Avertissements:
1°. Cette histoire utilise l'UNIVERS de Harry Potter, l'action se passant en France et les personnages principaux étant un peu plus jeunes que Harry Potter (un an c'est pas énorme, mais bon...), enfin bref ceci est une sorte d'univers alternatif où tout ce qui se passe dans les bouquins de JK est réel mais... en Angleterre, loin, loin de nos pénates french...

2°. La "Magie élementaire" est un concept inventé par moi-même et assez inspiré par la lecture de Aux temps des légendes d'Angharrad, je fais donc par pur justice un peu de pub à ce chef d'oeuvre, courez le lire si vous ne l'avez pas lu et relisez le si c'est déjà fait !

3°. Je crains que certains faits vont être assez sinistres et choquants (non pas de sexe, ni de meurtres...)aussi je tiens à prévenir d'éventuels assez jeunes lecteurs de moins de douze ans...

4°.J'ai déjà édité cette histoire mais je l'ai réecrit pour une assez grande partie (Conscience:Tricheuse!), c'est la première fic sérieuse que je publies ici, aussi j'aimerais beaucoupavoir des avis critiques...

Disclaimer: L'univers de HP est à JK Rowling, ainsi que quelques rares personnages ayant une brève apparition dans cette fic, l'histoire et les héros sont entièrement miens!
Pas de bol je ne gagne pas un centime dans l'affaire...

Prologue: Car c'est probablement là que commence leur histoire...

France

Orphelinat de Saint Georges

Issy-les-moulineaux

La nuit d'Halloween est vite tombée dans la banlieue de Paris, et dehors de nombreux gamins déguisés sonnent à toutes les portes demandant des friandises et nourrissant l'air froid et obscur de leurs rires et leurs chants.

Pourtant dans l'orphelinat de Saint Georges, dans le silence glacial des pauvres chambres, une petite fille songe, seule, écoutant de temps à autre d'une oreille distraite les cris venant du dehors .

Son visage pâle ne reflète que de la tristesse, une trop vieille tristesse, et ses yeux sombres et bleus luisent dans l'obscurité.

Ainsi à l'heure où les enfants s'amusent ou dorment tranquille, cette petite fille pense durant cette longue nuit.

Elle fait le bilan de sa vie dans sa tête, pour essayer de comprendre ce qui la rend aussi méprisable, elle et sa petite vie malheureuse. Oui, malheureuse.

Artémis, c'est son prénom, il n'a jamais appartenu qu'à elle. Noiret, c'est son nom, pas vraiment son nom de famille, parce qu'elle n'en a encore jamais eu.

Elle est venu sur terre depuis presque six ans et elle a l'impression d'avoir toujours été seule, personne ne semble faire attention à elle, que ce soit ici à l'orphelinat, ou à l'école .

Même les autres enfants ne la voient rarement, mais eux ils savent d'où vient leur nom.

Le sien elle ne sais pas si c'est le nom de son papa ou celui de sa maman.

Ca n'a pas l'air d'être important.

En réalité si, un grand de l'orphelinat lui a expliqué.

En fait si ses parents n'étaient pas mariés, ça veut dire que c'est Maman qui l'a mise à l'orphelinat pour se débarrasser d'elle.

Si ils l'étaient, alors ils ne l'ont pas abandonnés, c'est seulement qu'ils sont morts.

Quand il lui a dit ça, le grand avait un immense sourire, on voyait toutes ses dents, mais elle n'a pas aimé cela, il ressemblait à un chat juste avant qu'il ne finisse de tuer une souris, c'est vraiment cruel un chat.

Elle ne sait pas au juste ce que je préfère, que Maman n'ait pas voulu d'elle ou qu'elle et Papa soient morts.

Aussi, elle ne sait pas trop ce qui arrive quand on est mort, seulement qu'on est plein de sang et qu'après on peut plus rien faire, et que les gens n'aiment pas ça d'être mort.

Et puis il y a cette question qui ne la quitte plus depuis qu'elle a parlé avec le grand, qui serre son estomac pendant les repas, l'attriste pendant les heures de récréations et ne la laisse pas dormir en paix.

Pourquoi Maman elle l'aurait laissée ?

Elle a répondu ça au grand, pour qu'il se taise parce qu'il commençait à l'énerver. Il a dit que c'était normal que lui à sa place il aurait fait pareil qu'elle était qu'une mioche bizarre, qu'elle ne faisait que pleurer, et qu'elle faisait peur à voir, et qu'elle était maudite comme une sorcière.

Elle se souvient ce qui s'est passé après, des choses qu'elle ne comprends pas et qu'elle voudrait oublier.

