Et voilà les filles, j'avais promis de vous faire une Bilbon/Smaug suite à vos demandes de ne pas briser ce couple la dernière fois. J'espère que cette fic vous plaira, je sais, ça change pas mal niveau gravité de la situation par rapport à d'habitude, mais bon vous me connaissez maintenant, j'adore changer, dépasser mes propres limites et innover ma façon d'écrire :p
Bilbon se prépara pour commencer son service. Le jeune homme était policier, et par conséquent il était en train d'enfiler son uniforme. Il était chargé de s'occuper des affaires de stupéfiants, il était maître chien. Le petit blond enfila donc sa tenue et alla chercher son chien, Alpha, au chenil. Il caressa la tête de son chien:
«-Salut mon grand, prêt pour une nouvelle journée?»
Il sourit et ils commencèrent par leurs exercices du matin. Il y avait une routine à bien respecter chaque jour pour qu'Alpha soit prêt au service.
Smaug se rhabilla et retourna sur le trottoir. Oui, Smaug était un gigolo, mais parfois on faisait les mauvais choix dans la vie. En effet après la mort de ses parents le jeune Smaug de 14 ans s'était retrouvé à la rue n'ayant aucune famille. Il avait réussi à échapper au foyer, mais il s'était laissé influencer par Sauron. Ce dernier était un mac, mais à l'époque Smaug ne le savait pas, il avait pensé que Sauron était son ami et qu'il voulait l'aider, du fait il l'avait suivit. Toutefois le jeune homme avait vite perdu ses illusions quand il s'était retrouvé sur le trottoir à vendre son corps en échange d'un toit et de nourriture. Il avait pensé à partir bien entendu, mais pour aller où? Pour faire quoi? Par chance Smaug avait au moins échappé à la drogue, ce qui n'était pas le cas de la plupart des autres garçons sous l'aile de Sauron.
Bilbon termina son entraînement avec Alpha et partit patrouiller. En ce moment les dealers étaient plutôt calmes, comme si ils étaient tous en vacances. Le petit blond devait avouer qu'il s''ennuyait presque. Tout à coup un appel radio le fit changer d'avis, un réseau de prostitution avec forte suspicion de drogue venait d'être dénoncé par un coup de fil du voisinage. Bilbon se rendit aussitôt sur les lieux avec son cher compagnon à quatre pattes et regarda la façade du bâtiment où il devait intervenir. De l'extérieur ça ressemblait à une maison tout ce qu'il y a de plus normale, mais il savait d'expérience que c'était toujours quand tout semblait innocent qu'on trouvait les plus mauvaises personnes. Le petit blond vit ses collègues arriver eux aussi. Ils pénétrèrent dans l'enceinte du bâtiment. Aussitôt Alpha se mit à renifler et à aboyer. Le petit blond hocha la tête:
«-Bien, cherche mon grand.»
Un homme voulu toucher Alpha pour le pousser, pour toute réponse le chien lui aboya dessus et lui chiqua la main. Bilbon s'exclama:
«-Monsieur interdiction de toucher au chien, reculez!»
Ses collègues arrivèrent et plaquèrent l'homme au mur, les mains dans le dos. Alpha s'assit devant un canapé. Bilbon le caressa et retourna les coussins, rien dessous. Il éventra les coussins et aussitôt de nombreux paquets de poudre blanche tombèrent au sol. Alpha renifla à nouveau et trouva trois autres cachettes. Bilbon le félicita en ramassant les preuves et un homme arriva. Le blondinet comprit aussitôt que le nouveau venu était le mac. L'inconnu se dressa de toute sa taille face au petit policier:
«-Mais qu'est-ce qui se passe ici?! Je suis chez moi vous n'avez pas le droit!»
Un autre policier montra l'avis de perquisition:
«-Si nous avons le droit monsieur, de plus après inspections des chambres…»
De jeunes garçons arrivèrent, nus, accompagnés la plupart du temps par des hommes plus vieux, nus eux aussi. Bilbon les regarda:
«-Racolage et drogue… vous n'êtes pas vraiment en condition de faire le malin si vous voulez mon avis.
-Non je ne le veux pas!»
Bilbon ricana et eut un sourire en coin:
«-Je vois, bon vous allez nous suivre au commissariat. Ainsi que vous tous messieurs, annonça Bilbon en se tournant vers tous les hommes nus.»
Son regard fut attiré par un jeune homme brun aux yeux bleus. Il avait des mèches rouges et jaunes dans ses boucles brunes. Il avait l'air paumé, décalén comparé aux autres qui affichaient des mines hautaines. Bilbon le dévisagea un instant et lança avec plus d'autorité voyant que personne ne bougeait:
«-Allez vous habiller et que ça saute!»
