Disclaimer : Cette fic est une adaptation d'un manhwa de Youn In-Wan et Yang Kyung-Il, que j'ai beaucoup apprécié. Pour vous le faire découvrir, j'ai décidé d'utiliser les persos de Bleach. Si l'histoire vous plait, je vous conseil de lire l'œuvre originale.

Waarning : Certaines scènes peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes (gore et langage fleuri ^^); sous-entendus de yaoi pour ceux qui cherchent très loin dans le chapitre 2

Sur ce, bonne lecture


Il y a de cela bien longtemps, il existait une île désolée, perdue entre l'archipel japonais et la péninsule de la Corée. Elle servait de purgatoire où l'on jetait tous les odieux criminels qui avait bafoué les lois sacrées de la Corée ou les meurtriers assoiffés de sang envoyés par le Shoguna d'Edo (le gouvernement de Tokyo). Ainsi, cette île n'existait que pour isoler tous ces odieux monstres auxquels l'histoire n'a jamais donné de nom. Les japonais et les coréens la surnomment « Kyokudo », la terre à la limite du monde.

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Alors que la tempête faisait rage, un bateau accostait sur une plage désertique. Un groupe d'une vingtaine d'hommes était en train de décharger une grosse caisse en bois, entourée de chaînes.

-Soyez sur vos gardes! Cette île est un vrai nid de criminels! Ils peuvent attaquer à tout instant!

-Quelle malchance. Être envoyé ici en tant que transporteur de prisonnier.

-Dépêchez-vous!

Pendant ce temps, sur le bateau, le Capitaine observait la scène avec son second.

-Quel soulagement non? Il ne pourra plus retourner chez nous.

-Ne sous-estimez pas Grimmjow. N'avez-vous pas réalisé pourquoi notre seigneur nous a commandé de le transporter ici à tout prix sans l'exécuter et cela malgré les nombreux hommes que nous avons perdus pour le capturer?

-Pour qu'il puisse nous servir dans le futur?

-Lui, servir à quelque chose ! C'est un démon cannibale, qui a massacré un millier de guerriers avant de dévorer leurs corps! Il ne sert à rien! Il est inhumain! C'est un démon! Un démon!

Soudainement un bras sortit de la caisse, éclatant le bois pour attraper la gorge d'un des transporteurs. Un autre voulu trancher le membre à coup de sabre pour libérer son camarade, mais la nuque avait déjà été brisée et l'arme se fit stopper par la main meurtrière. Pendant que le corps tombait au sol, sans vie, l'homme désarmé se recula pour avertir ses collègues.

-O-...Oh non ! Saisissez-le vite !

Sur le pont du bateau, leurs supérieurs assistaient, médusés, à la scène tragique qui se déroulait sous leurs yeux.

-Voilà pourquoi on aurait dû le tuer... s'exclama le capitaine. Mettez-vous tous sur vos gardes et préparez les fusils!

La caisse se mit brusquement à trembler et une puissance dévastatrice parvint à détruire la prison de bois, ainsi que les chaînes qui la scellait. Un homme à l'air fou en sortit en hurlant.

-Laissez-moi vous bouffer, chiens !

Aussitôt, les hommes commencèrent à lui tirer dessus, mais les balles semblaient passer à travers lui tellement il était rapide. Et le peu de projectiles reçus n'empêchaient pas le colosse de s'approcher d'eux, sabre à la main. Il arriva sur eux et trancha un premier corps en deux avant de faire un large moulinet avec son arme qui décapita tout ce qui se trouvait dans son champs d'action. Il s'élança ensuite dans la mêlée formée par les survivants et découpa les hommes en deux, comme s'ils n'étaient rien. Il n'en resta bientôt plus qu'un, assis au milieu des cadavres de ses compagnons, priant pour sa survie.

-Levez l'ancre ! Ordonna le capitaine.

-Mais les hommes sont encore...

-S'il prend possession du navire, tout est perdu! Levez l'ancre immédiatement!

Entendant cela, le monstre sanguinaire se tourna en direction du bateau et lança son sabre qui alla se planter exactement entre les deux yeux du Capitaine, le tuant sur le coup.

