Il était là tout près de moi et puis la seconde d'après il n'était plus là. Il est parti vers d'autres cieux, vers d'autres horizons et moi je restais là, à vivre dans un monde sans lui.

Tout me paraissait insignifiant et malgré notre séparation quelques mois avant que son cœur n'eut cessé de battre, je l'aimais. Je l'aimais vraiment et ça il ne le saura jamais.

Il est mort en croyant que j'aimais « l'autre » garçon, j'ai fais un choix à un moment difficile de ma vie. Je savais à ce moment que je me trompais mais j'avais conscience que jamais je n'aurais pu supporter le regard des autres sur lui et moi. J'ai choisi la facilité au lieu de l'amour. Mais j'ai fais ça pour lui, parce que j'en étais folle amoureuse et que je pensais avant tout à son bien.

Je n'oublierais jamais son sourire qui me rendait folle, ni ses yeux qui m'emmenait dans un autre monde. C'était l'amour de ma vie. Et je sais que je ne vivrais jamais la même passion avec un autre homme. Le jour de sa mort, je l'ai évité toute la journée, je ne voulais pas le voir. Pourquoi ? Parce que c'était trop dur d'être à la fois si près de lui et en même temps si loin. J'en avais marre de faire semblant alors j'ai séché les cours puis j'ai repensé à nous, à nos moments. Notre premier baiser, notre première dispute, notre première fois, notre première rupture … Je sentais que ce n'était pas la fin alors je suis rentrée chez moi et j'ai attendu que mon copain vienne, j'ai rompu avec lui car je n'étais pas honnête avec celui-ci. Je me devais d'être en accord avec moi-même puis je suis allée dans un bar, je buvais un soda lorsque je l'ai vu à travers la vitre.

Je suis sortie à tout hâte, il me cherchait. Il devait m'avouer quelque chose. Il avait appris quelque chose d'énorme et craignait pour ma vie. J'étais inquiète et il le ressentait. Il m'a alors prise par la main et nous avons traversés la route et puis c'est le trou noir. Une voiture, des bris de verres , des gens autour de nous, un corps gisant à mes côtés. Son corps. Je me rapprochais de lui, j'allais bien et lui était mourant. Je me souvint alors qu'il m'a poussé lorsqu'il la vu la voiture qui se dirigeait droit sur nous. Il m'a sauvé la vie au dépens de la sienne. Je sentais son souffle puis j'entendis sa voix qui prononçait mon prénom. Je lui demandais de ne pas parler, de rester avec moi le temps que les secours arrivent. Il m'a sourit une dernière fois puis a fermé les yeux pour ne plus jamais les ouvrir. J'ai crié de toutes mes forces, je pleurais de rage et de colère mais je savais que mes pleurs et mes cris ne le ramènerait pas.

Le jour des obsèques, mon entourage a enfin compris que notre relation était plus forte que celle qui pensait. Et personne ne nous a jugé pour notre amour. Ils étaient tous compatissants avec moi. Mais je n'en avais rien à faire, ce que je désirais c'était de le revoir. Sa mort n'aura pas permis d'arrêter le meurtrier d'Alison car celui qui a tué Ali, ma meilleure amie est aussi celui qui a tué mon bien aimé. Il est mort car il en savait trop et mes amies et moi savions que le tueur s'en prendrait un jour à l'une de nous mais la vie continuait. Je devais retourner à l'école.

Aux yeux de tous, j'étais la fille amoureuse de son professeur et c'était la réalité. Moi Aria Montgoméry aimait Ezra Fitz et devait désormais vivre sans lui. Il ne me restait de lui que son poème B-26 que je ne cessais de lire comme pour essayer de le faire revivre. En un sens, je savais qu'il était là et qu'il veillerais sur moi jusqu'au jour où je le rejoindrais et peut être que ce moment arrivera plus tôt que prévu.