Disclamer :
Tout est à moi. Je suis J. K. Rowling déguisée
sous un pseudo fort peu tendancieux. J'ai lu toutes les fics
concernant mon œuvre et je suis devenue accro aux slashs.
D'ailleurs, le tome 7 de Harry Potter ne sera constitué que
de lemons.
...
Ben quoi ? On peut rêver non ? Hélas, je ne
suis pas madame Rowling, mais j'aimerais bien. Avec son pognon, je
créerais le Temple Sacré du Yaoi... Le paradis...
-commence à divaguer-
Avertissement :
Cette fiction est à classer dans le registre du yaoi,
homophobes allez vous faire voir, blablabla... Vous connaissez la
chanson je crois.
Note
importante : Mmh... Je ne pense pas qu'il y ait quoi que
ce soit d'important à préciser... Si ce n'est
« bonne lecture » !
Rating/Slash :
HPDM. Ben oui, il va y avoir du slash, du lemon, du sexe, de la
baise ! -s'étouffe devant sa grossièreté-
Hum, donc les petits enfants (ça me va bien de dire ça,
vu l'âge que je me paye) retournez dans les fictions de
dessins animés tout meugnons.
Et oui, me revoilà avec une nouvelle fanfiction ! Non, ne partez pas ! Celle-ci, personne n'a encore eu l'idée de scénar (je me demande bien comment, en fait). Donc après vous mes chères lectrices adorées, et j'espère que vous passerez un agréable moment en lisant cette minific !
CHAPITRE PREMIER : Production intensive de Draco Malfoy.
Toute la salle s'était figée dans son mouvement. Tout le monde s'était tu. Seuls quelques bruits de bouillonnement s'élevaient dans l'air, accompagnés par des volutes de fumées discrètes. Les élèves, ainsi que le professeur, regardaient tous vers un même point, l'air ébahi. Le bruit d'un filet d'humidité, tombant régulièrement de la voûte de pierres sombres, venait troubler ce silence pour le moins étonnant. Pas que le ténébreux professeur Rogue, maître incontesté des potions, n'avait d'ordinaire la capacité de faire régner le calme. Mais un bruissement ou l'autre, un murmure furtif ou un cliquetis d'instrument échappait de temps en temps à la règle. Mais en ce moment, le cachot qui faisait office de classe était aussi silencieux et immobile que le plus mort des cadavres. Qu'est-ce qui avait bien pu créer la pétrification de tout ce petit monde ? Si on suivait leurs regards convergents, on tombait inéluctablement sur un nuage de fumée et de poussière, tourbillonnant encore en petites fumeroles.
Un toussotement sembla tous les ramener sur terre. Les Griffondor et Serpentards s'approchèrent un peu, comme hypnotisés. Le professeur se leva doucement de sa chaise et se pencha sur son bureau couvert de copies. L'explosion les avaient un peu sonnés et maintenant, la même question était sur toutes les lèvres : que s'était-il passé ?
- Crabbe, nom d'un dragon, t'es vraiment un empoté ! Tu ne savais pas me laisser ajouter les scarabées, au lieu de le faire n'importe comment ? s'écria Draco en agitant les mains pour faire disparaître la fumée malodorante. Et qu'est-ce que vous avez à me regarder comme ça, vous autre ?
La salle sursauta et sorti enfin de sa torpeur. Vincent bafouilla des excuses en reculant mais il se prit les pieds dans une chaise et s'écrasa lamentablement au sol. Harry, ni même Ron, n'eurent le réflexe de rire tant ce qu'il se passait de l'autre côté du chaudron les laissait sans voix. Malfoy les regardait hargneusement, rien d'étonnant à cela. Mais là où ça se compliquait, c'est que derrière ce Malfoy s'en trouvaient six autres.
- Sept... sept Malfoy, murmura Ron avant de tourner de l'œil.
Heureusement qu'Hermione, un peu plus vive que les autres, le rattrapa avant que sa tête ne heurte le sol. Harry cru sentir sa mâchoire s'affaisser un peu plus encore. Sept Draco Malfoy, tous exactement identiques, se trouvaient deux rangées devant lui. Son regard dériva vers son professeur, et il s'amusa de son air de poisson mort qui rivalisait certainement avec celui de toutes les personnes présentes.
