Bonjour.
Voici le premier chapitre. Un très gros merci à Matteic, qui a eu la bonté de corriger les fautes de ma fanfic. Je ne vous dis pas le travail;-) . Donc de nouveau merci à Matteic pour son formidable travail. Si, pour l'instant, vous trouvez des différences de niveau de langue entre les chapitres, c'est parce que leur correction n'est pas terminée.
Il me semble que j'ai tout dit. Ah non! Il manque le disclaimer.
Disclaimer : Les personnages sont à J.K. Rowling, si ce n'est les personnages que j'aurais éventuellement créé. L'histoire est la mienne, et je ne cherche pas à ce qu'elle soit publiée à des fins commerciales. Elle prend en compte les 5 premiers tomes.
Bon d'accord. Il n'est pas du tout original, mais tant pis. Au moins il est efficace. Bonne lecture!
INVITES SURPRISE
Poudlard… Ecole de sorcellerie d'Écosse, victorieuse lors du dernier Tournoi des Trois Sorciers, lieu le plus sûr de ce même pays, et j'en passe. Nous sommes en septembre. Le 1er septembre plus précisément. Naturellement, les étudiants sont dans la Grande Salle pour leur premier banquet de l'année scolaire. Quelle année ? Nous nous situons en 1996, année plutôt noire si vous voulez mon avis. Inutile de vous rappeler les événements une fois de plus, me semble-t-il.
Qui suis-je ? Décidément, vous êtes bien curieux… La curiosité est une qualité dont il ne faut pas abuser. Mais pour répondre à votre question, on me nomme Merlin. Les sorciers de cette époque feraient une crise cardiaque en me voyant, je vous le dis… Heureusement pour moi, j'observe, mais je ne peux être observé. C'est ça la mort… Lorsqu'on n'est pas fantôme bien sûr. Enfin, je dévie du sujet me semble-t-il.
Nous sommes donc à Poudlard, le 1er septembre 1996, en plein festin. Albus Dumbledore vient de finir son discours, les élèves sont répartis et commencent à manger. Jusque là tout est banal. Uhm ? L'air semble se charger de magie… Autre avantage d'être mort, pouvoir ressentir la magie. Aveuglante cette lumière, non ? Décidément, même mort nos sens restent les mêmes, sauf celui du toucher.
Je crois que je vais laisser place à la narratrice pour vous raconter cette histoire. Après tout, bien que cette entrevue ait été des plus intéressantes, j'ai affaire ailleurs. De plus, je ne crois pas que mes longs monologues dignes du professeur Binns, qui enseigne l'histoire de la magie, vous attirent. Sur ce, je vous salue.
Les plats étaient succulents, les tables animées et les élèves se remplissaient joyeusement la panse lorsqu'un grand jet de lumière inonda la Grande Salle. Quand elle eut disparu, quatre personnes se trouvaient en plein milieu de l'allée centrale ; deux hommes et deux femmes.
Le premier, comme le second, avait des cheveux noirs aussi courts et ébouriffés que l'autre les gardait longs et soigneusement coiffés. Ils avaient tous deux la peau légèrement pâle et les yeux bleus, bien que les nuances soient radicalement opposées… L'un les avait d'un bleu saphir profond, l'autre bleu acier. Leurs robes respectivement rouge et verte semblaient sans âge. Ils portaient également chacun une épée accrochée à leur ceinture de cuir.
Les femmes, elles, ne se ressemblaient point. La première était de petite taille. On aurait pu la comparer au soleil personnifié. De ce fait, on pouvait aisément deviner qu'elle venait du sud, sa peau bronzée et ses cheveux blond cuivré ne trompaient personne. Elle possédait un visage plutôt fin et des yeux noirs. Elle portait une robe blanche aux reflets nacrés, d'un style moyenâgeux, avec en ruban qui l'enserrait en dessous de la poitrine, pour faire place à une jupe évasée. Ses manches, longues, ne laissaient voir que le bout de ses doigts.
La seconde était élancée, avec un teint maladif, accentué par de longs cheveux brun sombre aux reflets auburn. L'air studieux qu'elle affichait contrastait avec l'étincelle rieuse de ses yeux en amande. Sa robe pourpre ressemblait quelque peu à celle de sa compagne. Un laçage partait du bas de son col en U pour finir avec le ruban bordeaux lui enserrant le dessous de sa poitrine. Le seul adjectif prétendant la qualifier était beauté froide. Si la première égalait le soleil, la seconde égalait la lune.
Dans la salle, le silence régnait en maître absolu. C'est alors que la plus petite des femmes parla :
« Il semblerait que le sortilège ait marché. Bravo Rowena.
- Mais je t'en prie Helga, répondit la concernée. Il n'avait aucune raison d'échouer, pas après le mois entier que j'ai consacré à son étude.
