Bonjour à tous ! Nouvelle fanfiction pour moi ! Pour ceux qui ont lu la précédente en même temps que je la publiais, je serais un peu plus lente sur les publications (pas un chapitre par jour, mais plutôt un par semaine) !

Bonne lecture :D


CHAPITRE 1 : La femme de Draco Malefoy

Draco Malefoy était un homme comblé. Un travail stable, un bel appartement dans le centre de Londres, des amis à qui rendre visite le soir, une magnifique femme avec qui partager sa vie et des parents heureux et en bonne santé : tout ce dont un homme de 25 ans peut rêver.

En se levant ce matin de décembre, il ne se doutait pas que quand il se réveillerait le lendemain matin, il aurait perdu tout ce qui faisait de lui un homme heureux.

Il s'habilla donc en toute innocence, se retourna et observa le corps qui formait une bosse sous la couette. Sa compagne était là, étendue, encore plongée dans ce qui devait être un très beau rêve, au vu du sourire qui s'étendait sur son beau visage. Ses cheveux ondulaient sur ses épaules et tombaient en cascade le long de son cou. Elle était magnifique. Draco l'observa encore quelques secondes puis dans un soupir de satisfaction, quitta la chambre à coucher.

Il entra dans la cuisine et salua l'elfe de maison qui préparait déjà le petit déjeuner :

- Bonjour Maître Draco, couina l'elfe en s'inclinant.

- Apy, combien de fois t'ai-je dit de ne pas m'appeler « Maître » ? répondit Draco. Tu es libre, je te paye pour ton travail, tu n'as pas à m'appeler ainsi.

- Bien Monsieur Draco, répondit l'elfe en versant du thé dans une tasse.

Draco savait très bien que d'ici deux jours, il devrait de nouveau demander à l'elfe de ne pas l'appeler « Maître ». Il n'était pas facile d'effacer des années de reflexes d'endoctrinement et d'esclavagisme. Lui-même avait eu du mal à ne plus traiter les elfes comme il l'avait fait étant jeune. Ne plus les considérer comme des êtres inférieurs, réduits simplement au rôle de domestiques, avait été un travail de longue haleine, pour lui comme pour sa femme. C'est d'ailleurs grâce à elle qu'il avait fini par les voir comme des égaux. Elle avait le don pour le transformer en quelqu'un de meilleur. Elle avait fait de lui un sorcier honnête, fier de lui et de ses origines. Elle lui avait appris à accepter son sombre passé, et à vivre avec, puis à l'oublier petit à petit. Aujourd'hui, il était un citoyen du monde magique comme les autres.

Il but son thé en lisant La Gazette du sorcier. Peu de nouvelles intéressantes, hormis le mariage d'Harry et Ginny, qui faisait les gros titres de la rubrique « people ». Draco ricana en voyant le visage rayonnant d'Harry au bras de sa future femme. Il ne savait pas ce qui l'attendait ! Le mariage, ou comment s'enfermer dans une cage dorée, et devoir plus rendre compte aux autres qu'à soi-même. « Et les enfants c'est pour quand ? » « Vous partez où en lune de miel ? » « Il faut ab-so-lu-ment que vous partiez en week-end dans cette région, c'est ma-gni-fique à la saison ! ». Avec sa femme, ils n'étaient pas mariés. Ils s'étaient installés ensemble depuis quelques années, mais n'avaient pas ébruité leur relation. Finalement, il n'y avait qu'un cercle restreint d'amis qui étaient au courant qu'ils sortaient et habitaient ensemble. C'était mieux comme ça, pour lui et pour elle. Il s'imaginait déjà les gros titres, l'interrogation du monde magique, « comment une héroïne de guerre et un ancien mangemort pouvaient sortir ensemble ? ». Non merci ! Ils étaient bien comme ça, cachés.

Il reposa le journal et commença à ouvrir le courrier. Il y avait deux lettres pour sa femme, et trois pour lui. Il ouvrit la première, dont il reconnut immédiatement l'écriture : sa mère.

« Draco, mon chéri,

Je sais que vous êtes occupés en ce moment avec ta chère et tendre, mais daigneras-tu nous faire l'honneur de votre présence ce soir pour un dîner ?