- Aaargh ! Je suis sept ! hurla un autre Malfoy, qui se précipita de l'autre côté du banc.
- Rah, mais ne crie pas comme ça espèce de taré ! Tu veux assassiner nos tympans ou quoi ? râla le premier des Draco – celui qui avait engueulé Crabbe – en se couvrant les oreilles de ses mains.
- C'est super ! Je me suis multiplié ! rigola un autre.
Le râleur s'en prit aussitôt à lui en lui criant que non, ce n'était pas génial. Un troisième essaya de les séparer, tandis qu'un autre se dirigeait vers le banc de Lavande et Parvati, toujours figées d'horreur. Les Malfoy commençaient à tous se disputer – sauf celui qui draguait ouvertement tous ceux qui se présentaient à lui – et une belle cohue eu vite fait de prendre place dans le petit cachot. Rogue, remis de ses émotions, explosa dans une colère noire. Il cria pour se faire entendre mais la bagarre commençait entre deux des sept Draco et Lavande était sur le point de crier « au viol » tant un autre se faisait insistant. Ron, réveillé par les soins de son amie, pu admirer un Rogue complètement impuissant face au chahut de sa classe pour la première fois de sa vie. Tous les élèves voulaient s'assurer de la consistance des clones de Malfoy et plus personne n'était à sa place. Ron voulu rajouter de l'effet en lâchant une bombabouse mais Hermione le fit renoncer à cette idée d'un seul regard.
- J'ai dit ça SUFFIT ! s'égosilla Rogue, obtenant cette fois un semblant de calme. Bien Grabbe, Malfoy, vous me suivez chez le directeur. TOUS les Malfoy !
Il sorti avec à sa suite, une file de sept élèves tous pareils et un dernier foncièrement différent. Dès que la porte fut fermée, le brouhaha reprit de plus belle. Les groupes se formèrent, notamment autours de Lavande, qui racontait en sanglotant qu'elle avait failli se faire violenter par le rustre qu'était Malfoy.
- Mon dieu, geignit Ron, il est sept maintenant. Tu te rends compte Harry ? Il est sept !
- Oui Ron, mais arr-ê-ê-ê-te de me secouer comme ça, lui répondit Harry, ballotté dans tous les sens par son ami.
- Il va nous pourrir la vie sept fois plus ! On est dans une crasse pas possible. Peut-être que si j'envoyais un hibou à maman maintenant, elle pourrait venir me chercher avant qu'ils ne reviennent...
- Ron, ne dit pas de bêtises, le sermonna Hermione, tu sais bien que le professeur Dumbledore va arranger ça en un coup de baguette, ce n'est pas la peine de paniquer ainsi.
- Ah oui ? Et si il n'y parvient pas, hein ? Tu vas voir, on ne va pas y survivre. On va tous mourir ! pleurnicha le rouquin en levant les bras au ciel.
Harry les laissa à leur argumentation pour jeter un œil au chaudron encore fumant qui avait explosé au visage de Draco tout à l'heure. En effet, la potion n'avait pas la couleur demandée et tournoyait furieusement. Harry se pencha un peu plus et sentit quelqu'un le pousser. Il se rattrapa aux bords du grand récipient et se redressa, furieux, pour prendre connaissance de l'identité du farceur. Blaise Zabini se tenait à côté de lui et souriait méchamment. Harry allait lui dire sa façon de penser quand la porte s'ouvrit à nouveau pour laisser place à Rogue, apparemment plus énervé qu'à sa sortie il y a quelques minutes.
- Potter, vous venez aussi : le directeur veut vous voir, dit-il avec une moue désapprobatrice.
