I'm back, I get the BAC ! (ceci était mon moment de culture générale, veuillez m'excuser xD) Donc, de retour pour un nouveau récit, qui se fera en deux parties. L'inspiration me vient du fanart que j'ai mis en photo de couverture :) Et sous vos yeux ébahis (ou pas), voici la première partie : Bonne lecture !
Thème : OS écrit hors défi
Pairing : Akashi X Kuroko (on ne change pas un OTP, gomen)
Fandom : Kuroko no Basuke
Date : 03-06-16
Disclaimer : KnB ne m'appartient pas. Seule l'histoire sort de mon cerveau dérangé :)
« Non. »
Mon cœur se serra douloureusement et je ne pus retenir la vague de détresse qui l'inonda. Il me rejetait. Le seul en qui j'avais réellement confiance ne comprenait pas à quel point j'avais besoin de lui.
« Je ne peux pas sortir avec toi, Tetsuya.
- D'accord. »
Ne pas montrer ses émotions. Ne pas montrer ses émotions.
Sauf que j'allais céder et je ne voulais pas le dégoûter plus qu'il ne devait déjà l'être. Alors, je me détournai et partis sans lui dire quoi que ce soit de plus. Je sentais que ma voix m'aurait trahi si j'avais osé l'utiliser. Je marchai au hasard mais me retrouvai devant mon appartement, comme si mon esprit avait su qu'il fallait que je revienne à un endroit familier. J'entrai donc, laissant mes chaussures et mon manteau, mais ne dépassant pas le premier mètre.
Ça faisait tellement mal.
Je n'étais pas sûr de pouvoir supporter ce rejet. Akashi avait été le seul à continuer de me soutenir après le lycée, à me pousser dans mes études et à croire en mes capacités. C'était horrible de comprendre qu'il n'avait pas fait ça à cause de quelconques sentiments à mon égard. C'était déstabilisant. Pourquoi avait-il faire cela alors ? Au nom de notre lien au collège ? Parce que j'avais réussi à tous les battre lors de ma première année au lycée ? Par pitié ? N'étais-je donc qu'un être pathétique requérant de l'aide ?
Je revins quelques années en arrière, à la fin du collège justement, lorsque notre équipe de basket avait implosé. J'en avais été détruit à l'époque et j'avais dû y faire face seul. Douloureux souvenir.
Je levai lentement mon poignet gauche, pour y découvrir les même vieilles cicatrices, tristement inégales. Je me rappelai avoir craqué un soir, et avoir enfoncé une lame sur la peau fine et dans le haut des veines. J'en avais eu marre de supporter l'ignorance des autres et de n'être que leur ombre, tout le temps, tous les jours, pour tout.
Et ça recommençait.
Ce tourbillon d'émotions que je ne montrais pas mais que je ressentais violemment. A quoi cela servait-il de vivre si personne ne tenait à nous ? Ces derniers mois, mon seul désir avait été de rester aux côtés d'Akashi, mais maintenant… Maintenant, je ne voulais plus rien. Je ne voulais ni le voir, ni lui parler, ni même vivre. Personne n'attendait rien de moi et Akashi serait délivré d'un poids. Il pourrait lui aussi avoir une vie libre et peut-être heureuse, comme devrait l'être celle de n'importe qui.
Je cesserais de l'entraver.
J'attrapai le premier couteau à lame lisse que je vis et m'enfermai dans la salle de bain. C'était stupide, personne ne viendrait, mais ça me donnait une impression de sécurité, comme si plus rien ne pouvait m'arriver. Je remontai rapidement les manches, pour éviter de les salir. D'après mes souvenirs, même si on n'entaillait pas trop, le sang coulait assez abondamment et je ne voulais pas qu'il tache mes vêtements. Futile, certes, mais j'avais reçu une éducation assez stricte où la politesse et le respect étaient des éléments clés.
Je regardai mon reflet dans le couteau, trouvant tout de même étrange le fait que je n'ai pas pleuré et que je n'en ai pas envie. Comme si mon masque d'impassibilité était devenu permanent et que je n'arrivais plus à exprimer mes émotions. C'était angoissant. Et cela prouvait que je ressentais bien les choses, beaucoup trop d'ailleurs mais ça irait bientôt mieux.
