Blabla inutile: ça fait un sacré moment que j'ai quitté l'univers des mangas, mais je suis retombée sur ma petite pile de xxxHolic dernièrement et les relire m'a redonné envie d'écrire un peu sur un pairing que j'affectionne depuis longtemps. Ce n'est pas énorme et certainement vu et revu, mais ce petit bout d'écrit suit la chute de Watanuki dans le tome 10, quand il découvre l'effet négatif de Himawari.

Petit dédicace à une amie de très longue date que j'affectionne énormément et qui me suit et me soutient dans toutes mes péripéties; H., c'est pour toi.

Concernant le disclaimer, les personnages et l'univers de xxxHolic ne m'appartiennent pas.

Le titre vient d'un poème de Victor Hugo, Saturne.

Bonne lecture.


C'est une trace indélébile, quelque chose que le temps sera incapable d'effacer malgré les ruines accumulées et les rivières qui se seront taries. C'est une partie de soi donnée à l'autre sans rien attendre en retour : un don pour sauver, un don pour aimer—c'est le seul moyen.

Dôméki ressent une douleur sans nom à l'idée que Watanuki ne fasse plus partie de son existence, de son vivant, de sa ligne temporelle ; douleur sourde, en écho, comme un peu de soleil dans de l'eau fraîche.

Les étoiles sont minuscules ce soir-là et brillent sur sa peau, apaisantes, telles des ombres endormies.

Dôméki observe et ne fléchit jamais—une promesse silencieuse ancrée dans l'obscurité des quatre murs de cette pièce, dans les plis des rideaux et des draps du lit, afin de ne pas déranger l'ordre nocturne instauré, afin de croire et d'espérer que l'aube se lèvera encore.

Il lève les yeux vers le ciel et sent la douceur de la brise remuer légèrement ses mèches ; le sang bat, circule et abonde à travers ses veines malgré la perte récente, malgré le don conséquent offert à Watanuki et Dôméki se fiche bien d'être faible pour quelques temps, tant qu'il peut continuer à sentir la tiédeur émanant de l'autre jeune homme, tant qu'il le sent bien ici, là, existant, même si tout demeure fragile dans cet univers.