père avait besoin de vider son sac, tandis que sa mère se préparait déjà mentalement à répliquer. Cette ambiance lui coupait systématiquement l'appétit. Ils ne le remarquaient même pas. Ils ne voyaient rien, ils étaient aveugles à se douleur.
Bien sûr qu'elle souffrait de les voir se disputer de la sorte. Sa famille était la chose qui comptait le plus pour elle. Elle n'avait pas d'amis dans les villes où ils emménageaient, elle ne parvenait à s'en faire. C'était une sorte d'aliénée pour les gens. Sans sa famille, elle aurait déjà craqué depuis bien longtemps. Mener une vie de solitude pour une adolescente, ce n'était pas une chose facile.
Elle s'y habituait, à force de déménagements répétitifs à cause du boulot de sa mère. Billie était reporter sur le terrain, elle devait constamment bouger. Mark le savait lorsqu'il l'avait épousée, mais il avait juste espéré qu'avec le temps, elle se calmerait.
Puis, il y avait eu la naissance de Roxy, un accident que sa mère lui rappelait parfois. Ils ne l'avaient pas désiré au début. Finalement, ils avaient fait avec, étant incapable de tuer le petit être qui poussait dans le ventre de la jeune femme. Avec l'arrivée de l'enfant, le moment semblait propice pour s'installer définitivement.
Sauf que ce terme, sa mère ne le connaissait pas.
- C'est toujours pareille, avec toi, Mark ! Je n'y suis pour rien si mon boulot prend beaucoup de mon temps ! hurla soudainement sa mère.
Elle élevait toujours la voix sur Mark, espérant que cela lui fasse passer l'envie de revenir sur la discussion. De son côté, le père de Roxy était plutôt calme, il n'hausser le ton que dans des cas extrêmes.
Ces temps-ci, cela lui arrivait souvent. La discussion était essentiellement centrée sur le travail de la mère de l'adolescente. Néanmoins elle n'était pas la seule fautive à cette déchirure entre eux. A force d'être obnubilée par sa passion, elle en avait complètement délaissé Mark et celui-ci n'avait rien trouvé de mieux à faire que de flirter avec une de ses collègues. « Flirter », non c'était trop gentille d'appeler cela ainsi. Il avait couché avec elle et à plusieurs reprises, même. Roxy avait été anéantie en l'apprenant.
Si elle n'était pas particulièrement proche de ma mère, la faute au travail, elle l'était en revanche de son père. Depuis toujours, ils étaient très complices. Elle pouvait tout lui dire, il l'aidait dans chaque situation. Elle ne lui mentait jamais, pas sur des choses importantes en tous cas. Elle lui faisait vraiment confiance.
Jusqu'à ce jour fatidique où il était rentré tard et que Billie l'avait attendue. Roxy le savait déjà, du moins, elle s'en doutait. Il semblait plus joyeux, rentrait tard un soir sur trois et ne reprochait plus à sa femme d'être absente, tant qu'ils ne devaient plus déménager. Cela cachait quelque chose, quelque chose de terrible.
Son père avait une maîtresse et son manque d'expérience en la matière lui avait valu le doute de sa fille ainsi que celui de sa femme. Billie avait fini par le suivre, par enquêter. Elle était bonne journaliste, elle obtenait toujours ce qu'elle voulait. Et puis ce fameux soir était arrivé, elle avait choisi de le confronter à sa pauvre tromperie.
Roxy ignorait encore que son père pouvait élever le ton, à cette époque. C'était il y avait un mois de cela. Depuis, ils ne cessaient de se crier dessus tous les soirs, pour un oui ou pour un non. Ils étaient arrivés à un stade où l'adolescente se disait que si elle se coupait les veines devant eux, ils ne le remarqueraient sûrement pas. Elle était clairement devenue invisible pour eux.
Du moins, jusqu'à ce que sa mère la prenne dans la bouche. Elle faisait toujours cela quand le ton commençait à un peu trop monter. Cela n'arrangeait évidemment rien, bien au contraire. Son père était alors encore plus en colère et menaçait de la quitter. Et à plusieurs reprises, il avait fait ses valises pour finir par les défaire en disant qu'il ne faisait cela que pour sa fille. Il restait pour sa fille.
C'était ce qu'il voulait faire croire à Billie. Seulement, Roxy savait très bien que ce n'était pas la vérité. Il était juste incapable de quitter sa femme. Il l'aimait trop malgré tout ce qu'il avait pu lui faire subir. Il voulait juste qu'elle remarque que son absence devenait insupportable pour lui. Malheureusement, Billie était définitivement aveugle à la peine de son père. Autant que les deux étaient aveugles à celle de Roxy.
Comment faisaient-ils pour ne rien voir ? Comment faisaient-ils pour penser que tout allait bien pour l'adolescente ? Rien n'allait, elle voyait sa famille se déchirer et n'avait aucun moyen d'agir pour recoller les morceaux. Elle ne pouvait rien faire. Elle se sentait si inutile, ces temps-ci.
