Voici une suite d'OS que je publie ici et qui sera sous le nom de "Challenge ". Chaque texte sera sur un thème différent, ou peut-être pas. Les histoires seront, bien évidemment, toujours différentes et porteront toujours sur le Sterek. Il n'y aura aucun rythme de postage particulier, vu que c'est un recueil. Si j'en corrige un, je le posterai ensuite. En général, ils font 2 000 mots, parfois plus, parfois moins. Si vous souhaitez me donner un thème, un mot, pour un prochain récit, faites-le-moi savoir. Mais, bien sûr, je ne promets rien. Il y aura au moins 6 OS qui seront postés, peut-être bien plus.


Auteur : Yoruhime

Titre OS 1 : La peur

Couple : Sterek

Série : Supernatural

Correctrice : Galiane

Disclamer : Rien ne m'appartient à part l'histoire

Rappel : Je suis dyslexique et dysorthographique


L'homme a peur. Peur de tout et de rien. Pour certains, ce seront les araignées, même si on connaît sa non-dangerosité. Pour d'autres, ce seront les chats, les chiens, petits ou grands. Il peut y avoir la peur de se noyer dans la foule ou dans l'eau. Il y a toutes sortes de peurs et la peur pousse parfois à faire des choses qu'on n'aurait jamais faites. À l'époque de faits inexpliqués, l'homme avait peur et sans trouver d'explication, mettait ça sur le dos de dieux ou de sorcières. Combien de femmes étaient arrivées sur le bûcher, mourant en criant clémence ?

La peur fait faire des choses bien inutiles. Stiles, qui était penché sur la question philosophique qu'il avait à traiter pour le lendemain, mit son cerveau en marche. La question posée était : "la peur est-ce bon pour l'homme ?". Si Stiles s'y était pris plus tôt, il aurait déjà fait sa rédaction et aurait pu aller dormir. Mais le surnaturel ayant pas mal empiété sur sa vie depuis quelque temps, il ne pouvait traiter la question posée que maintenant.

Sur une feuille, il nota ses idées. La peur, c'est un bon moyen pour fuir le danger. Quand on a peur, on donne plus de valeur à sa vie, on court plus vite, plus longtemps. Il avait constamment peur et ce sentiment lui avait permis de se sauver de situations périlleuses. Car, quand on a peur, même en étant qu'un humain, on fait plus attention à son environnement et on imagine tellement de scénarios dans sa tête qu'on anticipe mieux le danger. On réagit plus vite aussi. Stiles pouvait donc dire que, oui, la peur était bonne pour l'homme. Elle lui permet de se méfier de son environnement. Mais cela pouvait pousser à des extrêmes qui faisaient pencher la balance. En philosophie, il ne fallait pas chercher trop longtemps un plan, surtout pour les fainéants, comme Stiles qui s'y prenait au dernier moment. Il lui fallait faire un plan en trois parties ; oui, non, peut-être. Et puis, ce serait fini.

Stiles n'avait jamais trouvé l'intérêt qu'avaient les philosophes à réfléchir sur une question, à part faire un travail de réflexion et se poser des questions existentielles. Ils ne trouvaient jamais de réponse, parce qu'elle finissait toujours par ; oui, mais non, mais oui, mais non... Stiles n'avait pas besoin de la philo pour se poser tout un tas de questions. La meute pouvait en être témoin.

Toujours penché sur sa disserte, le jeune homme le plus humain de la meute repensa à un épisode du Doctor Who qui l'avait ému. Le docteur était encore parti faire un tour dans l'espace-temps, comme à son habitude, trainant de bon gré une jeune fille. Ils avaient rencontré un peintre et l'aventure avait commencé. La fin était triste. Le monstre, qui causait des meurtres en ville, était une sorte de poulet ou un truc de l'espace qui ressemblait à un poulet géant. Ce dernier avait peur. Il était aveugle et avait perdu sa meute à lui. Il était sur une terre inconnue à marcher dans le noir, seul. C'était un poids laissé sur une planète. La bête tentait de se repérer en utilisant la localisation par écho et se déplaçait près des murs, envoyant valser tout ce qui passait devant lui, faisant des victimes. La bête était seule et apeurée. Ils l'avaient tuée parce qu'ils la croyaient dangereuse. Parce que d'autres avaient peur d'elle.

Stiles n'avait pas pleuré, mais c'était à deux doigts. À ses yeux, l'homme faisait les plus grosses bêtises quand il avait peur. Lui le premier.

Il y a deux semaines de cela, une meute d'alphas et leurs bêtas étaient en ville. Il y avait eu des meurtres. La meute s'en était occupée, lui en premier lieu. Il avait servi d'appât en contredisant les ordres de Derek, l'alpha. Mais c'était Stiles. Il avait vu qu'ils allaient se faire massacrer alors il avait fait une diversion, devenant la proie de loups particulièrement joyeux de chasser de l'humain. Ce dernier les avait attirés en les noyant d'insultes alors que son cœur battait trop fort et qu'il puait la peur. Mais ça avait marché. Bon, il s'était retrouvé avec 2 alphas et 5 bêtas aux culs, mais aller, ce n'était pas comme s'il n'en avait pas l'habitude.