- Vraiment Rowena, tu es sans pareille en ce qui concerne les recherches et la restauration des sortilèges, mais je ne comprendrai jamais ton humour.
- Cela s'appelle être sarcastique, Godric. Nous, les Serdaigle, ne sommes pas aussi francs que les Gryffondor.
- Oui, passons... et si nous demandions l'année et le jour pour savoir si le sortilège nous a envoyés dans des limites temporelles acceptables ?
- Bonne idée. Je crois d'ailleurs que cela est nécessaire, notre arrivée semble avoir jeté un froid. On pourrait presque entendre un Vivet Doré voler.
- Est-ce que quelqu'un pourrait nous donner la date exacte s'il vous plaît ?
- Nous sommes le 1er septembre 1996, répondit timidement un élève.
- Merci. Puis-je savoir qui est le directeur actuel ? Demanda Godric, sous le regard médusé des élèves et des enseignants.
- C'est moi, lui répondit Dumbledore. Cependant, excusez-moi, mais qui êtes-vous ?
- Vous êtes tout excusé. Pour votre question, je me nomme Godric Gryffondor, et ces dames sont les charmantes Helga Poufsouffle et Rowena Serdaigle. Mon voisin, lui, répond au doux nom de Salazar Serpentard. Pardonnez-lui, mais il n'est pas très bavard.
- Oh mon dieu ! Les Fondateurs », souffla une jeune fille aux longs cheveux indisciplinés.
Alors, la Grande Salle se remplit de chuchotements, qui devinrent de plus en plus forts. La phrase de la jeune fille avait été l'élément déclencheur. Le vacarme fut tel que le directeur dut avoir recours au Sonorus. Alors les élèves se calmèrent et le silence revint, lourd et pesant. Le regard des élèves était intrigué, soupçonneux, ou au contraire sérieux. Le vieux directeur, dont l'étincelle de malice qui faisait la légende de ses yeux bleus s'était éteinte, prit de nouveau la parole.
« Que puis-je pour vous ?
- Pour l'instant, nous loger et nous nourrir. Nous vous expliquerons la situation après le dîner, lui répondit Rowena.
- Bien sûr. Rejoignez-nous », les invita Dumbledore.
Il fit apparaître quatre sièges à la table des professeurs, où s'installèrent les visiteurs. Le banquet se poursuivit dans une ambiance plus qu'étrange. D'une part, les habituelles conversations battaient leur plein, mais d'une autre, les nombreux regards fixant les " invités " surprise étaient déroutants. Heureusement pour eux, Dumbledore reprit rapidement la parole.
« Maintenant que vous êtes rassasiés, je tiens à vous faire part de ces propos. Voldemort étant de retour, je me doute bien que la séparation des maisons sera plus forte que jamais. Ce n'est pourtant pas la bonne décision. Le Choixpeau nous a prévenus, en ces temps sombres, l'union sera notre force, elle nous permettra de résister. La division, quant à elle, serait au Seigneur des Ténèbres un avantage inestimable.
Pour revenir à une note plus joyeuse, ne vous inquiétez pas, les matchs de Quidditch et les sorties à Pré au Lard ne seront pas annulées, même si elles se dérouleront en présence de professeurs et d'Aurors. Un bal masqué aura également lieu à Noël Et pour finir ce discours, je tiens à rappeler que la Forêt Interdite, est, bien entendue, interdite. Mr Rusard m'a également signalé que la liste des objets interdits se trouve dans son bureau et que depuis l'ouverture du magasin de Farces et Attrapes des jumeaux Weasley, cette même liste compte maintenant près de 500 objets. Sur ce, je vous souhaite une bonne nuit. »
Peu à peu, la Grande Salle se vida. Les préfets conduisirent les premières années vers leur salle commune, et les autres suivirent en bavardant. Une fois la Grande Salle vide, le directeur mena, bien qu'il les accompagnait plus que menait, les Fondateurs dans son bureau. Il s'assit dans son fauteuil et les fixa. Son regard était clair, il voulait comprendre et connaître la raison de la venue des quatre sorciers.
« Je suppose qu'une fois de plus, je dois jouer les porte-parole ? Demanda Godric sur le ton de la plaisanterie.
- En effet, répliqua Rowena, tu es le meilleur pour cela, parle.
- Merci du compliment très chère. Eh bien, voici, une prophétie a été faite il y a de cela un mois, enfin, un mois pour nous. En conséquence notre spécialiste des sortilèges les plus complexes s'est dévouée pour nous confectionner un enchantement pour remonter le temps. Tu ferais peut-être mieux de lui raconter la prophétie Helga, puisqu'elle est de toi, je pense que Sire Dumbledore comprendra mieux. De plus, comme Salazar me l'a rappelé il y a quelques heures, ma mémoire a ses faiblesses, donc…
- Assez Godric, j'ai compris. Voici ce que dit la prophétie du Phoenix :
Lorsque le monde croule sous les Ténèbres,
C'est à l'héritier de la Lumière d'apparaître.
