Je considère Mimiqui comme un des pokémons les plus intéressants de la franchise Pokémon en terme d'histoire (et là, je parle uniquement par rapport aux jeux). Et comme j'ai toujours voulu écrire quelque chose sur ce petit pokémon trop adorable, en voilà un court One-Shot que, j'espère, vous apprécierez. Bonne lecture !

Disclaimer : Évidemment, tout appartient à Pokémon.


Le sanglot d'un Pikachu factice

Il n'était qu'une silhouette confondue, un pitoyable clone d'une vedette incommensurable. Ce n'était pas la jalousie qui l'agitait, mais l'envie, le désir profond d'un changement, d'un idéal lointain et irréalisable. Pourtant, il essayait.

Un déguisement, une pâle imitation d'une idole que jamais il ne pourrait atteindre. Qui pouvait-il tromper par cette ignoble mascarade ? Personne, ni même lui. Alors, le cœur lourd, il s'enfonça dans les ombres.

Un magasin, sale, abandonné, déserté. Du moins, au premier abord.

Qui donc pouvait entendre ces murmures, les complaintes de ces âmes délaissées ? Ces lamentations inaudibles et pourtant si fortes qui troublaient le silence solitaire dans un rassemblement de tristesse qui, tôt ou tard, se transformait. Des malheurs accablants, voilà que le mépris prenait le dessus et alors se faisait entendre des rires moqueurs, des ricanements sans émotions sauf celle de l'usurpation. L'usurpation de la plainte et de la détresse par une horrible couverture d'arrogance et de dédain mensongers.

Entre ces complaintes ignorées et transformées, entre ces Spectrum et ces Nosferalto non désirés, un seul ne se contentait pas de cacher son ressenti. Ses envies et ses rêves, représentés dans une salle rectangulaire d'illusion, n'attendaient que l'arrivée de quelqu'un prêt à comprendre son désarroi.

Mimiqui attendait la venue de cet être qui saurait comprendre ce qu'il désirait au plus profond de lui. Il admettait sans hésitation sa peine et ses désirs, par un déguisement bien triste et plaintif, orné d'un sourire mal fait mais qui possédait l'honnêteté du dessin d'un enfant.

Mais personne ne venait. Toujours, il restait seul, écoutant ces chants de railleries qui n'avaient pas d'âmes, sans expliquer l'étrange envie de faire semblant d'ignorer le monde qu'ils désiraient tous, ce monde lumineux et accueillant. Autour des Nosferalto et des Spectrum, il restait le même celui-ci qui n'avait qu'un désir : qu'on l'aime. Et qu'importe combien de temps il attendait, l'amertume jamais ne s'emparait de lui. L'espoir persistait et éloignait la rancœur et la haine. Seul la peur du rejet demeurait.

— Eh, mais tu n'es pas un Pikachu, toi ! Qui es-tu ? Tu permets que je te prenne en photo ? Tu es si mignon !

Jusqu'à ce qu'une voix s'élève dans l'obscurité. Elle la regardait sans sourciller, bien consciente de l'hideuse apparence du minuscule être qui se tenait devant elle. Pourtant, elle demeurait là, avec un doux sourire réconfortant et emplie de gentillesse.

Inconsciemment, un sanglot lui échappe. Mimiqui est heureux.

« Son apparence est si effrayante qu'il doit se déguiser pour oser s'approcher des gens ou des autres Pokémon »

Pour la première fois, il était fier de ce déguisement si maladroit. Alors, peut-être qu'un jour, il aurait le courage de se dévoiler à la vue du monde...


Et voilà ! Alors, dites-moi, avez-vous deviné qui est la personne qui interagie avec Mimiqui ? Oui, car évidemment, j'en ai pas prise une au hasard. D'après vous, si je parle de photo pour une épreuve, ça vous met la puce à l'oreille ?