Il était le plus faible de la meute, mais sa faiblesse était sa force. Il avait un plan, plus ou moins bien ficelé et en fin de compte, il les avait tous couillonnés en courant en direction d'un mur de chasseurs. Le père d'Allison était dans la meute. Personne n'avait eu le temps de les prévenir en dehors de Stiles qui était en arrière. Mais avant de mettre KO tous les Loups, l'un deux l'avait sévèrement touché. Il pissait le sang. La meute avait accouru vers l'hyperactif. Scott soutenait moralement Stiles et faisait son possible pour le maintenir éveillé alors que Chris arrêtait l'hémorragie. Derek était aussi au côté de Stiles et ce dernier, se croyant mourant, avait demandé à l'alpha d'approcher. Chose qu'il avait faite sans grogner. Le blesser avait embrassé l'homme avant de tomber dans l'inconscience.

Ça faisait une semaine qu'il était sorti de l'hôpital. Ses blessures n'étaient pas si graves en réalité. C'était le choc de son agression et la peur de partir sans avoir eu l'occasion d'embrasser Derek, son fantasme depuis la première seconde où il l'avait vue, qui lui avait fait faire cette bêtise. À cause de cela, l'humain était mort de honte, ne participait plus aux réunions et n'allait plus emmerder le monde lors des entrainements. Ça lui manquait, bien sûr, mais pas question de faire face au loup. Il ne saurait plus où regarder, serait rouge d'embarras s'il voyait l'alpha, son rythme cardiaque dansant la salsa. C'était déjà la honte de savoir que TOUT le monde connaissait ses sentiments. Chasseurs et meute. Il n'allait pas faire face au brun, se prendre le vent de sa vie, risquer de pleurer de désespoir et d'avoir une crise de panique. Car le jeune homme savait l'issue d'une possible rencontre entre eux. Mieux valait ne rien entreprendre, se terrer dans un coin et se faire oublier.

– Pourquoi tu ne viens plus aux entrainements ou aux réunions ? Ton portable n'est même pas en rade, t'as genre, comme aucune excuse pour ne pas recevoir les messages !?

Une voix venait de prononcer ces quelques paroles. Ces dernières rebondissaient contre les murs et donnaient plus de puissance aux mots. La voix grave de l'intrus, qui était passé par la fenêtre et qui se trouvait dans la chambre, fit sursauter Stiles. Ce dernier poussa un cri peu viril, plaça sa main sur son cœur comme si cela pouvait lui éviter une crise cardiaque. Il se retourna violemment grâce à sa chaise de bureau et sauta sur ses pieds pour enguirlander le nouveau venu. D'un, pour lui avoir fait peur, de deux, pour être ENCORE passé par la fenêtre. Ils se la jouaient tous à la Edward Cullen ou quoi ?

– Arrête de gueuler et réponds plutôt à mes questions.

Cette réplique eut pour effet de faire encore plus enrager l'humain. Il ne se rendait même pas compte qu'il criait contre le loup qui en prenait pour son grade. Qu'il arrivait à le regarder en face, à lui balancer tout ce que son cerveau pensait et que sa bouche ne filtrait pas. Dans le flot de paroles, il y eut d'ailleurs des : "ce n'est pas parce que tu as un corps d'apollon" ou encore "ton fessier sexy" ou bien "tes putains de beaux yeux". L'humain prit conscience de la gravité de ses paroles, de ce torrent de mots, savant mélange de vulgarité, de colère à peine voilée et de compliments clairement dévoilés. Il devrait faire chimiste tient !

– Stop ! cria plus fortement le loup, faisant gronder l'animal en lui.

– Et pas besoin de faire ton loup mal léché parce que ça marche pas avec moi ! Ce n'est pas tes grognements qui me feront peur ou tes plaquages contre toute surface à portée de tes pattes qui vont me...

Le plus jeune des deux ne put finir sa phrase. Sa bouche venait d'accueillir un nouveau colocataire et comptait à présent deux langues. L'alpha avait cherché un moyen efficace de le faire taire et n'avait trouvé que ça. Et aussi parce qu'il n'avait rien d'autre, à part planter ses crocs dans le cou du jeune homme. Mais franchement, il n'avait pas envie de faire ça ! Embrasser l'adolescent était une activité bien plus agréable que d'entendre ses gémissements de douleur quand il le martyrisait de toute façon. À moins, évidemment, que cela ne participe au plaisir de l'ado dans d'autres activités, mais ça, c'était une autre question.

– Bon sang ! Tu n'as pas fini de parler ! grogna le loup.

– Le seul moyen pour que je me la ferme, grand méchant loup, c'est de réutiliser ta technique !