Lorsque le monde sera au bord du Chaos,
Lorsque l'homme pliera sous l'étau,
L'héritier du Lion rétablira l'Équilibre,
Nous fera redécouvrir les bienfaits de la Vie.
De ces choix il ne sera libre
Tant que l'autre prophétie ne sera accomplie.
Par de grands sorciers il se fera aider,
Et sur ses amis il pourra compter.
Deux hommes il devra tuer pour que la paix soit préservée,
Et une fois celle-ci instaurée,
L'égalité pourra régner.
Ainsi un monde de Ténèbres meurt,
Pour ne renaître que meilleur.
Telle est la prophétie du Phoenix.
- Je dois avouer que cette prophétie est déroutante, murmura Dumbledore. Mais de quelle façon avez-vous su que cette époque convenait ?
- Nous avons dû choisir au hasard. Vous voyez, comme de " grands sorciers " aideront l'héritier comme il est dit, cet amoureux des serpents qui me sert de frère a pensé que la prophétie pouvait parler de nous. Nous avons donc choisi une date au hasard et si la fabuleuse idée de Salazar marchait, notre arrivée se ferait au moment optimal, expliqua Godric. En revanche, nous n'avons aucune idée de qui peut être l'héritier.
- Une autre prophétie est en marche depuis 16 ans. Elle concerne deux personnes. Tom Elvis Jedusor, le dernier héritier des Serpentard, et Harry Potter, étudiant ici même à Gryffondor. Cependant, la prophétie du Phoenix concerne aussi l'héritier du Lion, analysa le directeur.
- J'ai placé mon épée dans le Choixpeau, seul un de mes descendants peut l'en retirer.
- Dans ce cas, Harry Potter est bel et bien l'élu de votre prophétie. Durant sa seconde année, il a tué un Basilic avec.
- Un Basilic dans Poudlard ? Comment se peut-il ? Et par quel moyen a-t-il pu entrer ? S'exclama Helga.
- Ce sont des questions que j'aimerais également poser à Mr Serpentard.
- Un Basilic dans Poudlard, répéta Salazar, je ferais cela ?
- Donc vous n'avez pas encore construit la Chambre des Secrets. »
Dumbledore s'arrêta, pensif.
« Excusez-moi Seigneur Gryffondor, mais n'avez-vous pas dit " cet amoureux des serpents qui me sert de frère " ?
- Vous avez bien entendu. Mon demi-frère plus exactement, nous avons la même mère, mais pas le même père. »
Godric se leva et ses compagnons l'imitèrent.
« Traverser mille ans n'est pas chose aisée, et nous avons besoin de repos. Si vous voulez bien nous excuser nous souhaiterions rejoindre nos chambres.
- Avant que nous allions nous coucher, il serait bon que vous nous mettiez au courant de la situation actuelle, dit Helga.
- Je vous en ferai part demain. J'imagine que vous allez dormir dans les appartements que vous occupiez à l'époque.
- Exactement, répondit Rowena. Ne vous inquiétez pas, déjà à notre époque, nous dormions dans une salle cachée dans la salle commune des différentes maisons. Nous vous demandons juste les mots de passe. »
Dumbledore donna les différents mots de passe du château et les Fondateurs quittèrent le bureau. Ils se dirigèrent chacun vers la salle commune de leur maison et y entrèrent.
Lorsque Godric emprunta le passage de la Grosse Dame, les conversations de la salle commune s'arrêtèrent. Il parcourut l'assemblée du regard. Ses petits Gryffondor semblaient rassembler les qualités requises. Malgré leur jeunesse, il pouvait lire sur leurs visages courage et fidélité aux autres. Une élève se leva, et s'avança vers lui. Elle portait un badge de préfet accroché à son uniforme et devait avoir 16 ans. Pour l'instant, elle affichait un air quelque peu intimidé, mais une lueur de détermination brillait dans ses prunelles chocolat. Elle possédait également de magnifiques cheveux bruns aux reflets d'or, ondulant le long de son dos.
« Bonsoir à vous, Seigneur Gryffondor. Je voulais vous souhaiter, en tant que représentante des élèves, la bienvenue dans la salle commune de notre époque.
- Je vous remercie jeune demoiselle. Pourrais-je savoir le nombre de Gryffondor ainsi que le nom de chacun ? J'aime particulièrement me renseigner sur mes élèves et les aider s'ils ont des problèmes.
