Disclaimers: Haikyuu! ne m'appartient pas
Hellou, voici la requête MatsuHana and co de la part de Nymouria avec l'UA et le contexte suivant : dans une école d'arts, Matsukawa est un étudiant en arts plastiques et Hanamaki un modèle pour les cours d'arts plastiques, Tendou et Semi sont des étudiants en musique et travaillent en binome pour en faire une (rating M pour ces deux couples), Aone et Hinata sont dans la production et Oikawa et Ushijima sont des acteurs devant jouer le rôle des deux personnes amoureuses l'une de l'autre et qui prennent leurs rôles un peu trop au sérieux. Pour les couples, cela sera donc du MatsuHana, du TenSemi, de l'UshiOi et de l'AoHina avec en plus, un petit peu de TeruDai et un soupçon d'IwaKage et de BoKuro implicites.
Voili voilou pour le topo, maintenant place à la fic. Merci Nounouille-chan, .silva et kama-chan59 pour vos reviews (et désolée, je ne fais pas de OC, les seules exceptions étant la deuxième partie du Haikyuu Quest Universe dans un des OS et c'était à titre humoristique ou encore dans la requête DaishouKen et co pour un antagoniste ). Désolée aussi d'avoir mis du temps, j'ai eu pas mal de crises de fatigue ces derniers temps et j'avoue que quatre couples avec quatre contextes différents, c'est assez long á mettre en place. Bonne lecture. :)
Part 1 :
Notre histoire se passe dans une grande académie d'arts englobant aussi bien le cinéma, la musique que les arts plastiques et la mode, le tout sous la houlette d'enseignants très exigeants. Ainsi, les cursus étaient donc divers et variés et les formations permettaient à de nombreux talents de fleurir et de se développer.
La liberté d'expression était le mot d'ordre dans cette école, ce qui expliquait pourquoi celle-ci était très prisée et donc très cotée. Le directeur de l'académie, le vieux Washijou, essayait toujours de viser l'excellence au grand dam du directeur adjoint, Ukai-san, qui au contraire, privilégiait les nouveaux talents ayant beaucoup d'originalité.
Au moins, cela la rendait plus dynamique mais passons, tout commença dans le cursus cinéma et art dramatique où le réalisateur en herbe, le méticuleux et perfectionniste réalisateur en troisième année du cursus cinéma option réalisation Chikara Ennoshita hurlait pour la énième fois : "Coupez! Bon sang, maugréa-t-il sur sa chaise de réalisateur, mais qu'est-ce que tu fais, Oikawa? C'est quoi ces expressions de merlan frit? Tu dois jouer un homme amoureux qui ne se l'avoue pas encore, pas un mec blasé de la vie. C'est la dixième prise!
- Vous n'avez qu'à pas m'imposer Ushiwaka comme partenaire, rétorqua Tooru en se dégageant de l'étreinte de son partenaire, vraiment, je n'arrive pas à me motiver à jouer avec ce poseur.
- Oikawa a raison, renchérit Wakatoshi en s'essuyant les lèvres, je ne peux pas continuer de jouer avec un acteur certes excellent mais qui manque totalement de professionalisme.
- Oserais-tu mettre en cause mon talent?, lui demanda Oikawa d'un ton plus que menaçant, tu commences à me...
- ...Vous n'avez qu'à vous plaindre auprès de Takeda-san, coupa le réalisateur en soupirant, c'est lui le directeur de casting, pas moi, il fit ensuite à un de ses assistants, Kinoshita, passe-moi un verre d'eau s'il te plait, il préférait éviter le café vu la situation, on arrête pour aujourd'hui mais vous avez intéret à être opé demain. Sinon, je vous vire et je prends quelqu'un d'autre du cursus art dramatique et autant vous dire que cela va faire un trou dans votre carrière pro."
Tooru partit donc dans sa loge pendant que Wakatoshi en fit de même de son coté. Ennoshita poussa un soupir blasé, c'était le cas de le dire, en prenant le verre d'eau que lui tint son assistant tout en pensant à la réaction de Hinata dès qu'il apprendrait que le tournage n'avançait pas d'un iota. Avec tout ce qu'il avait à faire comme travail, le pauvre allait certainement pêter les plombs.
Pendant ce temps, Tooru s'habillait rageusement dans sa loge. Même s'il poursuivait ses études en troisème de licence cinéma, option art dramatique, ses rôles dans plusieurs dramas lui avaient permis d'acquérir une grande notoriété, surtout auprès du public féminin.
