°Qu'il est doux de ne rien faire...°
Je chantonne tranquillement dans ma tête. Mmm... Je ne me rappelais pas que m'as couette était si douce... Les yeux fermés, je tâtonne pour trouver l'interrupteur de ma lampe de chevet. A la place...
°C'est quoi ce truc mou...un dirait un...bras? °
J'ouvre les yeux et me relève légèrement.
°Ahahahahahhaha !!!!!! Mais qu'est ce que je fous là, avec lui ?!!!°
Je me secoue et me mets sur les genoux. Révélation. Je suis nue.
°Mais merde...c'est quoi encore que ça ? Oh. J'y suis. J'aie bue, et Sirius en a profité pour...le saligot!!! Je vais le tuer, je vais...°
L'homme prés de moi, tout aussi nu, se tourne légèrement dans son sommeil, en grognant.
°...C'est pas Sirius...Mais alors c'est qui ce pelo ? °
Je me penche vers le bel endormi.
°Très beau, d'ailleurs. Cheveux châtains dorés, peau pâle, mince et...Bref, carrément mignon.
Je soulève du bout des doigts une mèche de cheveux qui lui tombe sur les yeux. Il me dit quelque chose. Mais oui, c'est...
°Merde! Mon prof de DCFM!°
Je retombe lourdement sur les genoux, et jette un coup d'œil autour de moi. Une petite chambre de prof, avec lit-bureau-salle-de-bains, plus une cheminée et un tapis de fourrure épaisse, sur lequel l'ange est allongé.
Je me mets debout et cherche mes vêtement, en essayant de comprendre ce que je fiche ici. A, ça y est, ma culotte…soutien-gorge…un ptit tour à la salle de bains et c'est déjà mieux.
°Bon, le mieux pour moi, c'est de me barrer comme si de rien n'était pendants qu'il dort…°
Je farfouille à la recherche de mon foulard porte-bonheur. Je sens une main sur mon épaule. Sursaut.
C'est ça que vous cherchez, mademoiselle ?
Le professeur Lupin tient mon foulard à la main. Il à l'air de ce demander ce que je fous là.
°Dans les yeux, Léda, regarde le dans les yeux…°
Ah, heu, merci
Je détourne les yeux, cramoisie, et je marmonne :
Vous devriez vous habillez, professeur.
Il me dévisage un instant, ce demandant probablement si je me sens bien. Il baisse la tête. La relève. Rougit et attrape ces vêtements qu'il enfile en quatrième vitesse, tandis que je détourne les yeux.
Il finit d'enfiler son tee-shirt et me sourit.
Qu'est ce que vous faites là, dans ma chambre ? Et…pourquoi étais-je nu ?
Je le regarde, bouche bée.
°Mais qu'est ce que j'en sais, bordel !°
Comment voulez-vous que je le sache ?
Il passe sa main dans ses cheveux décoiffés, l'air perplexe, et se fige brusquement. Il me dévisage, rougit puis devient blanc comme un linge.
Est-ce que…quand vous vous êtes réveillez, vous étiez…heu, bref, nue ?
Oui.
Quel jour sommes-nous ?
…Pardon ?
Quel jour somme nous, aujourd'hui ? Vous le savez ?
heu, oui oui, nous somme le 25 décembre.
Noël !
heu…oui…joyeux noël…
Je veux dire…la fête hier, dans la tour des gryffondors, ou vous m'avez convié…Nous avons du beaucoup boire et…nous endormir.
°Ahaihioho … ! Quel humour, c'est fou… !°
Nous endormir. Nus, dans votre chambre.
Heu, oui, c'est possible…
Vous vous fichez de ma gueule ?
Mais non.
Professeur Lupin, nous étions nus, saouls, dans votre chambre. A mon avis, il y a de grandes chances pour que nous ayons…
Impossible.
Vous êtes impuissant ?
Quoi ! Mais pas du tout ! Et puis...Je ne vois vraiment pas le rapport.
Eh bien…Attendez.
Je fais quelques pas, m'agenouille (ndl'a : pas de pensées incongrues, mesdemoiselles !) devants le lit et soulève les draps.
°Et Merde…°
Mais qu'est ce que vous faites ?
Malheureusement, il n'y a plus de doute, professeur. Nous avons bel et bien couché ensemble.
Je me mords les lèvres, pâlît, et pense :
°Sirius, ne me lynche pas…°
Qu'est ce qui vous fais dire ça ?
La tite fleur (ndl'a : pour ceux qui ne comprendrais pas, genre par exemple les garçons, demandé à vos mamans…ou lisez la suite !)
La « tite fleur » ?
Je brandis sous son nez le drap, ou s'étale un coquelicot sanglant.
Oh. Mais, vous, vous êtes…
Ba…jusqu'a hier, oui.
Je vous aie dépucelée.
On peut dire ça comme ça.
J'aie dépucelée une de mes élèves.
C'est ça.
°Il met du temps à capter, celui-là !°
Je mérite d'aller à Azkaban.
°Hein ?°
Hein ?
C'est du viol.
Vous allez bien ?
C'est ironique ?
Je veux dire…vous délirez, non ?
Mais non !
Mais enfin… vous ne m'avez pas violé ! J'étais consentante, c'est évident !
Comment le savez vous ?
C'est…évident, je veux dire…j'était d'accords, je…j'sais pas moi, mais c'est sure que…
Vous êtes amoureuse de moi ?
°Mais, mais, mais…Il m'énerve !!!°
Vous n'êtes pas obligé de répondre, ça ne me regarde peut être pas vraiment, si…
Oh, bon, d'accords. Oui.
Depuis quand ?
°Je rêve ? Il dit ça tranquille, sur le ton de la conversation. °
Je lui jette un regard noir. Je pense avoir été assez humilié pour l'année entière, et lui, il en rajoute !
pardon, laissez tomber…
Le début de l'année.
Oh. Très bien.
Je le regarde. Et d'un seul coup, j'éclate en sanglots.
Non, ne pleurez pas, s'il vous plait…
°Quelle phrase horrible. « Ne pleurez pas, s'il vous plait » Bien faire comprendre à l'autre qu'on à autre chose à faire que de le consoler…°
Mlle Cauldewey, je suis désolé…
C'est vrai qu'il ne connaît probablement pas mon prénom…
Il s'avance, et me sers maladroitement contre lui, pour me consoler.
Je ne suis qu'une idiote ! Je suis désolée, tout est de ma faute, je n'aurais pas du vous invité à passer noël avec nous.
C'est moi qui suis stupide d'avoir accepté ! Mais, pour tout dire…J'aie été touché que vous m'invitiez.
Sa voie n'est plus qu'un murmure à mes oreilles. Je m'écarte doucement de lui.
Touché ?
Il passe la main dans ses cheveux d'or et bafouille :
Oui, j'étais heureux, heureux de ne pas passez encore un noël seul, et puis, heureux que ça soit vous qui m'invitiez, je ne m'y attendais pas.
Il me sourit. Ces longues mains blanches caressent ma joue, y récupère une larme. Ses yeux fixés sur moi, il s'approche…Ses lèvres ne sont plus qu'à quelques centimètres de miennes, il va m'enbrass…et non. Au dernier moment, il sursaute, et, les yeux baissés, m'assassine d'une phrase.
On va mettre les choses au point, mlle Cauldewey.
Ca en devient ridicule. Je m'appelle Léda. C'est quoi votre prénom ?
C'est si soudain qu'il reste bouche bée, ces yeux miels fixés sur moi. Plus, esquissant un sourire, il répond.
Remus. Je m'appelle Remus.