Harry s'interrogea quant au motif de sa convocation. Malfoy l'avait-il accusé d'avoir saboté sa potion ? Il suivit son professeur avec une réticence suspicieuse. Ils marchèrent d'un bon jusqu'à la statue qui dissimulait l'entrée du bureau du directeur sans échanger un mot. Comme si il n'attendait que lui, l'édifice s'ébranla et lui permit de monter. Rogue ne le suivit pas et Harry fut rassuré : jamais il ne raterait une occasion d'assister à une de ses remontrances. Il ouvrit donc plus sereinement la lourde porte du bureau du directeur, après que celui-ci lui eu permis d'entrer.
La vision des sept Draco dans un espace aussi réduit choqua Harry plus encore que dans les cachots. Il avait l'impression d'avoir ingurgité une quelconque potion qui lui ferait voir non pas deux fois mais sept fois les choses qui l'entouraient. Le professeur Dumbledore l'invita à s'asseoir sur une des chaises supplémentaires conjurées pour l'occasion. Il préféra la plus éloignée car les regards des Malfoy ne lui inspiraient pas vraiment confiance. L'un d'eux lui jeta même un coup d'œil incendiaire avant de se lécher la lèvre supérieure d'une manière très sensuelle. Harry déglutit et redirigea son attention vers le vieux directeur qui lissait tranquillement sa longue barbe blanche. Après un regard satisfait jeté au travers de ses éternelles lunettes demi-lune, il consentit à expliquer à Harry la raison de sa convocation.
- Dis moi Harry, te rappelles-tu ta répartition ? demanda-t-il. Il avait visiblement une idée derrière la tête.
- Oui, professeur mais je ne vois en quoi ça pourrait...
Harry arrêta sa phrase là car le vieil homme souriait de toutes ses dents. Généralement, c'était mauvais signe.
- Tu te souviens donc que le choixpeau avait hésité à t'envoyer à Serpentard.
- Quoi ? s'écrièrent les Draco presque en chœur. Dumbledore les fit taire d'un petit signe.
- Et bien grâce à monsi... messieurs Malfoy ici présents, nous allons pouvoir éclaircir ce petit mystère. Tu te doutes que la répartition se fait selon le caractère. Tout dépend du « pourcentage de caractère » Griffondor, Serpentard, Serdaigle ou Poufsouffle qu'une personne possède en elle. Comme tu le vois, le caractère de monsieur Malfoy est divisé en sept. Chacun de ces Draco en représente en fait une facette, plus ou moins exprimée. Tu me suis Harry ?
Le jeune homme acquiesça doucement en jetant un petit regard vers les sept blonds.
- Maintenant observe leurs uniformes. Je les ai fait changer pour qu'on s'y retrouve mieux.
En effet, trois portaient du vert et argent, deux du rouge et or et les deux derniers étaient respectivement revêtus de bleu et bronze et de jaune et noir.
- Ceux portant l'uniforme Serpentard sont les plus nombreux, continua Dumbledore, monsieur Malfoy a donc été envoyé dans cette maison.
- Donc, reprit Harry qui pensait avoir fait le rapprochement, vous voulez dire que je possédais autant de caractère Serpentard que de caractère Griffondor. Voilà pourquoi j'ai pu choisir moi-même ma maison.
- Oui mais surtout grâce à ta volonté Harry, ta volonté. Evidemment, cela aurait été bien plus compliqué si tu avais eu les trois quarts du caractère d'une maison. Bien, avant de te laisser partir, j'ajouterai que les Malfoy vont devoir vivre dans les maisons auxquelles ils appartiennent dorénavant. J'espère pouvoir trouver une solution avant qu'un scandale n'éclate. Harry soupira intérieurement et songea à se ranger du côté de l'avis de son meilleur ami : jamais ils n'allaient s'en sortir.
Une fois que Dumbledore eu assuré à Harry qu'il trouverait vite un remède avec l'aide des professeurs, il mit tout le monde dehors avec quartier libre pour l'après-midi. Après tout, sept Malfoy, c'était quand même traumatisant. A peine le jeune homme fut-il sorti des escaliers tournants qu'il se fit agresser par un des Malfoy. Evidemment, c'était encore celui qui s'énervait pour un rien, et évidemment, il était resté chez les Serpentards. Il l'attrapa par le col et le plaqua contre le mur de pierres froides. La tête de Harry rebondi contre la paroi et il étouffa un gémissement de douleur.