Je posai le tranchant sur ma peau trop pâle, me décidant à évacuer un peu de cette négativité trop présente, mais sachant que je n'aurais pas la force de m'ôter la vie. J'étais bien trop faible psychologiquement pour me préparer à commettre un tel crime envers moi-même. Et puis, ça gâcherait tout ce qu'avait accompli Akashi ces dernières années.
« Tetsuya ! Ne fais pas ça ! »
Le cri me fit sursauter et la lame s'enfonça profondément dans mon poignet gauche. Le sang gicla et je ne pus retenir un cri de douleur. Je n'avais rien entendu, que faisait-il ici ?
« Ouvre cette porte. »
Je ne pouvais pas. Déjà que je ne voulais pas le voir avant, maintenant je ne voulais pas qu'il me voie. Reportant mon attention sur ce qu'il venait de se passer, je remarquai l'entaille profonde que je m'étais fait. Je pressai mes doigts autour du poignet, essayant désespérément d'arrêter l'hémorragie, mais j'eus soudain peur d'avoir touché une artère importante. Et au vu du sang qui continuait de sortir malgré mon garrot improvisé manuellement, l'hypothèse se confirmait.
« Tetsuya, je t'ordonne de m'ouvrir. »
Je devais trouver des compresses. Je mis à fouiller dans le peu de placards que j'avais pour trouver la pharmacie – perte momentanée de ma mémoire à cause du stress, évidemment – en essayant d'ignorer l'intrus derrière la porte qui commençait à vraiment s'énerver. Lorsque je découvris finalement des bandages, le verrou de la porte sauta et la pièce fut soudain silencieuse.
Je ne bougeai plus, fixant Akashi avec stupéfaction alors qu'il posait un regard horrifié sur mon avant-bras et sur le sol.
Effectivement, il y avait pas mal de sang.
Une fois remis, je le vis s'avancer vers moi avec de grandes enjambées – enfin, autant que c'était possible malgré nos tailles – et il attrapa ma main gauche pour la rapprocher de lui. Cela tira un peu sur la peau entaillée et la douleur me fit grimacer. Le flux sanguin avait diminué mais ne s'était pas arrêté et surtout, je ne le couvrais plus pour l'endiguer. En plus, la présence du rouge me perturbait toujours et je me sentis soudainement faiblir.
Mes jambes lâchèrent et je me retrouvai à genoux, la tête appuyée juste en-dessous de la clavicule d'Akashi. Comment m'étais-je retrouver dans une telle position ? Pourquoi m'appuyer sur lui ? J'allais peut-être tâcher ses vêtements également, alors que ça ne se faisait pas !
Mince, la perte de sang ne m'aidait pas à rester lucide, même si je voyais vaguement mon ex-capitaine bander la plaie après l'avoir désinfectée – il n'avait eu qu'à piocher dans le bac de la pharmacie qui était tombé. C'était trop étrange comme situation.
« Respire Tetsuya.
- Laisse-moi. »
Je le sentis se tendre plus qu'il ne l'était déjà et sa main se crispa un peu. Cependant, je me rendis compte qu'il avait raison – comme toujours – et que je n'inspirais pas beaucoup, alors je me concentrai sur ma respiration. Inspirer, expirer. Ne penser à rien d'autre. Inspire, expirer. Ne penser à…
Ma tête fut soudain prise en étau entre deux grandes mains réconfortantes, et mes prunelles sombrèrent dans celles enflammées d'Akashi :
« Ce n'est pas parce que je ne peux pas sortir avec toi que je ne t'aime pas Tetsuya. »
Cette phrase accentua le Chaos de mon cerveau et de mon cœur.
La tristesse fut balayée dans un coin, jetée là par la confusion. Mon âme morcelée semblait se reconstruire, ayant tout de même peur de ces mots. Et si c'était un mensonge ? Ce serait possible vu que le rouge était un manipulateur et que ceci lui permettait de m'enlever des idées sanglantes de la tête. Ce serait tout à fait l'attitude d'Akashi Seijuro, du moins ce que la croyance populaire en connaissait. Sauf qu'il ne serait pas aussi prévenant pour rien, et avec n'importe qui.
