"Cela faisait un moment que j'avais perdu Buffy de vue, quelle idée avais je eu de vouloir la suivre à son insu, dans sa patrouille , surtout dans le bois de Miller, qui longeait l' un des cimetières de la ville...

Il faut dire que cette dernière était rapide par rapport à moi.

Plongée dans mes pensées de mon inaptitude totale et surtout de ma bêtise flagrante, j'entendis un bruit ou plutôt un craquement venant de derrière moi.

Je me retournai, pensant me retrouver face à Buffy, qui m'avait repéré.

Mais un autre bruit retentit venant ce coup ci des arbres alentours. Toutes illusions fut envolées : Buffy ne savait pas voler!

Mon instinct me souffla, tout à coup, de m'enfuir car quelque chose de démoniaque trainait dans les parages. Je me mise à courir aussi vite que mes jambes me le permettaient, je sentais que quelque chose me poursuivait mais je n'osais me retourner pour voir si ce que je pensais s'avérait exact. Je m'enfonçais dans le bois espérant ainsi semer mes poursuivants.

C'est alors que mon pied se buta sur une souche, je perdis l'équilibre et ma tête heurta violemment une pierre, la tête me tourna, dû sûrement au choc, et ma vue se brouilla.

J'essayai de me relever mais une main puissante me plaqua au sol m'empêchant ainsi de bouger. La pression se relâcha et je réussis tant bien que mal à me retourner afin de faire face à mon agresseur. Mais je n'aperçus qu'une forme humaine ou du moins je l'espérais qu'elle l'était.

L'individu me prit par le cou si rapidement que j'eu le souffle coupé, nos visages devaient être proche car je pouvais sentir son souffle sur ma peau.

- ça y est ! Je te tiens enfin, me souffla l'inconnu

C'était une voix masculine teintée de colère et de haine.

J'aurai voulu crier, appeler à l'aide mais aucun son ne voulait sortir. J'étais tétanisée. C'était la fin, j'allais mourir ce soir, en pleine forêt, seule et surtout dans d'atroces souffrances.

Mon assaillant se pencha sur moi, je sentis des crocs s'enfoncer dans ma chair et une douleur intense me submergea puis il me lâcha et je tombai de tout mon poids sur le sol humide du bois de Miller.

La douleur s'intensifia, ce fut comme ci un incendie s'acharnait en moi, mon sang était en ébullition, mes veines en feu et je réussis enfin à sortir un hurlement de douleur qui résonna dans la nuit.

Mon corps fut pris, tout à coup, de convulsions et je sentais que j'allais bientôt perdre connaissance.

Je réussis à apercevoir mon agresseur qui se penchait de nouveau vers moi mais une voix féminine l'interpella et il se stoppa net.

- On ne doit pas la tuer! cria la voix

- Je sais! S'énerva l'autre

Il se retourna et me souffla à l'oreille.

- On se reverra, je t'en fais la promesse.

Puis plus rien et tout devint noir... "