Après tout, l'académie autorisait les étudiants à travailler avec des entreprises partenaires afin de se familiariser avec le milieu pro et ainsi contribuer à la fois à leur future carrière ainsi qu'à la renommée de l'académie.
Cela dit, avec son physique d'une classe folle, il aurait très bien pu choisir comme cursus celui de la mode avec comme spécialité le mannequinat mais Tooru préférait de loin jouer la comédie.
Le scénario du film sur lequel il était en train de jouer en ce moment relatait un amour interdit entre deux hommes qui furent respectivement le prèsident d'une grande entreprise et son secrétaire, l'un assumant ses sentiments et l'autre non, de peur du qu'en dira-t-on. Cela ne l'aurait pas ennuyer de jouer la scène d'amour où son partenaire usait de la force, désespéré de voir que celui qu'il aimait le rejeter alors que leurs sentiments étaient réciproques.
Malheureusement, même avec toute la volonté du monde, Tooru n'arrivait pas à jouer la scène correctement. Les scènes d'amour ne le gênaient pas habituellement mais là, son partenaire se trouvait être son plus grand rival en matière de célébrité car lorsqu'il s'était inscrit à l'académie, le brun s'était découvert deux concurrents : Tobio-chan qui, à son grand soulagement, avait choisi le manequinnat et ce crétin d'Ushiwaka qui avait osé suivre le même cursus que lui.
Malheureusement pour lui, tous ses amis étudiaient dans d'autres cursus, Matsun était en post-prod' et Iwa-chan...D'ailleurs, il devrait être là en ce moment. On frappa timidement à la porte pendant qu'il était en train de mettre sa veste. "Entrez."
Un jeune homme aux cheveux gris et aux yeux noisettes entra en se présentant poliment : "Euh, bonjour, je suis ton nouvel agent, Koushi Sugawara."
Tooru eut un moment d'arrêt. Nouvel agent? "Il doit y avoir une erreur."
Koushi prit une longue inspiration. Il craignait la réaction d'Oikawa mais bon...Voici la partie délicate. "Iwaizumi-san m'a demandé de te transmettre un message, déclara-t-il en lui donnant un petit papier.
Tooru le prit des mains de Sugawara et le lut.
Son ami d'enfance Iwa-chan suivait la formation d'agent artistique en devenant le sien par la même occasion. Cependant le message fit trembler sa main de colère. Je démissionne. "Peux-tu m'expliquer ce message?, demanda-t-il d'une voix qui se voulait calme.
Sugawara poussa un soupir devant les yeux chocolat qui le menaçaient silencieusement. "Iwaizumi-san m'a demandé de faire un échange entre la personne dont je m'occupe de la carrière et toi, répondit-il en se grattant la tête, j'ai accepté car je me suis dit que travailler dans le milieu du cinéma serait un petit challenge et...
- Puis-je connaitre le nom de la personne dont tu avais la charge?, tonna-t-il d'une voix froide.
Koushi soupira de nouveau. Iwaizumi-san lui avait bien dit qu'Oikawa-san était quelqu'un de très difficile à gérer et son confrère lui avait demandé de ne rien dire concernant la personne avec qui il était maintenant mais en voyant Oikawa-san prét à exploser, il n'eut pas le choix. "C'est Kageyama, Oikawa-san."
Tobio-chan.
"Et si nous allions faire un tour au bâtiment réservé aux formations de mode pour une petite visite de courtoisie?, proposa Tooru en adressant un sourire hypocrite à son nouvel agent qui le serait de manière provisoire après qu'il aurait eu une petite discussion avec ce sale gamin.
Pendant ce temps, Matsukawa se dirigeait vers la salle d'arts plastiques, simplement vêtu d'un peignoir. Le campus de l'académie disposait de trois résidences chacun réservé aux étudiants des différentes branches. Comme les appartements avaient un cout, beaucoup y vivaient donc en colocation.
Issei partageait le sien avec Oikawa, Iwaizumi ayant préféré emménager dans un autre studio lorsqu'il avait entamé sa deuxième année en management et carrières d'artistes avec un nouveau colocataire au grand dam de son ami d'enfance. En tous cas, la location de l'appart', bien qu'il vivait avec un des acteurs les plus en vue du milieu, coûtait chère et il ne voulait en aucun cas dépendre de son ami.