Elle était furieuse, elle lui a dit d'arrêter, il a continué de parler encore plus fort et encore plus méchamment.

Elle aurait voulu que lui aussi il se taise très longtemps, que lui aussi il dorme pour toujours...

Il y a eu beaucoup de vent et le garçon est tombé en arrière dans l'escalier. Donc elle ne sait pas très bien si c'était de sa faute si il est tombé dans l'escalier et dans le coma. La directrice a dit que le coma c'était un très long sommeil qui pouvait durer pendant des jours, des mois, mais qu'on pouvait quand même se réveiller.

La directrice, elle, pense qu'elle ne dit pas la vérité, elle est trop petite pour avoir pu faire basculer le garçon.

Maintenant elle se sent criminelle, c'est comme ça qu'on appelle les gens qui tuent les autres, elle fait partie des méchants.

Dans un dessin animé, Batman l'enfermerait dans un cachot plein de rats tout noirs jusqu'à ce que elle soit morte.

En vrai, elle ne pense pas qu'on va le faire.

Par contre, si elle est si méchante ça veut sûrement dire que son nom est à Maman. Elle l'a sûrement deviné, qu'elle n'est pas gentille, et c'est pour ça qu'elle ne voulait pas la garder.

C'est vrai, que cette fois-ci elle s'en fiche un peu de ce que va devenir le grand, parce qu'il était lui aussi pas du tout gentil et que peut-être même que Batman l'aurait enfermé dans la série, pourtant elle voudrait que Papa et Maman reviennent la chercher.

Ils irait autre part, loin de sa chambre petite, loin de tous les garçons qui la poussent dans le réfectoire.

Elle a froid et elle est toute seule, elle aimerait que les autres enfants la comprennent, qu'ils cessent de tourner autour d'elle avec ce sourire, ils ont l'air si heureux de son mal-être ou encore de la regarder en ayant parfois très peur.

Elle ne fait pas exprès de faire des catastrophes, elle n'est pas un monstre.

Elle se le répète pour se convaincre, non elle ne l'est pas.

Comment expliquer ? Il y a juste quelque chose qui entend quand elle pleures ou quand elle a peur c'est comme si il faisait partie d'elle. C'est son ami, il voit qu'elle vit et ne lui dit jamais rien de mauvais. Il ne dit jamais rien tout court. Il ne parles pas.

Elle aimerait parfois qu'il disparaisse qu'il la laisse seule, parce que c'est cela qui la rend triste. Ne pas être une autre, être une meurtrière et ne rien pouvoir faire contre ça.

Elle trouves ça si injuste. Ses yeux la brûlent à présent, les larmes brouillent l'obscurité de sa chambre, son corps tremble contre sa volonté tandis qu'elle étrangle ses sanglots dans son édredon.

Recroquevillée sur son lit, elle pleures un moment encore,et il est déjà bien tard quand le sommeil emporte son chagrin.

Un léger courant d'air frôle maintenant en douceur les cheveux bruns de l'enfant qui ignore que son avenir va être dévoilé à des centaines de kilomètres d'elle, et que c'est peut-être bien là où son histoire débute enfin...

En effet loin de l'Ile de France, dans le château Ciagré perdu en Bretagne, encadré de menhirs, là se déroule une conférence temporaire d'astrologues et professeurs de divination.

On ne savait pas vraiment ce qui se passait mais c'est ce qui rendait cette réunion excitante pour le jeune David Gaël.

Tout ce qu'il savait d'une façon certaine, c'est que sans qu'on se souvienne de la raison, c'était devenu une tradition que toutes les décennies soient réunis pour une conférence différents oracles venant des quatre coins de l'Europe ici même à Ciagré. Au lieu exact où est séquestré David pour son propre bien neuf mois de l'année.

Contrairement aux apparences ce haut palais pâle se dressant dans la nature folle des lieux, est un... pensionnat privé de magie blanche, où David suit ou subit ses études.

Il a conscience d'exagérerun peu. Sans les professeurs l'endroit serait un véritable Eden pour lui et ses copains. Il aime l'école certes, mais surtout les vacances,les récréations, les compétitions de quidditch intra Ciagré, et surtout les blagues...

Il sourit. D'ici quelques instants il allait pénétrer la conférence d'astrologie et découvrir ce qui s'y passait. Mieux encore il allait y commettre un méfait mémorable pour toute une génération d'élèves ou au moins jusqu'à la prochaine conférence dans le collège.