- Toi, cracha Draco, t'as pas intérêt a encore te mêler de mes affaires, c'est clair ? Si jamais tu t'interpose ne fut-ce qu'un seule fois, je te charcuterai jusqu'à ce qu'on puisse se curer les dents avec les reste de ton corps...
Harry était trop effrayé pour dire quoi que ce soit. Ce Malfoy là était bien plus dangereux que l'ancien. Rien qu'en se plongeant dans son regard, on comprenait qu'il était parfaitement capable de mettre ses menaces à exécution.
- Lâche-le ! s'écria la voix de Draco derrière... Draco.
Le blond obéit et partit en grognant. Harry put enfin respirer normalement. Il massa un instant son cou endolori avant de faire face au nouveau Griffondor.
- Je suis désolé, c'est mon côté brutal et il n'en fait qu'à sa tête, s'excusa-t-il.
Après avoir failli étouffer sous la poigne de son ennemi, Harry y arriva bel et bien devant ses excuses. Un Malfoy gentil ? Serait-ce possible ? Pourvu que celui-là ne tente pas de le réduire en miettes. Au contraire, il fit un beau sourire à Harry, qui sentit sa nuque lui picoter tant ce n'était pas habituel.
- Je suis dans ta maison maintenant, est-ce que tu voudrais bien m'accompagner jusqu'à la salle commune ? J'en profiterai pour faire mes excuses à Hermione et Ron.
- Tu... quoi ? répéta Harry, complètement abasourdi.
- Ben oui, ce n'est pas très gentil ce que je leur ai dit, dit Draco en se grattant l'arrière de la tête, l'air un peu gêné.
- Okay, dit Harry en tentant de ne pas se taper la tête au mur, okay. Tu... Tu vas me suivre et on verra bien ce qu'ils diront, d'accord ?
Mafloy accepta et eu l'air soulagé. Il suivit docilement Harry, saluant gentiment les élèves qu'il croisait, jusqu'aux dortoirs. Celui-ci se demandait d'ailleurs sérieusement si il ne venait pas de passer dans la quatrième dimension sans s'en rendre compte. Il retrouva ses deux inséparables amis tranquillement assis devant la cheminée, entrain de discuter. A peine fut-il entré que Hermione se levait et se précipitait sur lui.
- Alors, qu'est-ce que Rogue te reprochait ? s'enquit-elle.
- Rien du tout, la rassura Harry, Dumbledore avait juste une petite chose à m'expliquer. En fait, il voulait...
- Intrus ! hurla soudainement Ron.
Tous les élèves se tournèrent vers Malfoy qui adressa des petits signes de main à tout le monde. Ron voulu le mettre à la porte avec un coup de pied aux fesses en cadeau, mais Draco fut plus rapide et il déballa ses excuses pour Hermione devant la pièce entière.
- Je suis désolée de t'avoir jeté des sorts et de t'avoir méprisée. Tu es intelligente et jamais je n'aurais du être jaloux de toi. Est-ce que tu veux bien me pardonner ? supplia-t-il.
- Hermione ne se laissera pas avoir par tes fausses excuses la fouine, intervint Ron en s'interposant entre les deux jeune gens. Une voix s'éleva derrière lui.
- Tu me trouves... intelligente ? hésita la brune.
- Brillante même, assura sincèrement Draco.
- Et tu es jaloux de moi ? demanda-t-elle.
- Pas moi, mais pas mal de parties de moi oui.
Hermione fit un pas de coté et sortit de la protection qu'offraient Ron et sa grande taille. Elle avait les yeux brillants et les joues roses. Elle scanna un instant le regard franc de Draco puis elle balbutia qu'elle acceptait ses excuses, sous l'air atterré du rouquin.
- Ron, je suis vraiment navré de m'être moqué de ta pauvreté. C'était vraiment puéril de ma part mais tu sais, le côté snobinard et le côté facilement irritable prennent souvent le dessus. Pour me faire pardonner, accepterais-tu de venir voir un match des Canons de Chudley pendant les vacances de Noël, ça te dit ?