Soudain, sa mère ouvrit la porte de la chambre de l'adolescente à la volée et entra. Elle semblait exténuée, avait les yeux rougis par les larmes et les cheveux en pétard. La pauvre ne devait pas beaucoup dormir depuis quelques temps.
Sa classe habituelle était complètement occultée par une aura noire qui lui collait à la peau. Ses cheveux d'un naturel roux flamboyant commençait à grisonner à la base, à force de trop de stresse. Elle ne prenait même plus la peine de couvrir ses tâches de rousseurs avec du fond de teint. Elle se rongeait les ongles, aussi. Elle qui criait toujours sur Roxy quand cette dernière le faisait. Mais qu'était-il arrivé à la femme si élégante qu'était Billie avant ?
La femme regarda sa fille tendrement, néanmoins, cela ne rassura pas l'adolescente. Que voulait-elle essayer de lui transmettre dans ce regard ? Que tout allait bien ? Que tout irait bien ? Ce n'était que des mensonges. Son arrivée dans cette chambre en était la preuve.
- Ma chérie fait tes bagages, s'il-te-plaît, lui fit-elle d'une voix doucereuse.
Roxy la fixa sans comprendre. A plusieurs reprises, Billie avait parlé de partir mais jamais elle n'avait évoqué sa fille. Elles n'étaient pas suffisamment proches pour être sûre que l'adolescente la suivrait.
Et puis, où iraient-elles ? Tout leur entourage était des connaissances de Mark avant d'être celle de Billie. Néanmoins, la femme insista voyant que sa fille ne réagissait pas.
- Roxanna, s'il-te-plaît.
Son ton n'était pas suppliant, mais son regard semblait l'implorer de faire quelque chose. Ne serait-ce que de bouger. Malheureusement, l'adolescente était hésitante. Sa mère comptait vraiment abandonner son père comme ça après dix-sept ans de mariages ?
- Et on va où ? s'enquit-elle, inquiète.
Sa mère poussa un petit soupire. Elle aurait aimé que sa fille ne lui pose pas de question. D'un autre côté, cela sonnait comme une évidence. Elle n'allait pas quitter son père sans savoir pourquoi, comment, et où elle irait.
- Chez ta tante, Elizabeth, répondit-elle simplement.
Elizabeth… Oui, Roxy se souvenait bien de sa tante paternelle, meilleure amie de Billie. C'était grâce à elle que ses parents s'étaient rencontrés. Ils étaient tous très liés à une époque. Seulement, suite aux déménagements à répétition de Billie et Mark, les liens qui s'étaient formés avaient été mis à rude épreuve. Surtout depuis le divorce du frère de Mark et d'Elizabeth.
Néanmoins, ils allaient toujours chez eux pour passer les fêtes de fin d'année. Et Roxy s'y rendait aussi pour les vacances d'été. Elle s'était d'ailleurs toujours bien entendue avec sa cousine, bien que celle-ci soit un peu superficielle. La cousine en question avait surtout une fâcheuse tendance à se servir de Roxy pour obtenir l'autorisation de sortir. « Il faut qu'elle voie du monde, qu'elle sorte un peu ! » c'était ses arguments et à chaque fois, cela fonctionnait.
Mais au fond, Roxy savait qu'elle tenait à elle, malgré tout.
Ainsi, s'étant assurée qu'elles se rendaient chez quelqu'un de l'entourage de son père, Roxy accepta de préparer sa valise. Sa mère lui glissa de ne prendre que le strict minimum. L'adolescente comprit bien vite que Billie n'avait pas prévu d'y rester très longtemps. C'était sûrement le temps que tout se tasse. Après, ses parents seraient peut-être prêts à en discuter et à se pardonner mutuellement. Ce n'était pas une si mauvaise idée dans le fond.
Ce qui l'était en revanche, c'était de laisser sa mère prendre le volant dans son état. Son père le nota rapidement, d'ailleurs. Tandis qu'elles descendaient les escaliers, Mark sortit de la cuisine et s'interposa entre les deux jeunes femmes et la porte.
Lui aussi semblait cruellement fatigué, avec ses cernes sous ses yeux bleus. Ses cheveux blonds palissaient à mesure que le temps passait et il commençait à avoir des marques de vieillesses et d'anxiétés dans le visage. Il nettoyait ses lunettes, un tic qu'il avait développé lorsqu'il était nerveux. C'était pour s'occuper les mains.
- Tu ne vas quand même pas partir dans cet état, fit-il en s'adressant à sa femme, d'une voix solennel. Surtout pas avec ta fille.
Billie le contourna sans même lui adresser un regard. Elle n'avait plus la force de se battre contre lui.
- Je suis à même de conduire, Mark, répondit-elle sur le même ton.