Alors, Akashi aurait bel et bien des sentiments pour moi ? Mais pourquoi ne les montrait-il pas ? C'était vraiment frustrant de ne pas avoir de réponses à mes questions. L'incertitude avait toujours été un grand problème dans ma vie et je me sentais encore plus perdu qu'une heure auparavant. Heureusement qu'Akashi le remarqua. Il soupira un peu :
« Ecoute, ma famille est très stricte parce qu'elle veut garder le pouvoir et la richesse que nous détenons. Je suis moi-même quelqu'un d'assez influent maintenant, et je ne voudrais pas que tu souffres à cause du monde de convoitises et de coups-bas dans lequel je vis. »
Mon cœur recommença doucement à battre, comprenant où il voulait en venir. Il ne souhaitait que mon bonheur et ma sécurité, et je voulais désespérément croire en ce qu'il disait. Amour et Quiétude. C'est ce que j'avais toujours cru qu'il pouvait m'offrir. Depuis que je l'avais rencontré, j'avais été fasciné par cette autorité naturelle qu'il possédait et par cette tendresse qu'il voulait cacher. Et maintenant, c'était à mon tour de m'affirmer un peu.
Je sentais qu'il prenait cette décision à contrecœur et je voulais qu'il soit le plus heureux possible. Alors j'allais le pousser un peu dans ses retranchements, pour que l'espoir qui était enfoui au plus profond de nos cœurs puisse grandir et briller aussi fort et aussi haut que le Soleil.
Parce que je l'aimais et que ça semblait réciproque.
Mes mains se posèrent sur les siennes, accentuant la pression sur mes joues. Nos yeux étaient toujours rivés les uns dans les autres, et j'essayai de faire passer mes émotions par ce lien :
« Akashi-kun, ce n'est pas parce que les étoiles doivent endurer le vide et le froid qu'elles ne veulent pas accompagner la Lune, alors laisse-moi être à tes côté si c'est ce que je désire.
- Je ne veux pas que tu sois mon étoile, Tetsuya. »
Il craquait : j'avais vu la détermination dans ses yeux vaciller un instant. J'adorais regarder ses yeux si rouges et si expressifs. Je vis également qu'il s'inquiétait et je trouvais que ça ne lui ressemblait pas. Ou plutôt, c'était un côté de sa personnalité qu'il ne montrait que très rarement. J'étais heureux de voir qu'il voulait mon bonheur, mais je compris également que ça pourrait être sa faiblesse dans son monde des affaires et je ne voulais absolument pas être une gêne pour lui :
« Akashi-kun. Je sais que je veux être avec toi. Je veux pouvoir te soutenir comme tu l'as fait pour moi, pouvoir te dire que ça ira même quand ça ne va pas, et te faire oublier tout ce qui te perturbe. J'ai besoin de t'aider pour aller bien, tu le sais, non ? Mais si tu ne veux rien de tout ça, alors je respecterai ta décision et je ferais taire ce que je ressens.
- … Tu es perturbant. Et obstiné. Et fourbe, Tetsuya. C'est une partie de toi que j'avais minimisé. Plaidoyer ainsi en jouant avec les sentiments… ce n'est pas très fair-play.
- Tu es celui qui m'oblige à de telles méthodes, Akashi-kun.
- Appelle-moi Seijuro. »
Je réprimai un sourire en l'entendant. Cela faisait déjà quelques temps qu'il voulait que je l'appelle par son prénom, mais je n'y consentirai qu'à une seule condition :
« Alors dis-moi oui.
- Oui. »
Mes lèvres s'écartèrent et se relevèrent en un grand sourire, et mon visage s'éclaira encore plus lorsque je vis l'air surpris du rouge en face de moi. Je sentis également une immense vague de soulagement et de joie m'envahir, et combinée à la fatigue et à la perte de sang, elle me fit perdre connaissance. Mais je pus tout de même entendre le murmure de mon rouge :
« Tu es à moi maintenant. »
Voilà, donc la suite devrait arriver soit avant le 14 juin, soit après le 23 :P Parce que j'ai quand même le BAC, veuillez m'excuser d'aboutir mes 13 ans dans ce foutu système scolaire :D
A bientôt !
Kisses