Il arriva devant une porte en bois ancien qui menait à la salle où les étudiants en dessin venaient réaliser leurs croquis. Cela lui fit bizarre d'être dans le batiment réservé aux formations d'arts plastiques, lui qui se formait en montage post-prod'. Il eut un temps d'arrêt avant de prendre la poignée et ouvrit la porte.
Hanamaki ouvrit le calepin en soupirant tandis que deux amis avec qui il avait sympathisé lorsqu'il était en première année frémissaient d'impatience à la venue du modèle. Le brun soupira. "Kuroo, Bokuto, vous savez qu'il n'est pas célibataire?, déclara-t-il d'un ton blasé, et puis vous n'êtes pas ensemble, vous deux?
- Ben quoi?, s'enquit Bokuto en tapotant le carnet du bout de son crayon à papier, Tetsu-kun et moi, on est du même avis, là-dessus.
- Oui, renchérit son petit ami Tetsurou, Koutarou et moi avons bien le droit de fantasmer sur un autre mec. De plus, à ce qu'il parait, il y a de l'eau dans le gaz entre lui et ce DJ raté.
- Tu vois?, fit Koutarou en regardant la porte s'ouvrir pour ensuite pousser un cri de déception, oh nooooon! Ce n'est pas lui.
-Où est Sawamura?, demanda Kuroo au professeur. Apparemment, mis à part Hanamaki et au vu des réactions autour, Koutarou et lui n'étaient pas le seul à être dépités de l'absence de Sawamura. Il fallait dire qu'il avait un de ces..."Sawamura a un projet de sculpture à rendre, expliqua le professeur d'un ton désolé, donc Matsukawa le remplacera d'ici-là. Préparez-vous à dessiner."
Autant Kuroo et Bokuto firent grise mine en regardant le nouveau modèle retirer son peignoir et s'asseoir devant l'assemblée, les jambes croisées, autant Takahiro devint étrangement motivé à dessiner ces muscles déliés et harmonieux et ce corps élancé d'une grande finesse. Il brûlait d'envie de le toucher afin d'éprouver la texture de cette peau."Eh bien, on dirait que ce modèle te fait de l'effet, Hanamaki, chuchota Kuroo dans le but de le taquiner.
Ce dernier ne l'écouta guère et poursuivit son dessin. Lui qui trouvait les cours rébarbatifs, il eut très envie de les suivre avec plus d'assiduité maintenant.
Issei se retint d'éternuer face au courant d'air qu'il ressentait tout en tentant de ne pas bouger. Il n'était pas complexé par son corps et cela ne le gênait nullement de poser sans ses vêtements.
Par contre, le noiraud sentit un regard bien insistant sur lui. Un des étudiants dessinait avec plus de ferveur, ses yeux le contemplant avec une fascination, un émerveillement non feints. Matsukawa réprima un petit sourire.
Ce dessinateur n'était pas mal non plus, il serait bien tenté de faire sa connaissance. De toute manière, Sawamura ne reviendrait pas avant deux ou trois semaines, ce qui serait amplement suffisant.
Au même moment, dans le bâtiment réservé à la branche musicale, Semi se bataillait avec les notes qu'il couchait sur partitions. Raaaah, c'était dur de trouver l'inspiration en ce moment. Avec les examens qui approchaient, cela relevait de l'impossible, surtout avec ce stress supplémentaire.
Le blond avait décidé de se réfugier à la bibliothèque pour réfléchir. En tant qu'étudiant en troisième année de composition, c'était là où il passait le plus de temps, dans le lieu calme et paisiblement silencieux.
Sauf que son rival était assis à quelques tables de lui.
Eita grogna légèrement en le voyant écrire sa musique avec aise, comme si les notes lui venaient toutes seules. Shirabu était le major de leur promotion et beaucoup lui vantaient les qualités d'un génie en la matière. Le blond se leva brusquement et sortit de la bibliothèque. Hors de question de travailler lorsque ce mec-là était dans les parages, cela lui coupait l'envie de composer et le minait dans sa foi en ses compétences.
Le projet consistait à composer une partition pour un étudiant en musique de leur choix. Ceux-ci le jouaient ensuite dans un récital et si le résultat était concluant, ils recevraient tous deux une bonne note ainsi qu'une appréciation concernant le travail en binôme. Eita en était à ses pensées amères quand une mélodie légère et apaisante jouée agréablement au piano retentit à ses oreilles.
