TITRE ㅡ Aime-moi


Disclaimer ㅡ Tous les personnages du "Doctor Who" appartiennent à la BBC etc. etc.

Avertissement ㅡ Se déroule dans le monde parallèle, avec Rose et le Docteur humain (John). Fait suite à la fin du chapitre "Sauve-moi, Rose" de "Lettres à Rose"... Oui, j'ai déjà dit ça de mon autre fic, mais celle-ci fait directement suite, donc chronlogiquement elle est antérieure à "L'Opposé" (vous n'êtes pas obligé de lire le chapitre en question, mais je vous conseille au moins de le survoler, histoire de se mettre dans l'ambiance). Nous retrouvons donc John et Rose sur la Baie du Méchant Loup, là où nous les avions laissés enlaçés.

Rating ㅡ T

Note de l'auteur 1 ㅡ J'ai eu l'idée d'écrire cette fic centrée sur la "première fois" de John avec Rose, parce que...Bon, j'avoue que ça me démangeait de décrire leur passage à l'acte, ou plutôt les étapes qui les y feront aboutir. Mais n'attendez pas à ce que ce soit torride (sinon j'aurais mis rating M), ce n'est pas mon style (enfin, je crois). Beaucoup de tendresse, une pincée de suggéré, le tout assaisonné d'un peu d'humour ou de drame, c'est selon... Laissez mijoter le tout un bon moment et voilà ce que vous obtenez. Vous êtes donc prévenu: il n'y aura que de la romance. Pas de folles virées à travers l'Espace-temps, ni de fin du monde.

Note de l'auteur 2 ㅡ Pour tous ceux qui lisent Mon Docteur Mon Maître et Moi. Non, je n'abandonne pas la fic, je m'octroie simplement une petite pause. Ecrire sur le Maître est une chose que j'adore, mais qui me fatigue aussi, car décrire sa folie n'est vraiment pas aisé. D'autant plus que l'ambiance de la fic me déprime un peu. Pffff. Donc j'aimerais m'éclaircir les idées en racontant l'histoire d'amour entre Rose et John. Quand j'en aurai fini avec eux, je reviendrai à ce cher Maître... Alors je demande humblement votre indulgence, cher lecteur.


A l'aube d'une vie à deux (prologue)


Sauve-moi, Rose Tyler.
Sauve-moi de cette peur qui me ronge, de cette solitude qui m'effraie.
Sauve-moi, Rose, en me laissant t'aimer...

Des mots dits par l'un.

Tu m'as dit que tu avais besoin de moi pour vivre...
Moi aussi, j'ai besoin de toi pour vivre, mon Docteur.
Promets-moi de ne jamais me quitter...

Des mots dits par l'autre.

Dans le silence que seul le bruit des vagues osait troubler, ces mots semblaient encore vibrer autour des deux êtres étroitement enlacés. Ils se tenaient parfaitement immobiles, comme si en bougeant ils craignaient de briser la magie du moment.

Combien de temps demeurèrent-ils ainsi, aucun des deux n'aurait su le dire... Puis ce fut Rose qui en premier revint à la réalité.

ㅡ Nous devrions peut-être songer à rentrer, murmura-t-elle, le visage enfoui dans le torse de John.

Il ne répondit pas, se contentant de resserrer son étreinte autour d'elle. Il n'avait pas envie de la lâcher. Pas encore. Il avait l'impression que s'il s'écartait d'elle ne serait-ce qu'une seconde, elle allait s'évanouir dans les airs, tel un mirage qui s'efface.

ㅡ Je crois vraiment, reprit-elle, sinon on va geler sur place.

ㅡ Désolé. Je ne me sens pas prêt à te partager avec le reste du monde.

Les épaules de la jeune femme tressaillirent: elle était en train de rire en silence.

ㅡ Qu'y-a-t-il de si drôle?

ㅡ Rien. Je suis surprise, voilà tout. Je ne te savais pas aussi possessif.

Pourtant il l'avait toujours été, que ce soit avant la métacrise, ou même avant la régénération: jaloux pour sa précieuse petite Rose, contre cet idiot de Mickey, contre le capitaine Harkness, contre l'Univers entier. Seulement, la crainte d'une inévitable séparation était perpétuellement suspendue au-dessus de lui comme une épée de Damoclès, le contraignant à taire ses sentiments. Mais maintenant... Maintenant...

ㅡ Et ça ne me déplaît pas, ajouta-t-elle avec un sourire plein d'espièglerie.

Il aurait voulu rester dans cette agréable félicité encore pendant des heures, mais le vent chargé de sable forcissait à vue d'oeil, rendant cette plage de Norvège particulièrement inhospitalière aux doux rêveries romantiques. Et il se rendit compte que les joues de Rose étaient toutes glacées.

ㅡ Tu as raison, admit-il avec regret. Il est temps de rentrer.

Ils étaient arrivés séparément à la Baie du Méchant Loup. C'est dans les bras de l'un de l'autre qu'ils la quittèrent, ouvrant ainsi un nouveau chapitre de leurs vies.

...

Tout avait été si parfait: sur cette plage battue par le vent, puis dans l'avion qui les ramenait à Londres. Toujours main dans la main, épaule contre épaule, et la tête de Rose constamment posée près de la poitrine de John, à écouter cet unique coeur battre au même rythme que le sien... Si bien qu'ils avaient fini par attirer l'attention des hôtesses - et des passagers - qui les avaient couvés d'un regard attendri et quelque peu envieux.

Tout avait été parfait, donc. Jusqu'à ce que de retour chez eux, ils prennent conscience que la vie après tout n'était pas un long fleuve tranquille...