Il se glisse silencieusement hors de la chambre, prenant garde de ne pas interrompre les ronflement des autres garçons. Il parcourt alors lestement une série de couloirs en rasant les murs.

Il a prévu tout dans ses moindres détails. L'échange de chambre avec un camarade sous prétexte que c'était la pleine lune, l'entraînement au sort de désillusion qui n'était sûrement pas aussi efficace qu'une cape d'invisibilité trop onéreuse, mais qui convenait très bien se fondre dans les recoins obscurs des couloirs. Sans oublier le sortilège anti-couinement sur ses chaussures. Tout semble parfait, le seul détail laissé au hasard étant une rencontre inopiné avec le directeur...

C'est le plus grand risque.

Le professeur Ciagré est non seulement omniscient mais aussi totalement silencieux.

Il s'était déjà fait prendre par lui dans le passé comme un bon milliers d'autres depuis des années.

Quelle idée avait eu cet homme de devenir fantôme ! Encore si il avait abandonné son poste de directeur ! mais là ce n'est à peine loyal, pour les malheureux élèves…

Heureusement le directeur ayant quand même quelque 800 ans, plus aucun élève n'ignore sa surdité légendaire.

Tant qu'il ne fait pas sonner le clairon, il a donc toutes ses chances.

Il parvient enfin devant une tapisserie représentant un adoubement de sorciers : un jeune homme à barbe rousse agenouillé devant un mage ventru, qui lui appose sa baguette sur son épaule.

David regarde de tout les côtés puis imite le jeune sorcier. Un genoux à terre et une main sur le coeur récitant:

"Gal amant de la reine alla tour magnanime
galamment à la tour Magne à Nîmes"

La toile s'écartant, il s'engouffre dans le passage caché, courant sans se préoccuper du bruit de son souffle irrégulier résonnant contre les parois de marbre.

Il atteint essoufflé l'extrémité du tunnel derrière une autre tapisserie, et il sent une joie immense et victorieuse l'envahir.

Il y est, là où tant d'autres ont échoué ! Lui est parvenu à s'infiltrer dans cette salle ! Il est dans la conférence.
Souriant d'un air arrogant, il entreprend d'écarter un pan du tissu pour voir au-dehors.

Tout lui semble diffus dans les vapeurs diffusés par les brûles parfums ; ce bourdonnement incessant de voix aux accents divers, les vitres noires et embués des fenêtres, et sans cette chaleur étouffante qui émanait de la pièce, à peine éclairée par quelques lustres, il croirait assister à un rassemblement de spectres.
Mais mis à part cette ambiance et ce cadre assez particulier, pour ne pas dire effrayant, tout semble se dérouler à souhait, et sans nulles surprises comme une longue et fastidieuse réunion de famille. Les astrologues papotent en prenant le thé, quand ils ne se sont pas déjà endormis. Sa légère déception lui rappelles son premier but, mettre un peu d'agitation dans cette nuit trop calme...

Dans le caractère aussi solennel que morbide de la réunion, il semble normal que ni David, ni personne ne prête attention au professeur Irma Girard, travaillant dans cette école, et à sa collègue anglaise de Poudlard, Sibylle Trelawney, qui s'échangent, dans un coin isolé de la pièce, des politesses et une tasse de thé.

Elles parlent des futurs conflits diplomatiques entre gobelins et des sorciers, des retards des prochains hiboux lors de la transmission de leur correspondance, des soucis avec leurs élèves, se confiant l'une à l'autre avec aisance.

Pour l'instant cependant. En un quart de seconde, Mrs. Trewlaney vient s'interrompre soudainement. En pleine phrase. Sans raison apparente. Sa tasse vide se brise sur le sol en un éclat sourd.
Le regard se trouble. Et le corps se tétanise. Les membres raides s'immobilisent. Et les yeux exorbités de l'enseignante deviennent fixes.

Irma Girard l'observe avec inquiétude, sans comprendre cette soudaine transformation .

- "Vous allez bien, Sibylle ?"

A la question de Mme Girard, répond la voix étrangement rauque du professeur Trelawney, murmurant en ces termes étranges :

- "Quatre des éléments s'en iront à la mort

La terre en premier, monstre poussé à sa fin,

Et l'eau qui de son père suit le destin funeste

L'air solitaire arrive ensuite soupirer

Son dernier souffle de honte,encore un dernier…

Le plus fou le plus sage, feu turbulent

S'en vient alors rejoindre cette quête finale.

Ici quatre élements s'en iront à la mort,

La faucheuse aucuns d'eux ne la découvrira,

Mais leur fatalité ils ne pourront l'ignorer.