La truite de Schubert.
Un sourire flotta sur ses lèvres. Il ne connaissait qu'une personne pouvait la jouer d'une manière si entrainante vu qu'il s'agissait de son morceau favori.
Le blond partit donc en direction de la salle où provenait la musique et y entra pour découvrir son ami en train de jouer du piano tout en chantonnant gaiement. Satori Tendou et lui s'étaient liés d'amitié en première année lorsqu'ils avaient découvert qu'ils partageraient tous deux le même appartement. Eita aimait sa joie de vivre communicative et son dynamisme qui l'encourageaient grandement lorsqu'il avait le cafard.
Les mains de Satori s'arrêtèrent de jouer quand il s'aperçut que quelqu'un était à coté de lui. "Ah, Semi Semi, déclara-t-il tout sourire, tu as trouvé l'inspiration?
- Toujours pas, soupira le blond, en plus, Shirabu se trouve à la bibliothèque en ce moment donc je n'ai plus la motiv', il se rembrunit, je suis désolé.
- Ce n'est pas grave, le rassura Satori en se levant pour lui faire face, tu la trouveras assez vite, j'en suis certain.
- Mais si je ne compose pas le morceau assez vite, je risque de te pénaliser, s'inquiéta Eita.
Satori était l'un des pianistes les plus doués de l'académie, il se demandait d'ailleurs pourquoi lui avait-il proposé de faire le projet musical avec lui alors que Shirabu le lui avait demandé? Deux mains sur ses épaules le tira de ses pensées. "J'ai foi en tes capacités, Semi Semi, murmura Satori, et je préfère que cela soit toi qui t'en occupes plutôt que Kenjirou-kun. J'aime tes partitions."
Cela frustra davantage le blond. "Merci mais j'avoue quand même avoir une sacrée pression."
Satori n'aimait pas voir Semi Semi si triste. Le pauvre était un peu trop perfectionniste, cela dit, qui ne l'était pas dans leur filière? Cependant, s'il avait choisi de travailler avec Eita, c'était pour davantage se rapprocher de lui. Le pianiste éprouvait des tendres sentiments envers son ami mais il n'osait le lui faire part, de peur de gâcher leur amitié. "Pour trouver l'inspiration, lui confia-t-il en se noyant malgré lui dans les beaux yeux gris de son camarade, j'use de ce que je ressens. Les émotions peuvent être une bonne muse, tu sais?
- Je crois que je vais suivre ton conseil, répondit Eita en lui souriant, et merci Satori, ce que tu m'as dit m'a boosté le moral.
- Il n'y a pas de quoi, fit Satori en riant légèrement, content d'avoir pu t'aider."
Le temps s'arrêta ensuite lorsque leurs yeux se rencontrèrent. Eita trouvait toujours que les petites prunelles de Satori et ses paupières tombantes lui donnaient du charme puis son regard s'atttarda sur les lèvres incurvées en un sourire de celui-ci. Je me demande si...
Leurs visages se rapprochèrent inconsciemment l'un de l'autre quand quelqu'un fit irruption dans la salle en ouvrant brutalement la porte, les faisant sursauter légèrement. "Salut la compagnie!, hurla joyeusement Terushima avant de se calmer, je ne vous dérange pas, les gars?
Un peu, pensa amèrement Satori qui répliqua à la place en retirant à contrecoeur ses mains des épaules d'Eita en déclarant à la place, euh non, on avait fini de discuter. Comment tu savais que je me trouvais trouvait dans la salle, Yuuji-kun?
- Je ne connais qu'un seul fan de La Truite de Schubert, répondit Yuuji tout sourire, ça vous dit qu'on aille à la cafét' du campus? Daichi va y être et je ne souhaite pas que les rapaces de service s'approchent de lui."
Les rapaces en question désignaient Kuroo et Bokuto, deux étudiants en dessin qui courraient après Sawamura, le petit ami de Terushima. Comme celui-ci était en filière sculpture au batiment des arts plastiques et que leur ami Yuuji suivait la formation de DJ dans celui réservé aux études musicales, ils ne pouvaient paq beaucoup se voir à part dans le studio que tous deux partageaient (et encore, Terushima était très sollicité par les boites de la capitale), ce qui donnait naissance à des rumeurs sur leur relation comme quoi ils étaient sur le point de rompre.