Les hommes partirent comme une nuée d'oiseaux effrayés. Gimli le regarda en souriant:
«-Dis donc Bilbon, tu fais toujours aussi peur!
-Il semblerait… je n'y peux rien si je ne supporte pas qu'on n'agisse pas dès que je l'ai dit une première fois!»
Les deux hommes échangèrent un sourire et attendirent. Bientôt les clients aussi bien que les gigolos revinrent habillés. Beaucoup de clients portaient des costumes cravates à l'exception d'un ou deux qui étaient aussi plus jeunes que les autres. Pour les gigolos plusieurs portaient des vêtements moulants et très ouvragés. Bilbon remarqua une fois de plus ce jeune homme à part, lui il portait un jean un peu ample, un t-shirt et une veste de costume. Il n'avait vraiment pas l'air d'un homme qui vendait son corps pour vivre.
Smaug était terrifié, il avait toujours redouté le jour où la police viendrait. Ce jour était arrivé malheureusement. Il s'était habillé en vitesse avec son client à côté. C'était très étrange comme situation mais ils n'avaient pas le choix. Smaug avait 17 ans, il avait vraiment très peur de ce qui allait arriver puisqu'il était encore mineur. Contrairement à ses «collègues», il affichait mine basse. Les autres avaient déjà eu à faire avec la justice par le passé, mais lui non. Le jeune brun était mort de peur. Il vit ce policier qui l'avait déjà regardé plusieurs fois. Smaug ne comprenait pas pourquoi ce maître chien le regardait autant, pensait-il qu'il était drogué? Il serait déçu dans ce cas, car oui, Stu, Harz, Vern et Rori l'étaient, mais pour sa part Smaug n'avait jamais touché à tout cela. Il n'avait même jamais bu d'alcool ni fumé une simple cigarette. Il sursauta quand un policier arrivé de nul part aboya d'avancer vers le «panier à salade». Smaug suivit le mouvement en silence, regardant ses pieds, il avait tellement honte.
Bilbon regarda la file indienne passer devant lui, il observa ce jeune homme brun. Il fut choqué de le voir de plus près, là c'était flagrant qu'il était réellement plus jeune que les autres. Bilbon ne dit rien et retourna dans la voiture avec Alpha, mais pourquoi un jeune en était arrivé là? N'avait-il pas de famille? Il soupira, non, en général les jeunes qui en arrivaient là étaient plus seuls que jamais. Ils rentrèrent au commissariat et les rapports commencèrent. Bilbon donna également la vidéo de leur intervention au chef. C'était une nouvelle procédure, ils devaient être équipés de petites caméras sur leur uniforme pour montrer qu'ils avaient respecté la loi lors de l'intervention.
Smaug fut pris en photo, mesuré, pesé… Il ne pu donner sa carte d'identité pour la simple raison que c'était Sauron qui l'avait. Ce dernier d'ailleurs fut fouillé et ils trouvèrent toutes les pièces d'identité des gigolos. En attendant ils furent tous placés en cellules, aussi bien les clients que les employés. Smaug avait vraiment très peur. Il vit certains de ses collègues qui continuaient leur boulot même ici, n'avaient-ils pas peur? Ou tout simplement ne ressentaient-ils aucune honte? Les autres ne devaient même pas avoir de respect pour eux-même. Il refusa d'accorder la faveur demander par son client, comme réponse Sauron le roua de coups, ils ne pouvaient pas refuser de faire au client ce qu'il demandait.
Bilbon entendit du grabuge dans la cellule. Il alla voir et ouvrit la porte, bâton télescopique en main:
«-Ça suffit, séparez-vous, hurla-t-il.»
Comme Sauron continuait, Bilbon lui mit un coup de bâton derrière le genoux et un autre sur l'avant-bras. Ces deux actions suffirent à faire plier le mac. Bilbon fit reculer Smaug et vit que le jeune homme était mal en point. Il le fit sortir de la cellule et l'emmena à l'infirmerie après avoir bien verrouillé la porte. Il avança dans le couloir et regarda Smaug:
«-Comment t'en es arrivé là?
-Je… j'ai fait les mauvais choix j'imagine.
-Développe.»
Ceci referma totalement le jeune homme qui se maintint dans un mutisme buté. Bilbon soupira:
«-Je voulais simplement t'aider car tu es encore mineur! Crois moi, tu peux faire quelque chose de ta vie si tu t'y prend maintenant.»
Ils arrivèrent devant l'infirmerie. Bilbon entra et laissa Smaug entre les mains du docteur, préférant attendre dehors. En attendant il regarda ses collègues qui vaquaient à leurs occupations dans le commissariat.