Bonjour, je tiens tout d'abord à remercier toutes les personnes qui vont lire ce que j'écris.
Par la suite, je vous demanderais, ô grands amis, de ne pas trop être sévère avec moi je conçois que mon style ne peut pas plaire à tout le monde )
Voilà, je vous souhaite bien du plaisir, et vous dis à bientôt.
PS : Tous les personnages appartiennent à Stéphanie Meyer.
Edward POV
23 novembre 2012
La plupart des gens pensent que lorsque que notre heure est venue, nous pauvres mortels, notre vie défile devant nous au ralenti, presque comme pour nous narguer de ce nous n'avons pas pu réaliser ou pour nous faire prendre conscience de ce que nous allons perdre.
Pour ma part, j'avais tout enfin presque. La gloire, la beauté, le charisme. Mais tout ça n'était qu'illusion, qu'apparat. Quelque chose me manquait, quelque chose qui m'était vital sans que je n'en n'eusse jamais fait la demande.
Quelque chose, ou plutôt quelqu'un.
Cette personne qui vous emprisonne le cœur sans que jamais vous ne lui demandiez de le relâcher. Cette personne qui vous fait vous sentir meilleur, qui vous donne une raison de vous levez le matin juste pour avoir la chance de lui parler, de la voir sourire, rire.
Je n'ai jamais été très doué pour les relations humaines et dans ce sens, je peux même affirmer, je n'ai jamais considéré une femme comme je l'ai fait avec elle. Toutes les autres m'ont toujours semblé fades, avides de plaisirs que je ne pouvaient leurs donner. Présomptueuses de croire que je quitterais tout pour un seul de leurs baisers. Manipulatrices. Encombrantes. Bruyantes. Jusqu'à elle.
Elle a fait tomber toutes mes barrières, sans jamais s'arrêter. De la noyade elle a été mon radeau frêle et incontrôlable contre la mer déchaînée, elle a vaincu la tempête de mon âme. Elle m'a sauvé, de quelques manières que ce soit Sauvé contre moi-même et contre tous, se moquant des préjugés et des incertitudes.
C'est donc normal, qu'à ce moment précis, où mon regard reste fixé sur cette voiture qui ne va sûrement plus tarder à me renverser, c'est son visage que je vois, me souriant.
Bella POV
Une douleur, fulgurante, oppressante, invivable s'empara de moi. Je m'arrêtais de marcher, restant immobile, en plein milieu du hall, stoïque à n'importe quel son alentour, à n'importe quelle personne.
Lentement, de ma poche droite je sortis un petit morceau de papier, blanc, immaculé. Presque avec autant de dextérité je le dépliais, amoureusement, délicatement.
Mes yeux ne purent se décoller des mots qui y étaient écrits.
Je ne sais combien de temps je n'ai pu bouger.
Une minute.
Peut être deux.
Suffisamment de temps pourtant pour qu'une main se pose sur mon épaule.
Sans y prêter attention, je repliais le message et courus hors du palais de justice. Enfin arrivée sur l'esplanade, je m'accoudais à un des nombreux piliers.
Mon cœur battait à tout rompre, saccageant mes pensées. Confuses soit, mais mes pensées tout de même.
Des bruits me sortirent de ma torpeur des bruits qui depuis quelques semaines ne m'étaient plus inconnus : des flashs d'appareils photos, des voix qui finissent par toutes se ressembler, les mêmes questions posées à la chaîne.
Des bras puissants les repoussèrent, les éloignèrent de moi me laissant seule, au milieu d'une cohue sans précédent. Les bruits ne cessèrent pas pour autant.
Avec une grande douceur, une main de posa dans mon dos, m'incitant à avancer vers la voiture qui nous attendait, garée juste plus loin, en bas des escaliers. A peine une centaine de mètres me séparait d'elle, et pourtant, elle me semblait si loin.
Subtilement, sans je n'y ai prêté aucune considération, des sanglots s'étaient emparés de mon cœur et semblaient à présent vouloir sortir, embuant très légèrement mes yeux.
Je commençais alors à descendre les escaliers, saisissant au passage les lunettes noires que l'on me tendit, les plaçant sur mon nez.
Ne fournissant pas la moindre concentration à ce que je faisais je ne vis pas le taxi numéroté 1P84, avec un rétroviseur cassé s'arrêté sur le trottoir d'en face.
Pas plus que je ne vis le jeune homme d'environ 1m90 qui en sortit avant de se redirigé vers le conducteur et lui tendre une liasse de billets. Je ne vis encore moins son très léger sourire lorsque lui me vit. Je ne vis pas non plus son geste de la main, remerciant la décapotable qui lui céda le passage.
Finalement, je ne vis pas sa tête se tourner de l'autre côté, son sourire s'effacer lorsqu'une voiture, qui elle ne semblait pas l'avoir vu, continua de rouler, prête à le renverser.
Tout ce que je j'entendis, furent les cris de terreur des journalistes, ainsi que les regards apeurés de mes amis.
C'est à cet instant que j'ai espéré, espéré plus qu'il ne l'est possible en ce monde. Espéré que mon intuition soit fausse, espéré que ce ne soit pas lui, allongé sur la route, couvert de sang, inanimé.