Ron resta un moment interdit.
- Pas de coups fourrés ?
- Il ne pourrait pas, intercéda Harry, c'est la partie « gentille » de Malfoy, Dumbledore m'a tout expliqué.
- Je vous en prie, appelez moi Draco, sourit le blond.
Les trois amis se consultèrent du regard. Harry haussa les épaules car le Draco sympathique était agréable comme n'importe quel élève. Hermione hocha imperceptiblement la tête, apparemment elle était convaincue. Ron approuva aussi et il se jeta sur l'ancien Serpentard pour commencer à parler de l'organisation de leur sortie pour le match de Noël. Hermione leur rappela que le nouveau venu devrait peut-être commencer par ranger ses affaires. Les garçons montèrent donc dans le dortoir pour découvrir que les elfes de maison avait déjà fait leur travail : deux lits et deux armoires avaient été annexées et des uniformes de rechange ainsi que des vêtement reposaient tranquillement sur les couvertures. Draco rangea vite ses habits, apparemment cette partie de son caractère n'avait absolument rien à faire de l'ordre. Harry sourit inconsciemment en voyant les cheveux défaits du « gentil Malfoy ». Plus de doutes, celui-ci n'avait vraiment plus rien à voir avec l'ancien. Assis sur son lit, Harry commençait à se perdre dans ses pensées en regardant distraitement le blond faire connaissance avec la salle de bain. Il fut tiré un peu brutalement – il dû se rattraper au pilier du baldaquin pour ne pas tomber du lit – de sa rêverie. Un cri perçant venait de retentir dans la salle commune. Ron, qui relisait ses bouquins de Quidditch en vue du match, fut le premier à sortir.
- Merde, Harry vient vite ! cria-t-il du couloir.
Bondissant comme une fouine au bas du lit, il le rejoignit en quelques secondes, suivit de près par Draco. Penché sur la rambarde de bois, il aperçu un groupe de Griffondors plutôt excités dans un coin de la salle. Les supplications venaient également de là. Ils descendirent et se frayèrent un chemin parmi la foule d'élèves et purent enfin voir l'horrible spectacle qui s'offrait à eux. Recroquevillé, tremblant, un autre Draco pleurait à chaudes larmes. Il n'arrêtait pas d'implorer ses bourreaux. Il était en sous-vêtements, assis à même le sol, ses habits étaient éparpillés sur l'épais tapis. Sa peau était brillante d'eau et peut-être tremblait-il de froid aussi. Autour de lui, Dean Thomas, Seamus Finnigan et Cormac McLaggen riaient à gorges déployées, bien sûr imités par la troupe spectatrice.
- Alors sale Serpentard, on fait moins le fier maintenant ? Tu vas payer pour tous les points qu'on a perdus par ta faute, petit emmerdeur, ricana Seamus en agitant négligemment sa baguette pour lancer un expelliarmus. Le rayon rouge atteint sa cible et Draco fut propulsé contre la tapisserie derrière lui. C'en fut trop pour Harry qui écarta d'un bon coup de coude les derniers élèves qui lui barraient la route pour aller rejoindre ses trois camarades.
- Ah, Harry ! s'exclama Dean, regarde comme on l'a bien arrangé ce... Hey ma baguette !
Harry s'empara des baguettes de Seamus et Cormac avec la même rapidité d'attrapeur que pour celle de Dean.
- Qu'est-ce qui te prend Potter ? demanda le plus âgé, Cormac.
Harry eu un rire nerveux.
- Ce qu'il me prend ? C'est à moi que tu poses cette question ? Mais vous êtes complètement dérangés ou quoi ? Regardez ce que vous avez fait ! rugit Harry en pointant Draco qui était un peu sonné par le choc du sortilège. Vous êtes entrain d'agresser un élève ! Qui ne vous a rien fait ! Okay, Malfoy est un connard fini, jura-t-il, mais celui-là, vous voyez bien que non ! Il n'a même pas sorti sa baguette !
