Ceci est ma première fiction publiée sur le site (quelle émotion !), fiction que j'ai commencée il y a deux ans… J'espère qu'elle vous plaira !

Disclaimer : Eh non, Bleach n'est pas à moi, de toute façon ce serait trop dangereux pour les personnages, ils n'auraient jamais le temps de souffler !


Cold one

La réunion des capitaines venait de commencer. Hitsugaya poussa un soupir à fendre l'âme. Quel ennui ! Faire des réunions pour écouter les rapports des autres capitaines qui n'avaient rien d'intéressant… Autant les capitaines que les rapports. Il commençait déjà à s'endormir.

— Rapport de la deuxième division, fit la voix du vieux et sénile Yamamoto.

Soi Fon commença son rapport, long et ennuyeux, comme tous ses semblables. Hitsugaya leva les yeux au ciel. Et dire qu'il allait sans doute devenir comme ces vieux qui radotent à longueur de journée… Ecœurant.

Enfin, lui n'aurait pas grand-chose à dire… Matsumoto avait vidé la réservé de saké de la dixième division, encore une fois, en pensant à Ichimaru. En voilà un que Hitsugaya ne pouvait pas supporter. Ce monstre sans scrupule… Il ne serait jamais comme lui. À présent il en était sûr. Il ne ferait pas souffrir Hinamori, comme Ichimaru l'avait fait avec Matsumoto.

— Rapport de la quatrième division.

Hitsugaya soupira à nouveau. Ils n'auraient donc jamais fini ? Fallait-il la venue de l'apocalypse pour que cette horrible réunion prenne fin ?

Heureusement, Unohana taichou fut brève, et Kuchiki taichou aussi. Komamura taichou finit par se prendre au jeu et fit un rapport terriblement long, ponctué de « sans vous, Yamamoto soutaichou, je n'aurais jamais réussi à faire mon devoir » et de paroles dégoulinantes de reconnaissance. Hitsugaya faillit tirer la langue tant il était dégoûté.

Au bout de quelques secondes, il commençait à somnoler, lorsque son cœur battit plus vite. Il écarquilla les yeux et évalua la situation. Soit il rêvait, soit son cœur battait de plus en plus vite, au point d'en devenir douloureux. Il poussa un petit gémissement, alors que son cœur dépassait les deux cents battements par minutes. La vitesse continuait d'augmenter, et il gémit encore, mais plus fort, si bien que quelques capitaines tournèrent leurs regards vers lui. Il ne trouva rien à répondre, sinon à crisper sa main sur son haori, au niveau de son cœur.

— Rapport de la dixième division.

Hitsugaya jeta un regard affolé vers le papi du Seireitei, qui le regardait avec inquiétude.

— Hitsugaya taichou ? Qu'avez-vous ? Pourquoi ne répondez-vous pas ?

Yamamoto ne reçut aucune réponse de la part du plus jeune des capitaines. Il le regarda plus attentivement. Sa main était crispée sur son haori, son visage tordu par la douleur.

Hitsugaya en était persuadé, son cœur devait avoisiner les quatre cents battements par minutes. C'était impossible, même pour un shinigami, d'atteindre de tels extrêmes. Qui plus est, la douleur augmentait avec la vitesse des battements. Cette fois-ci, ce ne fut pas un gémissement, mais un hurlement qui sortit des tréfonds de sa gorge. Tous les capitaines le regardèrent, surpris, tandis que Unohana, Kyôraku et Ukitake se précipitèrent vers lui.

— Hitsugaya taicho, commença Unohana, vous m'entendez ?

Toushiro s'écroula au sol, tout en poussant des hurlements. Il était secoué de convulsions. Unohana passa une main sur la joue du jeune capitaine.

Hitsugaya ne voyait plus rien, tout était flou, sans couleur, comme la version négative d'une photo. Il avait mal. Et ce n'était plus seulement son cœur, mais tout son corps qui semblait fonctionner à plein régime. Ses muscles se contractaient au maximum, si bien que son corps était traversé de crampes toutes plus douloureuses les unes que les autres. Ses hurlements lui déchiraient la gorge, mais c'était la seule façon d'extérioriser sa douleur.

Unohana palpait le corps de Hitsugaya avec un air grave, qu'elle arborait rarement.

— Unohana taichou, s'inquiéta Ukitake, que se passe-t-il ?

— Je crois bien que Hitsugaya taichou a été empoisonné. Et d'après le reiatsu que je sens, par Aizen.

— Aizen ? s'étonna Ukitake. Mais pourquoi ? Pourquoi fait-il cela ?

— Il est possible qu'il ait eu envie de tuer tous les capitaines du Gotei 13 pour gagner la guerre plus facilement, déclara Kyôraku.

— Cela ne ressemble pas à Aizen, dit calmement Unohana. Il serait plutôt du genre à mettre toutes les forces de son côté… Et c'est ce qui me fait peur…

— Pouvez-vous faire un diagnostic, Unohana taichou ? demanda Yamamoto.

— Hitsugaya taichou a été empoisonné par Aizen, bien que je ne sache pas les effets de ce poison. Tout ce qu'on peut remarquer, c'est que ses muscles se contractent vite et de manière excessive, ce qui provoque des crampes dans tout son corps. Le plus alarmant, c'est la vitesse à laquelle bat son cœur.

— En quoi est-ce alarmant ? fit le plus vieux des capitaines du Gotei 13.

— Son cœur bat, pour le moment, à une vitesse de six cents battements par minutes. Et cela augmente de plus en plus.

