Notes d'auteur
Tout appartient au génialissime Tolkien. Cette histoire est en majeure partie tirée du livre des contes perdus, qui est un premier jet de ce qui deviendra le Silmarillion. J'ai gardé tous les éléments concordant avec la version éditée du Silmarillion, plus des éléments du Seigneur des Anneaux (l'histoire se déroule au Quatrième Âge) et quelques-un des contes et légendes inachevés.
Le livre des contes perdus parle entre autresd'une étrange maison où un elfe, Lindo et son épouse recueille des enfants humains ayant (durant le premier âge) visité Aman dans leur sommeil et y étant resté, puis étant parti à Tol Eressëa. J'ai essayé d'imaginer ce que peut être leur vie là-bas.
C'est ma première fic, donc soyez indulgents. Et n'hésitez surtout pas à me signaler les fautes d'orthographe !
Prologue : Par-dessus de vieilles collines et au loin
Une note a résonné, claire et pure à travers les bois ? Et sous le regard des étoiles bleues miroitantes le vent l'a murmurée jusqu'à ma fenêtre. Alors je me suis levée et je l'ai suivie.
Une seconde note a rejoint la première. Puis une troisième et encore une autre. Une musique cristalline, légère, belle. Et j'ai pourchassé cet air ténu. C'était Tinfang Warble qui jouait là. Ses cheveux blancs brillaient comme le givre, ses boutons de cuivre étincelaient. Il a esquissé un pas de danse et s'est enfui toujours jouant. Et nous avons couru. Par-dessus de vieille collines et au loin.
Nous avons couru jusqu'à ce que les étoiles pâlissent dans le ciel et que vienne l'aube caressant de ses doigts de rose la sylve des arbres. Jusqu'à ce que la soleil d'or éclatante se lève à l'Est, par-delà les Grandes Terres. Alors Tinfang Warble s'est tu et a disparu se faufilant entre les troncs moussus.
Et je suis rentrée, par le vieux chemin serpentant parmi les ormes, enjambant les ruisseaux, traversant les prairies. Les cheveux défaits, les orteils à l'air, mes pieds martelant le sol du sentier. Le matin régnait sur Alaminorë.
À l'Ouest des Grandes Terres se tient une île blanche solitaire. Au centre de cette île est le pays des ormes. Au centre d'Alalminorë se dresse, brillante dans la soleil levante, Kortirion. Kortirion la grande, Kortirion la belle. Citadelle de l'île, citadelle du monde. Et me glissant dans la cité endormie, je rentrai à la Maison.
Petite, est-elle, et dotée d'innombrables petites fenêtres. Ses murs sont d'un blanc de lait caillé envahis de plantes grimpantes et son chaume est d'or. Mar Vannwa Tyaliéva, la maison du Jeu perdu. Au cœur de Kortirion, au cœur de Tol Eressëa, l'île solitaire. Là où invaincus et immortels demeurent le peuple des Premiers-nés. À Alalminorë, le pays des Ormes. Chez moi.
Je m'appelle Erin et j'ai dix ans pour l'éternité.
Notes: Le soleil est féminin chez les elfes, d'où "la soleil", ce qui peut paraître étrange.
Le titre du chapitre est emprunté d'un poème de Tolkien.