- C'est parce qu'on la lui a prise, murmura Dean d'un voix aigue, impressionné par la rage de Harry. Il était toujours très impressionnant lorsqu'il était en colère. Surtout quand ses grands yeux verts, ombragés par de longs cils noirs, lançaient des éclairs.
- Vous avez quoi ? souffla-t-il, consterné.
C'est à ce moment là que Hermione sortit en trombe du dortoir des filles, alertée par le vacarme. Il lui fallu à peine quelques secondes pour comprendre la situation. Aussitôt, elle subtilisa les quatre baguettes que Harry avait en main. Juste au cas où sa colère dépasserait sa raison et qu'il n'en utilise une par mégarde.
- Qu'est-ce que vous regardez ? Vous êtes aussi fautifs qu'eux à rester comme ça sans rien faire ! Non-assistance à personne en danger, ça vous dit quelque chose ? Dégagez ! ordonna-t-elle à l'attention de élèves agglutinés tout autours d'eux. Aussitôt ils se dispersèrent et Hermione put s'en prendre directement au trois tourmenteurs. Elle les engueula copieusement et en bonne préfète, leur retira des points, bien que cela ne lui fasse pas particulièrement plaisir. Pour terminer, elle les accompagna chez leur directrice de maison pour qu'elle décide de leur punition. Pendant sa tirade, Harry s'était approché de Draco et s'était accroupit à ses côtés. Le pauvre pleurait dans ses bras croisés et posés sur ses genoux repliés. Harry voulu l'apaiser mais dès qu'il tendit la main, le blond se remit à murmurer des « s'il vous plait, arrêtez, non pas ça... ». L'autre Draco accouru pour l'aider à relever son semblable et à eux deux, ils réussirent à le supporter jusqu'à son lit. Ils le recouvrirent d'une couverture et Harry pu assister à une chose étonnante : Draco se consolant lui-même.
- Qu'est-ce qu'ils t'ont fait ? demanda doucement le Serpentard.
- Ils... Ils m'ont, hoqueta son jumeau, ils m'ont déshabillé puis jeté des sorts pour... Ah !
Il avait soudainement rabattu le drap sur lui. Le blond lui demanda ce qu'il lui arrivait.
- C'est Harry Potter, chuchota-t-il, mais pas assez doucement pour que le bruit ne parvienne jusqu'aux oreilles du concerné.
- Et alors ? Allons enlève ça, répliqua l'autre Draco.
Il apparut alors non plus tremblotant et choqué mais rouge de gène. Il n'osait pas regarder le Griffondor en face et essayait de se cacher derrière son double. Harry devina alors que ce Malfoy devait être le côté « timide ». Timide entre guillemets car ce garçon était encore plus craintif qu'un animal sauvage cerné par des braconniers. L'autre Draco riait car en voulant se dissimuler derrière lui, le garçon lui chatouillait inconsciemment les côtes. Harry se dit que si ce n'avait pas été son pire ennemi se trouvant là, dédoublé, à se taquiner, le tableau aurait pu être adorablement touchant. Ron le sortit de sa contemplation en apportant l'uniforme du jeune homme qui était toujours en boxer. Harry le lui tendit et Draco s'en saisit fébrilement puis marmonna un remerciement, les yeux baissés de gêne. Quand il noua sa cravate jaune et noire, Ron lui fit remarquer qu'il ne se trouvait pas chez les Poufsouffles. Il leur expliqua alors maladroitement qu'il ne savait pas où se trouvait sa nouvelle salle commune et qu'il avait suivit Harry et un de ses doubles en espérant oser leur demander son chemin. Mais lorsqu'il était entré à leur suite dans la salle commune, il avait été impressionné et était resté près du tableau. Quand il s'était enfin décidé à se renseigner, Seamus, Dean et Cormac lui étaient tombé dessus. A l'écoute de son récit, Harry sentit sa colère refaire surface.
- Jamais je ne les aurais pensé capables de ça, pensa Ron tout haut. C'est vrai que le fait qu'ils soient homophobes est bien connu, et qu'ils ont l'esprit un peu étroit. Mais de là à user de la violence...