"C'est d'accord, Yuuji, confirma Eita, comme ça, tu nous parleras de ton dernier boulot à Roppongi.
- Avec plaisir, s'enthousiasma Yuuji, j'ai d'ailleurs réussi à faire salle comble hier soir et le public était hyper chaud, bref, c'était l'éclate total."
Ils sortirent tous trois de la salle de musique et quittèrent le batiment pour se rendre au réfectoire et manger un petit en-cas.
"Kageyama, Tsukishima, cria Nishinoya en stoppant de prendre les clichés, arrêtez de faire la tronche.
- Ce n'est pas de ma faute si sa majesté est si peu motivé à mettre le coeur à l'ouvrage, rétorqua Tsukishima d'un air suffisant.
- Qu'est-ce que tu dis, espèce de grande perche?, grogna Kageyama.
Yû poussa un soupir en les regardant se disputer. Impossible de prendre une photo de ces deux-là ensemble. "Essayez d'agir de façon professionnelle pour une fois, leur dit-il en réglant la lentille, allez, faites au moins une photo et après, je vous laisse tranquille."
Tobio fit donc face à Kei tout en essayant de regarder l'appareil photo de la manière la plus sensuelle possible tandis que le blond en fit de même en le prenant légèrement par la taille. "Parfait, cria jovialement Yû, elle est bonne. C'est tout pour aujourd'hui."
Kei eut un soupir de soulagement bien qu'il savait que la journée n'était pas finie. Celui qui fut son agent le rejoignit aussitôt la prise finie : "Tsukki, il y a une autre séance à faire au parc Yoyogi cet après-midi, l'informa Yamaguchi en sortant son petit agenda, on doit être là-bas dans deux heures.
- Je vais me changer et après on ira à la cafèt' acheter un sandwich dans ce cas, proposa Tsukishima, nous irons après.
- Pas de souci, Tsukki."
A peine ils furent sur le point de quitter la salle de shooting que deux personnes rentrèrent en trombe dont l'une bouscula Tadashi en criant : "Tobio-chaaaan!" Kageyama, qui était sur le point d'aller au local pour se changer, eut un sursaut en entendant la voix d'Oikawa-san et se retourna pour le voir en compagnie de Sugawara-san qui lui adressa un regard désolé. "Rends-moi Iwa-chan."
Tobio ne dit mot et lui lança à la place un regard mauvais. Ce n'était lui le responsable de la décision quant à cet échange d'agents, cela venait d'Iwaizumi-san qui d'ailleurs accourut vers l'acteur pour lui assener un bon coup sur la tête. "Aïeuh! Ça fait mal, geignit Tooru avant de croiser des prunelles vertes emplies d'une colère sourde, Iwa-chan, gronda ensuite le brun, si c'est une blague, elle n'est pas drôle. Allez, on y va?"
Sauf que Hajime ne bougea pas : "Sugawara sera ton nouvel agent, déclara-t-il d'un ton sans appel, et même si tu me supplies de revenir, la réponse sera toujours non.
- Mais pourquoi, hein?, geignit Tooru.
Iwaizumi sentit une veine sortir de son front. Pourquoi hein? Pourquoi? "Parce que j'en ai marre de tes caprices de diva, cria-t-il d'un ton accusateur, Sugawara est plus patient que moi là-dessus." Il poussa un soupir las. "Je vous laisse, il ajouta après, Kageyama, tu as une séance photo demain dans la ville de Nara donc il faut commencer les préparatifs et..."
Tooru bouda en regardant son ami d'enfance partir. Qui va s'occuper de lui, maintenant? "C'est pas juste.
- Allons, tenta de la rassurer Sugawara en tapotant gentiment son épaule, je t'aiderai du mieux que je peux concernant ta carrière."
Cela lui faisait une belle jambe mais bon, autant accepter la situation. Il avait déjà fort à faire avec la scène d'amour qu'il devait jouer avec Ushiwaka. "Je dois rentrer, déclara Tooru, tu me parleras de mon agenda sur le chemin et je te parlerai aussi de mon boulot en cours, Iwa-chan est un peu incompétent pour ma gestion du planning."
Koushi savait que ce n'était pas le cas mais bon, Iwaizumi-san l'avait bien prévenu pour le caractère un tantinet immature d'Oikawa. Cela ne va pas être de la tarte mais bon, j'accepte le défi.