Stiles ne pouvait pas laisser passer sa chance ! Son fantasme sur patte, celui pour qui il donnerait sa vie. L'homme dont il essayait le plus de se faire remarquer l'avait embrassé, ou plutôt, lui avait roulé la meilleure et surtout première pèle de toute sa courte vie. S'il avait la possibilité de renouveler l'expérience, il serait le premier sur les lieux, à faire tout ce que la personne lui demanderait, tant qu'il était encore en vie pour recevoir son prix.

– Il va pourtant bien falloir qu'on parle, crétin.

- On est obligé ? demanda la petite voix de l'ado.

– Oui ! Et on va commencer par l'explication sur ton absence aux entrainements et aux réunions de meute.

– Nan mais tu croyais vraiment que j'allais revenir en fleur après t'avoir embrassé devant tout le monde ? Du genre, j'ai rien fait, j'ai rien vu, j'ai rien ressenti ? Je savais déjà plus où me mettre alors que tu n'étais pas là et que j'étais seul dans ma chambre. Alors avec toi dans la pièce... C'est la situation la plus honteuse que j'ai jamais vécue et avec ma maladresse légendaire, j'en connais pas mal de situations ou je suis l'acteur principal !

– Pourquoi elle est honteuse ?

– Mais tu es plus lent à la détente que Scotty toi ! J'ai embrassé quelqu'un, devant tout le temps. Un mec, un alpha de plus. Toi ! Le mec grognon qui est prêt à me mordre à tout moment. Qui est plus sexy que n'importe qui alors que moi je suis l'humain maigrichon, con sur les bords et qui peut pas se retenir de parler. En un mot, le looser de la bande qui embrasse le beau gosse du lycée. Bien sûr qu'elle est honteuse. Parce que dans ces cas-là, tout le lycée se fout de ta gueule parce que tu n'as pas pu résister au fait de bien afficher en public tes choix sexuels ! dit Stiles sans respirer ou presque !

– Sauf que la meute ne s'est pas foutue de toi, que tu n'es pas le looser de la bande et que je ne suis pas le mec qui va te rejeter pour ensuite t'humilier.

– Je remarque que tu n'as pas réfuté le fait que tu étais beau gosse, dit Stiles qui ne voulait pas avoir d'espoir. Parce que peut-être Derek ne l'aurait pas humilié sciemment, mais le rejet en face de tout le monde lui aurait fait monter les larmes aux yeux et chialer comme une vieille fille.

– Je sais ce que je suis, crétin. Je suis réaliste, point.

– Hum, répondit Stiles en grognant.

Un petit silence s'installa et le plus jeune sembla se rendre compte de leur position. En plein milieu de sa chambre, les deux hommes étaient collés l'un à l'autre. Celui aux yeux Whisky avait les bras autour du cou du loup qui l'enlaçait à la taille. Cette position lui donna une vague d'espoir. Il ne l'avait pas embrassé ou enlacé sans aucune raison valable, n'est-ce pas ?

– Hum, et du coup, là tout de suite, qu'est-ce que ta visite va changer ?

– Vous allez revenir au loft, toi et ton joli petit cul, pour les réunions et entrainements et ta bouche sera perpétuellement envahie par ma langue.

– Et... est-ce le seul endroit qui sera... Envahi ?

L'ado était mort de honte. Il venait de proposer des relations sexuelles au loup ! Ce dernier acquiesça d'un hochement de tête et rendit sa volonté authentique en pelotonnant allègrement le fessier du plus jeune.

– Et... On est quoi nous ? demanda encore plus timidement le jeune homme. Il allait peut être devoir encaisser qu'il n'y aurait pas de "nous", mais juste un "toi" et "moi", et ça ferait mal !

– On est un couple et je ne laisserai personne profiter de ton corps.

– J'espère que le contraire est envisagé.

– Totalement Stiles, dit le loup en grignotant le cou de l'humain.

La peur est une chose stupide qui amène à faire de belles bêtises. Mais, elle amène aussi à avancer, à débloquer des situations. À se rendre compte de ce que l'on n'a jamais vu. Comme le regard chaud que lui envoyait toujours le loup depuis quelques semaines. Ou la tension sexuelle qu'il y avait entre eux lors de deux plaquages. Tout le monde l'avait remarqué. Le loup connaissait les sentiments de l'humain pour lui, mais n'étant pas fort en parlotte, il avait juste espéré que Stiles les exprime pour ne pas avoir à le faire. En fin de compte, il avait pris les choses en main sans imaginer que l'humain n'avait pas compris son jeu de regard et son besoin de l'écarter de la meute pour sa survie. Il était intelligent son Stiles, mais un peu peureux quand même !


Note : Voici donc le premier OS d'une petite série. Ils seront tous de cette longueur. Plus longs, je n'arrive pas encore à les finir et ça prend du temps à corriger ensuite ! J'attends vos retours avec impatience ! Vos reviews et des propositions de thème !