Harry sursauta au mot « homophobes » : il avait toujours éprouvé de la curiosité envers les gens aimant le même sexe. Parfois, il se disait que cet intérêt allait un peu loin et se dépêchait de se changer les idées. Pas qu'il se sente lui-même homosexuel, mais il lui arrivait parfois de penser que les filles étaient toutes des groupies sans cervelle – sauf Hermione – et que la silhouette de tel ou tel garçon était plutôt pas mal.
- Harry ? Harry, tu es d'accord ?
- Gneuh ? répondit intelligemment le Survivant, sortant de ses réflexions.
- On va raccompagner Mal... Draco dans sa bonne salle commune, expliqua le rouquin en levant les yeux au ciel, tu viens avec nous ?
Harry répondit oui et ils se mirent en route, le Draco timide évitant soigneusement de trop s'approcher de lui. Le brun haussa simplement les épaules, commençant à s'habituer aux blondinets au comportement étrange.
Pour se rendre dans les quartiers des Poufsouffles, ils devaient passer par la grande salle, descendre l'escalier en marbre puis celui juste à droite. Ils durent donc descendre les sept étages en se dépêchant pour arriver à l'heure pour le souper, qui n'allait plus tarder à avoir lieu. Mais dans le grand hall normalement désert, Harry entendit des paroles étouffées. Il jeta un coup d'œil par-dessus la rampe de l'escalier et aperçu deux personne s'agitant le plus discrètement possible. Quand Harry s'aperçu qu'ils piégeaient une statue pour qu'elle s'effondre sur un élève qui s'en approcherait un peu trop, il ne réfléchit pas une seconde et dévala le reste des marches pour aller les arrêter. Il reconnu immédiatement la chevelure blonde qui brillait dans la pénombre. Draco Malfoy, va savoir lequel, était accompagné d'une jeune fille de sa maison, complice de son méfait.
- Arrêtez immédiatement, intima Harry.
Les deux Serpentards se retournèrent pour éclater dans un rire méprisant.
- Voyez-vous cela, Potty et sa clique viennent nous rabattre les oreilles de bons sentiments, railla la jeune fille aux cheveux courts et d'un noir légèrement incarnat.
Draco ne fut pas aussi conciliant que son amie, et il se jeta sauvagement sur Harry. Le Griffondor eu le souffle coupé par le choc que subit son dos en tombant au sol. Au dessus de lui, le méchant Draco s'apprêtait à le mettre en charpies, comme il l'avait promis en sortant du bureau de Dumbledore. Heureusement, Ron eu un sursaut de jugeote et lui envoya un sortilège d'expulsion bien sentit. Le blond alla s'écraser deux mètres plus loin sous l'air béat et étonné de son agresseur, qui devait attendre ça depuis longtemps.
- Alors c'est ça le secret de « Harry Potter le Magnifique » ? Avoir un ou deux potes sous le bras pour le sortir de la merde ? Il est beau, le mythe vivant de la communauté sorcière, cracha la demoiselle en aidant Draco à se relever. Ils sortirent tous deux leurs baguettes et Harry fit immédiatement pareil.
- Je t'avais prévenu, je vais te buter Potter, dit le blond en souriant de façon effrayante.
- Tu ne vas rien faire du tout, rectifia un des autres Draco en se plaçant devant ses trois camarades. Je ne te laisserai pas les blesser.
Harry admira un instant le courage de Malfoy. Pas étonnant que celui-là se soit retrouvé chez les rouge et or. Mais à voir la tête que faisait l'autre, l'enragé, ce n'était peut-être pas une bonne idée de s'interposer.
- Dégage de là, toi et l'autre espèce de trouillard là-bas, grogna-t-il à l'adresse du Draco resté en retrait, vous me faite vraiment honte. Je n'arrive pas à imaginer que vous puissez faire partie de moi...
Mais il ne bougea pas d'un pouce. Malfoy envoya férocement un pétrifucus totalus mais son double l'évita sans problème. Leurs forces étaient égales, ils ne parviendraient jamais à se toucher. Enervé, il opta donc pour l'option des insultes.