— Im… Impossible ! affirma Ukitake. Un cœur humain ou de shinigami ne peut pas battre à une telle vitesse ! C'est impossible ! Il…

— … Il devrait déjà être mort, c'est vrai. Mais il ne l'est pas, et c'est sans doute le plus inquiétant. Je pense qu'Aizen fait des expériences interdites sur Hitsugaya taichou.

— Vous voulez dire qu'Aizen utilise Hitsugaya-kun comme un cobaye ? s'indigna Ukitake. Mais c'est… Monstrueux.

Hitsugaya entendait des voix. Il essayait de se calmer, mais c'était assez difficile. La douleur s'amplifiait de plus en plus rapidement, tandis que son cœur avoisinait les mille battements par minute. Ce n'étaient plus des hurlements qu'il poussait, mais de longs râles. Il s'étonnait de ne pas être encore mort. La douleur était insupportable. De plus, il réfléchissait rapidement, bien trop rapidement pour quelqu'un qui allait sans doute mourir dans les minutes qui suivaient.

— U… Unohana taichou ! Ses yeux ! Ils…

— Qu'y a-t-il, Ukitake taichou ? Que… Impossible…

Les yeux de Hitsugaya se voilaient. C'était comme un léger rideau noir qui s'était posé sur les yeux du plus jeune des capitaines.

— J'aimerais faire quelque chose pour lui, soupira Unohana. Emmenez-le à la quatrième division, dit-elle à l'adresse d'Ukitake et de Kyôraku.

Les deux capitaines acquiescèrent, puis prirent le jeune capitaine, avec quelques difficultés cependant.

Arrivés à la quatrième division, ils déposèrent le petit capitaine sur un lit. Hitsugaya continuait de se convulser, bien que ce fût moins impressionnant qu'au début. Unohana fit un rapide examen de l'état du capitaine.

— Deux mille battements par minute, déclara-t-elle, affolée pour la première fois depuis bien longtemps.

— Deux mille ?

Le capitaine Ukitake avait failli hurler.

— Ukitake, calme-toi… dit Kyôraku. Tu ne dois pas te surmener. C'est mauvais pour ta santé…

— Mauvais pour quoi ? Deux mille battements par minute ! Je ne crois pas que ce soit moi qui aie besoin de soins !

— Attendez ! Je… Oui, ça diminue… Trop rapidement… Il est descendu à deux cents… Il reste sur deux cents… Pour l'instant.

Unohana ouvrit les paupières de Hitsugaya et faillit pousser un cri de surprise. Le voile noir se rassemblait sur les prunelles du jeune capitaine. Celui-ci se cambra, tête en arrière, et hurla.

— Hitsugaya taichou, calmez-vous, par pitié… Votre reiatsu n'est pas contrôlé, et des gens de ma division commencent à perdre connaissance… Que… ?

Les yeux bleu vert du garçon avaient changé de couleur. Les prunelles arboraient à présent une couleur rouge sang prononcée. Hitsugaya se calma, et retomba doucement sur le lit.

— Je crois que c'est…

Le plus jeune des capitaines commença à cracher du sang, et des craquements sinistres émanaient de son corps. Bientôt, des éléments solides se mêlèrent au sang du pauvre garçon.

— Non… Impossible… Il… Rejette ses organes vitaux… Ou du moins des morceaux d'organes… Et ses os se mettent à craquer… Aizen aurait… ?

— Aurait quoi ? s'énerva Ukitake. Ca commence à devenir vraiment loufoque. Un cœur qui bat à deux mille battements par minute, un corps qui rejette des organes, du sang, et qui casse des os… C'est impossible ! Ce n'est même pas un cas d'école ! Jamais vu, jamais enseigné !

— Mais imaginé, apparemment, fit remarquer Unohana. Sinon Aizen n'aurait jamais crée pareil poison.

— Et s'il n'avait pas prévu les conséquences du poison, justement, supposa Ukitake. S'il n'avait pas prévu ça, et que Hitsugaya meurt ou devient un monstre incontrôlable ?

— C'est possible… Mais pour l'instant, Hitsugaya est encore vivant. Si on peut appeler ça vivant…

Hitsugaya semblait enfin se calmer, ses os arrêtèrent de craquer, et son corps cessa de rejeter ses organes. Son sang coulait à présent par les commissures de ses lèvres, et ses yeux restaient grands ouverts. Unohana les ferma, inutile de voir ce regard effrayant posé sur eux.

— Je crois bien que c'est fini.

Ukitake poussa un soupir de soulagement. Cependant, ses traits restaient tirés par l'inquiétude, et il tremblait légèrement.

— Allez, viens, ne t'inquiète pas, il va s'en sortir, assura Kyôraku. Tu prends cette affaire trop à cœur. Si tu continues à te surmener, tu vas y passer, Ukitake.

— Peu m'importe ! s'emporta Ukitake. S'il meurt, je ne pourrais pas le supporter. Je le considère comme mon frère… Non, comme mon fils ! Je ne veux pas le voir mourir ou souffrir !

— Voilà pourquoi tu dois partir. Tu ne veux tout de même pas mourir d'inquiétude ! Et dans ton cas, cela serait possible !

— Nous sommes aussi inquiets que vous, Ukitake taichou, fit Unohana d'une voix calme. Tout le monde apprécie Hitsugaya taichou. Le voir dans cet état n'est pas des plus plaisants. Alors calmez-vous, Ukitake taichou.

Ukitake acquiesça, et posa les yeux sur le corps de Hitsugaya. Étrangement, son visage ne portait aucune marque de la souffrance qu'il avait endurée, à part le sang qui continuait de couler. Il arborait l'expression calme de quelqu'un qui dormait.


(yeux de bébé phoque) Review?