- Bien sûr, attendez quelques instants, je vais faire le tour de la salle et des dortoirs. »
Dire que les élèves écoutant la conversation étaient étonnés relevait du plus bel euphémisme. Godric le remarqua, et sourit intérieurement. Les professeurs de cette époque ne devaient vraiment pas passer beaucoup de temps avec leurs élèves. La préfète faisait le tour de la salle commune lorsque le regard du Fondateur s'arrêta sur deux élèves de deuxième année. Ils parlaient discrètement lorsqu'une des propositions de l'un surprit l'autre.
« Tu crois vraiment que Harry Potter ressemble à Godric Gryffondor ? »
Cette phrase retentit dans la salle, les conversations s'arrêtèrent, le regard des élèves passait de Godric à un élève assis sur un fauteuil devant la cheminée. Celui-ci ressemblait effectivement au Fondateur. Il possédait les mêmes cheveux de jais indisciplinés, le même teint pâle, la même taille, et les mêmes traits fins que lui. Par contre, ses yeux émeraude étaient ceux de quelqu'un qui en a trop vu, beaucoup trop, nota Godric. Puis les conversations reprirent de plus belle :
« C'est vrai, et puis, ce n'est pas si étonnant que ça, non ?
- Il possède toutes les qualités de notre maison !
- Et il ne faut pas oublier qu'il est le Survivant, L'Elu !
- J'en étais sûre !
- … »
L'élève en question soupira. La lassitude imprégnait ses traits. Puis garçon roux, grand, les yeux bleus, des taches de rousseur plein le visage, donna un coup de coude à son camarade. Effectivement, Godric approchait. Le dénommé Harry se redressa, son regard devint curieux. C'est alors que la préfète arriva, avec une liste de tous les élèves de la maison du courage. Il la remercia et son regard se posa sur le jeune homme.
« Il est vrai que tu me ressembles. Enfin, cela arrive, ce n'est pas inédit.
- En effet, répondit prudemment le jeune Harry.
- Si je puis me le permettre, crut bon d'intervenir la préfète, Harry est le portrait craché de son père, à l'exception des yeux. La famille Potter existe-t-elle à votre époque ?
- Oui, la famille Potter existe à notre époque. Le fait qu'il soit le portrait craché de son père ne prouve rien.
- Oui, excusez-moi.
- Pourquoi t'excuses-tu ? Poser une question ne prouve pas son ignorance, mais sert à combler celle-ci, ou à confirmer ses suppositions. De plus, émettre une supposition, même si celle-ci se révèle fausse, nous montre que l'on sait réfléchir et que l'on sait observer les faits pour en tirer des conclusions. Tu n'as donc pas à t'excuser, nous sommes dans une école. Et dans une école, on apprend, on se trompe, mais on se corrige par la suite.
- Donc, si je suppose que la forme Animagus de mon professeur de potions est la chauve-souris, je n'aurais pas à m'excuser, car cela montre que contrairement à ce qu'il nous répète à longueur de cours, je sais réfléchir. Je me trompe ? Demanda le garçon roux, sous le regard réprobateur de la préfète.
- Non, tu ne te trompes pas. Même si cette hypothèse est fausse, tu n'as pas à t'excuser. Ce n'est qu'une supposition sur une hypothétique forme Animagus, il n'y a rien de blessant là dedans. Répondit avec amusement Godric. Mais puis-je connaître vos noms ?
- Harry Potter, dit simplement le garçon.
- Ronald Weasley, répondit avec enthousiasme le garçon roux.
- Hermione Granger, finit la préfète.
- Ravi de faire votre connaissance, dit-il au trio. Maintenant, reprit-il plus fort, pour que la Salle Commune entière l'entende, il se fait tard, je vous conseille de rejoindre vos dortoirs. »
Les élèves obéirent et montèrent dans leurs dortoirs. Lorsqu'il fut sûr d'être seul, Godric se dirigea vers la cheminée tout en pensant à son entrevue avec son descendant. D'après ce qu'il avait pu voir, il était réservé et intelligent. Les épreuves de la vie avaient dû le frapper bien plus tôt que la plupart des garçons de son âge, et même plus violemment. Sa prudence face à lui, sa lassitude, mais aussi la compréhension qui avait brillé dans ses yeux lors de son explication en étaient la preuve. Pourquoi la compréhension ? Car seul quelqu'un en ayant assez vu dans sa vie peut pleinement comprendre le sens de ce mot.
Il avait donc une opinion plutôt positive du jeune homme. Machinalement, il mit son poing dans la gueule du lion sur le côté droit de la cheminée, charmée pour réagir à sa signature magique, et une tapisserie se souleva pour faire place à une porte. Il prononça le mot de passe, et entra dans son appartement. Les années avaient passé, et l'effet du temps avait fait son œuvre sur les meubles. Godric soupira, le sortilège pour venir à cette époque avait brûlé une grande partie de son énergie.
A force de coups de baguette, et de formules, l'appartement redevint comme au temps où le Fondateur l'occupait encore. Celui-ci remercia mentalement Rowena, puis se coucha, épuisé.