- Non mais regardez-vous, vous avez réussi à atterrir à Griffondor et Poufsouffle, les maisons-poubelles par excellence ! beugla-t-il. Et vous vous enticher du pire d'entre eux, Potty le balafré ! Vous êtes pitoyables. Tout ça parce que vous ne pouvez pas vous empêcher d'agir comme des fillettes en vous pâmant devant lui !
Les joues des deux autres Draco se colorèrent légèrement pour l'un, violemment pour l'autre. Harry leur lança un regard d'incompréhension.
- Viens Draco, ça ne sert à rien de perdre notre temps avec eux, ils sont désespérément pathétiques, raisonna la jeune fille.
- Ouais, mais la prochaine fois, je ne laisserai rien passer c'est clair ? prévint-t-il en crachant à terre, aux pieds de Harry, pour appuyer ses dires. On y va Chana.
Les jeune fille sautilla jusqu'au Survivant et lui tira l'oreille.
- Ça c'est pour être aussi mignon...
Ensuite elle lui mit un bon coup de poing dans le ventre, qui fit se plier Harry en deux.
- Et ça c'est pour être aussi con, termina-t-elle en s'éloignant à la suite de son ami.
Ron s'empressa de soutenir son ami en lançant un regard noir à Chana, qui le lui rendit bien, le foudroyant de ses yeux violacés. Harry reprit son souffle et réussi à se redresser en soupirant. Il se tourna vers les deux Draco et le réflexe du plus timide fut d'aller trouver refuge derrière son double.
- Merci beaucoup, dit sérieusement le brun, mais... C'est quoi cette histoire de fillettes qui se pâment ?
Les blonds émirent un gémissement de désespoir. Le Griffondor prit la parole en se triturant nerveusement les mains.
- Les autres me tueraient certainement si je te le disais mais moi je pense que c'est plus honnête de te mettre au courant alors... Surtout ça ne doit pas t'effrayer Harry mais hum... Draco, donc nous sept, nous sommes heu... je dirai « attirés » par toi.
Comment décrire le choc qu'il eu en entendant ces mots ? Le silence abasourdi qui suivit la révélation dit tout sur l'ébahissement de Harry.
- Allons, si l'autre excité trouvait Harry à son goût, ça se saurait, dit Ron en riant nerveusement tout de même.
Le regard déterminé du blond lui fit comprendre qu'il disait la vérité.
- Oh mon dieu, dit Harry d'une toute petite voix, restant figé sur place.
Un énorme blanc. Une harpie passa, puis un deuxième. Le Draco timide virait au cramoisi et le gentil tentait un sourire d'excuse. Ron faisait une parfaite imitation de la lotte qui baille et Harry ne paraissait toujours pas en revenir. Des bruits de pas précipités se firent alors entendre. Personne ne détourna la tête pour voir de qui il s'agissait. Hermione arriva près d'eux un peu haletante. Personne ne lui prêta attention.
- Je vois que j'arrive encore au bon moment, soupira-t-elle en observant la scène d'un air désabusé. Pourquoi je rate toujours les coups d'éclat ?
A SUIVRE...
Et voilà, ma deuxième fic vient de commencer ! La la la, je suis conteeente ! (les OS, ça compte pas)
Alors, pas trop traumatisées par un Seamus et Dean méchants tout plein ? Héhé ça change un peu comme ça. Donc, ça vaut la peine que je continue ou le scénario est à chier ? Maintenant que je relis, ça me paraissait bien mieux quand je l'imaginais dans ma petite tête.
Et dites, c'est quel Draco que vous préférez pour l'instant ? Le gentil, le timide ou l'hystérique ? Oui oui, on peut préférer l'hystérique. Il en reste encore quatre à découvrir alors vous pourrez changer plus tard si vous voulez. Moi je ne dis pas pour pas influencer.
PS : Clems, j'espère que ta Chana te plait, j'ai fait de mon mieux pour la respecter. :3
J'attends fiévreusement vos reviews – même méchantes – alors n'hésitez pas, le bouton n'est pas loin ! A très bientôt, j'vous aimeuh !