Cela fait une éternité que vous n'êtes pas venu nous voir. Je sais que ton père n'est pas friand de ces repas de familles, mais j'y tiens. Et puis comme c'est bientôt Noël, ça sera l'occasion de discuter de l'organisation des festivités !

Répond moi pour ce soir,

Ta mère qui t'aime tendrement. »

Draco décida de répondre immédiatement. Il savait que la douce créature qui dormait dans son lit ne verrait pas d'inconvénient à aller dîner au manoir ce soir.

« Mère,

Merci pour l'invitation, nous l'acceptons avec plaisir !

A ce soir,

Draco. »

Il plia le parchemin, le glissa dans une enveloppe et siffla. Un magnifique hibou grand-duc entra dans la cuisine et se posa avec grâce sur le dossier d'une chaise. Draco glissa la lettre dans le bec du hibou en lui indiquant le destinataire. Le hibou hulula doucement pour signifier qu'il avait compris et s'envola par la fenêtre que Draco venait d'ouvrir. Un froid glacial s'engouffra dans la cuisine et Draco referma la fenêtre en grelottant. Au même moment, deux mains douces et chaudes vinrent se glisser sous son pull. Elles remontèrent le long de son torse et le tirèrent en arrière. Il sentit alors un corps se coller contre son dos, et y déposer un baiser à la base de son cou. Dans un souffle, il entendit :

- A qui tu envoies une lettre à cette heure-ci ?

Il se retourna doucement et leva les mains en signe de reddition.

- J'avoue tout, pitié ne me torturez pas ! supplia-t-il.

- Mmmmh… répondit la jeune femme qui se tenait maintenant face à lui. Je vais y réfléchir…

Elle sortit une baguette de nulle part et la pointa sur les mains toujours levées de Draco.

- Je ne vais pas t'attacher, continua-t-elle avec un sourire filou. Je sais que tu adores ça !

Il fut plus rapide qu'elle. Il lui saisit la main et jeta sa baguette dans un coin de la cuisine. Il la poussa jusqu'à ce qu'elle soit bloquée par la table. Incapable de s'enfuir, elle plongea son regard dans celui de son homme et murmura :

- C'est bon… je me rends !

Il l'embrassa avec douceur en lui caressant le dos.

- Tu as du courrier, finit-il par dire.

- De qui ? demanda-t-elle en se détachant de lui.

- Quand il y a autre chose qu'écrit « Draco Malefoy » sur une lettre, je ne l'ouvre pas. Tu devrais le savoir depuis le temps.

- C'est vrai ! Je voulais vérifier que c'était toujours le cas, s'exclama-t-elle en souriant.

Elle passa derrière la table et regarda les deux lettres.

- Tiens, une lettre de mes parents !

- Je le savais, intervient Draco.

- Ah ! donc tu as lu mon courrier !

- Non ! Mais tes parents sont les seuls moldus qui nous écrivent ! Et comme il y a des timbres sur l'enveloppe….

- Mouais…. Répliqua-t-elle, septique. On va dire que je te crois !

Draco sourit et ouvrit sa deuxième lettre. C'était un message du chef des aurors qui lui indiquait qu'il pouvait arriver un peu plus tard aujourd'hui, car la semaine était calme, et il avait fait du bon travail jusqu'à présent.

- Tu m'as bien dit que tu ne travaillais pas aujourd'hui ? demanda Draco à sa femme.

- Oui, pourquoi ?

- Que dirais tu d'aller te promener ce matin ? Je ne vais aller au travail que cet après-midi.

- J'aurais beaucoup aimé, mais je dois aller voir mes parents. Je viens de lire leur lettre et apparemment, ils ont quelque chose à me dire. Quelque chose d'important.

- Tu veux que je vienne avec toi ?

- Non ça ira je te remercie !

Elle se redressa, ouvrit l'autre lettre qui sembla être de peu d'importance, la fit voler jusqu'à un bureau dans la pièce d'à côté et s'approcha de Draco.

- Je vais me laver, tu viens ?

- Oh c'est vrai que tu en as besoin, ricana Draco en mimant une odeur pestilentielle.

- Dites-moi, Monsieur Malefoy, vous ne vous lasserez jamais de me faire cette blague ?

Il s'approcha un peu plus d'elle, lui pris le visage dans les mains et murmura avant de l'entraîner sous la douche :

- Jamais Miss Granger…

A suivre