Tobio, durant le même moment, écoutait attentivement les directives de son nouvel agent, Iwaizumi-san. Il se souvint de leur rencontre lorsqu'il était encore en première année. Sa prestance et son fort caractère l'avaient déjà impressionné et là, il fut content de l'avoir en tant qu'agent.
Ce n'était pas que Sugawara-san était incompétent, loin de là, il l'avait toujours bien guidé dans sa carrière de mannequin mais Iwaizumi-san l'attirait même s'il avait pour principe de ne jamais mélanger vie privée et vie professionelle.
Par contre, s'il devait faire une séance photo dans une autre région demain, le noiraud allait devoir préparer sa valise et il n'avait pas le temps car une autre séance photo l'attendait en ville cet après-midi. "Je n'ai plus qu'à lui envoyer un message, soupira-t-il en pensant à son colocataire.
Hinata était installé dans son bureau en train d'écumer les dossiers en grommelant. Il grogna encore plus lorsqu'il lut le message sur son téléphone portable. "Il manquait plus que ça."
Le roux, qui faisait ses études en production, devait gérer le budget du dernier film d'Ennoshita. Malheureusement, le tournage n'avançait pas avec les deux acteurs principaux qui ne s'entendaient pas et à cause de ça, il n'arrivait pas à convaincre ses partenaires pour maintenir les fonds. "Et voilà que Bakageyama veut que je prépare ses affaires pour son boulot, maugréa-t-il, je suis pas son agent, moi!"
Une tasse de café fut posée à coté de lui. "Merci, Aone-san, fit Shouyou en adressant un sourire à son assistant."Un bon café va me requinquer."
Takanobu fut inquiet de voir le roux si surmené. Il se remémora le jour où ce dernier l'avait choisi pour devenir son assistant alors que tous les étudiants de leur promo s'étaient éloignés de lui à cause de sa carrure d'armure à glace. Cela l'avait touché et maintenant il fut heureux de travailler à ses cotés. Takanobu s'était profondement attaché à Hinata au fil du temps qu'ils passaient ensemble tout comme il respectait son travail.
Cependant, il ne lui avait jamais avoué ses sentiments car non seulement il était d'une grande timidité (qui allait de pair avec son tempérament taciturne) mais en plus, vu la façon dont il parlait de son colocataire, le mannequin Kageyama, il se demandait s'ils n'étaient pas en couple.
Son colocataire Futakuchi, qui lui, faisait ses études en tant qu'opérateur-projectionniste (il entamait d'ailleurs sa dernière année tout comme lui), le taquinait souvent à ce sujet. "Tu veux que je m'occupe du reste?"
Shouyou sursauta en buvant sa tasse de café. Il savait qu'Aone-san n'était pas à proprement parler un grand bavard donc l'entendre avait tendance à le surprendre un peu. "Oui, répondit-il d'un ton désolé, si cela ne te dérange pas. Mon colocataire a encore besoin de moi pour préparer ses affaires. Je suis désolé.
- Tu peux compter sur moi, déclara Aone en posant la main sur l'épaule du plus petit, et essaie de te reposer un peu.
- J'essaierai, fit le roux en caressant légèrement la main du plus grand avant de se lever, et je te remercie Aone-san, poursuivit-il en lui offrant un sourire de gratitude, je suis heureux de t'avoir pour assistant. Sans toi, cela aurait été mission impossible."
Takanobu se retint de le prendre dans ses bras et se racla la gorge à la place tout en retirant à contrecoeur sa main de l'épaule : "Euh de rien, Hinata."
Shouyou eut de nouveau un petit sourire avant de prendre ses affaires pour quitter ensuite le bureau tout en saluant son collègue. Le roux poussa ensuite un long soupir. Aone-san intimidait tout le monde avec son allure mais Shouyou connaissait le véritable caractère de son ami : c'était en réalité quelqu'un de très doux et d'une grande gentillesse.
Le roux souhaitait qu'il devienne plus qu'un simple associé mais avec tout le boulot qu'il avait à fournir pour produire le film dont il avait la charge sans oublier le fait qu'il doive s'occuper de son meilleur ami, Shouyou n'avait pas de place pour sa vie privée.
Kageyama lui avait d'ailleurs annoncé qu'il avait changé d'agent et il espérait que celui-ci fut aussi compétent que Sugawara-san.