-Tournez le gouvernail! Vite ! Plus vite! Éloignons-nous de l'île! hurla le lieutenant.

Le navire quitta la plage, abandonnant à son destin le meurtrier.

-Putain! A manger! Donnez-moi à manger! Attendez! cria-t-il à l'embarcation qui disparaissait au loin.

Sur les hauteurs, en retrait de la plage, quelqu'un avait observé la scène et attendait son heure.

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Grimmjow retourna sur le champ de bataille pour récupérer un sabre, fiché dans le corps de l'une de ses victimes. Il se tourna ensuite en direction de la forêt et hurla:

-Eh vous tous! On est sur une île de criminels hein! Montrez-vous! Je sais que vous vous cachez! Je dois manger! Venez vous battre! Je suis affamé! Sortez tous! Je vais vous exploser!

Seul l'écho de sa voix lui répondit.

-C'est quoi ce bordel. Il n'y a personne ici? Mon estomac est si vide, je n'ai pas mangé depuis trois jours! Est-ce que je dois me résigner à manger ces bâtards?

En disant cela, il s'approcha d'un des cadavres, lui releva le bras et posa sa lame sur la peau.

-Ils ont l'air dégueux.

Alors qu'il commençait à entailler la chaire, une délicieuse odeur de viande grillée lui arriva aux narines et le fit se redresser, abandonnant là son ex-futur repas. L'odeur l'attira dans la forêt jusqu'à une petite clairière isolée où un homme était en train de faire cuire un sanglier à la broche.

-Ohh! A manger! cria-t-il en s'élançant vers la nourriture. AH AH AH ! C'EST A MOOOIII !

Quelque chose craqua soudainement sous son pied et il chuta dans un trou au fond duquel se trouvait des piques acérés. Il planta rapidement son sabre dans la paroi et, s'appuyant de toutes ses forces sur celui-ci, réussi à se donner de l'élan pour atterrir à l'extérieur... où un énorme rocher lui arriva dessus et le projeta violemment au sol, assommé. L'homme s'approcha alors de lui.

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Il faisait nuit lorsque Grimmjow rouvrit les yeux. Il était attaché à une grosse pierre, retenue au sol par des chaînes qui les maintenaient tous les deux en place. En regardant autour de lui, il aperçu des silhouettes humaines.

-Eh... les lâches... alors c'était là que vous vous planquiez hein?... Sales rats! Si vous croyez que je vais rester ici...

Mais lorsque la lune les éclaira, il remarqua qu'elles n'étaient pas en vie. Il y avait des dizaines de cadavres exposés, tels des œuvres d'arts sculptées... Les corps avaient été entièrement écorchés, laissant apercevoir leurs muscles, leurs organes pour certains. Et ils étaient placés dans des poses pseudo-artistiques, comme si quelqu'un avait voulu faire une représentation sculpturale de la guerre.

Même Grimmjow trouva cela flippant, lui pourtant habitué à la boucherie. Mais là... toute cette mise en scène glauque... sans compter les insectes qui pullulaient, attirés par l'odeur des chaires en décompositions.

-C'est quoi... ce bordel?

-Cette île n'abrite plus d'être vivant. Dit une voix dans une langue que Grimmjow ne reconnu pas. Plus après tout ce que j'y ai fait.

-Qu'est-ce que tu racontes bâtard ! Tu n'es pas d'Edo je parie !

-Excusez, je n'ai jamais appris la langue japonaise dans mon pays. Répondit l'étranger en se rapprochant.

L'homme sortit de l'ombre et Grimmjow put enfin le voir. Il était grand, plutôt mince et avait de longs cheveux noirs qui volaient dans la brise du soir. Bizarrement il n'avait ni la carrure ni le visage d'un assassin. Son allure imposait le respect et son port de tête avait quelque chose de noble.

-Je suis Kuchiki Byakuya. J'ai travaillé auparavant pour le gouvernement coréen en tant que médecin. Mais depuis, j'ai été exilé dans cet endroit pourri pour meurtre et pour avoir disséqué des gens.

-Enlève-moi ces chaînes, sale cinglé! Je vais bouillir tes os et les boire! Hurla Grimmjow.