Elle ne le laissa même pas rétorquer quoi que ce soit qu'elle entrainait déjà Roxy à l'extérieur. Une fois dehors, l'adolescente se retourna pour regarder son père qui lui fit un pâle sourire. Elle aurait voulu lui dire au revoir, lui dire qu'elle n'avait pas le choix, qu'elle savait qu'il s'en sortirait sans elle contrairement à sa mère. Elle aurait voulu lui dire qu'elle l'aimait. Mais elle ne fit rien. Elle se contenta de monter dans la voiture sans plus le regarder une seule fois.
La vérité, c'était qu'elle avait honte de s'enfuir. Honte de suivre sa mère et d'abandonner son père. Elle avait honte d'avoir dû choisir entre celui qu'elle aimait tant et qui l'avait déçue et celle qui l'avait portée durant neuf mois mais qui n'avait jamais été capable de lui apporter la moindre affection. Une enfant ne devrait jamais avoir à choisir.
- Je suis désolée de t'avoir entraînée là-dedans, Roxy, lui fit subitement sa mère alors qu'elles roulaient depuis plus d'une heure.
L'adolescente ne répondit rien, elle se contenta de regarder le paysage dans la pénombre. Il faisait nuit noire, elles n'y voyaient rien. La route était seulement éclairée par la lumière des phares. Néanmoins, Billie refusait de s'arrêter. Surtout pas au beau milieu de nulle part.
- Il faut que tu comprennes que ton père et moi, nous t'aimons, c'est juste…
Elle s'interrompit dans sa phrase, essayant de trouver un mot pour qualifier la situation. Roxy leva les yeux au ciel, elle en avait assez de leur justification. Elle assistait tous les soirs à leur dispute, elle commençait à comprendre la situation. Sa mère n'avait certainement pas besoin de lui parler comme si elle était stupide.
- Compliqué ? lui proposa Roxy, agacée. Je sais très bien que ça l'est, ce n'est pas la peine de te justifier.
- Tu ne comprends pas encore, dit Billie avant de soupirer.
- Bien sûr que si je comprends ! rétorqua l'adolescente en haussant le ton. J'ai bien compris que ton absence avait poussé papa à aller voir ailleurs ! Vous ne cessez de vous criez dessus à cause de cette histoire ! Mais tu le sais très bien ! Tu sais très bien que si tu n'étais pas tant absorbée par ton travail, il n'aurait pas baisé sa collègue !
Roxy se mordit la lèvre, elle sentit qu'elle était allée trop loin. Elle ne voulait pas dire tout cela, pas de cette manière en tous cas. Cependant, elle supportait tellement depuis si longtemps qu'elle n'avait juste pas réussi à se contenir.
Sa mère serra le volant si fort que ses phalanges devinrent blanches. L'adolescente la vit ouvrir la bouche à plusieurs reprises, mais aucun son ne sortit. Une longue minute s'écoula sans qu'aucune des deux ne disent quoi que ce soit. Roxy regardait sa mère du coin de l'œil, celle-ci fixait la route sans vraiment la voir. Elle savait qu'elle était perdue dans ses pensées.
Finalement, Billie tourna la tête une petite seconde pour s'adresser à sa famille. Elle n'eut cependant pas le temps de dire un seul mot. Un obstacle apparut sur la route. La jeune fille crut avoir halluciné en voyant un homme. Elle cria à sa mère de faire attention, seulement c'était trop tard. Au dernier moment, Billie tourna le volant et perdit le contrôle du véhicule.
La voiture fit quelques tonneaux, Roxy croyait que cela n'allait jamais s'arrêté. Elle fut prise d'une envie de vomir, mais rien ne sortit. Elle serrait sa ceinture, songeant que c'était la seule chose qui pourrait la sauver et pria, elle qui ne croyait en rien. Qui pria-t-elle ? Elle n'en savait rien, Boudha, Dieu, le destin… peu importait. Un projectile la heurta alors et sa vision devint floue, si bien qu'elle préféra fermer les yeux, s'attendant à un ultime choc brutal.
Puis, soudain, le véhicule s'arrêta net. Roxy peina à garder conscience, elle entendait les battements de son cœur contre ses tympans et avait terriblement mal au crâne. Une fois de plus, son ventre menaça de faire remonter son dernier repas et cette fois-ci, Roxy ne parvint à le ravaler. Elle tenta de bouger, mais elle avait trop mal. Et elle ne voyait rien. Elle appela sa mère, une fois, deux fois. Rien. Et puis, ce fut le blackout total.
Voilà, pour le prologue.
Alors, qui est donc la cousine de Roxy, l'avez-vous deviné ?
Et que va-t-il arriver à la pauvre petit Roxy maintenant ?
Il va falloir attendre la semaine prochaine (j'espère) pour le savoir :)
D'ici là, n'hésitez pas à me donner votre avis !
Je vous aime mes futurs reviewers d'amouuur