"Mmmm, je suis content que la cafet' propose de la glace au chocolat, s'émerveilla Satori à chaque cuillérée qu'il avalait, c'est l'idéal pour se ravigorer."
Eita lui sourit tout en mordant dans son hamburger, savourant la texture moelleuse de la viande sous la dent. " Mmm, c'est vraiment bon. Donc, cela s'est bien passé dans l'ensemble?, demanda-t-il ensuite à Yuuji qui, lui, mangeait une gauffre en chantonnant.
- Ouais, répondit Terushima, il n'y a pas eu de grabuge dans la boite et tout le monde a été content de ma sélection de zik. Malheureusement, il n'y avait aucune célébrité dans le coin donc je n'ai rien à vous raconter, niveau potin.
- Pas même Tooru-kun?, questionna Satori. Il était de notoriété publique qu'Oikawa fréquentait assidument ce genre d'endroits.
- Pas même lui, déclara Yuuji en buvant ensuite une gorgée de son milk shake à la fraise, c'est pour dire...
-...Tu es encore en train de faire des commérages, Yuuji?, le réprimanda une voix derrière lui.
- Daichi, s'écria joyeusement son petit ami, tu as pû te libérer de la salle de sculpture?
- J'ai décidé de m'autoriser une pause, fit Sawamura en s'installant après avoir embrassé la joue de Yuuji, et cela me fait du bien d'être loin de Kuroo et Bokuto aussi. Bonjour, au fait.
- Ces deux-là, grogna Yuuji tandis que Eita et Satori saluèrent Daichi, il faut toujours qu'ils essayent de te mettre le grappin dessus. Tu es au courant des rumeurs sur nous?
- Oui et je m'en moque, répondit Daichi en lui prenant la main de son petit ami pour l'embrasser, parce qu'ils le veuillent ou non, nous sommes ensemble, point barre.
- C'est bien vrai, renchérit Yuuji en lui souriant, je vais te chercher un café, continua-t-il en se levant, tu veux quelque chose d'autre?
- Un pain melon à la crême patissière s'ils en ont, répondit Daichi en remerciant ensuite son petit ami qui partit à la caisse, alors comment se passe votre projet musical?, s'enquit-il ensuite auprès de Tendou et de Semi.
- J'ai une panne d'inspiration, déclara Eita en s'affalant sur la table, c'est dur.
- J'ai conseillé Semi Semi de se servir de ce qu'il ressent pour composer, ajouta ensuite Satori en prenant la main du blond sous la table.
- Ah oui, c'est une bonne idée, dit Daichi en regardant Yuuji qui passait à la caisse, j'ai toujours pensé que les sentiments étaient un bon moteur pour les travaux créatifs surtout penser à ce qu'on aime le plus...
Eita eut un sursaut d'étonnement en sentant la main de son ami en train de prendre sa main mais il la serra tendrement, un sourire aux lèvres. Ce simple geste eut l'effet d'un déclic. Il se redressa en déclarant : "Ça y est, je crois que j'ai une idée. Merci, Daichi."
Daichi et Satori se demandaient ce qui avait provoqué un éclair de génie chez le compositeur.
Pendant ce temps, dans l'appartement qu'il partageait avec celui qui fut son agent Reon Oohira, Wakatoshi fit comme à son habitude, il révisait encore son rôle tandis que son ami et colocataire était en train de revoir l'agenda de l'acteur sur son ordinateur portable. Reon trouvait Ushijima bien troublé ces derniers temps. Etait-ce du au rôle qu'il devait jouer?
"Ushijima, quelque chose te préoccupe?, demanda-t-il à l'acteur qui leva les yeux de son script.
- Rien de spécial, Oohira, répondit-il calmement, à part le fait que le tournage n'avance pas à cause de l'incompétence d'Oikawa. Je me demande s'il est vraiment motivé à jouer ce rôle avec moi.
- Tu sais très bien qu'Oikawa te considère comme un concurrent dans le milieu donc il n'est pas étonnant qu'il rechigne à jouer avec toi.
- Il aurait très bien pu refuser le rôle, murmura-t-il amèrement.
Wakatoshi avait d'ailleurs le sentiment qu'il comprenait parfaitement le personnage qu'il était censé incarner sauf que là, celui qu'il aimait le détestait vraiment. Cela devenait problématique.
