Underneath it all
Disclaimer : Je n'ai pas créé Bleach donc les personnages ne sont pas à moi. L'histoire non plus d'ailleurs, elle appartient à Racey qui a fait du bon boulot…Du très bon boulot ! J'ai voulu partager cette histoire avec vous, français, qui êtes frustrés de ne pas comprendre les fics anglaises (enfin je pense) et je la publie ici–avec l'autorisation de l'auteur bien entendu- traduite. Mon métier n'est pas traductrice donc il est possible qu'il reste des erreurs de syntaxe par exemple, ou des expressions.
Les paroles du début appartiennent au groupe Skillet
CHAPITRE 1: Héros
I need a hero to save me now
I need a hero (save me now)
I need a hero to save my life
A hero will save me (just in time)
-Skillet-
XOXOXOXO
1ère année
Octobre 2007
Université de Karakura
Il ne pouvait plus respirer. Il avait un point de côté et ses poumons étaient en feu. Putain, depuis combien de temps était-il en train de courir ? Il courait à travers le terrain du campus, trébuchant sur l'herbe. Normalement, il ne courrait pas, mais ils étaient beaucoup trop cette fois.
« Aaah….haah…haah ! » Son souffle était en train de devenir de plus en plus court.
C'était mauvais. A ce rythme, ils l'attraperont et…Bon dieu, son estomac se noua à cette pensée. Une brusque poussée d'adrénaline le stimula à avancer plus vite. Mais alors qu'il passait l'angle du dernier bâtiment du campus, il se heurta sur ce qui sembla être un mur et tomba à la renverse.
« Ahh, putain ! » glapit-il en se frottant le nez. Il releva les yeux pour savoir dans quoi il s'était heurté.
Oh, merde, non. Putain ! Son cœur commença à s'emballer lorsqu'il regarda l'homme en face de lui. Si ce type était là, ça voulait dire que…
« Eh bien, eh bien, si c'n'est pas une jolie p'tite strawberry* ? Qu'est-ce qu'tu fais ici aussi tard, princesse? »
« Va te faire foutre ! » grogna Ichigo, les yeux rivés au sol et commençant à s'éloigner de l'homme qui s'avançait.
Même pas 2 mètres plus loin, il se heurta à quelqu'un qui s'était positionné derrière lui. S'arrêtant au milieu d'un pas, il serra les dents et essaya de se tirer par le bas. Bondissant sur sa gauche, il rentra presque dans une mince jeune femme aux cheveux noirs portant une menaçante batte en aluminium sur son épaule droite.
Ichigo ravala l'énorme boule qu'il avait dans la gorge pendant qu'il regardait à sa droite pour constater qu'il était bel et bien entouré et qu'il allait probablement mourir ce soir. Les larmes lui montèrent aux yeux pendant que les quatre antagonistes se resserraient de tous les côtés autour de lui et que les autres poursuivants restèrent derrière. Putain de merde ! Ce n'était pas juste !
Soudain, l'homme aux cheveux rouges qui avait parlé au début, se pencha en avant et attrapa brutalement les cheveux Ichigo, tirant sa tête en arrière comme s'il voulait lui arracher les cheveux par la racine.
« Maintenant dis-moi par quel miracle pensais-tu pouvoir nous échapper, hmm ? » souffla l'homme à l'oreille du rouquin.
« Renji, n'oublie pas mon tour cette fois s'il-te-plait, pleurnicha la jeune fille aux cheveux noirs
« Ouais, d'accord Rukia. En plus, il y en a assez pour nous tous. »
« Pou…pourquoi est-ce que vous faites ça !? demanda Ichigo à travers ses dents serrées. Putain, ce con lui dressait les cheveux sur la tête. « Je ne vous ait jamais fait quoique ce soit. »
« Ouais, mais on n'aime pas les petites tapettes comme toi, » cria un homme chauve sur la droite.
« C'est pour ça ? Parce que je suis gay ? C'est pathétique ! Il y a plein de gay en plus de moi mais pour vous, je dois être le seul à me faire démolir ! Je ne suis pas honteux de ce que je suis alors qu'est-ce que vous cherchez à prouver ? » cria Ichigo, en colère. C'était toujours la même chose !
Soudainement, Ichigo se plia en deux à cause du rapide coup à l'estomac que lui porta la fille aux cheveux noirs, Rukia, avec sa batte d'aluminium. Haletant et toussant, il s'effondra entièrement sur le sol, serrant son ventre d'où sortait une douleur lancinante.
« Qu'est-ce que tu fous, Rukia ? » demanda Renji.