-Vous ne pouvez imaginer à quel point je suis fou de joie en ce moment. Cela fait un an et treize jours... depuis ma dernière sculpture vivante.

En disant cela, il sortit un wakizashi (sabre court) de sous sa tunique.

-Peut-être deviendriez-vous ma plus grande création sous la lueur de cette lune. Je vais utiliser sur vous tout mon talent acquis à travers le meurtre et la dissection de 1007 personnes.

-Eh eh eh- Je comprend rien à ton charabia, mais je parie que tu es un criminel étranger! Tu dois être délicieux à manger! Je ne peux plus attendre! dit Grimmjow, étirant un sourire de psychopathe.

-Je ne sais pas ce que vous racontez, mais je peux voir que votre notoriété en tant que criminel doit être aussi élevée que la mienne. Cela me fait trembler de joie lorsque j'imagine ce à quoi doit ressembler votre squelette...

Sur ce, Byakuya planta son arme dans l'œil gauche de Grimmjow, qui se mit à hurler de douleur. Le brun gardait, quand à lui son calme depuis son apparition, n'étirant qu'un léger sourire en voyant la souffrance de sa victime.

-Votre douleur double en même temps que votre vision devient irrégulière. Pour indication ce n'est que le commencement.

-Sale merde! Je vais te tuer! ARGGHH! Je vais te massacrer! cria Grimmjow en tentant de se libérer.

-Aaaahh! Oui, continuez de vous débattre. Nous devons empêcher que la température de votre corps ne devienne trop froide.

Byakuya s'agenouilla et sortit une pochette qu'il ouvrit aux pieds de son prisonnier. Elle contenait différents instruments de chirurgie qui passèrent, aux yeux de Grimmjow, pour un attirail de torture.

-Avez-vous entendu parler de l'immortalité? Il s'agit de la suspension momentanée du temps. Et la douleur permet de ralentir le courant du temps. La dernière personne sur laquelle j'ai travaillé... dit-il en sortant un scalpel. A continué de respirer pendant deux semaines, même après que je lui ai enlevé toute sa peau, disloqué les membres et allongé le tronc. Comment j'ai fait? J'ai été très doux.

-JE VAIS TE TUER ! JE VAIS TE MASSACRER !

-Et tu deviendras immortel grâce à cela. Continua Byakuya comme si l'autre ne l'avait pas interrompu.

Grimmjow en avait marre de l'entendre parler. De toute façon il ne comprenait rien à ce que disait l'autre et il ne comptait pas se laisser dépecer sans réagir. Il mit alors toute sa puissance pour se dégager de ses liens et réussi, sous les yeux ébahis de Byakuya, à s'en libérer, brisant ses chaînes et faisant s'effondrer le rocher.

-Sale merde ! Je vais t'écraser! cria-t-il en s'emparant d'une grosse pierre. Attends un peu!

Il la jeta sur le brun, qui l'évita de justesse en faisant un bond en arrière. Grimmjow attrapa alors le manche d'un katana, planté dans une des ''statue'', et s'en servit pour balancer le corps sur Byakuya qui se le prit de plein fouet. Déconcentré par sa chute, celui-ci ne vit pas l'homme qui se jetait sur lui et reçu une estafilade qui le priva définitivement de son œil droit. Il contre-attaqua en faisant un mouvement circulatoire avec son sabre. Mais il n'atteint pas sa cible qui était trop rapide.

-Quelle honte. Dit-il en frôlant son œil borgne de ses doigts. Quelle honte. Répéta-t-il en portant sa main ensanglantée à sa bouche.

-Respire encore une fois sale bâtard! Je t'ai dit que j'allais bouillir tes os et les boire! J'ai massacré plus d'un millier de guerriers et les ai bouffés comme des Namasu (plat japonais composé de radis et de carottes).

-Ce soir sera réellement le point culminant de mon art.

Et sous la clarté de la lune qui perçait à travers les nuages, ils se fixèrent, près à reprendre le combat. Il s'élancèrent l'un vers l'autre et on pu entendre le bruit de deux sabres qui s'entrechoquaient pendant un long moment.


Alors verdict?

La suite et fin arrivera demain...