Cent ans que j'errais de par le monde sans jamais rester plus d'une semaine au même endroit, cent ans que je fuyais les humains et mes semblables, cent ans ….. Et je ne l'avais pas oublié.

Chapitre 1 – Retour à Forks

En ce matin de printemps, je revenais à Forks, comme je le faisais régulièrement depuis la mort de Charlie, 60 ans au par avant. Je revenais chez nous, dans la maison dont j'avais hérité et dont j'étais entrée en possession grâce à de faux documents puisque légalement j'étais morte avant mon père. Je savais que la maison était en bon état, j'étais rester toute ces années en contact avec Jacob, qui veillait de loin à ce que tout aille bien, il surveillait pour moi la maison et entretenait la tombe de Charlie entre deux de mes passages ici, dans cette ville qui m'avait tant donné mais aussi tant fait souffrir. J'avais également gardé la maison de Renée et Phil qui était en location et m'assurait un loyer qui venait gonfler tous les mois mon compte bancaire. N'ayant que très peu de dépense, j'étais d'ailleurs en possession d'une forte somme d'argent ce qui me permettait parfois d'envisager de changer de vie.. J'avais l'éternité devant moi, et qui sait, un jour lorsque j'aurais trouvé la paix, j'envisageai de vivre comme Eux. Mon rêve était d'enfin m'installer plusieurs années au même endroit, me mêler aux humains et ne plus avoir peur. Oui, peut être qu'un jour j'y arriverai, lorsque je ne serais plus traquer par certains de mes semblables, qui malheureusement pour moi ne me voulaient pas que du bien.

Après être passée chez moi et avoir ouvert les volets de la chambre, l'envie me prit de faire un tour en ville. Il était tôt, les habitants se réveillaient doucement et allaient commencer une nouvelle journée, se rendre au travail, à l'école….. A ce mot, je sus où mes pas me mèneraient, vers mon ancien lycée. Je m'y rendis à allure humaine, tranquillement, sachant qu'ainsi j'arriverais bien avant les étudiants, et que je pourrais me trouver un endroit où m'installer pour les observer. J'étais curieuse de voir si les choses avaient changées, si les élèves étaient toujours aussi insouciants et plein de vie que dans mes souvenirs, où les principales préoccupations étaient de planifier les weekends, les sorties et faire du shopping.

En arrivant vers le parking, mes yeux se mirent à picoter, j'étais stupéfaite, rien n'avait changé, tout était à l'identique dans mes souvenirs. Comment était ce possible ? La couleur des murs avait ce même ton un peu passé, les emplacements de parking étaient toujours dessinés en jaune pâle sur le bitume. Je reconnaissais même l'emplacement de ma Chevrolet, l'endroit où j'avais bien failli mourir écrasée, s'Il n'était pas intervenu au mépris de tout danger pour lui et sa famille. Je me souvenais si bien de mes camarades de lycée, leurs visages, leurs noms ne m'avaient jamais quitté et je me demandais si leurs petits enfants se trouvaient maintenant au lycée à leurs places, si dans certains visages je saurais reconnaitre des traits de mes anciens amis. J'avais du rêvasser un certain temps, ce qui ne m'arrivait que très rarement, car ce qui me sortit subitement de mes pensées furent des cris. Je regardais devant moi pour voir que le parking s'était déjà bien rempli, les élèves s'interpellaient d'un bout à l'autre du parking, il y avait des embrassades, des accolades, certain se tenaient la main. Tout était si semblable, que je me demandait s'il c'était réellement passé autant de temps, je n'avais finalement pas du rater grand-chose, les jeunes n'avaient pas changer, même le côté vestimentaires ne me surprenait pas, les jeans étaient toujours de sorti, il y avait peut être plus de couleur que dans mes souvenirs, et leurs voitures avaient certes des formes différentes mais comme à mon époque, on voyait qu'ils possédaient des modèles d'occasion , avec des chocs sur les portières et des retouches de peintures cachées pour certain par des autocollants publicitaires.

Les voir ainsi me faisait chaud au cœur, je ne m'étais jamais approché de tant d'humains à la fois, et je n'éprouvais pas la peur à laquelle je m'était attendu. Leurs différentes odeurs ne m'agressaient pas, et ne me donnaient pas envie de tuer. J'étais rassuré au moins sur ce point là. Je les regardais se diriger vers leurs salles de classes, lorsque je vis se garer devant moi un véhicule un peu différent. Il était plus grand et plus neuf aussi que ceux déjà présent, cinq personnes étaient à son bord, et en croisant le regard de la première personne qui en descendit je sentis mon corps se glacer. Comment avait elle pu me localiser alors que j'étais à l'abri des regards, comment avait elle pu me sentir alors que mon bouclier me recouvrait, comment était il possible de me retrouver face à ceux qui m'avaient abandonné il y avait si longtemps. Et pourtant son regard était fixé sur moi, comme ceux des autres, en une fraction de seconde je m'étais redresser mon cerveau refusait de fonctionner, j'étais pétrifier, mes yeux ne pouvaient se détacher de leurs visages si beaux, de leurs yeux dorés qui avaient quelque chose de différents pourtant. J'eu juste le temps de voir le bras d'Alice se lever vers moi, et se lèvres prononcer mon prénom, que sans plus réfléchir je fis demi tour et me mis à courir vitesse vampirique dans les bois derrière moi. Je courrais comme une dératée jusqu' à chez moi et une fois à l'intérieur, m'effondrais contre la porte. Je restais prostrée de longues heures, mon esprit bloqué sur ce que j'avais vu, essayant vainement d'analyser la situation. Que devais-je faire ? Pourquoi est ce que j'avais été voir mon ancien lycée ? C'était la première fois que je m'y rendais depuis tout ce temps, pourquoi fallait il que je les croise ? Que faisaient-ils là ?