En ce jour naîtra le cercle élementaire.

Et c'est cet instant précis que choisit le jeune David Gaël pour lancer son stock de têtes hurlantes et explosives.

Il a attendu un peu plus longtemps que prévu, pour ménager son effet. Et aussi par appréhension du professeur Ciagré qui pourrait surgir du mur. Mais cela il ne se l'est à peine avoué. Il n'est pas un froussard et il tient à le prouver.

A présent il peut être fier de lui et à juste titre.

Les glapissement effrayés se fondent dans le sifflement aigu des farces et attrapes. Et les sauts périlleux des autres astrologues hors de leurs sièges, achèvent de raviver immédiatement les derniers sorciers endormis sur leurs boules de cristal.

Tous exceptée Mrs Trewlaney toujours dans un état de transe agitant ses lèvres dans le vacarme assourdissant. Et Mme Girard essayant en vain de lire ses paroles, dont elle croit deviner l'importance.

Sa compagne prononce de toute évidence une véritable prophétie.

Furieusement concentrée, elle ne tient même pas compte de l'agitation des lieux, ni des hurlements. Elle ne réalise le retour au silence, que lorsqu'elle parvient enfin à entendre la dernière phrase de l'anglaise :

Des quatre élementaires, qui perdra la vie ?"

Ce dernier mot est prononcé si bas qu'il lui semble même l'avoir rêvé. Il résonne un instant dans le crâne d'Irma Girard...Cette prédiction, incompréhensible et incomplète, lui paraît anormalement grave, maintenant que la paix est bien installé depuis toutes ces années.

Des élementaires ici à Ciagré...

Cela signifie qu'il y a des risques pour que l'école se noie dans un bain de sang, d'ici quelques temps. Ils se pouvaient que des élémentaires aient des actions bénéfiques certes. Mais elle a aussi lu dans un ouvrage ancien, leur caractère fantasque et l'instabilité de leurs pouvoirs.

Ce n'est définitivement pas une bonne chose.

Mais ces paroles interrompues s'entremêlant dans sa tête, elle ne parviendra pas à comprendre le sens de cette prophétie seule. Pour l'instant, ces phrases n'ont pas plus de sens pour elle, qu'une mauvaise fable.

Le calme revenu, Sybille revient doucement à elle, de nouveau l'air détendue et tout à fait ordinaire, rajustant soigneusement son long châle, et son lourd chignon prêt à tomber.

-"Sibylle, êtes vous certaine de vous sentir bien? Vous déliriez il y a quelques minutes à propos des quatre éléments et de jeu du sort ?"

Peut-être se souvenait elle de sa prédiction ? Cela peut se produire dans certains cas. Et elle croit savoir que l'arrière grand-mère de son amie avait été une divinatrice très douée...

-"Hm, vraiment ? Excusez moi, j'ai du m'assoupir un instant.
Voyez vous, le temps passe si vite en bonne compagnie, qu'on en oublie le temps !
Mais je crois que je vais me coucher. Mon troisième œil me dit que le voyage du retour sera tumultueux et peu reposant. Bonne nuit chère collègue ! Ce fut un plaisir de m'entretenir avec vous."

Et dans le tintement de ses multiples bracelets et colliers, elle se lève. Et elle part après avoir saluée le reste de l'assemblée, laissant Irma Girard seule dans le doute.

Que faire, que faire, que faire?

Il lui apparaît soudainement la solution. Et alors sans se préoccuper du fauteur de trouble, fuyant discrètement dans les étages supérieurs vers sa chambre, elle se dirige d'un pas décisif vers le bureau de directeur.

C'est ainsi David Gaël, parvint impunément à réveiller la moitié de l'école. L'exploit fut narré de bouche à oreille dans chacune des classes. A partir de ce jour le jeune garçon devint célèbre et respecté pour ses prouesses en matières de mauvais coups. Cependant nul ne savait, et lui encore moins, qu'il avait bouleversé, définitivement, la destinée de quatre êtres en à peine l'espace de vingt minutes.

Et même Artémis endormit dans son lit devait l'ignorer au fond de sa banlieue.

C'est fini pour le prologue, mais il ne tient qu'à vous de me faire part de votre avis:
je continues ou je laisse joyeusement (prendre au sens ironique du terme) tomber cette fic?...
Mon troisième oeil me fait espérer des réponses positives!
Pour les reviews anonymes je vais essayer de répondre à vos questions dans mes notes et avertissements d'auteure au début du prochain chapitre (qui eux ne sont pas encore interdits...).

En attendant que la chance guide vos pas, ô lecteurs anonymes!