« Arrête avec ton bavardage et commençons le tabassage ! »
« Rukia a raison, Renji. La sécurité du campus sera bientôt là, » annonça un homme blond.
« Tch, okay ! » Renji grogna et abattit son pied dans le visage d'Ichigo.
Les larmes descendaient allègrement de ses joues pour se perdre en dessous de son menton mais Ichigo n'essayait même pas de les arrêter. Il allait mourir simplement à cause de ses préférences sexuelles. Il ne pouvait pas changer le fait qu'il préférait les hommes plutôt que des femmes mais il ne s'était pas attendu à ce que ces sales types le retrouvent dans l'université pour continuer à lui infliger leurs tortures impitoyables.
Ichigo se protégea la tête contre la pluie de coups. Il sentait le sang glisser de sa bouche et de son nez et de quelque part au-dessus de son œil gauche. Merde, ils essayaient vraiment de le tuer ! Protégeant toujours sa tête avec son bras gauche qui s'engourdissait, il essaya de ramper avec son bras droit, mais quelqu'un lui écrasa les doigts. Ichigo sentit son majeur ainsi que son anneau se briser avant de hurler et crier désespérément.
« A L'AIDE ! QUE QUELQU'UN M'AIDE PUTAIN ! »
« Je pense que vous devriez laisser le gamin s'en aller, » annonça calmement une voix grave.
Ichigo voulut pousser un cri de joie lorsque les coups cessèrent et que ses tourmenteurs se tournèrent vers la source de cette voix autoritaire. Mais il savait mieux que quiconque que le moindre bruit qu'il émettrait ferait de nouveau pleuvoir sur lui les assauts répétés des coups et il n'était pas un imbécile.
Pour essayer de distinguer son sauveur, il plissa son œil droit car le gauche était gonflé. Ce qu'il vit lui coupa le souffle. Etait-ce possible ? Il ne pouvait pas être… ? Mais pourquoi l'étudiant le plus populaire de l'université l'aurait aidé, lui, la tapette dont la réputation le précédait depuis le lycée ?
Ichigo ne dit plus rien et les antagonistes l'entourant considérèrent l'homme devant eux. Renji sourit.
« Qu'est-ce qui t'fais croire qu'on va t'écouter hein ? » demanda-t-il avec une pointe d'amusement.
« Eh bien, tu n'veux surement pas que je te brise ta putain de bite, » répondit le sauveur. Les yeux d'Ichigo s'élargirent. Etait-ce ce mec, pour de vrai ?
« AHAHAHAHA ! T'es un drôle de connard pas vrai ? » s'écria l'homme. Ichigo regarda son sauveur cracher à sa droite avant d'atteindre l'arrière de son dos avec sa main gauche et de prendre un étincelant pistolet Desert Eagle.50.
« Je vais le redire encore une fois avant de vous trouer. Laissez. Le. Gamin. Partir. »
« Merde ! Il a un putain de revolver ! J'me casse d'ici, » Ichigo entendit de nombreuses autres voix exprimer leur consentement avec la première.
« Okay ! On l'aura bien une prochaine fois ! Tu s'ras pas toujours là ! » Renji grogna avant de donner un dernier coup de pied à Ichigo et rejoignit ses amis.
Ichigo était toujours allongé sur un côté lorsque le visage de celui qu'il admirait à distance depuis des années s'approcha soudainement de lui, ses yeux saphir brillaient intensément.
« Bordel, pourquoi ils t'ont fait ça, gamin ? »La voix grave de l'homme l'enveloppa comme un baume apaisant. Ichigo ouvrit ses lèvres pour dire trois mots avant de sombrer dans l'inconscience.
« Je suis gay. »
XOXOXOXO
Fichu professeur ! Cet homme voulait l'enterrer avec tous ces devoirs, le faisant rester plus tard que d'habitude dans la librairie du campus. Heureusement, c'était sa dernière année. Comme ça, il pourra se débarrasser de toute cette merde.
Alors qu'il sortait du bâtiment, il glissa sa main derrière son dos pour vérifier son arme, se satisfaisant lui-même quand ses doigts touchèrent le métal froid caché sous sa chemise noire déboutonnée. Il passa, ensuite, sa main dans sa poche de pantalon pour atteindre son paquet de cigarettes. Il en prit une et la coinça entre ses lèvres. Il prit son briquet dans la même poche, alluma sa clope, inhala et exhala profondément. C'était bon.