Reon soupira. Il avait l'impression qu'Ushijima était plus dérangé par le fait qu'Oikawa ne veuille pas jouer correctement avec lui. "Bon, écoute : le seul conseil que je peux te donner là-dessus est de jouer ce rôle à fond. Tu pourras exprimer tes sentiments de cette manière."
Wakatoshi réfléchit. Oohira n'avait pas tord au fond, peut-être que ce rôle lui donnait une opportunité de transmettre ses sentiments à Oikawa. Cele dit, il était dubitatif quand à savoir si celui-ci serait réceptif.
Tooru s'affala sur le canapé sous l'oeil, on va dire indifférent de Mattsun qui regardait la télé. Il avait passé son après-midi à voir son emploi du temps avec Suga-chan et il n'avait pu parler de ses "exigeances" ou plutôt, son nouvel agent faisait toujours en sorte de changer de sujet de la façon la plus polie, mais aussi la plus effrayante, qui soit.
L'acteur décida de passer la soirée à s'en plaindre à Mattsun sauf que ce dernier faisait mine de l'entendre tout en regardant un film. "Dis, tu m'écoutes, Mattsun?
- A moitié pour tout te dire, répondit Issei en plongeant sa main dans un bol de popcorn beurré qu'il avait préparé pour l'occasion, et puis si tu en as autant marre de jouer avec Ushiwaka, fais en sorte que le tournage dure le moins longtemps possible.
- Et comment, hein?, rétorqua Tooru, entre Iwa-chan qui me laisse tomber et ça, c'est le pompon, se plaignit-il en poussant un soupir à fendre l'ãme qui énerva un peu son colocataire. Il comprenait pourquoi Iwaizumi était parti.
- Joue simplement ton rôle parfaitement et tu verras, le tournage sera fini avant même que tu dises "ouf!".
- Tu n'as pas tort, soupira le brun en fixant le plafond.
Oui, s'il faisait son boulot sérieusement, cela serait fini de ce tournage.
Matsukawa, de son coté, pensait toujours à l'étudiant en dessin. Il devait encore faire le modèle demain il en profiterai pour l'aborder.
Pendant ce temps, Hinata maugréa en finissant de repasser les chemises de Kageyama. Vraiment, il fallait toujours qu'il lui fasse tout. "Tu aurais pu le faire toi-même, cria-t-il pendant que son colocataire sortit de la douche, seulement vêtu d'une serviette autour de la taille.
- Je n'ai pas eu le temps avec les séances photos de cet aprèm', gronda Tobio en se frottant les cheveux mouillés à l'aide d'une serviette.
- Pourquoi ne demanderais-tu pas à ton nouvel agent?, le questionna-t-il en pliant délicatement les chemises.
- Parce que ce n'est pas le boulot d'Iwaizumi-san, vociféra-t-il avant de marmonner à voix basse, les joues légèrement rouges, et je ne veux pas qu'il me prenne pour une diva comme Oikawa-san.
- Vu la façon dont tu te conduis avec moi, railla Shouyou en terminant la pile, on en dirait vraiment une."
Il eut pour réponse une grande main qui empoigna sa tête, ce qui le fit hurler de douleur et provoquer sa colère : "Maintenant, ça suffit, hurla-t-il en forçant Kageyama de relâcher sa prise, j'ai déjà assez mal à la tête avec ce tournage qui n'en finit pas alors je te conseille de me lâcher."
Tobio s'arrêta net. C'était rare de voir son ami vraiment en colère et il ne voulait pas tenter le diable. "Désolé, fit-il à voix basse en retirant sa main. Il savait par le biais d'Iwaizumi-san qu'Oikawa-san faisait des siennes dans le tournage que produisait Hinata et cela devait être dur pour lui en ce moment.
"Fais-nous à manger pendant que je fais ta valise, rétorqua alors Shouyou en portant les chemises, je vais prendre un cachet pour la tête en même temps." Il en profiterait aussi pour appeler Takanobu pour voir si cela s'était bien passé et aussi pour pouvoir discuter un peu avec lui. Le roux avait besoin de sa force tranquille même s'il parlait peu.
Tobio, quant à lui, partit dans sa chambre pour se changer et fit ensuite la cuisine. En temps normal, il aurait discuté l'ordre de Hinata mais là, il savait que celui-ci était stressé et fatigué donc il pouvait bien faire ça pour lui.