Il trouva un banc près du bâtiment de sciences et il s'y accroupit pour savourer sa cigarette avant d'aller prendre sa voiture pour rentrer chez lui. Remontant son sac à dos sur son épaule droite et soupira fortement.
Putain, il aurait encore à parler à Cirucci une fois qu'il sera rentré dans son appartement. Il savait qu'elle allait insister à son arrivée, mais elle était vraiment idiote si elle pensait qu'il ignorait ses « activités extra-scolaires ». Comme s'il ne savait pas qu'elle baisait avec Ilforte. Il rit intérieurement pendant qu'il inhala le reste de sa cigarette avant de se débarrasser du mégot par terre.
Soudain, une tête orange et un son de bagarre retentit près du bâtiment de science. Il fronça les sourcils et se gratta l'arrière de la tête. Qu'est-ce que c'était qu'ce bordel ? La curiosité sera probablement la cause de sa mort un de ses jours, mais il avait Pantera donc ça devrait aller.
Il se redressa lentement mais s'arrêta lorsqu'il vit une grande quantité de personnes rassemblées près d'un côté du bâtiment. Certains avaient un sourire narquois, d'autres étaient renfrognées et d'autres encore étaient sans expressions. Que se passait-il ? Il se glissa jusqu'au coin du bâtiment pour voir quatre personnes entourer une tête rousse familière. Où est-ce qu'il l'avait déjà vu ?
Le gamin semblait terrifié par les personnes l'entourant. Puis, il fronça les sourcils lorsqu'il vit une des quatre personnes –avec des cheveux rouges et des tatouages- saisir le gamin par les cheveux. Quelques mots furent échangés puis une fille frappa le rouquin avec sa batte. Il regarda la scène avec dégoût lorsque les quatre personnes commencèrent à battre le gamin impitoyablement. Ouais, trop c'était trop.
Il marcha en avant avec confiance et, pour une certaine raison, son estomac se noua au son du cri de désespoir du gamin. Il ne savait pas pourquoi ces bâtards essayaient de le tuer mais cela ne se passerait pas comme ça. Il n'était pas une mauviette qui ne comptait que sur son flingue, il pouvait aussi se battre, et plutôt bien. Cela lui venait du fait qu'il était devenu fatigué d'être accosté tout le temps à cause de ses regards ou par des idiots qui essayaient de l'intimider par leur nombre. Alors, époussetant la vielle arme de son père, il s'était entraîné à tirer. Maintenant, Pantera venait souvent dans sa main lorsque des choses comme ça arrivaient.
« Je pense que vous devriez laisser le gamin s'en aller, » dit-il, coupant net l'écœurant son de la chair battue.
Au moins, ça les aura arrêtés. Ils le regardèrent avec un amusement évident mais il ne fut pas intimidé. Un de ces idiots lui posa une question qui faillit le faire éclater de rire.
« Eh bien, tu n'veux surement pas que je te brise ton putain de pénis, » répondit-il.
Certains gars commencèrent à brailler. Fatigué de cette connerie, il saisit la poignée de Pantera de sous sa chemise et la sortit de son pantalon avant de la pointer dans la direction de ce groupe de trous du cul.
« Je vais le redire encore une fois avant de vous trouer. Laissez. Le. Gamin. Partir. »
Le tatoué aux cheveux rouges conversa encore un peu avec son groupe puis donna un dernier coup de pied au rouquin avant d'abandonner. L'homme attendit qu'ils soient partis puis il vérifia si le gamin était toujours vivant.
Il s'en approcha lentement, la colère le déchirant avec ce qu'il voyait. Putain de merde. Il cacha Pantera avant de s'accroupir auprès du jeune roux. Un œil brun et trouble le regarda avec gratitude.
« Bordel, pourquoi ils t'ont fait ça, gamin ? » demanda-t-il. Il ne fut absolument pas préparé pour la réponse qu'il lui donna. Le gamin avait entrouvert ses lèvres et avait chuchoté.
« Je suis gay. »
Il observa, impuissant, le rouquin tomber dans l'inconscience. Oh merde ! Il devait amener le gamin dans un hôpital ou quelque chose dans le genre. Le rouquin était plutôt petit pour son âge 175 cm pour 72 kilogrammes. Comparé à ses 190 cm pour 85 kilogrammes, c'était rien.
Il souleva aisément le jeune dans ses bras, faisant attention à ne pas trop le bousculer puis le ramena vivement à sa voiture. Ne meurs pas, gamin !
*Je l'ai laissé en anglais car la mignonne petite fraise ça fait con.
note de la traductrice: Voilà, si jamais vous voulez lire la fic en anglais, demandez moi.
